1914-1918 : de la déclaration de guerre à l’Armistice

Nous célébrons actuellement le centenaire de l’Armistice de 1918 qui marque la fin de la première Guerre mondiale. C’est l’occasion d’honorer les « poilus », pour leur courage et leur sacrifice. De succinctes observations, du point de vue de l’astrologie, expliquent le contexte de l’époque, de la déclaration de guerre à l’Armistice.

Après le double attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914, déclencheur de la première Guerre mondiale, les déclarations de guerre s’enchaînent par le jeu des alliances.

Le conflit militaire qui dure quatre ans est extrêmement meurtrier. En outre, cette période de l’histoire est marquée par d’autres événements de grande ampleur : le génocide arménien (1915-1916), la Révolution russe (1917), et la grippe de 1918, tous très meurtriers.

déclaration de guerre 10914 (HI)
Déclaration de guerre – 3 août 1914 (heure inconnue)

Cette période tragique, qui a profondément marqué ceux qui l’ont vécue, se caractérise par un climat particulier sur le plan astrologique. Si l’on prend, à titre de repère, le moment de la déclaration de guerre, c’est-à-dire le 3 août 1914, on peut voir quelles planètes lentes sont à l’oeuvre durant ces années sombres de conflit généralisé, engendrant la souffrance des populations.

On voit notamment une conjonction appliquante (en cours de formation) entre Saturne, situé à 27° des Gémeaux, et Pluton à 1° du Cancer. Saturne et Pluton sont des astres lents de réputation « maléfique » en astrologie. Ils sont bien souvent, en tout cas, générateurs de grandes difficultés. Ainsi, leur conjonction augure des événements qui peuvent être très pénibles sur le plan individuel et collectif, comme des destructions et des massacres. Le signe du Cancer, dans lequel s’effectue la conjonction exacte, signifie symboliquement, justement, les populations et les nations.

On voit par ailleurs, le jour de la déclaration de guerre, un aspect difficile plus ponctuel, qui illustre le caractère funeste de l’événement : la conjonction Saturne – Pluton est en effet au carré de Mars, le dieu de la guerre, situé à 23° de la Vierge …

Ensuite, en 1915, le conflit devient une guerre de position, et une guerre totale. Les soldats vivent dans des conditions d’hygiène plus que déplorables, d’où leur nom de « poilus ». Dans la vie civile, les femmes remplacent les hommes au travail, les populations sont rationnées,  et leurs biens réquisitionnés.

La grande Guerre aura causé la mort, la mutilation et l’invalidité de 18,6 millions de personnes, tous pays confondus. Parmi eux, 8 millions étaient des civils. Les pertes humaines ont été particulièrement importantes chez les soldats français, dont des pères de famille; et l’on sait que beaucoup, aussi, étaient de tout jeunes hommes …

L’Armistice est signé le 11 novembre 1918 entre les généraux allemands vaincus, et les alliés vainqueurs, réunis dans un wagon restaurant, dans la carrière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise). 

armistice de 1918
Armistice, 11 novembre 1918, Compiègne, 05 h 12

Sur la carte du ciel correspondant à cet événement, on voit que l’axe Ascendant-Descendant est situé sur l’axe Balance – Bélier, évoquant la thématique de la paix et de la guerre. Vénus, maîtresse de la Balance (signe exprimant un accord) se situe en maison I, et elle est conjointe au Soleil, ce qui la met en relief. Elle forme un trigone (un aspect bénéfique) avec Jupiter en Cancer. C’est une bonne position pour Jupiter ; l’astre est « en exaltation », et il est dans sa maison de prédilection, la maison IX, indiquant un acte officiel et solennel. Cet ensemble symbolise le traité qui marque la victoire des alliés et la fin des combats.

On voit aussi sur cette carte, quatre ans après la déclaration de guerre, que Saturne a progressé et n’est plus en conjonction avec Pluton. Il est maintenant situé à la fin du signe du Lion (à 27°), et s’apprête à former un sextile avec Pluton. Cet aspect « positif » entre ces deux planètes n’est pas léger ni facile, mais suggère une opportunité d’accalmie, avec des pertes, beaucoup de souffrances, de traumatismes, et des pays à reconstruire …

 

Anne L jesuisjecree.com

 

 

 

 

 

L’abus de pouvoir

Cet article propose un voyage en pays sombre, celui de l’abus de pouvoir. Sombre, mais instructif car il permet de mieux comprendre où se niche l’abus de pouvoir, depuis les relations du quotidien jusqu’aux totalitarismes en politique. On y découvre le mécanisme de l’abus de pouvoir dans ses formes les plus perverses, pour s’en prémunir, et pour comprendre ce qui se joue dans les relations d’emprise. Du point de vue de l’astrologie, une étude du thème natal de Mao Zedong (Tsé-toung) illustre la problématique de l’abus de pouvoir caractérisé.

-« Pour connaître un mortel, donne-lui du pouvoir. »

(Pittacos)-

pouvLa notion de pouvoir est très large : elle désigne la possibilité, pour un être humain, de faire quelque chose. Notre pouvoir a des limites : le réel, l’interdépendance entre les êtres, les règles sociales, la morale.

On parle d’abus de pouvoir lorsqu’il est exercé de façon exagérée, et qu’on franchit ces limites. Les Grecs nommait « hybris », ou « hubris », cette démesure inspirée par l’orgueil, qui pousse les mortels à rivaliser avec les dieux, et à commettre des violations de toutes natures, des vols, des agressions, des meurtres. Celles-ci étaient considérées comme des crimes. L’hybris est LA faute fondamentale pour la civilisation grecque.

Toutes les relations peuvent être concernées par les abus de pouvoir, au sein de la famille, ou au travail, dans la vie sociale, et la politique, etc.

En fait, chacun d’entre nous commet des abus de pouvoir, en exerçant une domination sur les autres, en voulant leur imposer ses vues. L’abus de pouvoir est indissociable de l’ego: les conflits entre des ego aux volontés et aux désirs incompatibles sont inévitables.

La notion de pouvoir personnel ne peut être dépassée qu’en envisageant les choses au-delà de son propre ego, en accordant de l’importance à l’intérêt général, à la bonne marche de la société, ou à l’éthique et, notamment au respect de l’autre, de sa liberté, de sa dignité, par exemple …

La capacité à s’identifier à l’autre, à se dire qu’il est un autre « moi », qui a les mêmes droits que « moi », est essentielle, car l’empathie exclut de faire du mal.

Les Grecs anciens cultivaient la tempérance et la modération, des idéaux qui les éloignaient de l’hybris.

En outre, le seul véritable moyen de dépasser la notion du pouvoir tel que nous l’entendons est l’éveil spirituel : le pouvoir s’établit à un autre niveau,  jaillit d’une autre source …

-« Efforcez-vous de faire surgir le pouvoir de la foi. »

(Nichiren)-

famDans l’éducation des enfants, il arrive que les parents commettent des abus de pouvoir, en faisant du chantage à leurs petits, en imposant leur vision des choses, par exemple en imposant une orientation professionnelle, ou en maintenant leur enfant, même adulte, dans la dépendance. Il arrive aussi que l’enfant abuse de son pouvoir sur un parent faible, en usant d’accès de colère afin d’obtenir ce qu’il souhaite. Le parent qui cède toujours au bon vouloir de son enfant capricieux en fait un enfant-roi.

Nous contenons nos pulsions, nos envies les plus primitives parce que nos parents nous ont interdit de nous livrer à nos penchants les plus violents. Le problème est que cette répression est parfois excessive. A l’inverse, si cette répression parentale n’a pas été effectuée, la tendance à commettre des abus de pouvoir s’ensuivra, évidemment.

L’abus de pouvoir est lié à la relation que nous entretenons avec nous-même, au rapport entre le Parent et l’Enfant intérieurs. En effet, nous commettons des abus de pouvoir sur nous-même, notamment lorsque nous nous livrons à une autocritique tyrannique. Dans la relation que nous entretenons avec nos proches, notre conjoint, et les personnes qui dépendent de nous, nous pouvons reproduire cette attitude et vouloir les contrôler en permanence. Si le Parent intérieur est faible et débordé par l’Enfant non adapté, l’individu exercera aussi son pouvoir personnel : il dictera sa propre loi, celle de ses désirs. Se sentant tout-puissant, il imposera sa volonté aux autres, sans les respecter. A l’extrême, ces individus se retrouvent dans des affaires de harcèlement.

-« Ceux qui trouvent que le pouvoir est amusant confondent

« pouvoir » et « abus de pouvoir ». »

(André Malraux)-

confLe champ de la séduction et des relations sexuelles est aussi un terrain propice aux abus de pouvoir. Ceux-ci peuvent être graves, et touchent à diverses formes de violences et d’emprise malsaine. Dans la relation de couple, l’abus de pouvoir est fréquent, quand il s’agit d’obtenir, ou d’offrir un avantage matériel ou psychologique en échange de relations sexuelles.

Il existe beaucoup de formes d’abus de pouvoir, parfois plus implicites, exercées par la manipulation, dans tous les types de relations : ce sont par exemple les bouderies et les scènes. Le boudeur ou celui qui “fait une crise” mène une sorte de guerre psychologique contre l’autre, de façon à lui imposer son bon vouloir.

Dans le monde du travail, les mêmes rôles se retrouvent, avec les petits-chefs, les ambitieux avides de pouvoir, les victimes qui végètent dans des situations frustrantes ou, cas plus grave, le harcèlement.

L’argent est aussi un instrument de pouvoir. Il permet parfois de satisfaire tous ses désirs, ou de donner libre cours à toutes sortes de pulsions. Il permet même d’outrepasser les droits humains, de bafouer la liberté des autres, d’acheter les consciences …

Enfin, la politique est certainement le milieu où se retrouvent les individus les plus avides de pouvoir, et où se fomentent des abus, évidents dans les dictatures, les génocides.

-« Ne donne pas l’épée au fou, ni le pouvoir à l’injuste. »

(dicton grec)-

colOn peut percevoir l’abus de pouvoir de façon évidente dans le cas de maltraitance physique, par exemple. Cependant, il existe aussi d’autres formes d’emprise, qui sont tout à fait invisibles et que l’on peut difficilement mettre en évidence, prouver, tant les stratégies sont floues et retorses. L’abus de pouvoir peut devenir une emprise totalitaire, dans les relations entre personnes, ou en politique. Les spécialistes comparent l’emprise à un meurtre, perpétré sur le plan psychique.

L’agresseur, en effet, commence toujours par être aimable, par séduire, mais son objectif profond est de détruire l’autre. Il dissimule ses intentions, et fait souvent alterner des moments de calme, durant lesquels il use de son pouvoir de séduction, et des moments d’offensive impitoyable.

Le pervers mène une guerre psychologique, et envahit l’espace psychique de sa (ses) victime(s). Il utilise sans vergogne le mensonge, et parvient à faire douter sa victime, en usant notamment de la culpabilisation. La rhétorique du pervers sert ses intérêts, et consiste à toujours donner une justification à ses abus. Il use de chantage et fait pression sur ses victimes. L’une des stratégies les plus caractéristiques du pervers est d’inverser la situation : il se présente comme un individu bon, qui est victime; ainsi il accuse sa victime …

Les pervers peuvent aussi s’associer, se regrouper pour former des réseaux mus par les mêmes intérêts.

Une autre caractéristique de l’emprise totalitaire est de nier le réel, pour lui préférer des idées toutes faites, simplistes, des amalgames, et de proposer pour résoudre les problèmes de fausses solutions. Ainsi, le bon sens, la réflexion, l’esprit critique sont les ennemis de la dictature, et ceux qui perçoivent l’abus, et le dénoncent, sont disqualifiés, jugés fous ou paranoïaques (etc.)

Les autres se taisent et se soumettent devant les dirigeants dont l’autorité représente symboliquement celle du Parent tout puissant. Parfois, on observe même un empressement de la part de la victime, et des victimes potentielles, à se soumettre : les spécialistes expliquent que cela vient du fait que cette relation perverse prend ses origines dans la relation mère-enfant dans les premières années de la vie, une relation marquée par la dépendance.

-« Tout pouvoir excessif s’écroule sous son poids. »

(proverbe latin)-

soufPour les grands abuseurs, l’autre n’est pas considéré comme une personne à part entière, comme un être humain, mais comme un instrument dont on peut se servir. Le pervers, non seulement n’éprouve aucune empathie pour l’autre mais, de plus, il ressent une jouissance à l’asservir ou à le détruire. L’abuseur porte en lui-même une faille narcissique dont il n’a pas du tout conscience, et la relation qu’il entretient avec sa victime lui permet de la compenser, de se grandir en faisant vivre à l’autre son propre mal.

Mais si les abus de pouvoir sont possibles, c’est toujours parce qu’ils ont été rendus possibles. La victime d’un abus de pouvoir entre en relation avec son agresseur; il y a une sorte de complémentarité entre les deux personnalités. La victime éprouve un malaise dans cette relation, mais elle ne parvient pas à en sortir. En ne mettant pas fin à la situation, la victime se place dans une forme de complicité tout à fait inconsciente avec son agresseur. Elle s’enferme généralement dans cette relation par souci de plaire, d’être aimé, par peur de l’abandon, ou sous le poids d’un sentiment de faute, par exemple. L’agresseur la manipule souvent par la culpabilité. Elle tombe dans un piège et consent à une forme d’emprisonnement psychologique. La personnalité qui abuse de son pouvoir exerce une emprise, et vit psychologiquement à ses dépends, s’en nourrit exactement comme un parasite. On parle aussi de « vampirisme ».

La victime peut aussi, faute d’une estime de soi suffisante, avoir le sentiment d’être importante dans le cadre de cette relation avec son agresseur. Elle peut s’avilir elle-même dans cette relation, en acceptant de perdre le respect de soi-même, et sa dignité morale.

-« Le pouvoir périt par son abus. »

(dicton latin)-

rejetDans une situation d’abus de pouvoir, une forme de complicité s’instaure aussi grâce au silence des gens qui sont témoins de l’abus. Ces complices vont jusqu’à exprimer leur adhésion aux actes commis. Dans un groupe social, l’élément déterminant est la peur.

En psychologie, des chercheurs ont mis en évidence, lors d’une prise d’otages, le “syndrome de Stockholm”, qui décrit le mécanisme de l’asservissement observé chez certains otages. En effet, dans une situation extrême comme celle-ci, certains individus, pour sauver leur peau, développent un mécanisme de défense inconscient, qui les amène à entrer en sympathie avec leur agresseur. On a appelé ce processus, bien avant la mise en évidence du syndrome de Stockholm, l’ “identification à l’agresseur”. Les otages avaient, de plus, développé une hostilité à l’égard des forces de l’ordre qui venaient les sauver.

Dans l’identification à l’agresseur, les victimes endossent la culpabilité que ne ressent pas l’agresseur. Elles s’efforcent de voir sa souffrance et veulent la réparer.  Accepter qu’elles n’y peuvent rien, et sortir de leur rôle les obligerait à renoncer à leur idéal, et à leur toute-puissance. Une psychanalyse ferait ressortir que leur agresseur est une image d’un parent qui les a blessés … et dans les tréfonds de leur inconscient, ces personnes éprouvent pour ce parent agresseur une rage meurtrière.

Dans le rapport parent-enfant, l’attitude observée dans le syndrome de Stockholm correspond à la situation de l’enfant maltraité qui se dit que son parent a raison de le traiter ainsi, parce qu’il est méchant et le mérite.

Cette attitude amène des victimes ou les victimes potentielles du terrorisme à justifier, sous un prétexte idéologique, les atrocités qui sont commises. De même, dans les environnements collectifs, au travail par exemple, des collègues témoins d’un abus de pouvoir s’amusent de l’attitude du harceleur, et de ce qu’il fait subir à la victime. Ils s’identifient à celui qui est fort, au meneur, ou bien au groupe entier, non à la victime.

En se comportant de cette façon, l’individu se sort de sa position de victime (ou de victime potentielle), qui est extrêmement douloureuse et humiliante, destructrice sur le plan narcissique. L’amitié pour l’agresseur, ou la vénération du tyran dans une dictature par exemple, permet de résoudre (par la simplification propre à l’ego) le conflit intérieur associé à la situation. C’est ce type de schéma qui a animé certains « collabos », en France, lors de l’Occupation allemande durant la seconde guerre mondiale.

Ce silence et cet aveuglement permettent justement à l’abus de pouvoir de s’enclencher et de se mettre en place.

Ce phénomène est le même dans diverses formes de tyrannie a priori plus anodines : le besoin d’appartenir à un groupe pousse à abandonner son identité par crainte de l’autorité.

– « Etre irréprochable, ce n’est pas se conformer a une morale sociale, mais être libéré de l’envie, de l’avidité et de la recherche du pouvoir, qui sont des causes d’inimitié. On ne s’en libère pas par une action volontaire, mais en en étant conscient, du fait qu’on se connaît. » 

(Jiddu Krishnamurti)-


 

mao tse toun
Mao Zedong

Mao Zedong, dit Mao Tsé-Toung

Dans le thème du fondateur de la République populaire de Chine, devenu son « dirigeant suprême », le signe du Capricorne domine, puisque le Soleil et l’Ascendant s’y trouvent. De plus, Saturne, maître du Capricorne, est placé à proximité du Milieu-du-Ciel, ce qui le met en valeur. Le Capricorne est un signe politique. En outre, sur le plan du caractère, il indique maîtrise de soi, froide ambition et une extrême persévérance à long terme.

Dans ce thème, Saturne en maison IX en Balance indique la voie à la société tout entière. Il n’est pas question de s’en détourner, car ce placement favorise le rigorisme idéologique et l’intolérance.

La bonne représentation des signes fixes (Lion, Scorpion, Taureau et Verseau) dans l’ensemble du thème accentue la concentration et la détermination du Capricorne et de Saturne.

Sous ces influences, Mao Tsé-Toung règne seul au-dessus du commun des mortels. Malgré la diversité des fonctions qu’il a occupées en politique, il s’est hissé et s’est maintenu à la place de numéro un du régime chinois toute sa vie.

Mercure en Sagittaire, en maison XI, accentue l’autoritarisme de la pensée, le dogme étant diffusé à grand renfort de propagande : c’est le « Petit Livre rouge », qui contient “Les Plus Hautes Instructions” du leader. Celui-ci est distribué à l’armée, puis à chaque citoyen.

Mao Tsé-Toung commence par imposer le collectivisme et la dictature du parti unique à la population, puis inspire une politique économique nommée “le Grand Bond en avant”, qui a provoqué la famine et la mort de 45 millions de personnes.

Mars en Scorpion en maison XI indique une lutte âpre pour être le leader, et rend possible une puissante violence, ainsi qu’une tendance à comploter et à se venger.  Entre 1966 et 1969, Mao, qui a été évincé,  monte les étudiants chinois contre le parti pour récupérer le pouvoir. Instigateur des violences de ces “gardes rouges” au cours de la Révolution culturelle, Mao Tsé-Toung, ensuite, se débarrassera d’eux, et les persécutera après les avoir utilisés …  Le rôle révolutionnaire, la capacité à mobiliser et à entraîner les foules sont également signifiés par la présence d’Uranus en Scorpion, dans la maison X.

Après avoir éliminé tous ceux qui pouvaient être des rivaux, Mao Tsé-Toung met en place un état totalitaire.

Le duo Neptune-Pluton en Gémeaux, en maison V, signe les idéaux (communistes), associés au pouvoir, ces énergies étant très exaltées dans cette maison. La position des deux planètes les plus lentes, et dont les influences sont de dimension collective, dans la maison V, indique une démesure -liée d’ailleurs à une blessure narcissique. Comme il a été expliqué dans cet article, les abus de pouvoir trouvent leur origine dans ces failles psychologiques.

Avec la Lune en Lion qui lui prête main-forte, cette conjonction Neptune-Pluton signe le culte de la personnalité. A des fins de « communication », comme on dit aujourd’hui, l’image est employée, notamment : le portrait de Mao est diffusé jusqu’à la nausée. Durant la « Révolution culturelle », par exemple, deux milliards deux cent millions d’exemplaires de son visage sont diffusés à travers le pays. La dictature implique un véritable lavage de cerveau, tant par la propagande qu’à travers des plans qui mobilisent et « rééduquent » les masses.

Mao Tsé-Toung meurt en 1976 sans avoir désigné son successeur …

-« Chaque communiste doit assimiler cette vérité :

le pouvoir est au bout du fusil. »

(Mao Tsé-Toung)-


Anne L jesuisjecree.com

credit photo : Pixabay

Trump et Kim Jong-Un « amoureux » ?

Trump et Kim Jong-Un seraient « amoureux ». Cet article d’astrologie propose d’effectuer une vérification à ce sujet !

Donald Trump a déclaré récemment, devant ses sympathisants lors d’un meeting, que le dirigeant de la Corée du nord et lui-même étaient “tombés amoureux”. Alors que l’an dernier, le Président des Etats-Unis menaçait de “détruire totalement le pays” de Kim Jong-Un, les relations entre les deux hommes semblent s’être nettement adoucies. Une affinité particulière est même née entre eux à travers l’écriture … Trump a révélé que ce sont les missives au charme opératif du leader de la Corée du nord qui l’ont déclenchée : “Il m’a écrit de belles lettres. De superbes lettres. Et on est tombés amoureux.”

 En comparant leurs thèmes, on remarque en effet une affinité à travers la communication …

kim jung un
Kim Jong-Un, 8 janvier 1984, Pyongyang

La planète en relation avec l’écrit est Mercure. Sur la carte du Ciel de Kim Jong-Un, Mercure, situé à 1° du Capricorne, est conjoint à Jupiter et à Neptune. Cet aspect est favorable au développement de talents d’écriture, car Neptune est une planète d’inspiration. Jupiter, planète d’expansion, exalte encore Neptune, suggérant un lyrisme. Il y a un an, souvenez-vous, alors que Trump appelait Kim Jong-Un le “fou nord-coréen”, celui-ci lui répondait du tac-au-tac : “vieux gâteux dérangé”.  Le monde entier n’en menait pas large devant cet échange de noms d’oiseaux entre deux personnages aussi puissants qu’impulsifs, au même style « cour de récré ». Le trio Mercure-Jupiter-Neptune du thème de Kim Jong-Un est au sextile d’une conjonction Mars-Pluton, ce qui lui donne une grande vivacité de langage, et du répondant. On note aussi, avec Pluton, un pouvoir de transformation, et le duo Jupiter-Neptune suggère justement la possibilité d’une bienveillance à travers les paroles et l’écriture (Mercure). Dans le thème du dirigeant nord-coréen, ces aspects expliquent la formidable transformation des contacts entre les deux personnes, grâce aux écrits et à la communication …

donald trump
Donald Trump, 14 juin 1946, New York

En comparant les deux thèmes, on découvre encore d’autres points intéressants. En effet, les planètes de Kim Jong-Un touchent la pointe de maison V du thème de Donald Trump, qui est un secteur lié au plaisir, à la détente, la créativité, (et l’amour ! ) Les planètes de Kim Jong-Un sont aussi à proximité de la Lune du thème de Trump, ce qui indique une complicité assez familière entre les deux personnes. Enfin, elles forment un trigone avec Mars dans le thème de Trump, ce qui évoque une communication enthousiaste et stimulante. Ils étaient voués à se rencontrer à travers des dialogues atypiques et exubérants ( 🙂 ), et leurs contacts sont positifs

Néanmoins, on n’est pas complètement dupes des stratégies dont usent les chefs d’état. D’ailleurs, Kim Jung-Un ne cède pas pour autant aux demandes des Etats-Unis d’abandonner l’arme nucléaire. Par ailleurs, le Soleil natal de Kim est opposé à la conjonction Vénus-Saturne de Trump, et au carré de son Jupiter. Ce sont des aspects difficiles, qui peuvent encore ressortir au grand jour, et qui signalent des désaccords sur le plan diplomatique, et dans la vision du monde; les conceptions des deux natifs n’étant pas très compatibles …

On voit cependant un grand nombre d’aspects facilitants entre les deux thèmes, en plus de ceux qui ont été commentés dans cet article, ce qui indique une relation harmonieuse, et favorise la paix mondiale. La crise avec la Corée du nord était le problème majeur des Etats-Unis, aux dires d’Obama qui s’en est entretenu avec son successeur, et elle laissait craindre une guerre. Les affinités entre les deux thèmes de Trump et Kim Jong-Un ont calmé le jeu, et permettent d’espérer un progrès. Il semble d’ailleurs que Trump ait contribué à l’amélioration des relations entre la Corée du nord et la Corée du sud, dans un contexte où la Corée du nord inaugure une détente sans précédent avec ses ennemis historiques. 

En outre, les aspects planétaires étudiés dans cet article montrent que ces deux hommes développeront certainement encore des relations cordiales, empreintes d’humour, et une considération mutuelle, une confiance, rien moins que cela ! Où l’on voit que les monstrueux dictateurs possèdent (aussi) dans leur thème la potentialité d’une transformation -quelle qu’en soit la portée-, et certaines rencontres peuvent jouer comme des déclencheurs.

Anne L jesuisjecree.com

Les « signes humains » du Zodiaque

Dans la tradition de l’astrologie, on distingue, parmi les signes du Zodiaque, les “signes humains”.

En effet, la plupart des signes du Zodiaque se présentent sous des formes animales : c’est le cas du Bélier, du Taureau, du Cancer, par exemple. Cependant, certains signes sont représentés par des symboles humains, comme les Gémeaux, des jumeaux, deux individus humains. Ce signe est un exemple de signe humain.

le centaure
Le centaure – crédit-photo : Pixabay

Quels sont les signes humains du Zodiaque ?

Les signes humains sont au nombre de quatre… et demi ! Ce sont les Gémeaux, la Vierge, la Balance, le Verseau, et la première moitié du Sagittaire.

Pour ce dernier signe, les 15 premiers degrés correspondent à l’aspect humain du signe, tandis que les 15 degrés suivants sont associés à l’animalité du Sagittaire. Le Sagittaire, en effet, est représenté, comme chacun sait, par un centaure, une créature hybride 🙂 , moitié homme, moitié cheval, ce qui explique que seule une portion du Sagittaire soit classée dans la catégorie des signes humains.

 Pour les natifs de ce signe qui voudraient savoir dans quelle partie du Sagittaire leur Soleil se trouve, on peut répondre qu’une naissance entre le 22 novembre et le 7 décembre (approximativement) place votre Soleil dans la partie “humaine” du signe, et une naissance après le 7 décembre le situe dans sa partie “animale”.

 

Quelle est la signification des signes humains ?

On considère que les signes humains présentent éventuellement une part d’humanité, autrement dit un altruisme et une capacité de bienveillance supplémentaires. La présence de planètes (individuelles) en signes humains accentue l’aménité et une préoccupation pour des questions humaines dans le cadre d’activités, par exemple. Cette présence est, en tout cas, une donnée parmi d’autres qui favorisent des tendances humanistes. Cette observation est intéressante, aussi, dans le cas d’un individu qui a fait preuve d’une cruauté notoire : on peut vérifier dans son thème natal si l’absence de planètes dans les signes humains vient corroborer son manque d’humanité.

Par ailleurs, il est évident qu’il ne faut pas négliger les valeurs humaines qui existent dans tous les signes du Zodiaque, y compris dans les signes “animaux”. Il est évident, par exemple, que le Cancer et les Poissons, qui sont deux signes animaux appartenant à l’élément eau, sont dotés de qualités de sensibilité qui les portent a priori à la compassion envers leur prochain. En astrologie, un esprit souple est souhaitable, pour éviter les conclusions trop rapides et, pire, les jugements moraux, qui sont souvent la cause d’erreurs et de maladresses.

Un aphorisme traitant des signes humains (et les thèmes d’Hitler, de Macron)

Dans son Tetrabiblos, Ptolémée d’Alexandrie, astrologue de l’Antiquité, énonce cet aphorisme à propos des signes humains :

Quiconque n’a pas les planètes dominantes, ou l’ Ascendant de sa nativité placés en signes humains, sera peu pitoyable pour les autres et dur pour lui-même.”

On voit que l’absence des signes humains dans un thème correspond éventuellement à un manque de douceur et d’indulgence qui peut s’exercer aussi bien à l’égard des autres que dans le rapport qu’on entretient avec soi-même – ce qui est assez logique si on connaît comment la psychologie humaine se structure …

adolf hitler
Adolf Hitler

L’astrologue Hadès suggère que cet aphorisme concerne surtout les souverains et les chefs d’armée, en raison de son ancienneté. Il a été énoncé à une époque où l’astrologie individuelle telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existait pas vraiment.

 Hadès évoque d’ailleurs à ce propos le thème d’Hitler, et relève que le maître de son Ascendant est conjoint à Mars (dieu de la guerre), lui-même placé dans le signe du Taureau (signe animal, mais aussi lieu de “chute” de Mars). Ce même Mars est carré à Saturne qui est au Milieu-du-Ciel (donc puissant), en Lion (signe dans lequel Saturne est en “chute”).

Cet ensemble de données favorise une certaine dureté, et signe en tout cas, d’un point de vue astrologique, l’extrême cruauté et l’inhumanité d’Hitler.

 

 

 

emmanuel macron
Macron

L’aphorisme de Ptolémée d’Alexandrie, pris à la lettre, se vérifie à la lecture du thème de Macron : ses planètes dominantes sont Mars (planète dynamique et belliqueuse) dans le signe animal du Lion et, dans une moindre mesure, Neptune en maison X à 16° du Sagittaire – à 1° près, il se rangeait du côté de l’humanité 🙂 ! L’Ascendant est en Capricorne, signe animal, encore.

On pourrait aller plus avant dans l’étude de ce thème, mais ce n’est pas le sujet de cet article. Il est vrai que Macron ne s’illustre pas par sa bienveillance, surtout à l’égard des Français, et des pauvres.

Par ailleurs, le thème astrologique des grands criminels contient toujours des données exprimant une violence, sans que l’aphorisme de Ptolémée d’Alexandrie ne se vérifie à la lettre : on voit par exemple sur la carte d’Hitler que l’Ascendant est placé en Balance, un signe humain …

On voit que la notion astrologique des “signes humains “ est une simple donnée, parmi beaucoup d’autres, qui sont souvent plus essentielles.  En outre, statistiquement, un certain nombre d’individus n’ont pas de planètes en signes humains, ce qui n’en fait pas des criminels, mais cela influence un peu leur psychologie. Ainsi, l’observation des signes humains peut enrichir l’interprétation de certains thèmes astrologiques. Elle reste également intéressante pour tous les curieux de l’astrologie et pour les passionnés des arcanes du Zodiaque. Cet article a, pour cette raison, pointé le projecteur sur cette notion …

Anne L  jesuis jecree.com

Wotan et le nazisme, selon C.G. Jung

Le psychanalyste C.G. Jung a mis en garde ses contemporains à propos de la montée du nazisme en Allemagne. Il a proposé en outre une explication originale à l’irruption de la barbarie au sein d’une société civilisée, phénomène évidemment symbolisé par une planète, en astrologie …

Jung est le créateur du concept d’”inconscient collectif” : outre les contenus inconscients personnels, il existe, selon sa théorie, des contenus inconscients partagés collectivement, quels que soient les époques et les lieux : « les instincts et les archétypes constituent l’ensemble de l’inconscient collectif. Je l’appelle « collectif » parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement. » (Ma vie)

Justement, à plusieurs reprises, dans ses écrits, Jung a révélé qu’il avait décelé, par le biais de son travail d’analyste, une puissante poussée de l’inconscient collectif chez ses contemporains. Dès 1918, il les alerte en évoquant une présence ombreuse dans l’inconscient germanique, prête à faire irruption. En 1929, il parle de nouveau des idées « délirantes  » qui mènent à des « psychoses de masse destructrices ».

  Il publie trois ans avant la seconde guerre mondiale, en 1936, un article intitulé « Wodhanaz », ou « Wotan », dans lequel il évoque encore la poussée inconsciente d’un désir collectif de puissance, et cette ombre incarnée par Hitler, il l’associe à … « Wotan » :

« Basant notre avis sur des facteurs économiques, politiques et psychologiques, nous sommes convaincus que le monde moderne est raisonnable. Je risque la suggestion hérétique que les profondeurs insondables du caractère de Wotan en expliquent plus sur le national-socialisme que ces trois facteurs raisonnables réunis. Il n’y a aucun doute que chacun de ces facteurs explique un aspect important de ce que se passe en Allemagne, mais Wotan en explique encore bien plus.”

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Odin (Murray Alexander,Manual of Mythology : Greek and Roman, Norse, and Old German, Hindoo and Egyptian Mythology., 1874)

Jung présente Wotan, nommé en français « Odin », comme le dieu germanique « de la tempête », « le Vagabond, le Guerrier, le Seigneur des morts, le Maître de la Connaissance secrète, le Magicien et le dieu des poètes ». « Dieu (…) de la frénésie, déclencheur des passions et de la soif de bataille »,  il est de plus « un magicien supérieur et un artiste en illusion qui est versé dans tous les secrets occultes.”  

Assimilé au Mercure latin, Wotan est la racine de « mercredi » (jour de Mercure) dans certaines langues : wednesday (en anglais), woensdag (en néerlandais), onsdag (en danois, suédois et norvégien). Souvent figuré comme un vieil homme barbu et borgne, il se déplace sur un cheval à huit pattes, armé de sa lance. Quand il est dans son palais, il siège sur un trône avec ses deux corbeaux (la pensée et la mémoire), qui lui racontent ce qu’ils ont vu des neuf mondes. Deux loups, également, se tiennent à ses pieds.

Wotan, nous dit encore Jung, « saisit » les hommes, qui se trouvent alors en état de « possession » … Hitler, possédé par l’inconscient collectif, devient dès lors une « incarnation » de Wotan.

Pour Jung, le dieu Wotan est un archétype propre à l’inconscient collectif des peuples germaniques  : « Il est un attribut fondamental du psychisme allemand, un facteur psychique irrationnel qui agit sur la haute pression de la civilisation comme un cyclone et la souffle au loin. Les fidèles de Wotan semblent avoir jugé des choses plus correctement que les fidèles de la Raison. Apparemment chacun avait oublié que Wotan est un facteur germanique de la première importance, l’expression la plus vraie et la personnification sans égale d’une qualité fondamentale qui est particulièrement caractéristique des Allemands. »

Dès lors, on comprend qu’il est vain de vouloir faire disparaître un dieu en changeant les croyances ou les mœurs d’un peuple. Un dieu, c’est-à-dire un archétype dans la pensée jungienne, est issu de l’inconscient collectif, et il ressurgit régulièrement.

« Ce n’était pas dans la nature de Wotan de s’attarder et de montrer des signes de vieillesse. Il a simplement disparu quand les temps se sont retournés contre lui et il est resté invisible pendant plus de mille ans, travaillant anonymement et indirectement. Les archétypes sont comme les lits des rivières qui sèchent quand l’eau les abandonne mais, elles peuvent les retrouver de nouveau à tout moment. Un archétype ressemble à un vieux cours d’eau le long duquel l’eau de la vie a coulé pendant des siècles, creusant un canal profond. Et, plus elle a coulé dans ce canal, plus elle retournera naturellement un jour à son vieux lit.”

En soi, l’archétype n’est pas mauvais, mais c’est le refoulement, induit par sa diabolisation et par l’interdit religieux, qui mène à la pire des destructivités. Jung évoque, pour expliquer ce dangereux refoulement collectif, la conversion des peuples germaniques du paganisme au christianisme : « Ce sont les missionnaires chrétiens qui ont fait de Wotan un diable. En soi, il est un Dieu important – un Mercure ou Hermès, comme les Romains l’ont correctement compris, un esprit de la nature qui est revenu à la vie dans la légende du Graal”.

En astrologie, toutes les planètes sont porteuses d’ « ombre ». Néanmoins, l’astre qui représente la dimension collective de l’ombre, non civilisée et archaïque, venue du fond des âges (mais toujours présente), barbare, inhumaine, faisant irruption dans une société moderne et raisonnable, est Pluton.

Il va de soi que tous les peuples du monde sans exception sont liés à leur ombre collective, à certains archétypes, et ils peuvent connaître des états de « possession » à certaines périodes de leur histoire. Le seul rempart contre cette emprise des mouvements de masse quels qu’ils soient (et ils sont nombreux à notre époque) consiste à développer une conscience individualisée, capable de ne pas se laisser emporter dans le délire collectif …

Anne L jesuisjecree.com

L’individuation, selon C.G. Jung

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Les masques – crédit photo : Pixabay

Jung a inventé, entre autres, le concept « d’individuation », processus de création et de réalisation de soi.

Par les transformations qu’ils suggèrent, les transits planétaires que nous étudions en astrologie favorisent potentiellement « l’individuation ».

 Le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), défenseur de la psychanalyse de Sigmund Freud, s’en est aussi démarqué en explorant diverses sciences humaines, et en fondant ses propres réflexions théoriques.

La démarche analytique de Jung vise notamment “l’individuation”, l’état idéal d’un individu distinct du groupe, et complet, présent à lui-même et au monde, conscient de ses propres conflits intérieurs. Jung la définit comme « le processus par lequel un être devient un in-dividu psychologique, c’est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité ».*

Cet état fait suite à un cheminement.

En effet, jeunes, nous nous créons une identité qui répond aux attentes de notre environnement familial et social, pour accéder à une forme de sécurité affective. C’est un état infantile d’identification.

Le développement de la personnalité de l’enfant, par identification, ne s’effectue pas seulement sur le plan conscient, mais aussi à des niveaux inconscients, et il est notamment influencé par les “ tensions névrotiques des parents”.

Jung a montré par ailleurs que ce développement éloignait l’individu de lui-même et de ses potentiels; il a précisé que :  “ l’éducation refoulait non seulement des tendances nuisibles mais des tendances qui font partie des meilleures possibilités de l’individu, le forçant à dévier de sa ligne véritable et entravant aussi son individuation, c’est-à-dire la réalisation de lui-même ».*

Cette identité, ce personnage qui est un masque (la persona), mais qui n’est pas l’identité profonde, nous pèse, et nous avons le sentiment diffus de n’être pas vraiment nous-même, d’être incomplet.

S’ensuivent des remises en question, un malaise psychologique, un état de crise, tandis que “l’ombre” qui a été refoulée dans l’inconscient se manifeste.

Dans ce processus d’individuation, des réajustements progressifs s’effectuent pour être davantage soi-même. Ces différentes étapes de crise s’accompagnent notamment de conflits relationnels …

L’individuation est ce processus au cours duquel l’individu devient une totalité, ce qui passe par la connaissance de soi, et par la prise en compte de ses parts consciente et inconsciente.

Jung a effectué un parallèle entre le processus de l’individuation et le Grand Oeuvre de l’alchimie. L’individuation est un voyage initiatique qui aboutit idéalement à l’incarnation du Soi, archétype de l’homme universel.

Notre thème natal nous prédispose à vivre certains types d’expériences au cours de notre existence, marquées par les transits planétaires. Ces expériences sont potentiellement initiatiques, si on en comprend le sens et les enjeux. Elles sont marquées par le symbolisme des planètes et des secteurs de notre thème natal qui sont transités. Elles sont également symbolisées par la planète transitante. Les éléments ( feu, terre, air, eau ) sont aussi à l’œuvre, par leurs interactions. Leurs chocs et leurs alliances, correspondent aux multiples transformations intérieures que nous expérimentons au cours de notre vie.

Anne L jesuis jecree.com

*Ma vie, C.G. Jung

**Delay, Psychol. Méd.,1953, cité sur cnrtl.fr

L’idéalisation amoureuse (et une étude du thème de Stendhal)

L’astrologie, la psychologie -et la littérature- apportent un nouvel éclairage sur l’idéalisation amoureuse … L’amoureux surévalue souvent l’objet aimé, le pare de toutes sortes de qualités. Ce phénomène, lié à la force d’attraction, indispensable à la rencontre et à la relation, est bien naturel. Cependant, un excès d’idéalisme peut engendrer des déboires.  La vie amoureuse de l’écrivain Stendhal, créateur d’une image littéraire exquise, la « cristallisation », en est une illustration… Alors, comment déjouer les pièges de l’idéalisation amoureuse ?

 

 

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crédit photo : Pixabay

Amoureux de son idéal

Idéaliser la relation amoureuse, en « plaçant la barre trop haut » implique parfois une difficulté à trouver des affinités avec les autres, ou une difficulté à vivre une simple relation dans laquelle on peut s’épanouir. Dans un cas comme dans l’autre, l’erreur est qu’on ne voit pas l’autre tel qu’il est

Alors on vit, conformément à cet état d’esprit, une quête semée de mésaventures relationnelles diverses et de déceptions : « l’autre » ne correspond pas à notre idéal …

Sur le plan astrologique, l’individu développe souvent un idéalisme lorsque le principe Vénus n’est pas intégré. Cette tendance concerne les hommes autant que les femmes. Vénus mal intégrée peut se trouver dans n’importe quel signe du Zodiaque, et recevoir aussi bien de « bons » que de « mauvais » aspects, même si une position planétaire désavantageuse accentue évidemment les difficultés, telle l’idéalisation excessive.

Vénus idéaliste est hantée par un idéal amoureux, qui forme un écran devant la réalité. Parfois même, la personne préfère ne pas vivre de relation amoureuse que de se compromettre dans une union qui serait imparfaite à ses yeux.

Souvent, l’idéaliste cherche l’âme sœur, le prince charmant ou la femme idéale, et se considère lui-même comme un(e) véritable romantique. Mais il est à la recherche d’un amour trop beau pour être vrai,  et il se crée lui-même sa frustration amoureuse, dont il souffre.

 La culture occidentale, la littérature et la poésie, ont prodigieusement glorifié l’idéal d’amour, à travers des couples mythiques qui représentent une perfection amoureuse, dans des récits qui s’achèvent souvent par la mort des amants. Ces fins édifiantes représentent l’amour éternel qui subsiste au-delà de la mort,  nourrissent notre idéal, et notre aspiration à une transcendance. Cependant, elles nous prouvent aussi que la perfection n’est pas de ce monde …  Faire mourir les amants permet de les libérer des aléas de la vie et leur simplifie grandement la tâche :  ils n’auront pas à vivre leur amour au quotidien, à faire les courses, à élever des enfants; ils ne finiront pas par divorcer, etc.

Dans le couple idéal que nous imaginons, tout se passe merveilleusement bien. L’idéal, à nos yeux, c’est en fait le couple dans lequel il n’y a absolument aucun effort à faire; aucun travail, sur le plan psychologique ou spirituel, n’est à accomplir. Il n’est ni possible ni souhaitable d’évoluer dans le cadre de cette union parfaite, car il s’ agit d’un idéal figé.

Alors, il n’est pas certain que nous trouvions notre bonheur idéal, car « la vie a d’autres projets pour nous », plus évolutifs, évidemment …( 😉 )

Psychologie de l’idéalisation amoureuse

Lorsque l’idéalisation amoureuse est pour nous un besoin psychologique intense, on se focalise sur un seul objet, qui doit nous apporter le bonheur. L’idéalisation, en ce cas, est en fait un signe de dépendance affective, car nous avons besoin de la personne que nous idéalisons, à travers laquelle nous existons.

 En effet, l’être aimé nous prouve notre valeur personnelle, et son rôle, sur un plan psychologique profond, est de réparer nos blessures narcissiques – c’est-à-dire toutes les altérations que l’amour que nous nous portons a pu connaître,  toute la dépréciation de nous-même, et toutes nos failles dans l’estime de nous-même.

L’idéalisation est en fait à la mesure du manque affectif qui nous habite. Le partenaire est chargé de combler ce manque.

Or, il n’est pas possible de réparer ces blessures de cette façon, puisque l’idéaliste n’a pas conscience de sa carence affective, ni des enjeux psychologiques de ses relations amoureuses. Ainsi, il vit sans le savoir une relation de dépendance, et/ou bien des ruptures et des « échecs » amoureux répétés …

En cas de rupture, par exemple lors du transit de Saturne, Uranus, Neptune ou Pluton, nous nous écroulons, car notre identité, qui a été colmatée tant bien que mal dans une relation de dépendance, est brisée.

 

– « Au moment où vous commencez à vous occuper d’une femme,

vous ne la voyez plus telle qu’elle est réellement, mais telle qu’il vous convient qu’elle soit. » (Stendhal) –

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cristaux d’eau givrée sur une branche

Stendhal et la cristallisation

Henri Beyle, dit Stendhal, auteur du Rouge et le noir, ou de La Chartreuse de Parme, a écrit aussi un essai publié en 1822, intitulé De l’amour. Il y décrit le phénomène de l’idéalisation amoureuse qu’il nomme « la cristallisation ». Voici ce qu’il en dit :

« On se plaît à orner de mille perfections une femme de l’amour de laquelle on est sûr ; on se détaille tout son bonheur avec une complaisance infinie. Cela se réduit à exagérer une propriété superbe, qui vient de nous tomber du ciel, que l’on ne connaît pas, et de la possession de laquelle on est assuré.
Laissez travailler la tête d’un amant pendant vingt-quatre heures et voici ce que vous trouverez :

Aux mines de sel de Salsbourg, on jette dans les profondeurs abandonnées de la mine un rameau d’arbre effeuillé par l’hiver : deux ou trois mois après, on le retire couvert de cristallisations brillantes. Les plus petites branches, celles qui ne sont pas plus grandes que la patte d’une mésange, sont garnies d’une infinité de diamants mobiles et éblouissants. On ne peut plus reconnaître le rameau primitif.
Ce que j’appelle cristallisation, c’est l’opération de l’esprit qui tire de tout ce qui se présente, la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections.
En un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce que l’on aime. »

Stendhal décrit l’état amoureux et le phénomène de la cristallisation comme une faculté de magnifier l’objet d’amour en le parant de mille qualités exceptionnelles. Il souligne bien que la cristallisation est produite par l’imaginaire de l’amoureux. Son regard se fixe sur la personne aimée, pour la transfigurer et ne voir en elle que perfection. La cristallisation est un délice qui impliquera ensuite un retour à la réalité …

« Sorte de folie qui fait voir toutes les perfections et tout tourner à perfection dans l’objet qui fait effet sur la matrice.

Il est pauvre, ah ! que je l’en aime mieux ! Il est riche, ah ! que je l’en aime mieux !  »

(Stendhal, Vie de Henry Brulard)-

L’idéalisation dans le thème natal de Stendhal

Le thème natal et la vie de Stendhal sont très intéressants à explorer pour mieux comprendre certains aspects de l’idéalisation amoureuse …

Stendhal écrit De l’amour, cet ouvrage d’analyse du sentiment amoureux, après sa rencontre avec Mathilde Dembowsky, à Milan, en 1819. Avec elle, et de façon générale durant sa vie, Stendhal connaît des passions cuisantes.

Le scénario répétitif qui se dégage est le suivant : Stendhal est très timide et maladroit devant les femmes dont il tombe amoureux, et qu’il admire jusqu’à l’adoration. Il est éconduit par ces femmes,  ou bien elles refusent de se donner à lui charnellement. Il prend souvent, ensuite, une maîtresse plus accessible …

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Henri Beyle, 23 janvier 1783, 1H00, Grenoble

Dans son thème natal, on repère à première vue deux éléments :

D’abord,  la présence de l’astre lent Neptune en Balance, qui montre une propension à l’idéalisation amoureuse : Neptune symbolise la nostalgie d’un idéal. Il est situé dans le signe de la Balance, domicile de Vénus, lié à l’amour et aux relations.

Ensuite, on voit un amas planétaire en maison III : quatre planètes y sont conjointes, en Verseau : le Soleil, Vénus et Pluton (tous deux en étroite conjonction), et Mercure. Ce groupe est d’ailleurs au trigone de Neptune en Balance ! 

La présence de Vénus en conjonction au Soleil indique un être dominé par ses sentiments. Le sextile Vénus-Mars (Mars en Sagittaire) amplifie la passion, et Pluton dramatise la puissance des affections et des tourments. Il montre aussi, d’ailleurs, que des contenus inconscients dirigent l’individu et son affectivité,  et le poussent à détruire ses amours …

Ensuite, le trigone de Neptune suggère la poursuite d’un idéal d’amour inconditionnel, et favorise la « cristallisation », en voyant dans la femme aimée mille raisons de l’adorer.

Cependant, l’astre lent Neptune suggère aussi un sacrifice, une sublimation … Le contact Pluton-Neptune peut d’ailleurs aboutir à un dépassement des passions de nature spirituelle, ou artistique.

En effet,  le trigone de Neptune en Balance est aussi une position qui favorise un sens artistique, d’esthète. Il indique chez Stendhal de l’inspiration, une grande sensibilité et un raffinement extrême : il confirme l’amour de l’art, déjà signalé par la conjonction Soleil-Vénus, tandis que Pluton favorise également un pouvoir de création.

Le Verseau, signe d’air ( où loge l’amas de quatre planètes), montre aussi un dépassement des expériences affectives à travers des oeuvres intellectuelles. Dans ce groupe de planètes,  Mercure (comme le Verseau)  tend à apporter une rationalité dans un secteur où bouillonnent des énergies instinctives et sensuelles (Vénus, Pluton, sextile Mars). Mercure indique de plus l’orientation créatrice de Stendhal : la littérature.

Le Verseau et les planètes trans-saturniennes (Pluton et Neptune) suggèrent un dépassement et une sublimation, un processus proche du « mécontentement spirituel », évoqué ici et . En somme, le thème de Stendhal dit qu’il sublime ses amours malheureuses dans la création littéraire.

Mais revenons à l’histoire personnelle de l’écrivain, à son rapport au féminin dès son enfance : la mère de Stendhal est morte en couches alors qu’il n’avait que 7 ans. Dans Vie d’Henry Brulard, il dit de ses relations avec elle : « (À six ans) j’étais amoureux de ma mère. », « Je voulais couvrir ma mère de baisers et qu’il n’y eût pas de vêtements. Elle m’aimait à la passion et m’embrassait souvent, je lui rendais ses baisers avec un tel feu qu’elle était souvent obligée de s’en aller. J’abhorrais mon père quand il venait interrompre nos baisers. »

On voit, dans le thème de Stendhal, la Lune en Vierge. Elle reçoit les carrés larges d’Uranus, de Saturne et de Jupiter, et forme avec ces astres lents un carré un T. Cette configuration de planètes indique des difficultés émotionnelles et affectives, et concerne le principe lunaire, ce qui fait directement référence à la mère du natif.

L’idéalisation amoureuse de Stendhal est liée à son premier amour pour la mère, un amour apparemment très passionné (!), et au deuil qu’il a dû faire. Il a reproduit un certain schéma tout au long de sa vie, en adorant des femmes mariées, indifférentes, interdites, représentant la figure maternelle inaccessible et idéale.

Nos premières expériences, durant l’enfance, même celles que nous avons oubliées, et dont nous n’avons pas conscience, ont un impact sur notre vie amoureuse. Comme le montrent le thème et la vie de Stendhal par exemple, l’idéalisation amoureuse porte la marque de nos manques, et des deuils que nous n’avons pas faits sur le plan affectif …

Comment déjouer les pièges de l’idéalisation excessive ?

Etre en paix avec le passé

Pour infléchir un peu cette tendance à l’idéalisation, il s’agit de faire des deuils psychologiques importants, qui concernent notre passé, et notamment notre enfance …

Accepter ce qui est

L’idéalisation amoureuse excessive est aussi une ruse de l’ego pour ne pas se remettre en question, en refusant par exemple de voir la réalité de notre partenaire dans le couple (avec les déceptions qui s’ensuivent). Alors, il s’agit, pour déjouer ce piège, d’oublier les choses telles qu’elles devraient être, pour accepter de voir les choses et les êtres tels qu’ils sont.

Renoncer au modèle préconçu

rose-765487_960_720On plaque presque toujours des qualités sur l’être aimé. Généralement, on plaque des qualités positives, dignes d’adoration au début de la relation, et on projette également des caractéristiques négatives sur l’autre ensuite … On peut se défaire des modèles que nous portons en nous-même. Sinon, dans le couple, notre partenaire est une créature qui rassemble toutes nos projections, et son seul défaut est … d’être aussi lui-même.

Le défi est d’apprendre à voir le partenaire tel qu’il est, et de bâtir avec lui une relation.

Chercher d’autres voies d’expression à son idéal, et le vivre concrètement

On peut, pour rendre l’amour plus vivable, modifier ses attentes, en attendant moins de l’autre, en n’attendant pas tout de l’amour dans le couple, domaine où, souvent, l’idéaliste a placé TOUS ses rêves …

On peut aussi redéfinir ses aspirations, chercher comment (en dehors de l’amour) on pourrait vivre et réaliser notre idéal , de façon bien concrète.

Les amoureux de l’impossible, les idéalistes, vivent dans l’esprit. Ils ne parviennent pas à vivre l’énergie vénusienne dans le corps et dans le réel, à lui donner vie par leur volonté et leur désir.

« Il ne s’agit pas d’aimer telle ou telle personne en particulier,

mais de sentir l’amour comme une source qui ne demande qu’à jaillir,

une énergie rayonnante qui déborde pour se répandre à l’infini. »

(Omraam Mikhaël Aïvanhov)

Anne L jesuisjecree.com 

crédit photos : Pixabay

 

L’affaire Macron-Benalla

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L’explosion, symbolisée par le carré Mars-Uranus – crédit photo : Pixabay

Cet article propose un retour sur « l’affaire Benalla », pour voir quel sens elle prend au regard du cycle Soleil-Mars, en astrologie …

Les augures étaient pourtant formels : le 14 juillet, le vol des neuf oiseaux dans le ciel de France comportait une anomalie qui ne pouvait passer inaperçue : l’un des oiseaux, situé à gauche (sinister), crachait la ligne rouge de la colère. Les Anciens savaient que ce type de chemtrail, inspiré par le dieu Mars, est un mauvais présage pour le chef…

… et le 18 juillet 2018, le journal Le Monde publiait une vidéo datée du 1er mai, montrant (le désormais illustre) Alexandre Benalla portant des coups à deux manifestants.

Alors, une avalanche de nouvelles informations nous parviennent et nous laissent pantois.

On apprend que Benalla est un sbire de Macron -dont la fonction exacte, paradoxalement, est devenue lors des auditions toujours plus floue. On constate qu’il portait l’équipement des policiers. On découvre qu’à la suite de l’événement, il a été couvert par le gouvernement qui a eu connaissance des faits. Il aurait été sanctionné par 15 jours de mise à pied, sans recevoir son traitement -selon l’Elysée, mais ces allégations sont ensuite infirmées. 

On apprend qu’il jouissait des prérogatives d’un haut fonctionnaire : voiture de fonction avec chauffeur, salaire, logement de fonction luxueux et fraîchement rénové, puis qu’il a été promu « lieutenant colonel » – prestigieux grade du gendarme Arnaud Beltrame,  sur demande de l’Elysée, à l’âge de 26 ans, et sans passer par les étapes de formation militaire. On apprend aussi qu’il avait obtenu un permis de port d’arme, et qu’il disposait d’un sésame pour entrer à l’Assemblée Nationale, dans l’hémicycle, seul lieu où, en vertu des règles de la démocratie, le Président de la République n’a pas le droit d’entrer (mais c’était pour accéder à la salle de sport de l’Assemblée nationale, affirmera plus tard l’intéressé).  On apprend qu’il briguait la fonction de sous-préfet et, enfin, qu’un projet de constitution d’une police parallèle, hors de tout contrôle républicain, chapeauté par Alexandre Benalla, était (est?) en cours de réalisation.

Une procédure de justice est engagée à la suite de ce scandale touchant les plus hautes sphères de l’Etat, et des auditions ont lieu à l’Assemblée nationale et au sénat. Alors que ces auditions mettent à jour quelques contradictions, beaucoup d’ignorance, et de grossiers mensonges, pendant ce temps, le (reste du) gouvernement reste muet pendant six longs jours. Enfin, Macron s’exprime devant les siens pour affirmer qu’il est seul responsable (ce qui est vrai), et déclare : « Qu’ils viennent me chercher », peut-être pour souligner son immunité, dont il jouit.

Du point de vue de l’astrologie, cette affaire est liée notamment à la rétrogradation de Mars et, plus globalement, au cycle Soleil-Mars, ainsi qu’au carré Mars-Uranus.

D’abord, « l’affaire Benalla » a débuté pendant la rétrogradation de Mars au carré d’Uranus, par une vidéo datée du 1er mai qui surgit ; c’est l’effet de la rétrogradation de Mars, car il s’agit de revenir sur des faits du passé, de la nature de Mars (une manifestation violente), marqués par des abus caractérisés (Uranus). Comme le Soleil est en contact avec Mars, la dérive concerne le pouvoir central.

La rétrogradation de Mars nous invite aussi à remonter un peu plus loin dans le temps, au moment où le cycle Soleil-Mars débutait : c’était en juillet 2017, au moment de la démission du Général de Villiers, suivie de son remplacement à la fonction de CEMA. En juillet 2018, on arrive au développement extérieur du cycle Soleil-Mars, dont l’affaire Benalla est la manifestation.

Ainsi, la conjonction de juillet 2017 nous montrait le nouveau lien que le pouvoir de Macron entendait créer avec l’armée et les forces de l’ordre, par une affirmation outrancière de son autorité, tandis que l’affaire Benalla révèle au grand jour la nature des liens que le pouvoir entretient avec « ses forces agissantes », en la personne de … Benalla (et de quelques autres), dont la position et les attributions sont pour le moins irrégulières et abusives. Elle montre aussi les piètres liens qui unissent le pouvoir-Macron et les forces de l’ordre républicaines … On peut également comparer la différence du traitement réservé à un Général intègre en juillet 2017, et celui dont bénéficie un sbire aujourd’hui.

Collectivement, et de façon plus profonde, la conjoncture planétaire (le cycle Soleil-Mars) nous présente clairement comment, de façon générale, Macron conçoit et gère les moyens d’action dont il dispose, dans l’exercice de sa fonction : ils apparaissent irréguliers, abusifs et entièrement centrés sur sa personne, ce qui témoigne d’une situation de dérive.

Le thème natal de Macron contient aussi un carré Mars-Uranus, qui favorise des abus. D’aucuns ont vu dans son comportement celui d’un « enfant-roi », en roue libre, « border line », et son thème comporte effectivement plusieurs aspects qui vont en ce sens.

Le carré Mars-Uranus actuel a eu aussi un impact positif, car il a embrasé l’opinion publique, sur les réseaux sociaux par exemple, et l’incendie n’a pas été facile à éteindre. Il brûle encore et couvera longtemps… On ne peut que se réjouir de cette parenthèse démocratique, durant laquelle la presse et les oppositions ont joué leur rôle de contre-pouvoir de façon louable, ce qui correspond à une dynamique normale.

A l’opposition exacte Soleil-Mars du 27 juillet (jour de l’éclipse), les auditions à l’Assemblée nationale se délitent; elles sont conclues au bout de trois jours par la co-rapporteuse qui appartient au parti de la majorité présidentielle. Les espoirs sont tournés vers les auditions menées au sénat qui apparaissent plus soucieuses d’aboutir à de plus amples informations. Plusieurs grands partis d’opposition de toutes tendances posent une motion de censure : il y a une rupture nette entre le gouvernement et les oppositions. En même temps, une (tentative de) reprise en main de la situation de la part du chef de l’Etat, et de son « clan » est entreprise, pour étouffer et minimiser l’affaire, simple « tempête dans un verre d’eau », qui n’intéresse personne, ou un « feuilleton de l’été et non une affaire d’Etat », ou encore une simple faute personnelle de Benalla. La personne d’Alexandre Benalla est invitée au « 20 heures » de TF1 …  La machine habituelle a redémarré (insulte quotidienne à l’intelligence), avec le Figaro qui publie le même jour un sondage sur le mode convulsif qui donne 42% des Français qui font confiance au chef de l’Etat, titré : « Flash :  Affaire Benalla : Macron remonte dans l’opinion. »(!)

 Après la date du 27 juillet, c’est le temps des conclusions, au moins partielles, et cette affaire va prendre son sens dans notre conscience, prendre un sens collectif, conditionné par la situation telle qu’elle apparaît.

La rentrée de septembre, déjà annoncée délicate (à la fin de cet article), quand Mars redeviendra direct, peut relancer avec puissance cette affaire (elle ne sera de toute façon pas oubliée), à moins que d’autres événements difficiles de l’actualité ne viennent la recouvrir. Les procédures suivent en tout cas leur cours. On peut déplorer cependant que la fonction de président soit autant protégée, qu’on ait perdu dramatiquement en France l’habitude de demander (calmement mais fermement) des comptes aux politiques, et que les contre-pouvoir soient si faibles.

Par ailleurs, l’affaire Benalla intervient alors que le gouvernement était sur le point de débuter une réforme de la Constitution qui visait à amoindrir les pouvoirs du Parlement, pour renforcer celui du Président, déjà très imposant selon tous les observateurs de notre système.

On peut se rassurer un peu. La position politique de Macron va s’étioler à la suite de cette affaire,  car certaines données astro-climatiques vont en ce sens, cette tendance s’exprimant selon une dynamique assez lente et profonde.

Même si l’on peut rire devant tant d’outrance pathétique, ou de la piteuse situation où nous sommes rendus (pensons aux mensonges sous serment de la part de hauts responsables), il ne faut pas banaliser cette affaire, qui lève un coin du voile, et qui est grave : la toute-puissance ne peut que s’accentuer, puisqu’elle n’est pas véritablement remise à sa juste place. La vigilance s’impose-rait : par ses décisions et son action, un chef d’Etat engage l’avenir et même la vie de millions de personnes.

Anne L jesuisjecree.com

 

Le mythe du déluge et Neptune en Poissons

 Maître du douzième signe du Zodiaque, Neptune séjourne actuellement sur ses terres, ou plutôt dans ses eaux. Son long transit dans le signe des Poissons, de 2011 à 2025, réactive (entre autres) le mythe du déluge, qui peut enrichir le sens que nous lui donnons en astrologie.

Le déluge est le retour symbolique de l’Océan primordial, avant la Création.

Le déluge est la grande lessive, décidée par une conscience supérieure. Il dissout l’ancien et opère une purification pour permettre le démarrage d’un nouveau cycle à venir …

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La pluie – crédit photo : Pixabay

Le mythe du déluge est universel. Dans la plupart des mythologies du monde, on explique en effet qu’à un moment donné, toute la création a été recouverte par les eaux. Le plus ancien récit de cet événement connu à ce jour a été retrouvé à Nippur, en Mésopotamie (en Irak actuelle), gravé sur une tablette datant de 3000 avant Jésus-Christ.

Une grande catastrophe historique est sans doute à l’origine de ce mythe, sans qu’on n’ait scientifiquement prouvé sa survenue. D’aucuns voient le mythe du déluge comme une interprétation des fréquentes grandes inondations, perçues (dit-on) par les hommes comme un châtiment divin.

Le déluge est souvent présenté comme un anéantissement complet de la création, décidé par dieu, afin de corriger son imperfection. Seuls quelques représentants de l’humanité sont sauvés afin de recommencer un monde nouveau, et meilleur.

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Le déluge fait référence, dans le symbolisme astrologique, au signe des Poissons. Dernier signe du Zodiaque, il marque la fin d’un cycle, et la grande dissolution universelle par les eaux avant le nouveau cycle représenté par le Bélier. Le besoin d’une correction à l’imperfection appartient au signe de la Vierge, signe opposé et complémentaire des Poissons, et le rôle purificateur du déluge est une synthèse des valeurs de l’axe Vierge-Poissons.

Souvent, dans les mythes, une faute est à l’origine du déluge …

Dans la Bible, c’est l’immoralité des hommes qui en est la cause, comme dans la mythologie grecque qui raconte que Zeus anéantit les hommes de l’âge de bronze, trop violents.

Dans un autre épisode de la mythologie grecque, c’est l’égoïsme des voisins de Philémon et Baucis qui cause le déluge. Au Zaïre, pour expliquer l’origine du lac Dilolo, on raconte qu’un village entier ayant refusé l’hospitalité à une femme nommée Moena Monenga a été englouti sous les eaux, après que celle-ci a commencé une incantation.

Chez les Kwaya de Tanzanie et chez les Aborigènes d’Australie, un sacrilège est à l’origine de la catastrophe. Chez les premiers, une femme enfreint un interdit. Par curiosité, elle ouvre un vase contenant les cendres d’ancêtres sacrés. Le vase se casse, et le flot qui s’en écoule recouvre toute la terre. Chez les seconds, il s’agit d’un inceste commis par deux soeurs; lorsque l’une accouche, l’autre va chercher de l’eau dans la mare du Serpent créateur, provoquant la colère du serpent Yurlunggur qui se dresse et provoque ainsi le déluge.

On voit comme les mythes du déluge se rapprochent de celui de la création, et de celui du péché originel commis par Adam et Eve, suggérant d’ailleurs sur le plan ésotérique un sens initiatique, à travers les symboles du féminin et du serpent.

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L’océan et les brumes – crédit photo : Pixabay

Dans d’autres légendes, aucune signification de châtiment n’est donnée au déluge …

C’est le cas chez les Sumériens, pour qui la surpopulation (et le bruit !) causent l’anéantissement des hommes, décidé par Enlil.

 Le déluge, qui reproduit l’Océan primordial, est une nécessité d’ordre cosmique. En Inde, par exemple, le déluge s’explique par la nature même de l’univers qui est cyclique et doit donc être régulièrement détruit pour laisser la place à un autre monde. Cette interprétation correspond bien au symbolisme du Zodiaque astrologique. Le même mythe contient encore des références aux valeurs du signe des Poissons, car Manu est sauvé du déluge en raison de la compassion qu’il manifeste à l’égard d’un petit poisson, qui est en fait le dieu Vishnu …

Le déluge apparaît comme une réabsorption de l’humanité, c’est-à-dire des formes usées et épuisées. Sans le processus diluvien, elles s’étioleraient, perdraient leurs possibilités créatrices et se détruiraient définitivement. Il s’agit donc de régénérer la création, pour la perpétuer.

L’élément eau fait référence au rôle purificateur du baptême, qui prend, lors du déluge, une dimension collective.

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Mosaïque d’une église russe – crédit photo : Pixabay

A chaque fois, un homme, un couple, ou un groupe est élu et sauvé du déluge pour inaugurer le monde nouveau. Il est choisi parce qu’il est juste.

Pour sauver les élus, différents moyens sont employés : l’arche, l’arbre ou la montagne et, souvent, un oiseau mythique apparaît à la fin comme témoin et signe que la vie peut reprendre son cours. C’est la colombe portant le rameau d’olivier dans la Bible.

On reconnaît dans l’arbre où les justes trouvent refuge dans certains mythes “l’arbre de vie”, qui relie les trois mondes, le ciel, la terre et le royaume des morts …

En Inde, le poisson Matsya (Vishnu) guide Manu jusqu’au mont Meru, en attendant que les eaux redescendent.

Dans la Bible, l’arche trouve refuge sur le mont Ararat en Anatolie (Turquie actuelle), lieu où des alpinistes ont d’ailleurs retrouvé en 1955 une poutre de chêne équarrie vieille de 5000 ans. En 2010, un groupe d’explorateurs a trouvé une structure qui pourrait être celle de l’arche de Noé.

La nouvelle humanité est une humanité renouvelée, née de la Terre, et produit purifié de l’ancienne création. Chez les Grecs, Zeus ordonne en effet à Deucalion et Pyrrha qui ramassent des cailloux sur le sol, de jeter derrière eux “les os de leur mère” (la Terre). En Inde, pour le nouveau cycle de vie, Manu rédige un code moral; ce sont les Lois de Manu. En Irlande, Fintan, qui a échappé au déluge, est l’homme primordial, et il retransmet à l’humanité le savoir de la tradition, dont il est le dépositaire. 

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Le déluge, dont le transit de Neptune en Poissons est un symbole exact, signifie une dissolution. Plus aucune des valeurs ou des structures ne tient plus … On voit la fin, mais le renouveau se fait attendre… Pour l’avènement du nouveau cycle qui commencera dans l’avenir, il faut accepter le vide, l’inconsistance. C’est un moment de travail intérieur, associé à un lâcher-prise obligatoire, car il n’y a plus rien à faire, sinon achever, purifier afin que, plus tard, démarre un nouveau cycle de vie qui soit neuf, idéalement libéré des résidus du passé …

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La sirène – crédit photo : Pixabay

Anne L jesuisjecree.com

Mars, ou comment jouer avec le feu

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crédit photo : Pixabay

Mars, appelé “le petit maléfique” par les Anciens, est parfois décrit comme un principe négatif dans la littérature astrologique. On prétend que tout transit de Mars, même harmonieux, est négatif dans ses effets ! C’est loin d’être vrai …

Le principe Mars, en astrologie, est une énergie neutre, ni bonne ni mauvaise, un peu comme un carburant.

Comme le feu, l’énergie martienne peut être canalisée, ou non. Elle peut être utilisée à bon ou à mauvais escient. Elle peut être employée pour servir un objectif constructif ou dans un but destructif : elle peut prendre la forme d’un feu maîtrisé pour chauffer, cuire, créer … ou celle d’un incendie dévastateur.

Mars, comme planète associée au dieu grec Arès, né de la colère de sa mère Héra, est une force qui peut éclater de façon impromptue, et même inopportune, car elle n’est pas toujours dirigée par la volonté, et ignore la notion de réflexion. Ainsi, il est difficile de réfréner la colère que nous ressentons parfois, et celle-ci peut éclater au moment où nous le désirons le moins, ou avec les personnes avec qui nous désirons le moins nous fâcher …

L’énergie de Mars a besoin des autres planètes qui lui donnent une direction, le Soleil, Vénus, Mercure …

Mars symbolise l’énergie qui nous permet de nous affirmer. Elle est indispensable à notre formation en tant qu’individu et à notre évolution. Elle représente aussi notre combativité pour travailler, pour réaliser nos projets, pour nous assumer et assumer les difficultés de la vie.

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crédit photo : Pixabay

Si l’énergie de Mars, toute de désir et d’agressivité, est contrariée, entravée dans sa progression, elle se transforme en colère ou même en haine. Néanmoins, si l’on exerce une censure trop forte pour la faire taire, elle est refoulée, empêchée dans son expression. Alors, le carburant ne se tarit pas, le feu ne s’éteint pas pour autant; il continue à brûler … mais à l’intérieur !

Ainsi, Mars devient destructeur, et autodestructeur. Il peut aussi déclencher des troubles et des maladies.

Attention aux blessures, aux brûlures et aux inflammations, qui sont toutes le signe de l’action de Mars !

Tourné vers l’intérieur, il se manifeste aussi en dépression, ou en toute autre maladie. Certains psychologues disent parfois que telle maladie provient d’une incapacité à un moment de notre vie à dire : “NON”. C’est le signe que notre Mars a été refoulé, et qu’il nous ronge de l’intérieur.

En cas de démotivation, on peut méditer sur des symboles martiens, visualiser du feu, de la chaleur, la couleur rouge, le Soleil, pour se reconnecter au feu sacré de Mars.

Anne L jesuisjecree.com