Tomber amoureux, c’est un peu comme si l’on décidait de vivre exclusivement à travers Vénus, Jupiter et Neptune. On se fond dans l’autre, on s’identifie à l’autre, on partage tout avec l’autre … l’Autre. C’est le Paradis !
Au bout d’un certain temps, on découvre que l’autre, finalement, n’est pas l’homme ou la femme idéal. Parfois, cette étape est fatale à la relation, et il s’ensuit une rupture. L’on repartira alors chacun de son côté, en quête de l’âme-soeur, de la « bonne personne » …
Les débuts de la relation entre deux amoureux
En fait, au début de la relation, on attribue à l’autre des qualités qu’il ne possède peut-être pas. Ce sont souvent les qualités de notre propre masculinité intérieure, ou de notre féminité intérieure projetées sur notre partenaire : notre Mars en Bélier se trouve personnifié dans cet homme audacieux et enthousiaste. Ou bien on rencontre, non une femme, mais une créature surnaturelle, une sirène, l’incarnation de notre Vénus en Poissons.
Ce n’est pas tout : au début de la relation, on a une attitude proche de celle du caméléon. On épouse certaines des idées de l’autre, qui ne sont peut-être pas vraiment les nôtres, au fond. On prend des attitudes qui lui plaisent. On joue, peu ou prou, un personnage … Roméo réagit favorablement lorsqu’on a une attitude joyeuse et dynamique ? On cultive cette partie de nous-même, joviale, et on fait abstraction de notre Lune natale en maison XII au carré de Saturne, beaucoup moins enjouée !
Un premier « problème » de couple ?
Lors du premier problème de couple, ce sont souvent les autres planètes de notre thème natal, celles qu’on a délaissées parce qu’on est amoureux, comme Mars, Saturne et Uranus, qui veulent, tout simplement, faire reconnaître leur existence ! Ce sont les planètes de la différenciation. Autrement dit : il est temps de passer à un autre mode relationnel. C’est un signal à entendre quelle que soit la situation, que votre amoureux(se) devienne plus distant et vindicatif, ou que vous-même vous rebelliez … La signification est la même dans les deux cas : parce que vous êtes aussi un individu (deux individus), il est temps de rétablir les frontières, des frontières opérationnelles, qui peuvent s’ouvrir … et aussi se fermer.
Dans l’idéal, au moment où le passage à une nouvelle dynamique relationnelle moins fusionnelle est nécessaire, on peut se détacher de son/sa bien aimé(e), se recentrer avant tout, et se reconnecter à ses affinités personnelles, s’occuper de ses propres projets, vaquer à ses activités préférées … On ne se sépare pas, mais on apprend à doser savamment ce qui appartient à la relation, qui est partagé intimement, et ce qui ne l’est pas, et qui demeure un territoire personnel.
Certains psychologues ont d’ailleurs dégagé trois étapes dans la construction d’un couple : la période fusionnelle, la période de différenciation, et le rapprochement sur le mode mature ou adulte.
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Certains couples fusionnels ne parviennent pas à entrer dans ce mode de relation. Inséparables, ils pensent pareillement, prennent toujours leurs décisions ensemble, font la même chose ensemble. Pour mesurer le degré de dépendance qui existe dans une relation, on peut tester sa capacité à être séparés pendant un laps de temps, sans se téléphoner, et à vivre cette expérience sans souffrir.
Il existe aussi des relations basées sur des rôles, par exemple des relations de type « symbiose » : l’un des deux partenaires souffre, et l’autre est son infirmier (ou son infirmière), l’un est une victime, et l’autre le sauveur … Certaines relations durables, également, sont fondées sur un déséquilibre des forces : l’un des deux partenaires a pris le pouvoir et l’autre a accepté cet état de fait, en renonçant à ses propres aspirations et, en définitive, à lui-même.
Pour vivre une relation équilibrée et durable, finalement, il est préférable d’être honnête avec l’autre, et d’être honnête avec soi-même. C’est un vaste programme qui est, encore et toujours, la voie de l’observation de soi, et de la connaissance de soi ! En effet, pour être soi-même face à son partenaire, il est nécessaire de savoir qui l’on est. Par ailleurs, notre propre construction dépend de deux processus : l’identification et la différenciation. Nier l’un de ces deux mouvements crée toujours un déséquilibre, et ce n’est tout simplement pas possible.
Rudolf Steiner et Edgar Cayce ont révélé leur vision de l’au-delà, évoquant les voyages de l’âme dans les sphères planétaires, la réincarnation et le karma. Chacun, à son époque, a cité des symboles de l’astrologie qui donnent des indications sur la vie de l’âme …
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Durant la seconde moitié de l’année 1912, le philosophe occultiste Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie, fait des recherches occultes, afin de répondre à des questions qu’on lui pose sur l’au-delà. Elles déboucheront sur la publication du livre La vie entre la mort et une nouvelle naissance.
Rudolf Steiner y explique que l’entité humaine possède différents corps : le Moi spirituel, composé de l’élément feu; le corps astral, en correspondance avec l’air, et la vie émotionnelle et affective -ce corps est aussi l’intermédiaire entre l’esprit et le corps physique; puis un corps éthérique, de nature « eau », qui maintient le corps physique en vie; et enfin, le corps physique, qui se compose de terre.
Ces corps, qui se dédoublent momentanément durant le sommeil, se séparent définitivement au moment de la mort : le Moi spirituel et le corps astral se détachent du corps physique et du corps éthérique, et rejoignent le Soleil, tandis que le corps physique est restitué à la Terre …
L’entité humaine alors monte et franchit spirituellement les sphères planétaires, la sphère lunaire correspondant à ce que nous nommons le purgatoire. C’est aussi durant ce parcours des sphères planétaires, sous la guidance des hiérarchies angéliques, que le karma est élaboré …
« Après la mort, nous devenons successivement les habitants de la Lune, de Mercure, de Vénus, du Soleil, de Mars, de Jupiter et de Saturne, puis du firmament stellaire, pour ensuite nous contracter et nous réincarner » (Rudolf Steiner, La vie entre la mort et une nouvelle naissance).
Il décrit ainsi un processus spirituel d’ascension, suivi d’une descente. En effet, lorsque le « minuit des mondes » est atteint, la monade spirituelle débute son retour vers l’incarnation, en traversant les sphères planétaires en sens inverse. Avec les hiérarchies célestes, elle prépare sa future incarnation et toutes les conditions de son existence sur Terre.
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Le mystique américain Edgar Cayce a fait des révélations semblables, évoquant lui aussi les séjours planétaires. La vie humaine est, selon Cayce, le résultat du karma et de la traversée des différents plans planétaires avant l’incarnation. Un daimôn, sorte d’ange gardien, a pour rôle de veiller sur l’individu, ainsi que sur l’accomplissement de son destin.
Pour Edgar Cayce, notre carte du ciel natale indique la structure du corps subtil, tel que les séjours dans les différents plans l’ont forgé. Ainsi, nos caractéristiques natales, indiquées par l’astrologie, ne proviennent pas simplement de la position des planètes au moment de notre naissance, mais de nos voyages dans les différentes sphères, et des énergies que nous y avons assimilées.
Le thème natal donne des indications sur ces séjours planétaires : Cayce évoque la dernière sphère avant l’incarnation : elle serait la planète la plus proche du Milieu-du-Ciel.
Par suite, les qualités que nous développons durant notre vie sont en rapport avec “l’apprentissage” que nous avons effectué lors des séjours planétaires. Pareillement, notre expérience terrestre, et tout ce que notre esprit a créé durant notre vie, nous attirent vers une certaine dimension planétaire plutôt qu’une autre après notre mort.
La continuité de la vie humaine est assurée à chaque réveil, le matin, par la mémoire : c’est exactement ainsi que l’on peut décrire l’homme qui va d’incarnation en incarnation … La mémoire a, en outre, une autre fonction : elle maintient un lien entre l’esprit et le corps physique, et ce lien, justement, est l’âme.
De son côté, Rudolf Steiner confirme que le thème astrologique renseigne sur le karma d’un individu et, à cet égard, il accorde une importance particulière au retour de Saturne, période durant laquelle cette planète revient à la place qu’elle occupait au moment de notre naissance, autour de 29 ans. Il dit que le premier cycle saturnien, avant 29 ans, a pour base notre conditionnement passé, aussi bien celui de la vie actuelle, que celui de nos incarnations précédentes. Lors de son retour, Saturne affranchirait le natif d’un ancien karma. Rudolf Steiner dit que l’effet de cette libération est cependant ambigu, car Saturne brise certaines chaînes antérieures mais, en même temps, le natif ressent un poids, parce qu’il prend conscience de tout le karma qu’il lui revient de délier encore … Par ailleurs, et toujours selon Rudolf Steiner, nous rencontrerions dans les années qui suivent, entre l’âge de 30 et 40 ans, des personnes qui ont été nos parents dans nos vies antérieures, ou des personnes qui seront nos parents dans une vie future !
Anne L jesuisjecree.com
sources : Rudolf Steiner, La vie entre la mort et une nouvelle naissance, Pascal Noel, Le karma selon la conception anthroposophique de Rudolf Steiner, Wikipédia.
Quand on est « hors de soi », « hors des gonds », « furibond », « furax » ou « furibard », c’est qu’on est en colère …
La colère est en quelque sorte le produit dégradé du désir, qui, l’un comme l’autre, sont représentés par Mars, en astrologie. Mieux comprendre la colère est indispensable, et travailler sur nos accès d’agressivité est possible … Mars en effet est le fauteur de karma par excellence !
Enfin, l’analyse (très sommaire) d’un conflit entre le comédien Omar Sy et le journaliste Eric Zemmour montre une expression de la colère ordinaire.
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La colère est un état, et un signal : elle nous indique que ne parvenons pas à gérer nos émotions.
En colère, nous sommes en réaction; nous sommes donc en état de faiblesse, car la situation que nous vivons réactive en nous-même une blessure non « cicatrisée ».
En général, la colère naît de notre interprétation précipitée ou erronée de la situation, ou des intentions d’une personne, ou d’un groupe, contre lesquels nous nous irritons.
Il est souhaitable, de ce fait, de communiquer avec l’autre, mais vouloir « s’expliquer » sous l’emprise de la colère risque fort d’envenimer le conflit …
« La colère est une haine passagère,
la haine est une colère suivie. »
(C. Pinot Duclos)
Pour calmer la colère, il est important de se relaxer. Plus généralement, pour atténuer nos accès de colère, les principes de base sont de mener une vie saine -et tant-pis si cela paraît simpliste : faire de l’exercice physique, manger une alimentation variée -et beaucoup de légumes-, boire de l’eau, se détendre, se distraire, bien dormir, s’aérer … La pratique régulière de la méditation est certainement la plus efficace des « thérapies ».
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On peut chercher à comprendre ce qui, précisément, nous met en colère dans la situation que nous vivons.
La colère provient toujours d’une impatience et d’une frustration, d’un sentiment d’impuissance avec parfois, un besoin de garder le contrôle.
Cette frustration est une difficulté à obtenir ce que nous souhaitons, à nous réaliser, à nous faire entendre, à nous faire reconnaître, etc. Là est la blessure …
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L’éducation que nous avons reçue, et notre auto-apprentissage tout au long de la vie, influencent notre intelligence émotionnelle.
Les spécialistes expliquent les deux écueils à éviter : d’une part, une éducation qui autorise les cris, les menaces, les coups, et d’autre part, une éducation qui ignore ou minimise les émotions de l’enfant, ou interdit la manifestation de sentiments qui sont considérés comme « laids », « mauvais », etc. Dans ces deux cas, l’agressivité est renforcée : dans le premier, on autorise le défoulement et la violence sans limites. Dans le second, un stress s’accumule, des troubles de l’humeur apparaissent, et parfois les sentiments explosent d’autant plus fort qu’ils ont été réprimés, refoulés.
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« La colère est toujours proportionnelle au désir. »
(Osho Rajneesh)
Dans The Sword and the lotus, Osho Rajneesh explique l’origine de la colère : notre désir pour quelque chose a été contré par quelqu’un; il nous a empêché d’obtenir ce que nous désirions. Cette énergie contrariée, cette frustration, s’est transformée en colère.
Plusieurs philosophies d’Extrême-Orient considèrent d’ailleurs que le désir est à l’origine de toutes nos souffrances.
Osho Rajneesh suggère, pour apaiser la colère, de prendre de la distance avec nos désirs :
« Dans la vie, rappelez-vous une chose; ne désirez jamais quelque chose si intensément que cela devienne une question de vie ou de mort. Soyez un peu enjoué. »
« Je ne dis pas : ne désirez pas; cela deviendrait alors une répression en vous. Je dis plutôt : désirez, mais laissez votre désir être enjoué. Si vous pouvez réaliser votre désir, parfait; si vous ne pouvez pas le réaliser, peut-être n’était-ce pas le bon moment; on verra la prochaine fois. Apprenez quelque chose de l’art du joueur. »
En effet, la colère, dont on se décharge sur quelqu’un, est l’expression d’une frustration intense, aussi puissante que notre identification au désir et à l’objet de notre désir :
« Nous devenons si identifiés avec le désir qu’ensuite, lorsqu’il est stoppé ou empêché, notre propre énergie devient feu; elle nous brûle et dans cet état de presque folie, nous sommes capables de n’importe quoi dont nous allons ensuite nous repentir. Cela peut créer une série d’événements dans lesquels toute votre vie peut s’empêtrer, c’est pour cette raison que depuis des milliers d’années, ils répètent: ‘Devenez sans désir’. »
La sagesse réside dans ce détachement, et également dans le sens de l’humour : ne pas trop prendre les choses au sérieux, ne pas se prendre soi-même trop au sérieux … Osho ajoute : « Ne prenez pas les désirs très au sérieux; ne prenez rien au sérieux. », et il suggère d'[apprendre à] « être le même dans la réussite et dans l’échec. » …
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Le mécanisme de la colère suppose le jeu de différents principes planétaires de notre thème astrologique. Cependant, la description synthétique d’Osho Rajneesh renvoie clairement au symbole Mars et, par analogie, au signe du Bélier, à l’élément feu, au mode cardinal. C’est du côté de Mars que l’agressivité que nous portons tous en nous-même se manifeste principalement.
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La comparaison des thèmes natals (ou synastrie) d’Eric Zemmour et d’Omar Sy
Deux personnes se sont échauffé la bile récemment, le comédien Omar Sy et le journaliste Eric Zemmour. La querelle débute par un nom d’oiseau : « guignol », prononcé en interview par M. Zemmour à l’encontre de M. Sy. Celui-ci lui répond par médias interposés ; il dit refuser d’entrer dans le jeu de son adversaire, mais dit tout de même que celui-ci ne devrait plus être invité par les journalistes, parce qu’il est un « criminel ». Zemmour rétorque qu’un criminel est quelqu’un qui a commis un crime. Il agrémente cette information lexicale du commentaire suivant : « Je sais bien que de Trappes à Hollywood il n’a pas eu le temps de maîtriser la langue française. Je pourrais l’attaquer en justice pour diffamation. Entre parenthèses, des criminels, il en a côtoyé si j’en crois les médias puisqu’il était très ami avec Monsieur Weinstein ». (vsd.fr). Omar Sy a alors décidé d’interrompre la promotion du film Knock.
La querelle n’est guère intéressante, mais présente un avantage : elle comporte l’ingrédient qui fait l’objet de ma quête pour écrire un article d’astrologie : la colère.
Observons très succinctement les deux Mars, et les aspects principaux de la synastrie. Les deux thèmes se combinent parfaitement, comme ceux de deux individus faits pour se rencontrer.
Eric Zemmour, 31 août 1958, Montreuil, 6H45
Dans le thème d’Eric Zemmour, Mars est dans le signe du Taureau, en maison IX. Mars en Taureau peut être acharné : il n’abandonne pas et, parfois même, il « ne sait pas arrêter ». En outre, Mars, dans le secteur IX des opinions, est au carré de Vénus, de Mercure et de Pluton. C’est le placement du polémiste provocateur, qui peut être agressif et colérique. Les mécanismes de la colère décrits dans l’article sont mis en relief, avec un intellect (très) vif, un esprit de lutte idéologique, ce qui lui vaut des soucis, et une mise au ban.
Le Saturne d’Omar Sy à 29° du Lion est au carré du Mars de Zemmour, en conjonction avec son trio Vénus-Mercure-Pluton ! (j’ai l’impression de faire du commentaire sportif).
Saturne-Sy est fortement agressé (consciemment ou inconsciemment) par Mars-Zemmour, et peut alors se montrer un redoutable censeur aux airs de sagesse.
Le but de Saturne est d’étouffer Mars et, en l’occurrence, qu’il soit banni (en lien avec ses propos : Zemmour ne doit plus être invité; c’est un criminel), car la rencontre entre Saturne et le trio Vénus-Mercure-Pluton a lieu dans la maison XII d’Eric Zemmour, maison liée à un retrait, que Saturne transformerait volontiers en « cachot » pour réprimer le dangereux Mars.
Omar Sy, 20 janvier 1978, Trappes, 00H35
Dans le thème d’Omar Sy, Mars rétrograde en Lion en maison X s’oppose à une conjonction Soleil-Vénus en Capricorne, en maison IV. En Lion, l’agressivité fonctionne sur le mode tyrannique, avec une fierté. Elle concerne aussi des questions d’élévation sociale, d’où la réussite d’Omar Sy, car ces planètes montrent aussi une énergie placée dans une ambition. Les thématiques sociales et professionnelles entrent en conflit avec des questions concernant la vie privée, et les origines du natif (maisons IV).
La conjonction Jupiter-Neptune en Balance et Scorpion (maison II) du thème d’Eric Zemmour est justement au carré des deux pôles de l’opposition d’Omar Sy ! Le carré de Jupiter montre un désaccord de nature culturelle.
D’ailleurs, Jupiter en Gémeaux dans le thème d’Omar Sy est aussi au carré de la Lune en Poissons d’Eric Zemmour, ce qui confirme encore cette idée de désaccord philosophique et culturel, qui est réciproque.
De plus, les dissonances des Jupiter montrent les exagérations, les attitudes hautaines, ainsi que la piètre qualité et le côté stérile de la courte polémique.
Le carré du Neptune d’E. Zemmour, le Mars rétrograde d’O. Sy et l’interaspect avec son Saturne (rétrograde) expliquent les mouvements en arrière des deux adversaires, puisque dans ce conflit, chacun bat en retraite, renonce à répondre, à poursuivre la bagarre, ou à sa campagne de promotion …
L’étude de la compatibilité d’un couple, comme toujours en astrologie, demande d’examiner de multiples points dans les deux thèmes natals. Néanmoins, pour aborder ce sujet, on peut commencer par observer l’un des facteurs essentiels pour que puisse s’établir une relation amoureuse : Vénus ….
Voici donc les principales affinités de Vénus selon le signe qu’elle occupe dans votre thème, que vous soyez un homme ou une femme. Vénus ne permet pas de préjuger de la durée de la relation, toutefois.
A ce propos, l’étude des thèmes natals de Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal révèle, à la fin de cet article, les affinités rencontrées par les deux Vénus, et explique la longévité de leur union.
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Une personne avec Vénus en Bélier est sujette au coup de foudre. Elle recherche un partenaire enthousiaste et énergique. Elle est irrésistiblement attirée par un natif ou une native du signe du Bélier, ou par un Mars en Bélier, ou un natif ayant la planète Mars en dominante dans son thème natal (surtout si Mars est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, et (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Gémeaux, Lion, Sagittaire, Verseau.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mars, on ressent les mêmes affinités que Vénus en Bélier. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mars dans votre thème (en Cancer, par exemple), on peut vivre une relation conflictuelle, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Bélier ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mars en planète dominante, dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Taureau est esthète, sensuelle et apprécie une union confortable, dans tous les sens du terme. Elle est charmée par un natif ou une native du signe du Taureau, ou par un Mars en Taureau, ou un natif ayant la planète Vénus en dominante dans son thème natal (surtout si Vénus est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars ou bien un Ascendant (avec moins d’intensité) en : Cancer, Vierge, Capricorne, Poissons.
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Vénus en Gémeaux est fraîche, sociable, et curieuse … Elle est vivement intéressée par un natif ou une native des Gémeaux, ou par un partenaire avec un Mars en Gémeaux, ou un natif ayant la planète Mercure en dominante dans son thème natal (surtout si Mercure est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Lion, Balance, Verseau ou Bélier.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mercure, on dispose des mêmes affinités que Vénus en Gémeaux. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mercure (en Poissons, par exemple), on pourra vivre une relation assombrie par quelques malentendus et incompréhensions, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Gémeaux ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mercure en planète dominante, dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Cancer est intimiste et tendre. Elle est touchée par un natif ou une native du Cancer, ou par un Mars en Cancer, ou un natif ayant la Lune en dominante dans son thème natal (surtout si la Lune est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Vierge, Scorpion, Poissons ou Taureau.
Si on a dans son thème une conjonction Lune-Vénus, on dispose des mêmes affinités que Vénus en Cancer. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Lune-Vénus (en Balance, par exemple), on pourra vivre une relation peu harmonieuse, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Cancer ! On appréciera plutôt quelqu’un qui a la Lune en planète dominante, dans un signe d’air ou de feu.
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Vénus en Lion est généreuse et passionnée. Elle est éblouie par un natif ou une native du Lion, ou encore une personne ayant Mars en Lion, ou un natif ayant le Soleil en dominante dans son thème natal (surtout si le Soleil est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Balance, Sagittaire, Bélier, Gémeaux.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Soleil-Vénus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Lion. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Soleil-Vénus (en Scorpion, par exemple), vous pourrez vivre la relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Lion ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a le Soleil en planète dominante dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Vierge est sélective et attentive. Elle se sent en terrain connu avec un natif ou une native de la Vierge, ou encore avec quelqu’un ayant un Mars en Vierge, ou un natif ayant la planète Mercure en dominante dans son thème natal (surtout si Mercure est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Scorpion, Capricorne, Taureau ou Cancer.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Mercure-Vénus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Vierge. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Mercure-Vénus (en Sagittaire, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Vierge ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Mercure en planète dominante dans un signe de feu ou d’air.
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Vénus en Balance recherche l’harmonie avec le partenaire idéal. Elle trouve l’équilibre affectif avec un natif ou une native de la Balance, ou encore avec quelqu’un ayant un Mars en Balance, ou un natif avec la planète Vénus en dominante dans son thème natal (surtout si Vénus est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Sagittaire, Verseau, Gémeaux, Lion.
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Vénus en Scorpion est intense et entière. Elle est ensorcelée par un natif ou une native du Scorpion, ou encore par un Mars en Scorpion, ou un natif ayant les planètes Mars ou Pluton en dominante dans son thème natal (surtout si Pluton ou Mars est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Capricorne, Poissons, Cancer, Vierge.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mars, on ressent les mêmes affinités que Vénus en Scorpion. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mars dans votre thème (en Lion, par exemple), on peut vivre une relation conflictuelle, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Scorpion ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mars ou Pluton en planète dominante, surtout dans un signe de feu ou d’air.
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Vénus en Sagittaire est optimiste et aventurière ou bien, au contraire, conventionnelle. Elle se sent épanouie avec un natif ou une native du Sagittaire, ou encore un Mars en Sagittaire, ou un natif ayant la planète Jupiter en dominante dans son thème natal (surtout si Jupiter est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Verseau, Bélier, Gémeaux ou Lion.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Jupiter, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Sagittaire. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Jupiter (en Poissons, par exemple), vous pourrez vivre une relation marquée par des incompréhensions, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Sagittaire ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Jupiter en planète dominante, surtout dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Capricorne est réaliste et exprime des sentiments profonds. Elle trouve un partenaire à la hauteur avec un natif ou une native du Capricorne, ou encore avec un Mars en Capricorne, ou un natif ayant la planète Saturne en dominante dans son thème natal (surtout si Saturne est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Poissons, Taureau, Vierge, Scorpion.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Saturne, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Capricorne. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Saturne (en Balance, par exemple), vous pourrez vivre la relation de façon conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Capricorne ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a un Saturne assez puissant dans son thème, surtout en signe d’air ou de feu.
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Vénus en Verseau aime la liberté et la complicité. Elle est sur la même longueur d’ondes qu’un natif ou une native du Verseau, ou encore quelqu’un avec un Mars en Verseau, ou un natif ayant la planète Uranus (voire Saturne*) en dominante dans son thème natal (surtout si Uranus ou Saturne est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Bélier, Gémeaux, Balance ou Sagittaire.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Uranus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Verseau. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Uranus (en Scorpion, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Verseau ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Uranus en planète dominante, surtout en signe d’eau ou de terre.
*Voir le paragraphe consacré à la conjonction Vénus-Saturne.
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Vénus en Poissons est idéaliste et capable d’oublier sa petite personne par amour. Elle trouve un partenaire sensible en la personne d’un natif ou d’une native des Poissons, ou encore un Mars en Poissons, ou un natif ayant les planètes Jupiter ou Neptune en dominantes dans son thème natal (surtout si Jupiter ou Neptune est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Taureau, Cancer, Scorpion ou Capricorne.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Neptune (ou même Vénus-Jupiter), vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Poissons. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Neptune (en Sagittaire, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Poissons ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Neptune ou Jupiter en planète dominante, surtout en signe de feu ou d’air.
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Charlotte Gainsbourg, 21 juillet 1971, 22H00, Londres
Les artistes Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal forment un couple depuis 26 ans, et sont parents de trois enfants.
Dans leurs thèmes, on voit Vénus en Cancer pour Charlotte Gainsbourg, et Mars en Vierge pour Yvan Attal, deux signes qui s’harmonisent : les natifs coopèrent pour créer dans le couple une sécurité psychologique et affective, chacun comprenant et respectant la sensibilité de l’autre. Ces deux signes sont favorables à une vie de famille traditionnelle et ordinaire. Ils s’harmonisent aussi dans une carrière commune, car le Cancer est lié à la vie publique, et la Vierge est un signe professionnel.
La Vénus d’Yvan Attal, en Sagittaire, est aussi en harmonie avec Mars en Verseau dans le thème de Charlotte Gainsbourg : les affinités sont aussi de nature intellectuelle et culturelle.
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En outre, ce couple élargit ses horizons, et invente de nouvelles façons de vivre une relation, avec ouverture d’esprit et tolérance. Ils peuvent s’accorder mutuellement de la liberté, de l’oxygène, lorsque c’est nécessaire. Vénus en Sagittaire chez Yvan Attal est éventuellement liée à l’union (Vénus) officielle (Sagittaire), et Mars en Verseau préfère l’union libre et l’indépendance : ces positions planétaires sont à mettre en relation avec le fait qu’Yvan Attal ait souhaité épouser Charlotte Gainsgourg, dixit la presse, mais que celle-ci se soit dérobée à sa demande.
Yvan Attal, 4 janvier 1965, Tel Aviv (heure inconnue)
De même, elle est partie vivre à New-York depuis trois ans, après le décès de sa soeur Kate Barry, tandis qu’Yvan Attal est resté à Paris, ce qui fait beaucoup parler la presse, mais ne provoque aucun besoin de censure de la part de son compagnon.
Vénus en Sagittaire (Yvan Attal) exprime une tolérance. Cette planète harmonise aussi le carré en T contenu dans le thème de sa compagne entre Jupiter, Mars et Mercure. Le Mars rétrograde en maison XII de Charlotte Gainsbourg montre de l’indépendance, mais aussi du secret et de la douleur, la maison XII étant le secteur du retrait, de l’exil, aussi.
On voit aussi que les carrés contenus dans le thème d’Yvan Attal entre Uranus-Pluton-Mars en Vierge et Vénus-Mercure en Sagittaire sont pacifiés par les planètes de Charlotte Gainsbourg : le sextile du groupe Soleil-Lune-Vénus en Cancer harmonise le trio en Vierge de son partenaire. De même, le trigone de Mars en Verseau harmonise ses planètes en Sagittaire.
Ces données équilibrantes, entre les deux thèmes, expliquent la longévité du couple. Elle s’explique aussi par l’importance des signes du Cancer et du Capricorne dans les deux thèmes : Soleil, Lune, Vénus en Cancer pour Charlotte Gainsbourg, Soleil en Capricorne pour Yvan Attal – et peut-être la Lune, car l’heure de naissance d’Yvan Attal est inconnue, et la Lune est placée à 0°28 du Verseau à midi … Elle était donc en Capricorne un peu plus tôt le jour de sa naissance.
Les maîtres du Cancer et du Capricorne sont également en harmonie : la Lune d’Yvan Attal est au trigone du Saturne de Charlotte Gainsbourg.
Plus généralement, l’élément terre est très harmonieux dans le thème d’Yvan Attal, et bien relié aux planètes en eau de Charlotte Gainsbourg : terre et eau forment le ciment du couple …
Si l’individu véritable émerge de la matrice collective, c’est-à-dire culturelle, sociale, familiale, il devient réellement créatif.
Dans l’article précédent, les paroles de Krishnamurti décrivent cette créativité, née du mécontentement spirituel : l’individu qui prend une initiative agit selon son « moi » essentiel.
Les trois principes de l’astrologie, Uranus, Neptune, Pluton, alors, sont actifs sur le plan individuel. Ils ne sont plus seulement des planètes « collectives » :
Uranus, l’octave supérieure de Mercure, régit la pensée, l’Idée, qui n’est pas une décision mentale, mais une inspiration.
Neptune, l’octave supérieure de Vénus, régit le sentiment, la foi, la conscience d’appartenir à un Tout.
Alors, le sentiment et la foi se joignent à la pensée …
Pluton, octave supérieure de Mars, régit l’action.
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Un œil sur le thème de Krishnamurti lui-même, sur les trois planètes transsaturniennes, Uranus, Neptune et Pluton, nous éclaire sur sa créativité …
Jiddu Krishnamurti, 12 mai 1895, Madanapalle, 00H30
Jiddu Krishnamurti a dans son thème natal un Uranus dans le signe du Scorpion, en maison IX. Dans le signe du Scorpion, Uranus est en exaltation ; il est particulièrement puissant et transformateur, d’autant plus qu’il est en aspect au Soleil. L’opposition Soleil-Uranus est d’ailleurs située sur l’axe de la transmission, III-IX.
En maison IX, Uranus bouleverse les conceptions philosophiques, les croyances et les traditions, même spiritualistes : dans l’enseignement de Krishnamurti, il n’est même plus question d’indépendance d’esprit; il s’agit en effet de « se libérer du connu », de façon radicale.
Krishnamurti innove aussi dans les cercles spiritualistes (symbolisés par le Scorpion), ainsi que dans la conception que l’on se fait de l’instructeur (maison IX).
L’histoire de Krishnamurti illustre en effet ce mécontentement et une créativité …
Alors que le futur philosophe est encore un jeune garçon, Annie Besant et Leadbeater, de la « Société Théosophique » reconnaissent en lui « le Grand Instructeur », le Messie qu’ils attendent.
Annie Besant obtient la garde légale du jeune garçon et de son frère. Les Théosophes l’enseignent alors secrètement, et fondent l’Ordre de l’Etoile d’Orient, structure ayant pour vocation de créer une religion universelle.
Et justement, l’acte fondateur de Krishnamurti, lorsqu’il devient le chef de l’organisation, est de rompre la structure : il décide de dissoudre l’Ordre*. Il n’aura de cesse, ensuite, en tant que « maître uranien », éveilleur, de dire que la libération de l’être humain nécessite de se dégager de toute autorité, de toute religion, de tout athéisme, de toute idéologie, puis de se dégager du conditionnement collectif et ancestral que l’être humain connaît de l’intérieur :
« Mais ayant réalisé que nous ne pouvions dépendre d’aucune autorité extérieure, il reste l’immense difficulté à rejeter l’autorité intérieure de nos petites opinions, nos savoirs, nos idées et idéaux. »
Refusant lui-même d’être un guru (guide) à suivre, Krishnamurti voyagea à travers le monde (Uranus en maison IX) pour exposer ses idées …
Neptune et Pluton sont conjoints, dans son thème, en Gémeaux, en maison IV. Les Gémeaux sont (aussi) le signe de la transmission, de l’enseignement. Avec Pluton, un puissant renouvellement est associé à l’enseignement, et à la pensée elle-même : pour Krishnamurti, en effet, la pensée est « vieille » ; elle appartient toujours au passé. Son enseignement vise à s’en dégager, au contraire. Avec Neptune en Gémeaux, la pensée diffusée par Krishnamurti est inspirée, spirituelle, et elle tend vers une dissolution : c’est plutôt une méditation parlée.
Neptune et Pluton sont en maison IV, et indiquent aussi un héritage spirituel : ils correspondent à la reconnaissance, par les Théosophes, du Maître attendu en la personne de Krishnamurti, et la mission qu’il lui ont attribuée, avec un Ordre pour le soutenir.
Sur le plan du vécu, ces deux astres sont à mettre en rapport, aussi, avec l’enfance difficile de Krishnamurti, car la maison IV concerne la famille et les racines : la mort de sa mère, sa vie difficile auprès de son père, son déracinement, puis la mort de son frère. En effet, Pluton est dans le signe du frère, les Gémeaux.
Avec Pluton dans le secteur IV, il y a une notion d’héritage psychologique et de transformation, à mettre en relation avec le décès du frère de Krishnamurti. Ce décès a, semble-t-il, influencé la dissolution de l’ordre de l’Etoile et le positionnement particulièrement libre du philosophe, puisqu’avant cette mort, Krishnamurti promettait de suivre les préceptes des Théosophes sans remise en question. Elle fut donc un déclencheur d’une créativité individuelle, transcendante …
Ces deux astres en maison IV sont liés à des épreuves, mais ils ont contribué à modifier la base profonde de l’être. Ils indiquent un détachement des racines terrestres et du passé. Ils soulignent dans ce thème la méditation et un Eveil spirituel.
* Le discours de Krishnamurti lors de la dissolution de l’Ordre :
LA DISSOLUTION DE L’ORDRE DE L’ETOILE
UNE DÉCLARATION DE J. KRISHNAMURTI
Ce matin, nous allons discuter la dissolution de l’Ordre de l’Etoile. Beaucoup vont être contents, d’autres en seront affligés. Mais il ne s’agit pas ici de joie ni de tristesse, puisque cette dissolution est inévitable, comme je vais vous le démontrer.
Peut-être vous souvenez-vous de cette histoire du diable et de son ami :
Ils marchaient dans la rue: et ils aperçurent un homme qui se baissait pour ramasser quelque chose et le mettre dans sa poche.
L’ami dit au diable:
– » Qu’est-ce que cet homme vient de ramasser ? »
– » Un petit bout de Vérité » répondit le diable.
– « Mauvaise affaire pour vous ! » remarqua l’ami.
– « Pas du tout répliqua le diable, car je la lui laisserai l’organiser ! « .
La Vérité est un pays sans chemins, que l’on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu’elle soit: aucune religion, aucune secte.
Tel est mon point de vue: et je le maintiens d’une façon absolue et inconditionnelle.
La Vérité, étant illimitée, inconditionnée, inapprochable par quelque sentier que ce soit, ne peut pas être organisée. On ne devrait donc pas créer d’organisations qui incitent les hommes à suivre un chemin particulier. Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d’organiser une croyance.
Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez l’organiser. Si on le fait, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l’on impose à d’autres.
C’est ce que tout le monde essaie de faire. La Vérité est ainsi rétrécie et transformée en un jouet pour ceux qui sont faibles, pour ceux dont le mécontentement n’est que momentané.
La Vérité ne peut pas être rabaissée au niveau de l’individu, mais c’est bien plutôt l’individu qui doit faire l’effort de s’élever jusqu’ à elle.
On ne peut pas amener dans la vallée le sommet de la montagne. Si on veut l’atteindre, il faut prendre par la vallée, grimper les pentes raides, sans craindre le danger des précipices. Il faut monter vers la Vérité: elle ne peut pas être abaissée vers vous, organisée pour vous.
Si c’est par son organisation qu’ une idée vous a intéressé, cela prouve que l’intérêt n’était ici qu’extérieur.
L’intérêt qui ne naît pas de l’amour de la Vérité pour elle-même est sans valeur. L’organisation devient un cadre: pour la commodité des membres qui s’y insèrent. Ils ne s’efforcent plus vers la Vérité, vers le sommet de la montagne, mais ils secreusent une niche confortable dans laquelle ils se placent, ou se font placer, pensant qu’ainsi l’organisation les conduira à la Vérité.
Voilà la première raison, pour laquelle, à mon point de vue, l’Ordre de l’Etoile doit être dissous.
Malgré quoi, vous allez probablement fonder quelque autre Ordre ; vous continuerez à appartenir à d’autres organisations qui cherchent la Vérité. En ce qui me concerne je ne veux appartenir à aucune organisation. Il est bien entendu qu’il ne s’agit pas ici des organisations matérielles, mécaniques, qui sont utiles, et même indispensables comme par exemple, si je prends un train pour me mener à Londres, ou si j’emploie la poste ou le télégraphe.
Toutes ces choses ne sont que des machines, elles n’ont absolument rien à voir avec la spiritualité.
Je le répète, aucune organisation ne peut conduire les hommes à la vie spirituelle.
Si l’on crée une organisation dans ce but, elle devient très vite une béquille, une entrave qui mutile l’individu, et l’empêche de grandir, d’établir sa personnalité unique: laquelle réside dans la découverte, pour lui-même, de cette vérité, absolue, inconditionnée. Telle est la seconde raison pour laquelle j’ai décidé puisque je me trouve être le chef de l’Ordre, de le dissoudre. Personne n’a pesé sur ma décision.
Il n’y a rien là de tellement extraordinaire puisque je ne veux pas de disciples.
Dés le moment que l’on suit quelqu’un, on cesse de suivre la Vérité.
Je ne me préoccupe pas de savoir le cas que vous faites de ce que je dis. je veux faire une certaine chose dans le monde, et je la ferai avec une invariable fixité de concentration. je ne veux m’occuper que d’une seule chose essentielle: libérer l’homme.
Le libérer de toutes les cages, de toutes les craintes, et non pas au contraire fonder de religion, ni de secte, ni proposer de nouvelles théories philosophiques.
Vous allez naturellement me demander pourquoi je parcours le monde en parlant.
Je vais vous le dire.
Ce n’est pas pour être suivi, ce n’est point par le désir de me composer un groupe spécial de disciples choisis.
Les hommes aiment tellement à se distinguer de leurs semblables, fût-ce par les différences les plus ridicules, les plus mesquines, les plus absurdes!
Cette absurdité, je ne veux pas l’encourager. je n’ai pas de disciples, je n’ai pas d’apôtres: ni sur terre, ni dans le domaine de la spiritualité.
Ce n’est pas non plus le désir de l’argent ni de la vie confortable qui me mène. Si je voulais avoir une vie confortable, je n’irais pas dans des camps, ni dans des pays humides. je parle en toute franchise, car je désire que ces choses soient établies clairement une fois pour toutes. je ne veux pas continuer, d’année en année, des discussions enfantines.
Un journaliste qui m’interviewait trouvait extraordinaire de dissoudre une organisation composée de milliers et de milliers de membres.
Il disait: « Que ferez-vous ensuite? Comment vivrez-vous? Vous n’aurez plus personne pour vous suivre, on ne vous écoutera plus.
Eh bien! moi je vous dis: S’il n’y a que cinq personnes qui veuillent entendre, qui veuillent vivre, dont les visages soient tournés vers l’éternité ce sera suffisant. » A quoi cela sert-il d’avoir des milliers de personnes ne comprenant pas, définitivement embaumées dans leurs préjugés, ne voulant pas la chose neuve, originale, mais la voulant traduite, ramenée à la mesure de leur individualité stérile et stagnante?
Je vous parle avec une certaine violence, mais je vous prie de bien m’entendre, ce n’est pas par manque de compassion. Si vous allez consulter un chirurgien, n’est-ce pas une bonté de sa part de vous opérer, même s’il vous fait mal?
C’est ainsi que, si je vous parle sans détours, ce n’est point par manque d’amour, au contraire.
Comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai qu’un but: rendre l’homme libre, l’inciter à la liberté, l’aider à s’affranchir de toutes les limitations, car cela seulement lui donnera le bonheur éternel, la réalisation inconditionnée du soi.
C’est précisément parce que je suis libre, inconditionné, intégral, parce que je suis la Vérité: non point partielle, ni relative, mais entière, la Vérité qui est éternelle, c’est pour cela que je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres. Et non pas qu’ils me suivent, non pas qu’ils fassent de moi une cage qui deviendrait une religion, une secte.
Ils devraient plutôt s’affranchir de toutes les craintes ; de la crainte des religions, de la crainte du salut, de la crainte de la spiritualité, de la crainte de l’amour, de la crainte de la mort, de la crainte même de la vie.
Comme un artiste qui peint un tableau parce que c’est son art qui est sa joie, son expression, sa gloire, son épanouissement, c’est ainsi que j’agis, et non pas pour obtenir quoi que ce soit de qui que ce soit.
Vous êtes habitués à l’autorité, ou à l’atmosphère de l’autorité: vous attendez d’elle de vous faire accéder à la vie spirituelle.
Vous croyez, vous espérez, qu’un autre, par des pouvoirs extraordinaires, un miracle, va vous transporter dans la région de la liberté éternelle, qui est le Bonheur. Toute votre conception de la vie est basée sur cette croyance.
Voici trois ans que vous m’écoutez sans que, à part quelques exceptions, aucun changement se soit produit en vous.
Analysez bien ce que je dis, avec un esprit critique, afin de comprendre pleinement, profondément.
Lorsque vous demandez à une autorité de vous mener à la vie spirituelle, vous êtes automatiquement obligé de construire une organisation autour de cette autorité. Et par le fait même de cette organisation, vous voilà prisonnier comme dans une cage.
Si je parle avec cette franchise, pensez bien que je ne le fais point par dureté, ni par un excès d’ardeur dans la poursuite de mon but, mais parce que je veux que vous me compreniez, car enfin c’est pour cela que vous êtes ici, et nous perdrions notre temps si je n’expliquais pas clairement, d’une façon décisive, mon point de vue.
Pendant dix-huit ans, vous avez tout préparé pour cet événement:
la Venue de l’instructeur du monde.
Pendant dix-huit ans, vous vous êtes organisés, vous avez attendu quelqu’un qui vienne apporter une nouvelle joie à votre esprit et à votre coeur, encourager et transformer votre existence, vous donner un autre entendement, vous élever à un plan supérieur de la vie, vous rendre libres enfin – et maintenant, voyez ce qui se passe! Considérez, raisonnez avec vous mêmes, cherchez si cette croyance vous a rendus différents – et je ne vous parle pas de cette différence, toute superficielle, qui consiste à porter des insignes: détail tout à fait mesquin et absurde.
Cette croyance a-t-elle balayé en vous toutes les choses non essentielles de la vie? Il n’y a ici qu’un critérium: de quelle façon êtes-vous plus libres, plus grands, plus dangereux à l’égard de toutes les sociétés basées sur tout ce qui est faux et non essentiel ?
En quoi les membres de cette organisation de l’Etoile se sont-ils transformés?
Comme je l’ai dit, vous avez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans ; Il m’est égal que vous croyiez que je sois ou non l’Instructeur du Monde.
Cela est sans aucune importance.
Comme membres de l’Ordre de l’Etoile, vous avez donné votre sympathie et votre énergie parce que vous admettiez que Krishnamurti était l’instructeur du Monde, partiellement ou totalement, totalement pour ceux qui cherchent en toute bonne foi, et partiellement pour ceux que satisfont leurs propres demi vérités.
Donc, vous avez tout préparé pendant dix-huit ans: voyez cependant combien de difficultés se trouvent encore sur la voie de votre compréhension, combien de complications, combien de choses mesquines.
Vos préjuges, vos craintes, vos autorités, vos églises, anciennes et nouvelles, toutes ces choses, je le maintiens, sont des obstacles à la compréhension.
Je ne peux pas vous parler plus clairement. je ne veux pas que vous acceptiez mon opinion, mais que vous me compreniez.
Cette compréhension est nécessaire parce que votre croyance n’a pas suffi pour vous transformer, mais qu’elle vous a seulement compliqués, et parce que vous n’êtes pas désireux d’envisager les choses telles qu’elles sont. Vous voulez avoir des Dieux à vous: de nouveaux Dieux au lieu des anciens, de nouvelles religions au lieu des anciennes, de nouvelles formes au lieu des anciennes, tous également sans valeur, tous des barrières, des limitations, des béquilles.
Car vous en êtes là.
Au lieu des anciennes différences spirituelles, vous en avez de nouvelles, de nouvelles formes d’adoration, au lieu des anciennes.
Vous dépendez tous, pour votre vie spirituelle, de quelqu’un d’autre, pour votre bonheur de quelqu’un d’autre, et, bien que vous ayez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans, lorsque je viens vous dire qu’il faut rejeter tout cela et chercher en vous mêmes l’illumination, la gloire, la purification, l’incorruptibilité du soi, pas un de vous n’accepte de le faire.
Ou du moins très peu, très peu.
Dans ces conditions, quel besoin d’organisation?
Que ferais-je d’une suite de gens insincères, hypocrites, moi l’incorporation de la Vérité? Encore une fois, je ne veux rien dire de dur ou de peu charitable, mais nous en sommes à un point où il faut regarder les choses en face.
J’ai dit, l’année dernière, que je n’acceptais aucun compromis. Bien peu alors m’ont compris. Cette année, je ne laisse subsister aucun doute. Je ne sais pas combien de milliers de personnes à travers le monde – des membres de l’Ordre – ont tout préparé pour moi pendant dix huit ans, et maintenant ils ne veulent pas écouter, sans réserves, ce que je dis.
Alors, à quoi bon une organisation?
je le répète, mon dessein est de faire des hommes inconditionnellement libres, car je maintiens que la vie spirituelle consiste uniquement dans l’incorruptibilité du soi, qui est éternel; qu elle est l’harmonie entre la raison et l’amour. Cela, c’est la Vérité absolue, inconditionnée, la Vérité qui est la Vie elle-même. je veux donc délivrer l’homme, et qu’il se réjouisse comme un oiseau dans le ciel clair, sans fardeau, indépendant, extatique au milieu de cette liberté. Et moi, pour qui vous avez tout préparé pendant ces dix-huit ans, je vous dis qu’il faut vous affranchir de toutes ces choses, de toutes vos complications, de tout vos empêtrements.
Et pour cela, vous n’avez nul besoin d’une organisation basée sur une croyance d’ordre spirituel.
A quoi bon une organisation pour cinq ou dix personnes dans le monde, pour cinq ou dix personnes qui comprennent, qui luttent, qui ont rejeté toutes les mesquineries? Et quant aux faibles, aucune organisation ne peut les aider à trouver la Vérité, il faut qu’ils la trouvent en eux: elle n’est ni loin ni près ; elle est éternellement là.
Encore une fois, aucune organisation ne peut nous rendre libres. Rien, ni personne, du dehors, n’en est capable: vous n’y parviendrez ni par un culte officiel, ni par l’immolation de vous-mêmes pour une cause quelconque, ni par l’accomplissement d’aucune oeuvre.
Vous employez une machine à écrire pour votre correspondance, mais il ne vous vient pas à l’esprit de la mettre sur un autel pour l’adorer.
Eh bien; c’est cela que vous faites lorsqu’une organisation devient par elle-même votre principal intérêt.
– » Combien de membres contient votre ordre? «
Voilà la première question que me posent les reporters.
– » Combien de personnes vous suivent ? Par leur nombre, nous jugerons si ce que vous dites est vrai ou faux. «
Je ne sais pas combien ils sont ; je ne m’occupe pas de cela.
Comme je l’ai dit, s’il y avait un seul homme délivré, ce serait assez.
Vous gardez l’idée que seules certaines personnes détiennent la clef du Royaume du Bonheur.
Mais personne ne la détient.
Personne n’en a l’autorité.
Cette clef se trouve dans votre propre moi, et c’est seulement dans le développement, dans la purification et dans l’incorruptibilité de ce moi, que réside le Royaume de l’Eternité.
Ainsi vous verrez combien est absurde tout cet édifice que vous avez construit en cherchant une aide extérieure, et faisant ainsi dépendre des autres ce confort, ce bonheur, et cette force que vous ne pouvez trouver qu’en vous mêmes.
Donc à quoi bon une organisation ?
Vous êtes habitués à ce que l’on vous dise combien vous êtes avancés, quel est votre degré spirituel.
Que c’est puéril !
Sinon vous, qui donc peut vous dire si vous êtes beau ou laid intérieurement ?
Si vous êtes incorruptible?
Allons, ce n’est pas sérieux.
A quoi bon une organisation?
Mais ceux qui vraiment désirent comprendre, qui s’efforcent de trouver ce qui est éternel, sans commencement ni fin, ceux-là marcheront ensemble avec une plus grande ardeur, une plus grande intensité, et seront un danger pour tout ce qui n’est pas essentiel, pour les irréalités, pour les ombres.
Et ils se concentreront. Ils deviendront la flamme, parce qu’ils auront compris.
C’est ce corps qu’il nous faut créer, et tel est mon dessein. A cause de cette vraie compréhension, il y aura la vraie amitié.
A cause de cette amitié, que vous ne semblez pas connaître, il y aura la vraie coopération de la part de chacun.
Et cela, non pas à cause d’une autorité, ni à cause d’un salut, ni à cause d’une immolation pour un idéal, mais parce que vous aurez vraiment compris, et que, par conséquent, vous serez capable de vivre dans l’éternel.
C’est là une plus grande chose que tous les plaisirs, que tous les sacrifices.
Voilà donc quelques-unes des raisons qui m’ont fait prendre cette décision, après deux années d’un examen attentif.
Ce n’est pas à la suite d’une impulsion momentanée. je n’ai été persuadé par personne, je ne me laisse pas persuader en de telles circonstances.
Pendant deux ans je n’ai pensé qu’à cela, avec soin, avec patience, et j’ai décidé de dissoudre l’Ordre, puisque je me trouve en être le Chef.
Vous pouvez former de nouvelles organisations et attendre quelqu’un d’autre ; je ne m’en occuperai pas, je ne veux pas créer de nouvelles cages, ni de nouvelles décorations pour ces cages.
Mon seul souci est de délivrer les hommes, de les rendre libres, libres d’une façon inconditionnelle, absolue…
Le mécontentement divin est de nature spirituelle. Nous atteignons un point d’ « insatisfaction », une soif que seule la Vérité pourra étancher … Souvent dévié ou étouffé, le mécontentement est une aspiration profonde qui entre en résonnance, en astrologie, avec les principes planétaires d’Uranus, de Neptune, de Pluton. Dans un thème natal, les aspects, et notamment les conjonctions, les carrés et les oppositions de l’une de ces trois planètes à une planète individuelle, ou bien à l’Ascendant, parlent du mécontentement divin.
« La colère de Dieu se révèle du ciel
contre toute impiété et toute injustice des hommes
qui retiennent injustement la vérité captive (…) » (La Bible, Romains)
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Nous pouvons en effet atteindre une réussite et un bonheur selon les critères sociaux, les valeurs familiales, culturelles, et pourtant surgit ou persiste le « mécontentement divin ». Tout le monde est potentiellement concerné par ce mécontentement. Toutefois, sur le plan astrologique, on pourra insister plus particulièrement sur le vécu des natifs ayant un Soleil en Scorpion, en Verseau ou en Poissons. En effet, dans ces signes gouvernés par les planètes transsaturniennes Pluton, Uranus et Neptune, l’adaptation aux standards familiaux, sociaux est souvent plus difficile. Ces natifs peuvent connaître plus que d’autres un mal-être diffus, plus ou moins perceptible, des crises diverses, ou même paraître en échec, là où d’autres personnes évoluent sans difficulté.
Sur le plan social, les plus adaptés incarnent la réussite et la force. Toutefois, sur le plan de l’évolution spirituelle, ces valeurs n’ont pas cours, et la « difficulté », l’ « inadaptation » sont plutôt un signe de mécontentement divin …
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Le mécontentement n’est pas une hargne ou une colère. La colère conforte notre ego qui s’oppose à un adversaire, comme l’a explicité Krishnamurti* : « Nous cherchons par tous les moyens à affirmer notre personnalité, et la colère, comme la haine, est un des moyens les plus faciles. » « La colère que font naître la déception, la jalousie, le besoin de blesser, procure un soulagement agréable dans la mesure où elle est une justification de soi. Nous condamnons les autres, et cette condamnation nous justifie à nos yeux. »
Au contraire, Krishnamurti* incite au mécontentement qui est un fil de l’évolution : « N’ayez pas peur du mécontentement, mais nourrissez-le jusqu’à ce que l’étincelle devienne une flamme et que vous soyez perpétuellement mécontent de tout – de votre travail, de votre famille, de la traditionnelle course à l’argent, à la situation, au pouvoir – de sorte que vous vous mettiez vraiment à penser, à découvrir. »; « Or, voyez-vous, sans cette flamme du mécontentement, vous n’aurez jamais l’initiative qui est le commencement de la créativité. Pour découvrir la vérité, vous devez être en révolte contre l’ordre établi. »
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A certains moments, nous perdons certainement le contact avec notre âme. Il y a alors crise et mal-être, mais ceci peut être créateur, si nous nous intériorisons au lieu de chercher le divertissement à l’extérieur. Ce piège, Kishnamurti le souligne : « Quand vous êtes mécontent, vous allumez la radio, vous allez voir un gourou, vous récitez la puja, vous vous inscrivez à un club, vous buvez, vous courez les femmes – tout est bon pour étouffer la flamme. » David Pond*, se référant au sage Yogananda, dit que la plupart de nos souffrances viennent de la séparation d’avec Dieu. « Le désir est orienté sur la connexion divine, mais nous croyons souvent que quelque chose d’autre manque dans notre vie. Il s’agit là de mécontentement divin, c’est-à-dire d’une fausse quête qui nous amène à chercher quelque chose que notre vie moderne ne peut nous procurer. La prochaine fois que vous serez déprimé, songez à ce principe du mécontentement divin et essayez de voir si la quête de votre source spirituelle ne représenterait pas la solution. »
Ceux qui sont engagés dans une voie spirituelle connaissent le mécontentement divin. Michael Roads* assure pourtant qu’il est une sorte d’exigence, et un aiguillon :
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« Le mécontentement divin est une expérience que beaucoup de gens rencontrent sur leur chemin spirituel. Certains chercheurs changent de chemin, n’aimant pas la sensation, croyant que cela indique qu’ils sont sur la mauvaise voie. Il n’en est pas nécessairement ainsi. Ce que j’appelle le mécontentement divin est l’expérience de n’accepter rien moins que la Vérité. Le Soi ne va jamais se sentir satisfait par la controverse spirituelle, seuls l’Amour/Vérité vont nourrir l’âme. Le mécontentement divin ne signifie pas que vous deviez changer votre chemin, cela veut dire que vous progressez bien. Nourrissez-vous d’énergie positive en … choisissant l’Amour en conscience ! »
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En astrologie, les planètes transsaturniennes Uranus, Neptune, Pluton indiquent dans notre thème un secteur de crise, mais nous offrent des opportunités de transcendance. Nous pouvons également -en fonction des transits de ces planètes- vivre un état critique ou des bouleversements qui sont une certaine manifestation du mécontentement divin. Selon les critères de la personnalité, ce sont des périodes difficiles, avec peut-être des échecs. Cependant, il s’agit aussi de phases de transition. Un processus d’évolution, de croissance est enclenché dans la personnalité. Les crises dans la société ne sont pas autre chose d’ailleurs : des phases de transformation …
Pour Alexander Ruperti, Uranus est la planète du « mécontentement divin ». Peut-être peut-on y voir une référence mythologique quand Ouranos, trouvant ses enfants trop laids, les rejette … Il est le symbole de l’Idée, de l’archétype, parfait et immatériel. Uranus en transit -et dans son lieu natal-, quelles que soient les circonstances vécues, recherche un changement intérieur profond, un dépassement de nos sécurités et de nos limitations, et un changement dans notre rapport au monde.
De même, Neptune en aspect avec une planète personnelle, comme le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, surtout la conjonction, le carré, ou l’opposition, est souvent présent dans les thèmes de spiritualistes, a remarqué Stephen Arroyo*. Les aspects dits négatifs évoquent en effet des difficultés, une quête inassouvie, et la recherche d’un idéal hors de notre portée. C’est le mécontentement divin, car nous sommes en état de crise, et connectés avec des énergies invisibles, immatérielles. Stephen Arroyo préconise de ne pas chercher à l’extérieur, de ne pas chercher la perfection. Il s’agit de « se couper des images de la perfection », qui sont encore une autre forme de fuite, une distraction : en s’intériorisant, on peut contacter la créativité pour vivre l’idéal, lui donner une réalité.
Pluton, à travers des changements parfois bouleversants et drastiques, implique une profonde régénération. Il fait renoncer à ce qui est superflu à l’être essentiel. On retire de ces crises une forme de conscience, une vérité.
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Le mécontentement, dit Krishnamurti, est à l’origine de l’initiative authentique et de la créativité : « Avez-vous idée de ce qu’est l’initiative ? Vous prenez l’initiative lorsque vous mettez en route, que vous démarrez quelque chose sans qu’on vous y incite ; le geste n’est pas forcément très grand ni très spectaculaire – cela peut venir par la suite – mais l’étincelle d’initiative est là quand vous plantez un arbre par vos propres moyens, quand vous êtes spontanément bon, que vous souriez à un homme qui porte une lourde charge, quand vous ôtez une pierre du sentier, ou que vous flattez un animal en chemin. C’est le modeste début de la formidable initiative que vous devez prendre si vous voulez connaître cette chose extraordinaire qu’on appelle la créativité. La créativité prend sa source dans l’initiative, qui ne naît qu’en présence d’un mécontentement profond. »
« Si vous pouvez être en révolte tandis que vous êtes jeunes, et en vieillissant nourrir votre mécontentement de toute la vitalité de la joie et d’une immense affection, alors cette flamme du mécontentement aura une portée extraordinaire, car elle bâtira, elle créera, elle fera naître des choses nouvelles. Mais il faut pour cela que vous receviez une éducation adéquate, qui n’est pas celle qui vous prépare simplement à décrocher un emploi ou à gravir l’échelle du succès, mais une éducation qui vous aide à penser et qui vous donne de l’espace – pas sous forme d’une chambre plus vaste ou d’un toit plus haut, mais un espace où votre esprit puisse croître sans être entravé par une quelconque croyance ni une quelconque peur. »
Anne L jesuisjecree.com
*Commentaires sur la vie, Krishnamurti
Le sens du bonheur, Krishnamurti
Les chakras pour débutants : un guide pour équilibrer l’énergie de vos chakras, David Pond
Paroles de sagesse d’un mystique moderne, Michael Roads
Astrologie, Karma et transformation, Stephen Arroyo Tweeter
La synastrie est une comparaison de thèmes natals en astrologie; elle nous éclaire sur la relation entre deux individus. Celle de Michel de Montaigne et d’Etienne de la Boétie nous permet de mieux comprendre leur singulière et mythique amitié.
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L’amitié est un sentiment philanthropique, un amour désintéressé de l’autre en tant qu’être humain, à qui l’on veut du bien. C’est une relation hors les liens du sang, hors l’attachement (a priori). Elle s’appuie souvent sur des affinités, sur des valeurs communes, mais aussi sur la confiance, la fidélité, le respect … En astrologie, c’est -vous le savez- le Verseau, la maison XI et Uranus qui sont en correspondance avec cette expérience unique de partage.
On ne peut pas parler d’amitié sans penser aux emblématiques Montaigne et La Boétie, une référence de la culture française, en tout cas : dans les Essais, Montaigne décrit en effet une véritable amitié, qu’il distingue des sympathies superficielles, intéressées, et une relation absolument exceptionnelle :
« Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »
« Il y a, au-delà de tout mon discours, et de ce que j’en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyions l’un de l’autre, qui faisaient en notre affection plus d’effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms. »
Michel de Montaigne, 28 février 1533, 11H30, Château de Saint Michel de Montaigne (calendrier julien)
En effet, il y a « quelque ordonnance du ciel », et … dans le ciel. Montaigne ressent bien le principe planétaire en jeu dans cette relation : Neptune.
L’amitié entre Montaigne et La Boétie dure de 1558 à 1563, jusqu’à la mort de son ami. On peut remarquer, dans le thème de Montaigne que Mars, le maître de la maison XI (l’ami), est situé en maison VIII, conjoint à Pluton (la mort, les deuils). Cette conjonction est d’ailleurs au carré de la Lune, maîtresse de l’Ascendant (le moi), et située en maison XI (les amis) ! Ainsi, cette perte amicale était inscrite comme une potentialité dans le thème natal de Montaigne …
La synastrie révèle deux Soleils en signes d’eau, en trigone : les Poissons pour Montaigne, et le Scorpion pour La Boétie. Dans ces deux signes des profondeurs, le rapport n’est pas intellectuel, mais psychique, émotionnel, intense, mystérieux, avec une part inconsciente qui est soulignée. Ces signes favorisent ce sentiment magique de sublime fatalité et de merveilleuse prédestination que décrit Montaigne… Rien n’interdit de penser qu’il s’agit de retrouvailles d’âmes soeurs, par ailleurs.
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Etienne de La Boétie, 1er novembre 1530, Sarlat (heure inconnue)
Le contact de base entre les deux thèmes est en réalité bien plus exceptionnel que les deux Soleils en trigone, et il explique le coup de foudre amical lors de la rencontre : la conjonction Soleil-Neptune en Poissons, dans le thème de Montaigne, est en conjonction avec la conjonction Lune-Neptune dans le thème de la Boétie !
Dans le signe des Poissons, avec Neptune, et l’union du Soleil et de la Lune, qui sont les principes masculin et féminin universels, on peut sans hésitation parler d’une amitié fusionnelle. Cette nouvelle citation de Montaigne illustre encore cette allégation :
« Ce n’est pas une spéciale considération, ni deux, ni trois, ni quatre, ni mille : c’est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange, qui ayant saisi toute ma volonté, l’amena se plonger et se perdre dans la sienne ; qui, ayant saisi toute sa volonté, l’amena se plonger et se perdre en la mienne, d’une faim, d’une concurrence pareille. Je dis perdre, à la vérité, ne nous réservant rien qui nous fût propre, ni qui fût ou sien, ou mien. »
Les habituelles limites entre les êtres sont dissoutes dans ce milieu aquatique (le signe des Poissons, et son gouverneur Neptune) pour « se plonger et se perdre » l’un dans l’autre …
Poséidon-Neptune – crédit photo : Pixabay
Le contact Soleil-Lune évoque une complémentarité parfaite qui est vécue comme une fusion, car les deux principes qui se rencontrent trouvent leur moitié, et les individus se sentent complets. C’est le Yin et le Yang réunis, que Neptune fluidifie et unifie par une sorte d’opération alchimique … Il explique l’enchantement que Montaigne décrit, qui est la contemplation mystique de l’Etre et de l’Unité. L’amitié est ressentie et vécue comme une expérience spirituelle.
Neptune indique aussi une exceptionnelle compréhension intuitive, d’âme à âme, entre les deux amis qui étaient sensibilisés pour vivre ce genre d’expérience, puisque chacun disposait déjà, dans son thème natal, d’une conjonction entre un Luminaire et Neptune, dans le signe des Poissons. Ces aspects natals indiquent une propension à une forme ou une autre de communion. Sous le charme neptunien, les limites et les aspérités des deux ego disparaissent, et les occasions de querelle sont largement atténuées, donnant d’abord à la rencontre quelque chose d’irréel, et prolongeant la relation dans l’idéalisation réciproque.
De plus, avec Neptune, le coeur intervient dans la relation, selon le niveau de conscience des natifs : il s’agit d’un amour-compassion, inconditionnel, qui dépasse les sentiments plus courants, basés sur les intérêts de deux ego. Neptune exprime aussi le don de soi, comme Montaigne le décrit ici : « Chacun se donne si entier à son ami qu’il ne lui reste rien à départir ailleurs ».
On sait que la mort de La Boétie fut pour Montaigne une profonde perte, et qu’il a expérimenté l’absence de l’autre, irremplaçable.
Il est fort probable que, sur le plan psychologique, aussi, par le phénomène de la projection, inévitable et confirmé selon le symbolisme astrologique, il se soit développé entre les deux amis un lien de dépendance, comme dans une relation amoureuse passionnelle.
Cependant, cet interaspect me suggère de ne pas faire intervenir l’analyse pour dire quelles projections psychologiques sont en jeu, ni surtout prétendre élucider le rapport entre ces deux hommes, car dans les Poissons et avec Neptune notamment, tout n’est pas explicable. Quelque chose en fait reste inaccessible à l’esprit analytique; l’outil employé (en l’occurrence le mental analytique) conditionnant toujours le résultat. Or, l’intellect est limité. Le contact de base que nous venons d’observer marque le lien entre les deux individus d’un sceau mystérieux, irrationnel, qui échappe aux analyses. Montaigne ne peut l’exprimer non plus avec des mots …
Voyons les autres interaspects, qui apportent de l’agrément, des affinités intellectuelles, du sérieux aussi :
On remarque une conjonction Vénus-Jupiter en Sagittaire : outre le côté généreux et joyeux des deux planètes et du signe, cette conjonction a favorisé la vie sociale des deux amis, les affinités intellectuelles, philosophiques. Jupiter (Montaigne) joue un rôle bienveillant et protecteur à l’égard de Vénus (La Boétie), les deux amis partageant des valeurs communes. Il y a d’ailleurs réciprocité dans ce rôle jupitérien de protection, car Vénus en Verseau chez Montaigne est au trigone de Saturne et de Jupiter, déjà en trigone dans le thème de La Boétie (Gémeaux-Balance), les interaspects créant un grand trigone : l’attitude protectrice de La Boétie est appuyée et plus rigoureuse : avec Saturne, c’est la dimension de mentor qui ressort, surtout sur un plan intellectuel et social, La Boétie jouant le rôle de l’aîné (ce qu’il était réellement), mature et solide, qui inspire confiance par ses connaissances, sa sagesse, sa profondeur, son sérieux et son éthique. Cet interaspect diminue l’idéalisation dans la relation qu’il solidifie sur un plan plus concret.
Mercure en Verseau dans le thème de Montaigne complète le sextile Vénus-Mars de La Boétie (Sagittaire-Balance), pour former un triangle mineur. Il indique le plaisir et la stimulation intellectuels, la considération dans la communication, et sa vivacité.
Le sextile entre la Lune de Montaigne et Uranus dans le thème de La Boétie signifie bien l’amitié, puisqu’Uranus, comme maître du Verseau, en est le symbole. Son contact avec la Lune (le plan émotionnel) appuie encore l’idée d’une relation intime, d’une complicité plus vivante qu’une amitié purement intellectuelle : la relation est intéressante et originale. Il n’y a pas d’ennui puisque la Lune apporte son imagination, une inspiration et une sensibilité, et Uranus la fait vibrer dans des sphères où, tout en étant liés, on reste libres, indépendants. On s’apprécie sincèrement de façon désintéressée, sans possessivité, ni sentiment d’y être obligé.
La conjonction Mars-Pluton de Montaigne est au sextile du Mercure en Sagittaire de son ami : cet aspect dynamise la communication. Avec Pluton (en maison VIII), l’échange s’approfondit pour aborder des sujets plus secrets et intimes, pour échanger quelques intuitions profondes sur la vie, la mort, l’au-delà (etc.) C’est sans doute cet aspect Mercure/Mars-Pluton qui a débridé immédiatement la communication entre les deux hommes, et qui a donné à Montaigne cette impression a posteriori (apparemment), que ce qui a intensifié leur relation, c’est l’urgence, l’intuition du temps qui était compté avant la mort de La Boétie :
« Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé, car nous étions tous deux hommes faits, et lui plus de quelques années, elle n’avait point à perdre de temps et à se régler au patron des amitiés molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. »
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Cette synastrie n’est pas complète; seules les grandes lignes ont été commentées. On voit comme Montaigne a fait une expérience neptunienne, en vivant une relation fusionnelle. Elle a aussi induit un état de conscience dans lequel les âmes se touchent, et il n’y a plus de séparation. Dans l’optique neptunienne, la mort de l’objet aimé n’en est pas davantage une.
Mieux comprendre l’origine et les mécanismes de la jalousie, détecter quelques-unes de ses diverses expressions grâce à l’astrologie, c’est ce que cet article vous propose …
Le comédien François Cluzet a joué le rôle d’un jaloux dans le film L’Enfer de Claude Chabrol. Une interprétation de son thème natal illustre le réveil du sentiment de jalousie dans les relations …
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crédit photo : Pixabay
Avez-vous déjà ressenti de la jalousie ? Si vous répondez “non”, c’est que vous avez enfoui ce sentiment au tréfond de votre inconscient, et qu’il joue dans votre vie comme un mécanisme perturbateur aussi puissant que votre refoulement (le terme employé en psychanalyse).
En effet, la jalousie est un sentiment sombre, qui nous inspire de la honte. Nous l’avons classé parmi ceux qui sont indignes de ce que nous croyons être, et qui sont par conséquent malvenus.
La jalousie est aussi un sentiment douloureux, et nous avons pu mettre en place des stratégies pour éviter de nous exposer à des situations “dangereuses”, où règnent une compétition, une rivalité, que ce soit au travail, entre amis, dans la famille, dans le couple … La jalousie se déguise aussi, et peut se manifester derrière d’autres sentiments, ou des comportements qui semblent sans aucun rapport avec elle.
La jalousie parle d’une blessure. Pour la psychanalyse, ce sentiment serait né dans l’enfance, au sein de la relation mère-enfant, lorsque, bébé, nous avons expérimenté l’éloignement de notre mère, et découvert l’existence d’un “autre”. La jalousie est liée aux problématiques d’abandon ou de trahison. La jalousie, cependant, joue un rôle utile dans le processus de détachement de l’enfant à la mère, et dans l’accès à l’autonomie dans les relations. Elle peut les favoriser.
Si cette étape de sevrage s’est déroulée difficilement durant notre enfance, nous restons plus qu’un autre en état de manque affectif perpétuel. Aucun partenaire ne peut combler notre manque d’amour, aucun partenaire ne peut nous rassurer. Nous doutons de notre valeur personnelle et, souvent, notre rival, réel ou supposé, est (en toute logique) auréolé d’un pouvoir surpuissant.
Souvent, à petites doses, la jalousie est cependant considérée comme un carburant dans le domaine amoureux. Elle semble maintenir le désir, d’où l’on peut voir qu’il existe un lien entre ce sentiment et la sexualité, l’érotisme. D’ailleurs, quantité de personnes douteraient des sentiments d’un(e) partenaire absolument pas jaloux(se); d’où l’on voit que la jalousie est amalgamée avec le sentiment amoureux.
Parfois, à travers différentes stratégies psychologiques de protection, on se convainc d’être “le seul” ou “la seule” pour son partenaire -on élimine dans son esprit “l’autre” symbolique- afin de vivre en paix. Cependant, au jeu de l’amour et de la jalousie plus d’un(e) s’est brûlé(e).
Une difficulté à accorder sa confiance s’ensuit; le refus d’être à nouveau amoureux en est un autre symptôme …
La jalousie est un sujet complexe et délicat. Cet article bref effleure un thème qui relève des études de la psychanalyse, dans les méandres de l’inconscient … En astrologie, la jalousie, comme problématique affective, concerne plutôt les principes Lune et Vénus, les signes fixes (Taureau, Lion, Scorpion, Verseau), et les maisons associées (les axes II-VIII et V-XI). On est sensibilisé aussi à ce sentiment par la planète Saturne, et les trois transaturniennes : Uranus, Neptune, Pluton, si ces planètes aspectent Vénus ou la Lune, notamment. N’oublions pas de citer l’astéroïde Junon, puisque la déesse Héra-Junon rage sur les infidélités de son époux Zeus … Cet astéroïde évoque en effet les problématiques vécues au sein du couple.
La jalousie, telle qu’on la décrit généralement, est un sentiment qui semble concerner davantage les femmes que les hommes. Dans les faits, les hommes éprouvent aussi ce sentiment. Certains hommes expriment leur jalousie par d’autres types de comportement, dans l’expression du désir sexuel, et par une agressivité …
La jalousie est en relation avec l’amour possessif, et elle concerne aussi l’amour de soi : elle est liée, en effet, à une faible estime de soi, à un manque de confiance en soi. C’est surtout sur ces problématiques qu’il faut travailler.
« La jalousie est toujours un problème entre soi et soi. » (A.Ferney)
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Un film traite de la jalousie maladive, en insistant donc surtout sur son caractère obsessionnel : il s’agit de L’Enfer de Claude Chabrol (1993). Le jaloux, interprété par François Cluzet, voit (ou veut voir) sans cesse des preuves de l’infidélité de sa femme, interprétée par Emmanuelle Béart. Le cinéaste fait glisser peu à peu son personnage dans la folie, en filmant à la fin du film ses hallucinations à travers son point de vue subjectif; ainsi sous l’oeil de la caméra, l’infidélité de l’épouse apparaît réelle … Le spectateur doute : il ne peut pas conclure définitivement si le personnage imagine quelque chose de faux, OU si l’infidélité de sa femme est un fait avéré. Où l’on voit, en passant, le rôle important de l’imaginaire dans la problématique de la jalousie.
François Cluzet, 21 septembre 1955, 19H20, Paris
En observant le thème de François Cluzet, on remarque un triangle mineur Lune-Vénus-Uranus : la Lune en Sagittaire est au trigone d’Uranus en Lion, et Vénus en Balance forme un sextile aux deux autres planètes.
La synastrie* entre François Cluzet et Emmanuel Béart révèle un fait intéressant : l’Uranus de la comédienne, situé à 4° de la Vierge, est au carré de la Lune de François Cluzet !
Expliquons :
Le principe « mère », dans le thème natal de François Cluzet est associé à l’indépendance et à la liberté que symbolise Uranus … Mais le rôle de jaloux que joue François Cluzet, face à Emmanuel Béart (avec son Uranus à elle), réveille les fragilités de sa Lune : sa relation au féminin, et ses émotions.
Ce rôle lui fait découvrir l’autre face d’Uranus, à savoir son absence, son caractère imprévisible (et peu fiable), ce qui le déstabilise et lui inspire le sentiment d’être rejeté. Ainsi, il peut toucher du doigt des sentiments plus inconscients vis-à-vis de sa mère (des femmes), suscitant la jalousie qu’il interprète dans le film ….
Une recherche biographique s’impose : dans “sa vraie vie”, François Cluzet a vécu son enfance auprès de son père et de son frère. Dans une interview, il explique que sa mère a quitté son père : “Je ne lui en ai jamais voulu. Paradoxalement, elle incarnait une certaine image du bonheur auquel j’aspirais, enfant, puisqu’elle avait quitté mon père et ses enfants pour être heureuse. J’ai d’ailleurs fait comme elle, plus tard, en refusant de rester dans un couple qui ne marchait plus sous prétexte qu’il y avait un enfant. Elle m’a appris que le choix de l’amour est toujours le meilleur.” (psychologies.com)
Avec le trigone Lune-Uranus (un aspect doux), c’est bien ainsi que le natif vit principalement la relation à sa mère, sur le mode du rêve d’indépendance, et aussi un peu du fantasme, puisqu’elle est ailleurs. Plus tard, il s’identifie à sa mère en agissant de la même façon qu’elle dans le couple, en rompant. Cependant, d’autres sentiments à l’égard de sa mère, enfouis en lui, font surface au cours de sa vie, de différentes façons …
La Lune, dans son thème, est aussi en maison VIII (secteur de crise), au carré de Pluton (non loin de l’Uranus d’Emmanuel Béart). Avec cet aspect dissonant, le rapport à la mère et à la femme est symboliquement associé à un sentiment de danger, à des sentiments sombres, présents en lui-même mais enfouis profondément. Alors la jalousie délirante qu’il joue dans le film exprime cette part obscure, réveillée par son jeu d’acteur face à Emmanuelle Béart.
Ce film a sans doute contribué à lui faire connaître certains aspects inconscients en lui-même. Cependant, François Cluzet, avec le trigone Lune-Uranus, a tendance à se distancier de ses émotions profondes (représentées par le carré Lune-Pluton), et son métier de comédien est une expression parfaite de ce mode de fonctionnement : Lune-Pluton, par son intensité émotionnelle, est un matériau et un carburant , et Lune-Uranus interprète la version plus photogénique pour la caméra …
* comparaison entre deux thèmes natals, pour comprendre les interactions entre les deux individus.
En astrologie, l’aspect le plus puissamment bénéfique est le trigone. En général, quand on connaît l’astrologie, on est transporté de joie devant les lignes vertes (ou bleues) de notre carte du Ciel, car elles représentent NOS trigones ! 🙂
A savoir :
-Nos traits de caractère positifs …
-Un capital de karma positif, comme rétribution de nos bonnes actions antérieures, selon certaines thèses.
-Des « chances » qui vont jalonner notre route sur cette Terre.
Dans la prévision astrologique, le trigone jouit de la même réputation. Lorsqu’une planète de notre thème va être transitée par trigone, l’espoir renaît. L’horoscope annonce de bonnes choses pour nous. Parfois, nous escomptons à l’avance les bénéfices que nous pourrions recevoir : LA rencontre amoureuse avec Vénus, la réussite et l’argent avec Jupiter, par exemple …
Pourtant, le trigone qui nous a rempli d’espoir agit parfois comme un pétard mouillé et il ne se passe rien. C’est un peu rageant parce que les satanés carrés, eux, ont des effets bien visibles et tonitruants. Ils font de notre vie une traversée du désert, ou une saison en enfer d’un jour, d’un mois, d’un an.
Alors, notre idée avantageuse du trigone est-elle une légende ?
Le trigone est bel et bien un aspect bénéfique et il nous apporte beaucoup, mais nous n’en avons pas toujours conscience. Par exemple, il agit comme un rayonnement ou une foi qui nous apaisent, et que nous émettons. Sans le savoir, nous profitons de son effet protecteur et facilitant.
Le trigone est un aspect de « chance passive », un aspect détendu, ce qui a fait dire dans la littérature astrologique qu’il est aussi l’aspect qui domine le thème de ceux qui ne voient pas l’intérêt de faire des efforts. Alors -selon les mêmes sources- le trigone perd son effet positif pour ces natifs, et devient synonyme de passivité. Les chances potentielles sont gâchées, faute d’être soutenues par des actes. Ce n’est pas faux, mais développons ce point…
Certes, le manque de dynamisme ou de courage peut nous porter préjudice et desservir l’entourage qui en subit les effets. Il nous fait parfois passer à côté d’opportunités de la vie. Toutefois, l’être humain n’est pas voué à s’agiter continuellement. La prééminence accordée à l’action et, surtout, à l’extériorité est ancrée dans l’esprit de l’homme moderne; et nous en voyons chaque jour les effets destructeurs sur l’environnement naturel, dans les rapports entre les êtres humains ou le supposé progrès, par exemple.
Alors, certes, il faut agir lorsque cela est nécessaire. Cependant, la frénésie de l’action, et l’obsession pour les choses extérieures nous font aussi passer à côté des opportunités de la vie … et souvent !
Avec l’aspect astrologique de trigone, etpour laisser aux trigones toute leur puissance bienfaisante, il nous faut renouer avec le calme, la réceptivité, l’ouverture … Le trigone est un puissant sédatif naturel : il fait : « Ouf ! »
Les trigones nous apportent l’inspiration, un sentiment de joie, une profonde compréhension. Pour comprendre le trigone, mieux vaut être moins obnubilés par les faits, les événements, car le trigone agit au mieux lorsque nous cessons de vouloir imposer à la vie ce qu’elle doit nous apporter -croyons-nous- pour notre bonheur.
Le trigone nous souffle une bonne idée, nous inspire un geste généreux qui a un effet incommensurable.
Dans nos rapports avec l’environnement, le trigone nous apporte aussi le soutien d’autres personnes, de bonnes nouvelles, des solutions à nos difficultés. Et parfois, il s’agit aussi de l’événement que nous attendions, la rencontre, la promotion, par exemple …
L’état d’esprit adéquat pour recevoir les grâces du trigone est peu actif, sans trop de certitudes, ni fermeture mentale, un état qui rend apte, aussi, à voir les bienfaits que nous offrent la vie et les autres autour de nous. Nous attirons en fait la « chance passive » par magnétisme.
Lorsque Norman Cousins -dont le thème natal comporte un grand trigone, soit trois planètes dessinant un superbe triangle sur sa carte du Ciel- lorsque cet homme a vaincu une maladie grave, il a d’abord mis en oeuvre une stratégie, certes, mais il a aussi exprimé une foi, et opéré un profond lâcher prise. C’est ainsi qu’il est parvenu à se délivrer de son mal. Cela est bien l’effet caractéristique du trigone.
L’aspect de trigone est donc particulièrement puissant et bénéfique si nous sommes moins actifs, et plus réceptifs.
Des dix « planètes » principales en astrologie, la Lune est la plus rapide. Son cycle court de vingt-huit jours, et les multiples aspects qu’elle forme avec le Soleil symbolisent les changements incessants et l’adaptation à l’instant. La Lune représente notamment les émotions qui nous traversent.
Les sagesses spirituelles enseignent comment être conscient de cette fonction, attribuée à la Lune en astrologie.
En voici quelques principes :
D’abord, le principe Lune nous connecte au moment présent dans le quotidien, au temps qui passe, et au changement perpétuel.
Son rôle est essentiel pour la connaissance de soi, puisqu’elle apporte une sorte d’information, de nature émotionnelle, sur notre rapport au monde. Evidemment, celui-ci dépend de notre thème natal, avec toutes les planètes qu’il contient. L’émotion lunaire montre ce à quoi nous réagissons …
Pourquoi cette fonction gouvernée par la Lune est-elle essentielle ? Elle mérite toute notre attention parce que les émotions se manifestent dans notre corps, avant que notre intellect reconstruise la réalité comme il lui convient, d’une façon plus gratifiante souvent, et parce que certaines émotions sont malvenues.
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Dans l’idéal, par la fonction lunaire, nous vivons chaque instant de notre vie sans ignorer nos émotions, et sans nous y attacher non plus. Les sages nous apprennent en effet que l’identification aux émotions est une erreur spirituelle.
A travers le principe Lune, également, quelques souvenirs et des images affleurent à notre esprit de temps en temps.
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Trop souvent pourtant, nous faisons un usage inapproprié de la Lune : elle est débranchée du moment présent parce que nous nous réfugions dans le passé, ou bien dans le futur et l’imaginaire.
La Lune et le passé
La Lune, en effet, représente la mémoire, et elle ramène dans notre conscience le souvenir des expériences d’autrefois. Ainsi, le passé se superpose à la réalité présente, et trouble la perception que nous en avons. Ce processus nous fait réagir de façon instinctive, comme nous avons réagi par le passé, alors que cela n’est plus adéquat si l’on envisage le présent avec un regard neuf et neutre.
Parfois, on recourt volontairement à ses souvenirs personnels, familiaux, ou liés à sa culture. Cela peut même devenir habituel et systématique chez certains d’entre nous. C’est une attitude de fuite qui s’explique par la peur de l’avenir, ou parce qu’on a besoin de conforter son identité, par une identification.
Cette attitude prédomine généralement si on a, dans son thème natal, la Lune dans un signe d’eau ou de terre.
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La Lune et l’avenir (ou l’imaginaire)
Parfois, la tendance est inverse : on redoute le passé. On fuit les souvenirs qui se présentent à l’esprit, on les repousse, parce qu’ils sont déplaisants, douloureux, honteux, etc. Il s’agit, dans ce cas, d’une fuite en avant, dans l’avenir.
Ce comportement est aussi lié à nos désirs qui posent problème, parce qu’on a une difficulté à les réaliser, ou à les dépasser, les sublimer. La projection dans le futur et dans l’imaginaire compense alors notre sentiment d’impuissance.
C’est l’attitude qui prédomine plutôt si on a la Lune natale en signe de feu ou d’air.
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Quels sont les autres comportements de fuite fréquents selon la position de la Lune dans votre thème natal ?
– La Lune en Cancer, Scorpion ou Poissons (les signes d’eau) a tendance à dramatiser ses émotions. Elle se complaît dans ses souffrances, parce qu’elle ne se sent pas responsable de sa douleur.
-La Lune en Taureau, Vierge, Capricorne (les signes de terre) apporte une réponse pratique à ses émotions. Elle rétablit son sentiment de sécurité, pour revenir à une situation « normale », mais qui ne répond pas réellement à l’émotion. Parfois, la Lune en signe de terre prolonge une situation périmée pour éviter le changement.
-La Lune en Bélier, Lion, Sagittaire (les signes de feu) se dégage de ses entraves émotionnelles et leur trouve une solution simple, qui est censée fonctionner dans tous les cas de figure. La Lune en feu préfère se libérer de la situation pour poursuivre sa fuite en avant, dans un avenir plus gratifiant. Elle veut « tourner la page ».
-La Lune en Gémeaux, Balance, Verseau (les signes d’air) rationnalise rapidement ses émotions. Parfois, le fait de leur trouver une solution intellectuelle dispense même la personne avec une Lune en air de la mettre à exécution ensuite !
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Quatre Lunes célèbres dans les quatre éléments : eau, terre, feu, air
Voici les Lunes sur quatre cartes du Ciel très succinctement commentées. Comme ce sont des personnes célèbres, leurs Lunes respectives influencent nettement leur rapport au public : l’émotionnel est lié à leur travail …
Dieudonné, 11 février 1966, 11H30, Fontenay-aux-Roses,
Une Lune en Scorpion (eau) : Dieudonné
Dans le thème de l’humoriste Dieudonné, la Lune est en Scorpion : les émotions sont puissantes et profondes, conflictuelles, tourmentées, mais aussi ressassées. Il y a une brusquerie. Dans ce signe d’eau fixe, on peut être acerbe, on conçoit souvent de la rancune …
Le Scorpion et le trigone entre la Lune et Mars en Poissons montrent aussi un tempérament colérique, qui induit cependant un certain courage. Les émotions sont associées à l’action : alors, pour leur apporter une réponse, on prend des décisions, on s’affirme et on se révolte. Les maisons VI et XI montrent, d’une part, une attention tournée vers les humbles et les défavorisés, d’autre part, que l’attitude révoltée prend une tournure militante, et canalise l’attention du public. Dieudonné est un leader qui draine l’expression d’une colère collective. Saturne en maison XI ajoute une dimension politique.
Jane Birkin, 14 décembre 1946, 11H00, Londres
Une Lune en Vierge (terre) : Jane Birkin
La Lune est en Vierge dans le thème de Jane Birkin : elle ne se sent pas toujours à la hauteur. Il y a une humilité, elle est sujette à l’inquiétude. L’émotion est épurée, ou exprimée avec simplicité, pudeur. Dans ce signe, on analyse ses émotions, ce qui peut passer par une critique et une autocritique.
Dans ce thème artistique, la Lune en terre s’exprime de façon concrète, à travers la profession, notamment. La Lune en Vierge donne une patte, une touche personnelle toute en discrétion : on sait créer dans ses prestations face au public, ses concerts par exemple, des instants de grâce, dans un style sobre, très pur et simple. La maison VII où se trouve la Lune montre ce partage émotionnel avec le public.
Catherine Ringer, 18 octobre 1957, 11H10, Suresnes
Une Lune en Lion (feu) : Catherine Ringer
Une autre artiste, un autre style : la Lune en Lion dans le thème de Catherine Ringer évoque une expression flamboyante, un caractère confiant et fort. Les émotions, y compris sur scène, s’expriment généreusement et avec un grain de folie. La voix est puissante aussi.
Dans ce signe, il y a recherche de l’exceptionnel; on fait bien les choses, on se donne sans réserve, et on maîtrise (avec, de plus, le trigone Lune-Saturne). Les émotions sont utilisées dans une carrière, puisque le Lion indique le goût de créer et de faire des spectacles, de mener des projets (Uranus en conjonction). Ce mode de fonctionnement peut aussi être rattaché à la « fuite en avant » dont j’ai parlé précédemment, la Lune étant d’ailleurs en maison VIII, un secteur où il règne un climat de crise, mais qui indique aussi une bonne capacité à entrer en communion avec le public. Cela correspond bien au duo des Rita Mitsuko.
Jean Lassalle, 3 mai 1955, Lourdios-Ichère, 14H00
Une Lune en Balance (air) : Jean Lassalle
Candidat éconduit aux élections présidentielles, Jean Lassalle a dans son thème une Lune en Balance.
Ce signe lui donne une popularité positive car il est propice à éveiller la sympathie. La Balance donne une touche d’élégance au comportement, d’abord parce qu’il y a une bienveillance (et c’est toujours élégant, la bienveillance). Le natif ne se vêxe pas des moqueries (devant les autres, en tout cas). La cordialité prédomine et passe par-dessus les émotions, en quelque sorte.
Dans l’ensemble, il cherche à collaborer, à créer une harmonie (par la politique, dans les rencontres) sur un mode lunaire (avec sensibilité, empathie, etc.). Jean Lassalle a en effet parcouru la France à pied pour aller à la rencontre des gens, du peuple !
Avec la Lune en Balance opposée à Vénus, Jean Lassalle est aussi un séducteur.