Dans l’au-delà, dit Rudolf Steiner, l’âme forme son corps et les positions planétaires de son thème natal, afin de pouvoir manifester certaines énergies durant l’incarnation.
Pluton, Neptune, Uranus sont les trois premières sphères transitées par l’âme durant son voyage. Ainsi, chacune de ces planètes, selon le signe du Zodiaque qu’elle occupe au moment de notre naissance, permet de développer des qualités spécifiques durant notre vie sur Terre.
En effet, après la mort physique, l’âme connaît une expansion vers les sphères les plus élevées. Puis, lorsque le Moi envisage une nouvelle incarnation, il débute le cheminement inverse, par une concentration progressive jusqu’à la densité matérielle, en parcourant toutes les sphères planétaires dans l’autre sens.
Il va ainsi cheminer dans les différentes constellations pour bâtir son corps et son thème natal … Il y prépare en tout cas des énergies qui seront à développer au mieux sur la Terre.
Au début de ce retour à l’incarnation, il séjourne dans la sphère de Pluton, et recherche la bonne position de Pluton dans une constellation, pour y puiser des énergies spécifiques, nécessaires à son incarnation future.
L’élément (Feu, Terre, Air, Eau) auquel appartient le signe du Zodiaque est déterminant et indique des tendances que Pascal Noël a exposées (il en existe d’autres, et la signification transpersonnelle de ces planètes, qui n’est pas mentionnée ici, est également essentielle).
SPHERE DE PLUTON
En effet, la position de Pluton dans les constellations de Feu marquent l’être de l’instinct « d’agir », ce qui correspond surtout au signe du Bélier, ou de l’instinct « de se mettre en valeur » (surtout dans le signe du Lion), ou encore l’instinct « de faire des découvertes » (Sagittaire).
Pour information, ces tendances concernent la génération Pluton-Sagittaire, qui est née dans les années 1996-2008, ainsi que la génération Pluton-Lion, née entre 1939 et 1957. Attention, durant les années qui sont à la charnière de ces époques, les planètes transitent souvent entre deux signes du Zodiaque, ces périodes sont donc approximatives et données à titre indicatif.
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Dans les signes de Terre, l’homme futur pourra bénéficier d’énergies lui permettant « d’exploiter ses dons pour s’enrichir matériellement » (surtout dans le Taureau), ou « de chercher à se rendre utile » (Vierge), ou d’ « exercer un pouvoir » (Capricorne).
Les enfants qui naissent actuellement (2008- 2024) appartiennent à la génération Pluton-Capricorne. Entre 1957 et 1972, également, c’est la génération Pluton-Vierge qui est concernée par ces influences.
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Aux signes d’air correspondent les forces propices au « besoin de résoudre des énigmes » (Gémeaux), ou à « attirer à lui les partenaires dont il aura besoin pour réaliser son karma [Balance], ou pour réaliser ses projets » (Verseau).
La génération Pluton-Balance est née entre 1972 et 1984, et la génération Pluton-Gémeaux est née entre 1884 et 1914. Toutes deux sont liées aux tendances ci-dessus.
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Les constellations d’Eau apportent les énergies nécessaires pour « se protéger des dangers du monde extérieur [Cancer, notamment] ou de soigner grâce à son magnétisme » (surtout pour le Scorpion et les Poissons, a priori).
Deux groupes sont marqués par ces tendances : les personnes nées entre 1984 et 1996, qui sont de la génération Pluton-Scorpion, et celles qui sont nées de 1914 à 1939, qui font partie de la génération Pluton-Cancer.
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SPHERE DE NEPTUNE
Selon Rudolf Steiner, l’âme ensuite poursuivra sa redescente en séjournant dans les autres sphères planétaires, notamment celle de Neptune.
Avec Neptune dans les signes de Feu, l’âme puise des énergies qui lui permettent « de se laisser guider par ses inspirations aussi bien dans ses actes [surtout en Bélier] que dans son expression personnelle [Lion] ou encore dans ses convictions ou ses idéaux. » (Sagittaire)
Ces données concernent les personnes nées entre 1970 à 1984, au moment où Neptune était en Sagittaire.
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Dans les signes de Terre, l’homme puisera des forces qui lui permettront « d’être détaché de l’aspect matériel de l’incarnation, d’être ingénieux dans sa pratique ou encore d’accepter le sacrifice nécessaire à une ambition. »
De 1984 à 1996, Neptune se situait en Capricorne, et de 1928 à 1942, il était en Vierge. Les naissances lors de ces périodes sont donc liées aux tendances décrites ci-dessus.
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En signes d’air, l’âme trouve des « forces de communication très subtiles qui lui octroieront de bonnes inspirations dans ses choix et ses projets et lui permettront de se détacher d’attentes utopiques ».
Deux groupes sont concernés, puisque Neptune était dans le signe du Verseau de 1996 à 2011, et de 1942 à 1955, il était en Balance.
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Dans une constellation d’Eau, L’âme trouvera des énergies « où l’imagination sera prépondérante, ce qui lui donnera la perspicacité nécessaire à ses investigations spirituelles. »
Neptune est placé actuellement en Poissons, et y séjourne de 2011 à 2025. Les enfants qui naissent ont donc cette position planétaire dans leur thème astral. En outre, de fin 1955 à 1970, Neptune se situait en Scorpion. Ces deux groupes sont donc concernés potentiellement par les thématiques de l’imaginaire et de la spiritualité.
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SPHERE D’URANUS
Ensuite l’âme se concentre davantage et atteint la sphère d’Uranus, où elle puise encore certaines forces.
Dans les constellations de Feu, Uranus « aidera l’être à s’affirmer sur le plan personnel durant son incarnation [plutôt en Bélier], d’exprimer une personnalité singulière [Lion], et d’élaborer un caractère universel à ses convictions. » (Sagittaire).
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Dans les signes de Terre, l’homme futur pourra bénéficier d’un « don particulier pour le progrès économique [Taureau], grâce à sa manière de se rendre utile, ainsi que pour des progrès techniques [Vierge], en s’affranchissant d’une autorité ou de modèles obsolètes. » (Capricorne).
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Aux signes d’air (Gémeaux, Balance, Verseau) correspondent les forces propices pour « participer à une évolution des mentalités grâce à sa participation personnelle, et une facilité de collaboration.» Cependant, le natif « gardera une vue très personnelle tout en participant à un éveil de l’humanité pour son progrès. »
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Les constellations d’Eau lui apportent les énergies nécessaires pour « se libérer de conditionnements passés [Cancer, notamment] en lui suggérant un meilleur partage des richesses terrestres grâce à un sens développé de l’unité. C’est ainsi qu’il participera à l’évolution de la condition humaine.» (Scorpion et Poissons).
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L’âme ensuite poursuit sa redescente en séjournant dans toutes les autres sphères planétaires. Pour Rudolf Steiner, il se passe généralement un long temps entre deux réincarnations -de l’ordre de 800 ou mille ans-, ce qui permet de déterminer toutes les configurations correspondant à l’incarnation future.
Anne L jesuis jecree.com
*Le Karma selon la conception anthroposophique de Rudolf Steiner, Pascal Noël, lulu.com
Si l’individu véritable émerge de la matrice collective, c’est-à-dire culturelle, sociale, familiale, il devient réellement créatif.
Dans l’article précédent, les paroles de Krishnamurti décrivent cette créativité, née du mécontentement spirituel : l’individu qui prend une initiative agit selon son « moi » essentiel.
Les trois principes de l’astrologie, Uranus, Neptune, Pluton, alors, sont actifs sur le plan individuel. Ils ne sont plus seulement des planètes « collectives » :
Uranus, l’octave supérieure de Mercure, régit la pensée, l’Idée, qui n’est pas une décision mentale, mais une inspiration.
Neptune, l’octave supérieure de Vénus, régit le sentiment, la foi, la conscience d’appartenir à un Tout.
Alors, le sentiment et la foi se joignent à la pensée …
Pluton, octave supérieure de Mars, régit l’action.
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Un œil sur le thème de Krishnamurti lui-même, sur les trois planètes transsaturniennes, Uranus, Neptune et Pluton, nous éclaire sur sa créativité …
Jiddu Krishnamurti a dans son thème natal un Uranus dans le signe du Scorpion, en maison IX. Dans le signe du Scorpion, Uranus est en exaltation ; il est particulièrement puissant et transformateur, d’autant plus qu’il est en aspect au Soleil. L’opposition Soleil-Uranus est d’ailleurs située sur l’axe de la transmission, III-IX.
En maison IX, Uranus bouleverse les conceptions philosophiques, les croyances et les traditions, même spiritualistes : dans l’enseignement de Krishnamurti, il n’est même plus question d’indépendance d’esprit; il s’agit en effet de « se libérer du connu », de façon radicale.
Krishnamurti innove aussi dans les cercles spiritualistes (symbolisés par le Scorpion), ainsi que dans la conception que l’on se fait de l’instructeur (maison IX).
L’histoire de Krishnamurti illustre en effet ce mécontentement et une créativité …
Alors que le futur philosophe est encore un jeune garçon, Annie Besant et Leadbeater, de la « Société Théosophique » reconnaissent en lui « le Grand Instructeur », le Messie qu’ils attendent.
Annie Besant obtient la garde légale du jeune garçon et de son frère. Les Théosophes l’enseignent alors secrètement, et fondent l’Ordre de l’Etoile d’Orient, structure ayant pour vocation de créer une religion universelle.
Et justement, l’acte fondateur de Krishnamurti, lorsqu’il devient le chef de l’organisation, est de rompre la structure : il décide de dissoudre l’Ordre*. Il n’aura de cesse, ensuite, en tant que « maître uranien », éveilleur, de dire que la libération de l’être humain nécessite de se dégager de toute autorité, de toute religion, de tout athéisme, de toute idéologie, puis de se dégager du conditionnement collectif et ancestral que l’être humain connaît de l’intérieur :
« Mais ayant réalisé que nous ne pouvions dépendre d’aucune autorité extérieure, il reste l’immense difficulté à rejeter l’autorité intérieure de nos petites opinions, nos savoirs, nos idées et idéaux. »
Refusant lui-même d’être un guru (guide) à suivre, Krishnamurti voyagea à travers le monde (Uranus en maison IX) pour exposer ses idées …
Neptune et Pluton sont conjoints, dans son thème, en Gémeaux, en maison IV. Les Gémeaux sont (aussi) le signe de la transmission, de l’enseignement. Avec Pluton, un puissant renouvellement est associé à l’enseignement, et à la pensée elle-même : pour Krishnamurti, en effet, la pensée est « vieille » ; elle appartient toujours au passé. Son enseignement vise à s’en dégager, au contraire. Avec Neptune en Gémeaux, la pensée diffusée par Krishnamurti est inspirée, spirituelle, et elle tend vers une dissolution : c’est plutôt une méditation parlée.
Neptune et Pluton sont en maison IV, et indiquent aussi un héritage spirituel : ils correspondent à la reconnaissance, par les Théosophes, du Maître attendu en la personne de Krishnamurti, et la mission qu’il lui ont attribuée, avec un Ordre pour le soutenir.
Sur le plan du vécu, ces deux astres sont à mettre en rapport, aussi, avec l’enfance difficile de Krishnamurti, car la maison IV concerne la famille et les racines : la mort de sa mère, sa vie difficile auprès de son père, son déracinement, puis la mort de son frère. En effet, Pluton est dans le signe du frère, les Gémeaux.
Avec Pluton dans le secteur IV, il y a une notion d’héritage psychologique et de transformation, à mettre en relation avec le décès du frère de Krishnamurti. Ce décès a, semble-t-il, influencé la dissolution de l’ordre de l’Etoile et le positionnement particulièrement libre du philosophe, puisqu’avant cette mort, Krishnamurti promettait de suivre les préceptes des Théosophes sans remise en question. Elle fut donc un déclencheur d’une créativité individuelle, transcendante …
Ces deux astres en maison IV sont liés à des épreuves, mais ils ont contribué à modifier la base profonde de l’être. Ils indiquent un détachement des racines terrestres et du passé. Ils soulignent dans ce thème la méditation et un Eveil spirituel.
* Le discours de Krishnamurti lors de la dissolution de l’Ordre :
LA DISSOLUTION DE L’ORDRE DE L’ETOILE
UNE DÉCLARATION DE J. KRISHNAMURTI
Ce matin, nous allons discuter la dissolution de l’Ordre de l’Etoile. Beaucoup vont être contents, d’autres en seront affligés. Mais il ne s’agit pas ici de joie ni de tristesse, puisque cette dissolution est inévitable, comme je vais vous le démontrer.
Peut-être vous souvenez-vous de cette histoire du diable et de son ami :
Ils marchaient dans la rue: et ils aperçurent un homme qui se baissait pour ramasser quelque chose et le mettre dans sa poche.
L’ami dit au diable:
– » Qu’est-ce que cet homme vient de ramasser ? »
– » Un petit bout de Vérité » répondit le diable.
– « Mauvaise affaire pour vous ! » remarqua l’ami.
– « Pas du tout répliqua le diable, car je la lui laisserai l’organiser ! « .
La Vérité est un pays sans chemins, que l’on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu’elle soit: aucune religion, aucune secte.
Tel est mon point de vue: et je le maintiens d’une façon absolue et inconditionnelle.
La Vérité, étant illimitée, inconditionnée, inapprochable par quelque sentier que ce soit, ne peut pas être organisée. On ne devrait donc pas créer d’organisations qui incitent les hommes à suivre un chemin particulier. Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d’organiser une croyance.
Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez l’organiser. Si on le fait, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l’on impose à d’autres.
C’est ce que tout le monde essaie de faire. La Vérité est ainsi rétrécie et transformée en un jouet pour ceux qui sont faibles, pour ceux dont le mécontentement n’est que momentané.
La Vérité ne peut pas être rabaissée au niveau de l’individu, mais c’est bien plutôt l’individu qui doit faire l’effort de s’élever jusqu’ à elle.
On ne peut pas amener dans la vallée le sommet de la montagne. Si on veut l’atteindre, il faut prendre par la vallée, grimper les pentes raides, sans craindre le danger des précipices. Il faut monter vers la Vérité: elle ne peut pas être abaissée vers vous, organisée pour vous.
Si c’est par son organisation qu’ une idée vous a intéressé, cela prouve que l’intérêt n’était ici qu’extérieur.
L’intérêt qui ne naît pas de l’amour de la Vérité pour elle-même est sans valeur. L’organisation devient un cadre: pour la commodité des membres qui s’y insèrent. Ils ne s’efforcent plus vers la Vérité, vers le sommet de la montagne, mais ils secreusent une niche confortable dans laquelle ils se placent, ou se font placer, pensant qu’ainsi l’organisation les conduira à la Vérité.
Voilà la première raison, pour laquelle, à mon point de vue, l’Ordre de l’Etoile doit être dissous.
Malgré quoi, vous allez probablement fonder quelque autre Ordre ; vous continuerez à appartenir à d’autres organisations qui cherchent la Vérité. En ce qui me concerne je ne veux appartenir à aucune organisation. Il est bien entendu qu’il ne s’agit pas ici des organisations matérielles, mécaniques, qui sont utiles, et même indispensables comme par exemple, si je prends un train pour me mener à Londres, ou si j’emploie la poste ou le télégraphe.
Toutes ces choses ne sont que des machines, elles n’ont absolument rien à voir avec la spiritualité.
Je le répète, aucune organisation ne peut conduire les hommes à la vie spirituelle.
Si l’on crée une organisation dans ce but, elle devient très vite une béquille, une entrave qui mutile l’individu, et l’empêche de grandir, d’établir sa personnalité unique: laquelle réside dans la découverte, pour lui-même, de cette vérité, absolue, inconditionnée. Telle est la seconde raison pour laquelle j’ai décidé puisque je me trouve être le chef de l’Ordre, de le dissoudre. Personne n’a pesé sur ma décision.
Il n’y a rien là de tellement extraordinaire puisque je ne veux pas de disciples.
Dés le moment que l’on suit quelqu’un, on cesse de suivre la Vérité.
Je ne me préoccupe pas de savoir le cas que vous faites de ce que je dis. je veux faire une certaine chose dans le monde, et je la ferai avec une invariable fixité de concentration. je ne veux m’occuper que d’une seule chose essentielle: libérer l’homme.
Le libérer de toutes les cages, de toutes les craintes, et non pas au contraire fonder de religion, ni de secte, ni proposer de nouvelles théories philosophiques.
Vous allez naturellement me demander pourquoi je parcours le monde en parlant.
Je vais vous le dire.
Ce n’est pas pour être suivi, ce n’est point par le désir de me composer un groupe spécial de disciples choisis.
Les hommes aiment tellement à se distinguer de leurs semblables, fût-ce par les différences les plus ridicules, les plus mesquines, les plus absurdes!
Cette absurdité, je ne veux pas l’encourager. je n’ai pas de disciples, je n’ai pas d’apôtres: ni sur terre, ni dans le domaine de la spiritualité.
Ce n’est pas non plus le désir de l’argent ni de la vie confortable qui me mène. Si je voulais avoir une vie confortable, je n’irais pas dans des camps, ni dans des pays humides. je parle en toute franchise, car je désire que ces choses soient établies clairement une fois pour toutes. je ne veux pas continuer, d’année en année, des discussions enfantines.
Un journaliste qui m’interviewait trouvait extraordinaire de dissoudre une organisation composée de milliers et de milliers de membres.
Il disait: « Que ferez-vous ensuite? Comment vivrez-vous? Vous n’aurez plus personne pour vous suivre, on ne vous écoutera plus.
Eh bien! moi je vous dis: S’il n’y a que cinq personnes qui veuillent entendre, qui veuillent vivre, dont les visages soient tournés vers l’éternité ce sera suffisant. » A quoi cela sert-il d’avoir des milliers de personnes ne comprenant pas, définitivement embaumées dans leurs préjugés, ne voulant pas la chose neuve, originale, mais la voulant traduite, ramenée à la mesure de leur individualité stérile et stagnante?
Je vous parle avec une certaine violence, mais je vous prie de bien m’entendre, ce n’est pas par manque de compassion. Si vous allez consulter un chirurgien, n’est-ce pas une bonté de sa part de vous opérer, même s’il vous fait mal?
C’est ainsi que, si je vous parle sans détours, ce n’est point par manque d’amour, au contraire.
Comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai qu’un but: rendre l’homme libre, l’inciter à la liberté, l’aider à s’affranchir de toutes les limitations, car cela seulement lui donnera le bonheur éternel, la réalisation inconditionnée du soi.
C’est précisément parce que je suis libre, inconditionné, intégral, parce que je suis la Vérité: non point partielle, ni relative, mais entière, la Vérité qui est éternelle, c’est pour cela que je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres. Et non pas qu’ils me suivent, non pas qu’ils fassent de moi une cage qui deviendrait une religion, une secte.
Ils devraient plutôt s’affranchir de toutes les craintes ; de la crainte des religions, de la crainte du salut, de la crainte de la spiritualité, de la crainte de l’amour, de la crainte de la mort, de la crainte même de la vie.
Comme un artiste qui peint un tableau parce que c’est son art qui est sa joie, son expression, sa gloire, son épanouissement, c’est ainsi que j’agis, et non pas pour obtenir quoi que ce soit de qui que ce soit.
Vous êtes habitués à l’autorité, ou à l’atmosphère de l’autorité: vous attendez d’elle de vous faire accéder à la vie spirituelle.
Vous croyez, vous espérez, qu’un autre, par des pouvoirs extraordinaires, un miracle, va vous transporter dans la région de la liberté éternelle, qui est le Bonheur. Toute votre conception de la vie est basée sur cette croyance.
Voici trois ans que vous m’écoutez sans que, à part quelques exceptions, aucun changement se soit produit en vous.
Analysez bien ce que je dis, avec un esprit critique, afin de comprendre pleinement, profondément.
Lorsque vous demandez à une autorité de vous mener à la vie spirituelle, vous êtes automatiquement obligé de construire une organisation autour de cette autorité. Et par le fait même de cette organisation, vous voilà prisonnier comme dans une cage.
Si je parle avec cette franchise, pensez bien que je ne le fais point par dureté, ni par un excès d’ardeur dans la poursuite de mon but, mais parce que je veux que vous me compreniez, car enfin c’est pour cela que vous êtes ici, et nous perdrions notre temps si je n’expliquais pas clairement, d’une façon décisive, mon point de vue.
Pendant dix-huit ans, vous avez tout préparé pour cet événement:
la Venue de l’instructeur du monde.
Pendant dix-huit ans, vous vous êtes organisés, vous avez attendu quelqu’un qui vienne apporter une nouvelle joie à votre esprit et à votre coeur, encourager et transformer votre existence, vous donner un autre entendement, vous élever à un plan supérieur de la vie, vous rendre libres enfin – et maintenant, voyez ce qui se passe! Considérez, raisonnez avec vous mêmes, cherchez si cette croyance vous a rendus différents – et je ne vous parle pas de cette différence, toute superficielle, qui consiste à porter des insignes: détail tout à fait mesquin et absurde.
Cette croyance a-t-elle balayé en vous toutes les choses non essentielles de la vie? Il n’y a ici qu’un critérium: de quelle façon êtes-vous plus libres, plus grands, plus dangereux à l’égard de toutes les sociétés basées sur tout ce qui est faux et non essentiel ?
En quoi les membres de cette organisation de l’Etoile se sont-ils transformés?
Comme je l’ai dit, vous avez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans ; Il m’est égal que vous croyiez que je sois ou non l’Instructeur du Monde.
Cela est sans aucune importance.
Comme membres de l’Ordre de l’Etoile, vous avez donné votre sympathie et votre énergie parce que vous admettiez que Krishnamurti était l’instructeur du Monde, partiellement ou totalement, totalement pour ceux qui cherchent en toute bonne foi, et partiellement pour ceux que satisfont leurs propres demi vérités.
Donc, vous avez tout préparé pendant dix-huit ans: voyez cependant combien de difficultés se trouvent encore sur la voie de votre compréhension, combien de complications, combien de choses mesquines.
Vos préjuges, vos craintes, vos autorités, vos églises, anciennes et nouvelles, toutes ces choses, je le maintiens, sont des obstacles à la compréhension.
Je ne peux pas vous parler plus clairement. je ne veux pas que vous acceptiez mon opinion, mais que vous me compreniez.
Cette compréhension est nécessaire parce que votre croyance n’a pas suffi pour vous transformer, mais qu’elle vous a seulement compliqués, et parce que vous n’êtes pas désireux d’envisager les choses telles qu’elles sont. Vous voulez avoir des Dieux à vous: de nouveaux Dieux au lieu des anciens, de nouvelles religions au lieu des anciennes, de nouvelles formes au lieu des anciennes, tous également sans valeur, tous des barrières, des limitations, des béquilles.
Car vous en êtes là.
Au lieu des anciennes différences spirituelles, vous en avez de nouvelles, de nouvelles formes d’adoration, au lieu des anciennes.
Vous dépendez tous, pour votre vie spirituelle, de quelqu’un d’autre, pour votre bonheur de quelqu’un d’autre, et, bien que vous ayez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans, lorsque je viens vous dire qu’il faut rejeter tout cela et chercher en vous mêmes l’illumination, la gloire, la purification, l’incorruptibilité du soi, pas un de vous n’accepte de le faire.
Ou du moins très peu, très peu.
Dans ces conditions, quel besoin d’organisation?
Que ferais-je d’une suite de gens insincères, hypocrites, moi l’incorporation de la Vérité? Encore une fois, je ne veux rien dire de dur ou de peu charitable, mais nous en sommes à un point où il faut regarder les choses en face.
J’ai dit, l’année dernière, que je n’acceptais aucun compromis. Bien peu alors m’ont compris. Cette année, je ne laisse subsister aucun doute. Je ne sais pas combien de milliers de personnes à travers le monde – des membres de l’Ordre – ont tout préparé pour moi pendant dix huit ans, et maintenant ils ne veulent pas écouter, sans réserves, ce que je dis.
Alors, à quoi bon une organisation?
je le répète, mon dessein est de faire des hommes inconditionnellement libres, car je maintiens que la vie spirituelle consiste uniquement dans l’incorruptibilité du soi, qui est éternel; qu elle est l’harmonie entre la raison et l’amour. Cela, c’est la Vérité absolue, inconditionnée, la Vérité qui est la Vie elle-même. je veux donc délivrer l’homme, et qu’il se réjouisse comme un oiseau dans le ciel clair, sans fardeau, indépendant, extatique au milieu de cette liberté. Et moi, pour qui vous avez tout préparé pendant ces dix-huit ans, je vous dis qu’il faut vous affranchir de toutes ces choses, de toutes vos complications, de tout vos empêtrements.
Et pour cela, vous n’avez nul besoin d’une organisation basée sur une croyance d’ordre spirituel.
A quoi bon une organisation pour cinq ou dix personnes dans le monde, pour cinq ou dix personnes qui comprennent, qui luttent, qui ont rejeté toutes les mesquineries? Et quant aux faibles, aucune organisation ne peut les aider à trouver la Vérité, il faut qu’ils la trouvent en eux: elle n’est ni loin ni près ; elle est éternellement là.
Encore une fois, aucune organisation ne peut nous rendre libres. Rien, ni personne, du dehors, n’en est capable: vous n’y parviendrez ni par un culte officiel, ni par l’immolation de vous-mêmes pour une cause quelconque, ni par l’accomplissement d’aucune oeuvre.
Vous employez une machine à écrire pour votre correspondance, mais il ne vous vient pas à l’esprit de la mettre sur un autel pour l’adorer.
Eh bien; c’est cela que vous faites lorsqu’une organisation devient par elle-même votre principal intérêt.
– » Combien de membres contient votre ordre? «
Voilà la première question que me posent les reporters.
– » Combien de personnes vous suivent ? Par leur nombre, nous jugerons si ce que vous dites est vrai ou faux. «
Je ne sais pas combien ils sont ; je ne m’occupe pas de cela.
Comme je l’ai dit, s’il y avait un seul homme délivré, ce serait assez.
Vous gardez l’idée que seules certaines personnes détiennent la clef du Royaume du Bonheur.
Mais personne ne la détient.
Personne n’en a l’autorité.
Cette clef se trouve dans votre propre moi, et c’est seulement dans le développement, dans la purification et dans l’incorruptibilité de ce moi, que réside le Royaume de l’Eternité.
Ainsi vous verrez combien est absurde tout cet édifice que vous avez construit en cherchant une aide extérieure, et faisant ainsi dépendre des autres ce confort, ce bonheur, et cette force que vous ne pouvez trouver qu’en vous mêmes.
Donc à quoi bon une organisation ?
Vous êtes habitués à ce que l’on vous dise combien vous êtes avancés, quel est votre degré spirituel.
Que c’est puéril !
Sinon vous, qui donc peut vous dire si vous êtes beau ou laid intérieurement ?
Si vous êtes incorruptible?
Allons, ce n’est pas sérieux.
A quoi bon une organisation?
Mais ceux qui vraiment désirent comprendre, qui s’efforcent de trouver ce qui est éternel, sans commencement ni fin, ceux-là marcheront ensemble avec une plus grande ardeur, une plus grande intensité, et seront un danger pour tout ce qui n’est pas essentiel, pour les irréalités, pour les ombres.
Et ils se concentreront. Ils deviendront la flamme, parce qu’ils auront compris.
C’est ce corps qu’il nous faut créer, et tel est mon dessein. A cause de cette vraie compréhension, il y aura la vraie amitié.
A cause de cette amitié, que vous ne semblez pas connaître, il y aura la vraie coopération de la part de chacun.
Et cela, non pas à cause d’une autorité, ni à cause d’un salut, ni à cause d’une immolation pour un idéal, mais parce que vous aurez vraiment compris, et que, par conséquent, vous serez capable de vivre dans l’éternel.
C’est là une plus grande chose que tous les plaisirs, que tous les sacrifices.
Voilà donc quelques-unes des raisons qui m’ont fait prendre cette décision, après deux années d’un examen attentif.
Ce n’est pas à la suite d’une impulsion momentanée. je n’ai été persuadé par personne, je ne me laisse pas persuader en de telles circonstances.
Pendant deux ans je n’ai pensé qu’à cela, avec soin, avec patience, et j’ai décidé de dissoudre l’Ordre, puisque je me trouve en être le Chef.
Vous pouvez former de nouvelles organisations et attendre quelqu’un d’autre ; je ne m’en occuperai pas, je ne veux pas créer de nouvelles cages, ni de nouvelles décorations pour ces cages.
Mon seul souci est de délivrer les hommes, de les rendre libres, libres d’une façon inconditionnelle, absolue…
Le mécontentement divin est de nature spirituelle. Nous atteignons un point d’ « insatisfaction », une soif que seule la Vérité pourra étancher … Souvent dévié ou étouffé, le mécontentement est une aspiration profonde qui entre en résonnance, en astrologie, avec les principes planétaires d’Uranus, de Neptune, de Pluton. Dans un thème natal, les aspects, et notamment les conjonctions, les carrés et les oppositions de l’une de ces trois planètes à une planète individuelle, ou bien à l’Ascendant, parlent du mécontentement divin.
« La colère de Dieu se révèle du ciel
contre toute impiété et toute injustice des hommes
qui retiennent injustement la vérité captive (…) » (La Bible, Romains)
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Nous pouvons en effet atteindre une réussite et un bonheur selon les critères sociaux, les valeurs familiales, culturelles, et pourtant surgit ou persiste le « mécontentement divin ». Tout le monde est potentiellement concerné par ce mécontentement. Toutefois, sur le plan astrologique, on pourra insister plus particulièrement sur le vécu des natifs ayant un Soleil en Scorpion, en Verseau ou en Poissons. En effet, dans ces signes gouvernés par les planètes transsaturniennes Pluton, Uranus et Neptune, l’adaptation aux standards familiaux, sociaux est souvent plus difficile. Ces natifs peuvent connaître plus que d’autres un mal-être diffus, plus ou moins perceptible, des crises diverses, ou même paraître en échec, là où d’autres personnes évoluent sans difficulté.
Sur le plan social, les plus adaptés incarnent la réussite et la force. Toutefois, sur le plan de l’évolution spirituelle, ces valeurs n’ont pas cours, et la « difficulté », l’ « inadaptation » sont plutôt un signe de mécontentement divin …
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Le mécontentement n’est pas une hargne ou une colère. La colère conforte notre ego qui s’oppose à un adversaire, comme l’a explicité Krishnamurti* : « Nous cherchons par tous les moyens à affirmer notre personnalité, et la colère, comme la haine, est un des moyens les plus faciles. » « La colère que font naître la déception, la jalousie, le besoin de blesser, procure un soulagement agréable dans la mesure où elle est une justification de soi. Nous condamnons les autres, et cette condamnation nous justifie à nos yeux. »
Au contraire, Krishnamurti* incite au mécontentement qui est un fil de l’évolution : « N’ayez pas peur du mécontentement, mais nourrissez-le jusqu’à ce que l’étincelle devienne une flamme et que vous soyez perpétuellement mécontent de tout – de votre travail, de votre famille, de la traditionnelle course à l’argent, à la situation, au pouvoir – de sorte que vous vous mettiez vraiment à penser, à découvrir. »; « Or, voyez-vous, sans cette flamme du mécontentement, vous n’aurez jamais l’initiative qui est le commencement de la créativité. Pour découvrir la vérité, vous devez être en révolte contre l’ordre établi. »
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A certains moments, nous perdons certainement le contact avec notre âme. Il y a alors crise et mal-être, mais ceci peut être créateur, si nous nous intériorisons au lieu de chercher le divertissement à l’extérieur. Ce piège, Kishnamurti le souligne : « Quand vous êtes mécontent, vous allumez la radio, vous allez voir un gourou, vous récitez la puja, vous vous inscrivez à un club, vous buvez, vous courez les femmes – tout est bon pour étouffer la flamme. » David Pond*, se référant au sage Yogananda, dit que la plupart de nos souffrances viennent de la séparation d’avec Dieu. « Le désir est orienté sur la connexion divine, mais nous croyons souvent que quelque chose d’autre manque dans notre vie. Il s’agit là de mécontentement divin, c’est-à-dire d’une fausse quête qui nous amène à chercher quelque chose que notre vie moderne ne peut nous procurer. La prochaine fois que vous serez déprimé, songez à ce principe du mécontentement divin et essayez de voir si la quête de votre source spirituelle ne représenterait pas la solution. »
Ceux qui sont engagés dans une voie spirituelle connaissent le mécontentement divin. Michael Roads* assure pourtant qu’il est une sorte d’exigence, et un aiguillon :
« Le mécontentement divin est une expérience que beaucoup de gens rencontrent sur leur chemin spirituel. Certains chercheurs changent de chemin, n’aimant pas la sensation, croyant que cela indique qu’ils sont sur la mauvaise voie. Il n’en est pas nécessairement ainsi. Ce que j’appelle le mécontentement divin est l’expérience de n’accepter rien moins que la Vérité. Le Soi ne va jamais se sentir satisfait par la controverse spirituelle, seuls l’Amour/Vérité vont nourrir l’âme. Le mécontentement divin ne signifie pas que vous deviez changer votre chemin, cela veut dire que vous progressez bien. Nourrissez-vous d’énergie positive en … choisissant l’Amour en conscience ! »
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En astrologie, les planètes transsaturniennes Uranus, Neptune, Pluton indiquent dans notre thème un secteur de crise, mais nous offrent des opportunités de transcendance. Nous pouvons également -en fonction des transits de ces planètes- vivre un état critique ou des bouleversements qui sont une certaine manifestation du mécontentement divin. Selon les critères de la personnalité, ce sont des périodes difficiles, avec peut-être des échecs. Cependant, il s’agit aussi de phases de transition. Un processus d’évolution, de croissance est enclenché dans la personnalité. Les crises dans la société ne sont pas autre chose d’ailleurs : des phases de transformation …
Pour Alexander Ruperti, Uranus est la planète du « mécontentement divin ». Peut-être peut-on y voir une référence mythologique quand Ouranos, trouvant ses enfants trop laids, les rejette … Il est le symbole de l’Idée, de l’archétype, parfait et immatériel. Uranus en transit -et dans son lieu natal-, quelles que soient les circonstances vécues, recherche un changement intérieur profond, un dépassement de nos sécurités et de nos limitations, et un changement dans notre rapport au monde.
De même, Neptune en aspect avec une planète personnelle, comme le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, surtout la conjonction, le carré, ou l’opposition, est souvent présent dans les thèmes de spiritualistes, a remarqué Stephen Arroyo*. Les aspects dits négatifs évoquent en effet des difficultés, une quête inassouvie, et la recherche d’un idéal hors de notre portée. C’est le mécontentement divin, car nous sommes en état de crise, et connectés avec des énergies invisibles, immatérielles. Stephen Arroyo préconise de ne pas chercher à l’extérieur, de ne pas chercher la perfection. Il s’agit de « se couper des images de la perfection », qui sont encore une autre forme de fuite, une distraction : en s’intériorisant, on peut contacter la créativité pour vivre l’idéal, lui donner une réalité.
Pluton, à travers des changements parfois bouleversants et drastiques, implique une profonde régénération. Il fait renoncer à ce qui est superflu à l’être essentiel. On retire de ces crises une forme de conscience, une vérité.
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Le mécontentement, dit Krishnamurti, est à l’origine de l’initiative authentique et de la créativité : « Avez-vous idée de ce qu’est l’initiative ? Vous prenez l’initiative lorsque vous mettez en route, que vous démarrez quelque chose sans qu’on vous y incite ; le geste n’est pas forcément très grand ni très spectaculaire – cela peut venir par la suite – mais l’étincelle d’initiative est là quand vous plantez un arbre par vos propres moyens, quand vous êtes spontanément bon, que vous souriez à un homme qui porte une lourde charge, quand vous ôtez une pierre du sentier, ou que vous flattez un animal en chemin. C’est le modeste début de la formidable initiative que vous devez prendre si vous voulez connaître cette chose extraordinaire qu’on appelle la créativité. La créativité prend sa source dans l’initiative, qui ne naît qu’en présence d’un mécontentement profond. »
« Si vous pouvez être en révolte tandis que vous êtes jeunes, et en vieillissant nourrir votre mécontentement de toute la vitalité de la joie et d’une immense affection, alors cette flamme du mécontentement aura une portée extraordinaire, car elle bâtira, elle créera, elle fera naître des choses nouvelles. Mais il faut pour cela que vous receviez une éducation adéquate, qui n’est pas celle qui vous prépare simplement à décrocher un emploi ou à gravir l’échelle du succès, mais une éducation qui vous aide à penser et qui vous donne de l’espace – pas sous forme d’une chambre plus vaste ou d’un toit plus haut, mais un espace où votre esprit puisse croître sans être entravé par une quelconque croyance ni une quelconque peur. »
Anne L jesuisjecree.com
*Commentaires sur la vie, Krishnamurti
Le sens du bonheur, Krishnamurti
Les chakras pour débutants : un guide pour équilibrer l’énergie de vos chakras, David Pond
Paroles de sagesse d’un mystique moderne, Michael Roads
Astrologie, Karma et transformation, Stephen Arroyo Tweeter
Il n’existe pas à proprement parler d’écoles pour apprendre à choisir. Pourtant, nous sommes quelques-uns à souffrir de ce mal nommé l’indécision … Essayons de mieux le comprendre, explorons la psychologie de l’indécision et ses correspondances en astrologie. Quelques pistes de réflexion et quelques conseils disséminés dans cet article pourront donner des repères à ceux qui sont perdus dans le brouillard du doute et de l’irrésolution !
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Il est courant d’hésiter entre deux options, car les choix de l’existence ne sont pas toujours faciles. Cependant, lorsque l’indécision devient un problème « chronique », on risque de donner à sa vie a posteriori un goût de frustration … Faire des choix est indispensable pour se lancer, s’inscrire dans l’action et la réalisation.
A la racine de l’indécision, il y a souvent la peur : peur de se tromper, peur d’échouer, peur des conséquences, peur de l’opinion des autres … Ces peurs sont, de plus, alimentées par les expériences négatives du passé qu’on redoute de connaître à nouveau.
Quels sont les atouts des différents signes du Zodiaque quant à la prise de décision ? Lesquels sont les plus résolus ? Les Poissons sont-ils experts en choix ? 🙂
Les dominantes astrologiques qui indiquent l’esprit de décision
En astrologie, le choix est une aptitude des signes cardinaux, des planètes Mars et Uranus, du Soleil, du signe du Bélier, des éléments feu et terre.
Parmi les signes de feu, le premier signe, le Bélier, symbolise vraiment l’impulsion de la décision. Le Lion et le Sagittaire sont animés eux aussi d’une bonne capacité d’affirmation de soi. Les signes de terre – surtout le Taureau et le Capricorne- savent choisir puisqu’ils envisagent la vie comme un ensemble de réalisations. D’ailleurs, leur tempérament très concentré se donne des objectifs clairs, et le concret les rassure. Alors, la décision, pour eux, n’est pas un dilemme, mais une élaboration. C’est la porte qui donne naturellement accès à leurs aspirations.
—-« Je croyais être indécis, mais je n’en suis plus certain » (R. Bourassa)—-
Les dominantes astrologiques qui indiquent une difficulté à choisir
La décision peut être difficile du côté des signes mutables, de la Lune, des planètes Vénus et Neptune, des signes de la Balance, des Poissons, des Gémeaux notamment, des signes d’air et d’eau.
En effet, l’air et l’eau ont en commun une indétermination; l’air est ouvert, libre, l’eau fluide et réceptive. Si notre thème natal est marqué par une dominante de ces signes, on a sans doute des qualités d’adaptation, mais aussi plus de mal à choisir, à réaliser et à s’engager … Du côté des signes d’air, la Balance est terriblement indécise, tient compte des autres et n’aime pas déplaire, ce qui freine ses choix. Les Gémeaux ont une difficulté à se fixer, et le Verseau fuit les engagements trop personnels et intimes. En ce qui concerne les signes d’eau, le Cancer conserve une dépendance qui ne facilite pas les décisions. Le Scorpion peut bloquer ses instincts et se sentir de temps en temps coupable devant le choix (bien qu’il soit le plus déterminé des trois signes d’eau, il peut être paralysé par des angoisses). Les Poissons ne sont pas toujours aptes à se différencier ni à se décider clairement (donc non, les Poissons ne sont pas experts en choix, a priori …)
—–« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longuement. » (J. Renard)—–
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L’indécision en psychologie
D’abord, les indécis peuvent répugner à choisir parce qu’en s’engageant dans une voie, ils doivent renoncer à toutes les autres (par exemple : la Balance), et renoncer est terrible. Ils préfèrent parfois ce sentiment délicieux de disposer d’infinies possibilités; c’est une façon de rester « jeune » (attitude assez Gémeaux). En effet, on sait que les enfants et les jeunes, qui sont en devenir, peuvent rêver à tout ce qu’ils pourront faire plus tard … En vieillissant, le champ des possibles rétrécit, au contraire. Alors, pour un adulte (qui s’ignore !), ne pas choisir est un moyen de se rêver disposant d’une grande puissance (potentielle) sans jamais la mettre à l’épreuve de la réalité. Dans les cas extrêmes, ne rien décider peut être aussi le moyen de cultiver l’image d’un génie, mais sans jamais le prouver.
Ensuite, ne pas se décider, c’est donner aux autres, ou aux circonstances de la vie, le pouvoir de décision. Ainsi on se décharge, souvent inconsciemment, de la responsabilité du choix. Comme on est dans l’inconscience, on fait grief de son indécision à l’entourage : on l’accuse d’être trop dominateur, de nous contrôler apparemment, ou alors on se plaint du destin qui ne nous permet pas de nous réaliser. C’est parce qu’en fait, on a laissé aux autres ou aux circonstances le pouvoir ! Pourtant, ne pas faire de choix ne nous exonère pas des effets ultérieurs, des conséquences parfois problématiques dans notre vie. On découvre avec le temps que ne pas choisir, c’est aussi un choix, et les regrets surgissent !
Les indécis chroniques se sont souvent programmés inconsciemment pour ne pas choisir. Ils ont été des enfants, pour une part au moins, soumis, dociles, obéissants. Ils ont pris l’habitude de satisfaire leurs parents (une tendance Cancer et Lune). Devenus adultes, ils ont beaucoup de difficulté à contacter leurs propres désirs et à décider. Parfois aussi, ils demandent trop conseil autour d’eux, sans forcément se décider après avoir consulté leur entourage, d’ailleurs.
En fait, ils attendent généralement l’assentiment de leur Parent intérieur tout-puissant (symbolisé par Saturne). Il est important, alors, pour ces personnes, de fortifier leur assurance, d’apprendre à se connaître, en déterminant leurs propres désirs, leurs attentes, leurs atouts, sans chercher l’approbation des autres, sans chercher à conduire leur vie de la même façon que leur mère (ou leur père), ou en se calquant sur une autre personne, un ami, par exemple (car ils peuvent aussi faire des choix qui ne sont pas vraiment les leurs).
Prendre une décision seul(e), sans demander aucun conseil à autrui est, par exemple, un bon test pour les indécis. Lorsque la vie les confronte à un choix, leur premier mouvement est de se demander : J’ai bien envie d’aller dans cette direction, mais qu’en penserait Untel ? Je vais lui demander son avis. Ou alors : Tout de même, c’est déraisonnable / trop cher / risqué, etc. Cette pensée est souvent accompagnée d’une angoisse, ou même d’un sentiment de culpabilité. Ce qui serait très fort, alors, serait de couper court à ce genre de programmation et de se dire : Eh bien, non, cette fois-ci, personne ne me donnera son avis, car JE décide ici et maintenant de m’inscrire à cette formation / prendre un jour de congé / aller à ce rendez-vous / quitter cet emploi (par exemple). Théoriquement, cet exercice aura un effet libérateur pour les personnes qui souffrent d’indécision chronique. Ce qui est important aussi, c’est cette pensée qui va suivre la décision : et j’assume toutes les conséquences de mon choix !
En effet, il y a souvent une petite contrepartie au choix; il implique généralement quelques inconvénients qu’il faut savoir accepter.
Enfin, puisqu’il existe toujours une certaine cohérence dans toute personnalité, il semble judicieux de se demander en quoi l’indécision – même si elle est difficile à vivre- est en même temps, une stratégie qui nous convient, inconsciemment. Les questions à se poser et à explorer sont :
-qu’est-ce que je gagne à ne pas décider ?
-En quoi mon indécision me maintient-elle dans ma zone de confort ? (de quoi ai-je peur ?)
—– » L’indécision en effet est une solitude. Vous n’avez même pas votre volonté avec vous. » (V. Hugo)—–
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Pour faciliter la prise de décision, prenons conseil auprès des signes du Zodiaque appartenant à l’élément terre et à l’élément feu, les décideurs, mais sans oublier les signes d’air et d’eau qui disposent aussi d’atouts essentiels pour bien choisir. Tous les signes renferment des qualités et leurs conseils sont intéressants…
Le conseil des signes de terre (Taureau, Vierge, Capricorne)
Les signes de terre vous diraient, lorsque vous avez un choix à faire : vérifiez d’abord que votre choix est réaliste (voilà une valeur Capricorne). Ne vous précipitez pas pour choisir (Taureau), et faites la liste par écrit des avantages et des inconvénients de chacune des deux options qui se présentent à vous (la Vierge va adorer). Choisissez ensuite la bonne solution. Pour être sûr de votre choix, appuyez-vous sur votre expérience passée; songez à ce que la vie vous a appris et prenez vos décisions d’après ce savoir. Les signes de terre sont compétents, de plus, pour programmer et organiser. Des trois signes appartenant à cet élément, la Vierge est celui qui peut parfois tergiverser devant les choix parce qu’elle fonctionne de façon mentale, et elle est perfectionniste. Alors ce côté tatillon peut la bloquer. Pourtant, la Vierge détient des qualités idéales pour faire des choix : comme elle analyse les situations, elle dispose réellement des moyens de faire des choix sensés.
Le risque pour les personnes marquées par les signes de terre :
Les signes de terre sont les plus aptes à la réalisation. Cependant, ils voudraient pouvoir tout contrôler, et ce n’est pas toujours possible, car le choix implique une prise de risque. C’est peut-être là que le bât blesse : les signes de terre réalisent des choses, c’est certain, mais, en évitant les risques SE réaliseront-ils ? Et sauront-ils se détendre, jouir, apprécier les résultats de leurs choix et de leur travail ? C’est ce à quoi ils doivent songer en effectuant leurs réalisations personnelles.
—— » Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous que c’est parce qu’un jour quelqu’un a pris une décision courageuse. » (P. Drucker)—-
Le conseil des signes de feu (Bélier, Lion, Sagittaire)
Le Bélier sourira à la lecture du conseil précédent, car il trouve tellement jubilatoire de prendre des décisions, que la technique de la liste lui semblera un peu rabat-joie. En fait, chaque signe détient une facette de sagesse, et celle des signes de feu, c’est l’enthousiasme qui pousse à foncer et à gagner ! C’est en effet un aspect intéressant qu’il ne faut pas ignorer : la passion et l’optimisme sont sans aucun doute des guides sûrs et des moteurs pour aider la prise de décision. Alors, lorsque vous hésitez, demandez-vous ce qui éveille en vous du désir, l’envie de vous investir et de vous battre, ce qui vous donne la foi … Les signes de feu, de plus, ont une vision large qui leur permet de faire des réalisations d’envergure (le Sagittaire, notamment); ils sont courageux, et sont en mesure d’assumer ensuite avec audace et détermination toutes les étapes de la réalisation, en mobilisant continuellement leurs forces.
Le risque pour les personnes marquées par les signes de feu :
Cependant, les signes de feu devront tout assumer, en apprenant l’art de finir ce qui a été entrepris, et qui était tellement excitant au début (surtout pour le Bélier), et assumer aussi les aspects moins gratifiants et les corvées qui découlent de leur choix, au lieu de les laisser aux autres. Et d’une façon générale, emportés par leur fougue naturelle, ils devront faire attention aux autres autour d’eux, pour ne pas les blesser sans le vouloir.
—– » Le matin ; une heure de décision, d’élan, d’enthousiasme, une heure qui rend à l’homme la fraîcheur de sa volonté; un départ; un début de voyage ! » (G. Roy)——
Les atouts des signes d’air (Gémeaux, Balance, Verseau)
Les signes d’air, s’ils parviennent à choisir et à s’engager, seront certainement aptes à le faire intelligemment, sans se laisser déborder par leurs émotions, et en tenant compte objectivement de toutes les données qui sont en leur possession. De plus, ils savent bien comment se renseigner, prendre des informations et tenir compte des autres. A travers leurs choix, ils veilleront à ne pas s’emprisonner (symboliquement) dans un quotidien ennuyeux et routinier, mais opteront pour un style de vie qu’ils pourront adapter au fur et à mesure de leurs accomplissements et au gré de leur évolution personnelle (où l’on voit que la souplesse de l’air peut-être une force dans la conduite de sa vie). Enfin, ils savent innover, rester libres et indépendants intérieurement.
—– » Il y a des gens qui trouvent le moyen d’être heureux toute leur vie, rien qu’en faisant des bêtises avec décision. » (A. Capus)——
Les atouts des signes d’eau (Cancer, Scorpion, Poissons)
Les signes d’eau peuvent souffrir s’ils se laissent submerger par leurs peurs, leurs angoisses qui pourraient les paralyser. Leur subjectivité peut aussi les amener à faire des choix irréalistes. En revanche, comme ils restent en contact avec leurs émotions et leurs sentiments, ils peuvent faire des choix basés sur leur intériorité, donc, potentiellement, des choix très personnels et qui reflètent leur authenticité. De plus, des intuitions les guident et les aident à décider. C’est un point commun avec les signes de feu : pour le pire et le meilleur, ils dépassent les paramètres rationnels et ont, plus qu’un esprit de décision, une « prescience » de ce qu’ils vont accomplir.
—- » Quand quelqu’un prend une décision, il se plonge en fait dans un courant impétueux qui l’emporte vers une destination qu’il n’a jamais entrevue, même en rêve. » (P. Coelho)——
Gustave Flaubert, un indécis ?
L’écrivain Gustave Flaubert est connu pour avoir accouché difficilement de ses oeuvres (géniales). Chacune lui demandait des années de travail (sept ans en moyenne).
Ses milliers de manuscrits sont raturés à l’infini, corrigés, repris encore, sacrifiés et recommencés … Chaque phrase, chaque mot passaient l’épreuve du « gueuloir », une pièce dans laquelle il disait à haute voix son texte, pour lui faire passer le test de la sonorité. En effet, disait-il, « les phrases mal écrites ne résistent pas [à l’épreuve de la lecture à voix haute] ; elles oppressent la poitrine, gênent les battements de cœur, et se trouvent ainsi en dehors des conditions de la vie. »
Il écrivait des lettres à ses amis pour évoquer tel terme, telle expression, sur lesquels il butait, menant en fait une lutte perpétuelle avec les mots !
Alors, Flaubert était-il un indécis ?
Non, l’ensemble de son thème ne montre pas du tout d’irrésolution 🙂 : les axes dans les signes fixes (Ascendant et Descendant en Scorpion-Taureau, Fond-du-ciel et Milieu-du-ciel en Verseau-Lion) se manifestent en volonté et en obstination. Le Soleil et la Lune en signes de feu (Sagittaire et Lion) évoquent un caractère passionné. Alors ?
Dans son cas, on remarque Pluton, maître de l’Ascendant, donc très puissant, situé en maison V (la maison des créations), dans le signe des Poissons : le tempérament du natif, profondément angoissé, est préoccupé par une génération, une création. Son comportement combatif fait de lui un être perpétuellement « en crise ». Pluton rend la création douloureuse, exigeante, torturante. Flaubert ne se contente pas d’à peu-près et approfondit sa recherche. Il travaille la nuit, descend et fouille dans les souterrains sombres (ses propres viscères) pour en rapporter « le » mot. Les Poissons (où loge Pluton dans son thème) l’inspirent mais, comme il s’agit d’un signe mutable, donc voué au changement et, en l’occurrence, à une dissolution, ils indiquent que le choix « crucifie » l’écrivain.
Pluton domine d’autant plus sur la carte du Ciel qu’il est en carré (large) avec le Soleil, et forme un grand trigone avec la Lune et Mercure. Ainsi, les planètes rapides, individuelles, baignent dans l’énergie plutonienne, oppressante et destructrice, mais passionnée, secrète, instinctive et féconde (mais il faut payer le prix !). Pluton, par ailleurs, est à mettre en rapport avec Flaubert romancier réaliste, qui sape le sentimentalisme romantique, et dénonce le danger du rêve, avec son roman Madame Bovary, par exemple.
L’autre maître de l’Ascendant, Mars, se trouve en Vierge en maison X, dénotant une attitude de combat (Mars), associée à une critique (du monde, de soi) et un sens du détail. L’activité est rigoureuse, et se mobilise dans le but d’améliorer, corriger, passer au tamis les impuretés (la Vierge), d’où le difficile choix des mots par exemple.
L’apparente indécision de Flaubert est, en fait, un perfectionnisme absolutiste ! L’art doit conjurer la platitude et la médiocrité du monde moderne. L’orgueil créateur du Lion (au Milieu-du-Ciel) est justifié par cette rude exigence personnelle.
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Comme Flaubert, certains indécis sont des personnes très exigeantes. Elle préfèrent RIEN plutôt qu’un pis-aller. Elles pourront atteindre une qualité dans leur vie à condition d’agir, mais il y a aussi des possibilités de déconvenue. C’est un risque à prendre …
Anne L jesuisjecree.com
crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette (page) Tweeter
Mata Amritanandamayi, appelée Amma (« Mère »), est un maître spirituel, parfois considéré comme une sainte ou un avatar, au même titre que Ma Anandamoyi ou Sathya Sai Baba, par exemple. On l’a aussi surnommée la « Multinationale des câlins ».
Elle est née dans le sud de l’Inde, dans la région du Kérala, il y a 63 ans. De culture hindoue par sa naissance, elle dit que sa seule religion, c’est l’Amour. Elle parcourt le monde et lors de grandes réunions, elle étreint dans ses bras, sur son coeur, ceux qui sont venus à elle, un à un. Depuis tant d’années, ce sont des millions de personnes de toutes confessions qu’Amma a accueillies : on les estimait à 32 millions en 2014 !
Les débuts d’Amma dans la vie sont difficiles, puisque durant son enfance, ses parents ne comprennent pas les élans mystiques et dévotionnels de la petite fille, prénommée Soudhamani. Elle subit de durs traitements.
A treize ans, elle connaît la samadhi (extase), et à vingt-deux ans, en 1975, elle atteint la moksha (libération).
Elle est obligée de quitter la maison familiale, rejetée par sa famille et son village, et vit alors dehors …
C’est à partir de 1978 que les relations avec sa famille et son père se pacifient. Elle devient « Mata Amritanandamayi », qui se traduit : « Mère de la Béatitude immortelle ». Quelques disciples commencent à l’entourer.
Elle fonde en 1981 deux organisations à but non lucratif et un ashram.
Elle débute en 1987 son tour du monde et devient un guru (guide) mondialement connu.
Pendant de huit à plus de vingt heures d’affilée, elle est en contact avec ses dévots, leur parle, écoute leurs problèmes et leur donne le darshan, moment de transmission et de communion entre un maître et ses disciples dans la religion hindoue.
Elle accomplit aussi, à travers son immense réseau d’activités caritatives, de nombreuses actions humanitaires pour les enfants, les femmes, la santé, l’éducation, les victimes de catastrophes naturelles, etc.
Les principes de transcendance en astrologie
Les êtres comme Amma, qui sont éveillés, ne vivent plus les limitations de la personnalité. Dans la société, ils ne cherchent pas à se conformer aux structures collectives : par exemple, Amma étreint tous ceux qui lui rendent visite, alors que cela ne fait pas du tout partie des usages de la culture dans laquelle elle est née. De même, Amma forme des femmes prêtres, ce qui est la remise en pratique d’une ancienne tradition. Elle le fait sans peur, ni esprit de provocation, pour exprimer l’amour à travers sa marque de fabrique.
Dans le symbolisme astrologique, cet état libéré correspond au dépassement des limites saturniennes. Saturne est la 7ème et dernière planète traditionnelle (les planètes connues depuis l’Antiquité), après les Luminaires (le Soleil et la Lune) et dans l’ordre de leur éloignement du Soleil :
Ces planètes appartiennent au monde visible et sont en relation avec la personnalité, la vie humaine au sein des structures collectives, et le monde connu.
Au-delà de Saturne, les planètes sont dites transsaturniennes. On les appelle aussi « planètes invisibles » parce qu’on ne peut les voir à l’oeil nu. Elles ont été découvertes plus tardivement, entre les XVIIIème et XXème siècles. Ce sont, symboliquement des principes de transcendance, des énergies au-delà des limites du connu de la conscience ordinaire. Elles symbolisent l’élévation du niveau de conscience. Ce sont, dans l’ordre de leur éloignement (croissant) du Soleil :
Uranus, Neptune, Pluton
Uranus, l’éveilleur, est principe d’individualisation. Il symbolise notamment le mental supérieur. On peut aussi le rattacher au dépassement du karma d’ignorance (par référence aux trois types de karma énoncés dans le Bouddhisme).
Neptune est principe d’amour spirituel, de compassion. Il symbolise la transcendance du plan sentimental. On peut le rattacher au dépassement du karma d’attachement.
Pluton est un principe de transformation, de régénération par mort et renaissance. Il symbolise la transcendance de la violence. On peut le rattacher au dépassement du karma d’agressivité (même s’il agit aussi à travers la notion de dépossession, liée au karma d’attachement).
Lune/Neptune dans le thème de naissance d’Amma
On voit bien que la manifestation d’Amma, le don inconditionnel, est liée au principe neptunien dans sa plus haute expression : l’amour spirituel. Elle se manifeste aussi comme Energie féminine et maternelle : la Lune.
On remarque en effet sur la carte du Ciel de naissance d’Amma que la Lune en Taureau en maison VII forme un aspect de biquintile (en bleu ciel) avec Neptune en Balance en maison XII … La Lune en Taureau est dignifiée, ce qui la valorise. Dans ce signe, l’énergie lunaire est fécondité, et vibre de façon charnelle, nourrissante : les câlins sont une des manifestations de cette Lune, placée dans la maison VII, de l’autre !
Neptune est en Balance, signe qui, comme le Taureau, est gouverné par Vénus – la planète de l’amour.
Neptune, principe de transcendance, vient éveiller le plan des sentiments et élargir les relations (y compris sociales, avec une certaine idée de la « multinationale » – symbole Balance).
Le principe neptunien se manifeste (entre autres) par un contact physique et maternel (Lune en Taureau).
Neptune en maison XII est dans sa maison de prédilection, de la vie intérieure et spirituelle.
Amma nous éveille ou nous réveille à l’Energie féminine universelle, aspect féminin de la divinité, rencontrée lors de ses expériences mystiques, avant sa réalisation de l’Absolu sans forme et sans attribut : « Souriante, la Mère divine devint une masse de lumière et Se fondit en moi. Mon mental s’épanouit, baignant dans la lumière multicolore du Divin… »
En même temps, sur la carte du Ciel de naissance d’Amma, on voit que la répartition des planètes, toutes situées dans l’hémisphère sud, montre une vie tournée vers le monde et l’universel.
Nous vibrons à cette énergie d’Amour universel que les grands maîtres manifestent, mais nous butons souvent sur quelque écueil, comme, par exemple le quotidien, les contraintes, l’impression de ne pas adhérer au système, l’impression que les autres, autour, ne sont pas assez ouverts, conscients, (etc.) 🙂 pour que cet amour puisse se manifester au quotidien. Et souvent, un problème dans notre vie semble être un obstacle majeur à l’expression libre de notre amour ou de notre joie.
Ce sont les conditions que nous mettons à la manifestation de l’amour : nous serons (futur) dans l’amour quand … ou seulement si …
Et comme, en général, un problème en chasse un autre, nous ajournons …
C’est aussi la stratégie de notre mental pour continuer à régner.
Ce qui est toujours extrêmement lumineux lorsqu’on s’informe sur des êtres comme Amma, c’est qu’ils abordent la vie avec humilité et confiance. Ils donnent sans s’appauvrir, agissent sans peur de manquer ou de perdre, sans jamais se fermer ou se durcir à la suite des épreuves. Le visage d’Amma reste détendu, malgré les heures de câlins ! Le don aux autres ne la « vide » pas de son énergie et son sourire rayonne continuellement.
Phineas Quimby (1802-1866) est un philosophe et magnétiseur américain, adepte du mesmérisme.
On remarque sur la carte du Ciel une réception mutuelle, en signes d’eau, entre les deux puissants astres de l’invisible liés à l’inspiration et aux énergies régénératrices, Neptune en Scorpion et Pluton en Poissons.
Quimby fait des expériences avec un jeune homme nommé Lucius Burkmar qui diagnostique des maladies en état de transe, puis il élaborera une théorie de la guérison mentale, qui préconise de modifier les croyances du malade, notamment sur sa maladie, pour le guérir. Pour lui, toute maladie est psychosomatique. Les nœuds lunaires sont situés sur l’axe Vierge-Poissons, axe de la médecine et du lien entre le corps et l’esprit.
La conjonction est un aspect très puissant. Elle indique une initiative et une intense concentration des énergies. La conjonction de Jupiter et Saturne en Vierge parle d’une recherche philosophique et médicale, pour élaborer rien de moins qu’une théorie complète sur la maladie, « la méthode Quimby »*.
L’opposition de Pluton à cette conjonction, en maison IV, maison des origines et du passé, peut suggérer une vocation, et indiquer que l’inconscient interagit.
Il y a aussi, par la présence de Pluton dans le signe des Poissons, une transformation des concepts, par remise en question de valeurs médicales, spirituelles ou religieuses : Quimby met en effet en cause la médecine officielle, parce qu’elle cultive chez le patient la croyance en la maladie. Il dénonce aussi le christianisme traditionnel, qui culpabilise les croyants. Quimby propose de nouvelles conceptions métaphysiques*.
De plus, la guérison selon sa méthode est obtenue par dissolution des croyances mentales (Vierge), et elle est conçue à partir de données recueillies grâce à des perceptions médiumniques (Poissons).
Chiron le guérisseur est en Sagittaire, un autre signe de médecine, et il est au carré des nœuds lunaires : il existe un défi évolutif lié à une blessure et à la guérison, tout au long de la vie du natif.
Neptune en trigone au nœud nord de la Lune révèle l’ouverture spirituelle, et le lien avec l’invisible. Il confirme l’importance de la notion de dissolution qui marque les théories du natif.
Phineas Quimby fut le précurseur du courant de croyances métaphysiques fondé plus tard par Emma Curtis Hopkins, le NewThought (la Nouvelle Pensée),aux Etats-Unis, à partir du XIXème siècle, qui considère que les maladies sont le résultat de croyances erronées. De même, toute pensée « correcte » ou « positive » dirigée vers un but précis aboutit à sa concrétisation, selon la loi d’attraction.*
* source : Wikipédia
Lien vers la troisième partie de ce dossier sur le magnétisme :