Le thème natal, tout un programme !

Nos schémas psychologiques résultent-ils de nos blessures d’enfance ? En quoi sommes-nous responsable des expériences que nous vivons, et quel rôle tenons-nous ? L’astrologie (sur jesuisjecree) révèle un point de vue original sur ces questions, et explique comment notre programme de vie se développe …

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Les fées (du latin fata, le destin) penchées sur un berceau – crédit photo : Pixabay

L’origine de nos tendances personnelles

On considère, généralement, que l’enfant qui naît est une page blanche, un être qui surgit de nulle part, un être neuf, promis à tous les possibles. Nous cultivons cette idée parce qu’elle est positive, et parce qu’elle nourrit notre émerveillement face à l’innocence et la pureté.

Dans le même ordre d’idée, la plupart des courants de la psychologie considèrent que l’origine de nos difficultés se situe dans les premières expériences que nous avons vécues durant l’enfance.

Pourtant, le débat classique entre « l’inné » et « l’acquis » se pose une nouvelle fois au regard de l’astrologie …

En effet, notre thème natal, ce cliché de la position des planètes au moment de notre naissance, contient déjà les schémas qui vont déterminer nos expériences de vie, au moins dans les grandes lignes ! Heureusement, le symbolisme astrologique offre un large faisceau d’interprétations, ce qui permet de réduire la fatalité …

Le thème natal,  qui contient donc déjà nos tendances innées, prédétermine le type d’expériences que nous allons effectuer, y compris les expériences traumatiques, et les blessures.

Quel est donc ce mystérieux passé qui nous hante ?

Les théories sont multiples pour expliquer ces facteurs innés présents dans le thème natal, et certaines sont, d’ailleurs, assez impersonnelles. Cependant, il en existe deux qui sont prépondérantes.

La plus importante est celle de l’astrologie psychologique et généalogique, qui développe la notion de bagage familial. Nous recevons en effet un cadeau à la naissance : il s’agit de l’héritage de nos ancêtres, des plus proches aux plus lointains. Chaque individu, au cours de sa vie, « travaille » sur l’héritage familial, avant de le transmettre à ceux qui viennent après lui, pour poursuivre l’histoire familiale, la transformer et résoudre des problématiques. On peut imaginer, aussi, que cette notion d’héritage dépasse le cadre familial pour s’étendre à des cadres plus larges et collectifs.

L’autre théorie, également fort intéressante, et qui n’exclut pas du tout la première, est celle de la réincarnation. Les schémas inscrits dans notre thème de naissance pourraient être prédéterminés en fonction de nos expériences d’autres vies … A ce sujet, Edgar Cayce et Rudolf Steiner ont fourni leurs visions des séjours planétaires, et affirmé que la position des planètes de notre thème natal est déterminée avant notre naissance.

Selon cette optique de l’astrologie karmique, nous vivons un certain type de conditionnement, dès l’enfance, mais celui-ci a pour finalité de réactualiser des problématiques connues antérieurement, dans nos incarnations passées. Nous souhaitons les expérimenter de nouveau, et peut-être les « régler ».

Comment les choses se passent-elles dans notre conscience ?

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Les lunettes de différentes couleurs – crédit photo : Pixabay

Les aspects planétaires du thème natal déterminent en fait notre propension à voir, à concevoir intérieurement les choses d’une certaine façon. Ce sont des schémas pré-inscrits, comme des archétypes, ou des mythes, nichés en nous-mêmes.

Ces schémas se développent tout au long de notre existence, et ce dès les premiers jours de la vie, sous la forme de perceptions. Ainsi, nous attirons à nous-même un certain type d’expériences correspondant à ces tendances, exactement comme un aimant.

Si nous avons dans notre thème natal, par exemple, un contact entre le Soleil et Saturne, nous allons être réceptif dès la petite enfance à certains aspects de la personnalité de notre père, plutôt que d’autres. Au cours de notre vie, nous aurons la même réceptivité à l’égard de toutes les figures d’autorité. Nous serons attentif, en particulier, à leur rôle de « représentant de la loi ».

De plus, si dans notre thème natal, le Soleil et Saturne forment un aspect tendu, un carré ou une opposition par exemple, nous allons sans aucun doute expérimenter une difficulté à travers l’autorité que notre père a sur nous (ou son absence d’autorité).

Néanmoins, nous sommes responsable de cette expérience. Elle nous appartient, parce qu’elle est le schéma dont nous avons à nous occuper tout au long de notre vie. En outre, nous allons l’expérimenter aussi nous-même, en tant que représentant de la loi, à travers ce que nous allons émettre  en tenant nous-même ce rôle … Cela est valable également pour une femme : elle expérimentera des situations dans lesquelles elle tiendra un rôle de représentante de la loi, et de « père » symbolique pour les autres …

Ensuite, on peut dire que cette expérience nous appartient, parce que toute expérience, la psychologie le confirme, a un impact sur nous dans la mesure où quelque chose en nous y répond …

Selon l’astrologie karmique, une telle expérience suppose aussi que nous avons un « karma paternel », des choses à régler avec cette notion de père, souvent parce que nous avons été père antérieurement, et que nous avons souhaité, en tant qu’âme, venir comprendre des choses à ce sujet en nous incarnant dans la matière, c’est-à-dire en expérimentant ce « schéma » avec toutes ses implications dans la pesanteur terrestre, au fil (et sous le poids) du temps.

Il va de soi que, si notre thème natal, au lieu d’un carré Soleil-Saturne, présentait un aspect positif (pour simplifier), un sextile Soleil-Mars par exemple, nous aurions perçu notre père autrement ; nous n’aurions pas été vulnérable à son autorité, et nous aurions plutôt développé l’image d’un père entreprenant et dynamique, ce qui aurait correspondu à une tout autre expérience de vie, plus facile et axée sur la notion de pouvoir.

Anne L jesuisjecree.com

Wotan et le nazisme, selon C.G. Jung

Le psychanalyste C.G. Jung a mis en garde ses contemporains à propos de la montée du nazisme en Allemagne. Il a proposé en outre une explication originale à l’irruption de la barbarie au sein d’une société civilisée, phénomène évidemment symbolisé par une planète, en astrologie …

Jung est le créateur du concept d’”inconscient collectif” : outre les contenus inconscients personnels, il existe, selon sa théorie, des contenus inconscients partagés collectivement, quels que soient les époques et les lieux : « les instincts et les archétypes constituent l’ensemble de l’inconscient collectif. Je l’appelle « collectif » parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement. » (Ma vie)

Justement, à plusieurs reprises, dans ses écrits, Jung a révélé qu’il avait décelé, par le biais de son travail d’analyste, une puissante poussée de l’inconscient collectif chez ses contemporains. Dès 1918, il les alerte en évoquant une présence ombreuse dans l’inconscient germanique, prête à faire irruption. En 1929, il parle de nouveau des idées « délirantes  » qui mènent à des « psychoses de masse destructrices ».

  Il publie trois ans avant la seconde guerre mondiale, en 1936, un article intitulé « Wodhanaz », ou « Wotan », dans lequel il évoque encore la poussée inconsciente d’un désir collectif de puissance, et cette ombre incarnée par Hitler, il l’associe à … « Wotan » :

« Basant notre avis sur des facteurs économiques, politiques et psychologiques, nous sommes convaincus que le monde moderne est raisonnable. Je risque la suggestion hérétique que les profondeurs insondables du caractère de Wotan en expliquent plus sur le national-socialisme que ces trois facteurs raisonnables réunis. Il n’y a aucun doute que chacun de ces facteurs explique un aspect important de ce que se passe en Allemagne, mais Wotan en explique encore bien plus.”

Odin
Odin (Murray Alexander,Manual of Mythology : Greek and Roman, Norse, and Old German, Hindoo and Egyptian Mythology., 1874)

Jung présente Wotan, nommé en français « Odin », comme le dieu germanique « de la tempête », « le Vagabond, le Guerrier, le Seigneur des morts, le Maître de la Connaissance secrète, le Magicien et le dieu des poètes ». « Dieu (…) de la frénésie, déclencheur des passions et de la soif de bataille »,  il est de plus « un magicien supérieur et un artiste en illusion qui est versé dans tous les secrets occultes.”  

Assimilé au Mercure latin, Wotan est la racine de « mercredi » (jour de Mercure) dans certaines langues : wednesday (en anglais), woensdag (en néerlandais), onsdag (en danois, suédois et norvégien). Souvent figuré comme un vieil homme barbu et borgne, il se déplace sur un cheval à huit pattes, armé de sa lance. Quand il est dans son palais, il siège sur un trône avec ses deux corbeaux (la pensée et la mémoire), qui lui racontent ce qu’ils ont vu des neuf mondes. Deux loups, également, se tiennent à ses pieds.

Wotan, nous dit encore Jung, « saisit » les hommes, qui se trouvent alors en état de « possession » … Hitler, possédé par l’inconscient collectif, devient dès lors une « incarnation » de Wotan.

Pour Jung, le dieu Wotan est un archétype propre à l’inconscient collectif des peuples germaniques  : « Il est un attribut fondamental du psychisme allemand, un facteur psychique irrationnel qui agit sur la haute pression de la civilisation comme un cyclone et la souffle au loin. Les fidèles de Wotan semblent avoir jugé des choses plus correctement que les fidèles de la Raison. Apparemment chacun avait oublié que Wotan est un facteur germanique de la première importance, l’expression la plus vraie et la personnification sans égale d’une qualité fondamentale qui est particulièrement caractéristique des Allemands. »

Dès lors, on comprend qu’il est vain de vouloir faire disparaître un dieu en changeant les croyances ou les mœurs d’un peuple. Un dieu, c’est-à-dire un archétype dans la pensée jungienne, est issu de l’inconscient collectif, et il ressurgit régulièrement.

« Ce n’était pas dans la nature de Wotan de s’attarder et de montrer des signes de vieillesse. Il a simplement disparu quand les temps se sont retournés contre lui et il est resté invisible pendant plus de mille ans, travaillant anonymement et indirectement. Les archétypes sont comme les lits des rivières qui sèchent quand l’eau les abandonne mais, elles peuvent les retrouver de nouveau à tout moment. Un archétype ressemble à un vieux cours d’eau le long duquel l’eau de la vie a coulé pendant des siècles, creusant un canal profond. Et, plus elle a coulé dans ce canal, plus elle retournera naturellement un jour à son vieux lit.”

En soi, l’archétype n’est pas mauvais, mais c’est le refoulement, induit par sa diabolisation et par l’interdit religieux, qui mène à la pire des destructivités. Jung évoque, pour expliquer ce dangereux refoulement collectif, la conversion des peuples germaniques du paganisme au christianisme : « Ce sont les missionnaires chrétiens qui ont fait de Wotan un diable. En soi, il est un Dieu important – un Mercure ou Hermès, comme les Romains l’ont correctement compris, un esprit de la nature qui est revenu à la vie dans la légende du Graal”.

En astrologie, toutes les planètes sont porteuses d’ « ombre ». Néanmoins, l’astre qui représente la dimension collective de l’ombre, non civilisée et archaïque, venue du fond des âges (mais toujours présente), barbare, inhumaine, faisant irruption dans une société moderne et raisonnable, est Pluton.

Il va de soi que tous les peuples du monde sans exception sont liés à leur ombre collective, à certains archétypes, et ils peuvent connaître des états de « possession » à certaines périodes de leur histoire. Le seul rempart contre cette emprise des mouvements de masse quels qu’ils soient (et ils sont nombreux à notre époque) consiste à développer une conscience individualisée, capable de ne pas se laisser emporter dans le délire collectif …

Anne L jesuisjecree.com

L’individuation, selon C.G. Jung

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Les masques – crédit photo : Pixabay

Jung a inventé, entre autres, le concept « d’individuation », processus de création et de réalisation de soi.

Par les transformations qu’ils suggèrent, les transits planétaires que nous étudions en astrologie favorisent potentiellement « l’individuation ».

 Le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), défenseur de la psychanalyse de Sigmund Freud, s’en est aussi démarqué en explorant diverses sciences humaines, et en fondant ses propres réflexions théoriques.

La démarche analytique de Jung vise notamment “l’individuation”, l’état idéal d’un individu distinct du groupe, et complet, présent à lui-même et au monde, conscient de ses propres conflits intérieurs. Jung la définit comme « le processus par lequel un être devient un in-dividu psychologique, c’est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité ».*

Cet état fait suite à un cheminement.

En effet, jeunes, nous nous créons une identité qui répond aux attentes de notre environnement familial et social, pour accéder à une forme de sécurité affective. C’est un état infantile d’identification.

Le développement de la personnalité de l’enfant, par identification, ne s’effectue pas seulement sur le plan conscient, mais aussi à des niveaux inconscients, et il est notamment influencé par les “ tensions névrotiques des parents”.

Jung a montré par ailleurs que ce développement éloignait l’individu de lui-même et de ses potentiels; il a précisé que :  “ l’éducation refoulait non seulement des tendances nuisibles mais des tendances qui font partie des meilleures possibilités de l’individu, le forçant à dévier de sa ligne véritable et entravant aussi son individuation, c’est-à-dire la réalisation de lui-même ».*

Cette identité, ce personnage qui est un masque (la persona), mais qui n’est pas l’identité profonde, nous pèse, et nous avons le sentiment diffus de n’être pas vraiment nous-même, d’être incomplet.

S’ensuivent des remises en question, un malaise psychologique, un état de crise, tandis que “l’ombre” qui a été refoulée dans l’inconscient se manifeste.

Dans ce processus d’individuation, des réajustements progressifs s’effectuent pour être davantage soi-même. Ces différentes étapes de crise s’accompagnent notamment de conflits relationnels …

L’individuation est ce processus au cours duquel l’individu devient une totalité, ce qui passe par la connaissance de soi, et par la prise en compte de ses parts consciente et inconsciente.

Jung a effectué un parallèle entre le processus de l’individuation et le Grand Oeuvre de l’alchimie. L’individuation est un voyage initiatique qui aboutit idéalement à l’incarnation du Soi, archétype de l’homme universel.

Notre thème natal nous prédispose à vivre certains types d’expériences au cours de notre existence, marquées par les transits planétaires. Ces expériences sont potentiellement initiatiques, si on en comprend le sens et les enjeux. Elles sont marquées par le symbolisme des planètes et des secteurs de notre thème natal qui sont transités. Elles sont également symbolisées par la planète transitante. Les éléments ( feu, terre, air, eau ) sont aussi à l’œuvre, par leurs interactions. Leurs chocs et leurs alliances, correspondent aux multiples transformations intérieures que nous expérimentons au cours de notre vie.

Anne L jesuis jecree.com

*Ma vie, C.G. Jung

**Delay, Psychol. Méd.,1953, cité sur cnrtl.fr

Introverti ou extraverti ?

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crédit photo : Pixabay

Etes-vous introverti ou extraverti ? Rappelons le sens de ces deux mots si souvent employés … Puis, l’étude de la carte du Ciel d’un sportif célèbre nous permettra de dégager, grâce à l’astrologie, ses tendances à l’extraversion et à l’introversion (tendances qui influencent son destin).

On dit communément d’une personne qu’elle est extravertie si elle est ouverte, gaie, et aime les contacts humains. L’introverti, au contraire, préfère rester seul, à l’écart du monde … Ces définitions de psychologie populaire simplifient celles de C.G. Jung, le premier psychiatre à avoir proposé, justement, les termes d’ « extraverti », et d’ « introverti », dans son ouvrage Types psychologiques, paru en 1920.

En effet, Jung a dégagé deux attitudes psychologiques opposées, une distinction fondée sur l’expérience clinique, en observant ses patients.

 

Le type extraverti

Selon Jung, l’extraverti s’extériorise facilement et a une relation facile au monde mais, surtout, il est réceptif aux modifications de son milieu et il y réagit, parce que son énergie psychique est tournée vers l’extérieur : « Qui pense, sent, agit, qui vit en accord immédiatement avec les conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est un « extraverti » … Sa conscience tout entière regarde vers l’extérieur parce que c’est toujours de là que lui vient la détermination importante et décisive. Non seulement les personnes mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous l’influence des personnes et des choses. Il doit sa normalité à ce fait. »

L’extraversion est la tendance à juger la réalité de façon objective, à prendre en compte ce qui existe et à s’y adapter : « Qu’il s’insère relativement sans friction dans les circonstances données et qu’il n’a d’autre prétention que de remplir les conditions objectivement fixées; il choisira, par exemple, la profession qui, à tel endroit, à tel moment, semble offrir le plus d’avenir; il fera ou exécutera ce dont son entourage aura momentanément besoin, ce qu’on attendra de lui. »

Si l’extraverti se trouve en conflit avec le monde extérieur, il réagit en restant dans l’interaction sociale : « même en cas de désaccord, il reste en lien, car au lieu de se retirer il préfère argumenter ou chercher à refaçonner (le monde). »

Il faut relever que l’extraverti, qui se situe par rapport à son environnement, et préfère l’interaction à la solitude, peut être dépendant du monde extérieur.

Le type introverti

L’introverti est a priori plus timide, ou plus hésitant au sein de son environnement. Essentiellement, il s’investit au niveau de la réalité intérieure plutôt qu’au niveau de la réalité extérieure. Le pôle d’intérêt chez l’introverti est le sujet (et non l’objet), ses considérations subjectives (personnelles, intérieures) : « Chez l’introverti, il se glisse entre la perception de l’objet et sa propre action, une opinion personnelle qui empêche l’action de prendre un caractère correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l’introverti est une réaction d’arrêt, de critique, de retour sur soi-même : alors que l’extraverti admire le nouveau ténor, parce que tout le monde l’admire, l’introverti ne l’admire pas, non qu’il le trouve déplaisant, mais il est d’avis qu’il n’est pas nécessairement admirable que tout le monde l’admire. Qui ne connaît ces natures fermées, difficilement pénétrables, souvent ombrageuses, qui contrastent violemment avec ces caractères ouverts (des extravertis). »

L’introverti apparaît moins sociable, parfois mal à l’aise en société. Il est parfois occupé par ses réflexions, ou ses créations (le penseur, l’artiste). Avant tout, le processus psychique de l’introversion est une tendance à juger la réalité selon des critères personnels, subjectifs, à vivre donc selon son monde intérieur. L’introverti se retire à l’intérieur de lui-même, sur ses propres impressions avant de réagir.

La question posée dans le titre de cet article -« introverti ou extraverti ? »- est erronée. Elle attire, parce qu’elle propose de mieux se connaître, mais aussi de s’identifier à une tendance ou à une autre …

En réalité, nous sommes tous -à des degrés divers- introvertis ET extravertis. Les deux habitudes psychologiques se combinent en nous-même. Jung le souligne en effet : « Il n’est pas la vocation d’une typologie psychologique de classer les êtres humains dans des catégories – ceci serait assez futile. Son objet est plutôt celui de fournir une psychologie critique qui rend possible une investigation méthodique ainsi que la présentation du matériau empirique. »

Ce qu’il faut encore souligner, c’est le rôle de la gratification qui détermine le comportement : l’extraversion trouve cette gratification dans le monde extérieur et l’interaction. L’introversion la trouve en lui-même, ou bien dans la solitude.

Le thème astrologique est sans conteste le support qui permet d’étudier les tendances à l’introversion et à l’extraversion. Différents facteurs entrent en ligne de compte pour dégager la prédominance d’un type, et surtout comment s’organisent les différents pôles de la personnalité :

  • la répartition des planètes : l’introversion prédomine avec des planètes sous l’Horizon – des maisons I à VI – et l’extraversion avec des planètes (dans les maisons VII à XII)
    • les dominantes planétaires  : Jupiter est extraverti, et Saturne introverti, par exemple. Les planètes en conjonction au Soleil et à la Lune doivent attirer notre attention.
  • la prédominance de certains signes ; les signes féminins (de terre et d’eau) sont plus introvertis, et les signes masculins (de feu et d’air) sont plus extravertis.

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18 mai 1960, 12H45, Sedan

Sur le thème de cette personnalité -dont je tairai le nom dans un premier temps-, on voit que la répartition planétaire avantage plutôt l’extraversion, avec 4 planètes sous l’Horizon (sous l’axe Ascendant-Descendant, des maisons I à VI) et 6 planètes au-dessus. Le pôle Ascendant Vierge-Pluton est introverti, indiquant une personnalité marquée par une rigueur anxieuse. Jupiter en IV montre aussi une forte connexion à ses racines familiales et intimes. Enfin, Saturne en V, représente une contrainte et des efforts dans un secteur d’expression : cette position planétaire est à mettre en relation avec la rigueur professionnelle de ce sportif.

Le pôle extraverti ressort néanmoins plus fortement : les Luminaires (le Soleil et la Lune) sont en maisons X et VII, deux secteurs sociaux, inclinant fortement, d’ailleurs, à se diriger vers une carrière publique (d’extraverti).

La Lune en maison VII indique un fort besoin du regard de l’autre et, parfois, une dépendance.

Le Soleil en X, avec Mercure – et Vénus non loin- inclinent à être justement « une personnalité solaire », charismatique, dans sa profession, et favorise une bonne réputation dans le monde collectif.

Il y a une ambition, associée à un prestige, une reconnaissance sociale (Soleil), un sens de la communication (Mercure) et une image d’authentique sympathie, très positive, séduisante (Vénus en Taureau). On voit que cette personnalité incarne une réussite et, au-delà, une lumière et des valeurs positives aux yeux du monde. Un courant passe entre l’individu et le public.

Cette carte du Ciel est celle de Yannick Noah, joueur de tennis, et chanteur (Soleil-Mercure-Vénus en Taureau, signe artistique lié à la gorge et la voix), qui a été élu 11 années de suite « personnalité préférée » des Français.

Depuis certaines interventions publiques, engagées politiquement, sa popularité s’est un peu ternie. En effet, Mercure, et la Lune noire en Gémeaux en maison X (planète et signe en rapport avec la communication) sont au carré de Pluton, principe de destruction, et au carré de la Lune en VII, représentative de la popularité. Depuis, le natif a connu aussi une désaffection dans sa carrière de chanteur, puisque ses disques ne se vendent plus très bien. Le charme est un peu rompu. «  J’ai dû prendre des posi­tions qui n’ont pas forcé­ment été comprises », dit-il à propos de l’album paru à la même époque, engagé lui aussi.

Le pôle extraverti du thème natal expérimente un autre aspect, moins gratifiant, à travers ce carré en T mercurien : il y a un apprentissage en rapport avec la communication publique. Pluton demande une remise en question de certaines valeurs extraverties et sociales … La Lune est affectée, ce qui demande de se détacher de l’amour et des émotions dépendant des autres, de l’image renvoyée, ou des réussites. Ce que l’on peut constater, et qui est plus subtil que l’alternative entre « être introverti ou extraverti », c’est que ces deux tendances, parfois, entrent en conflit en nous-même, comme c’est le cas de Yannick Noah : Pluton en Vierge en fin de maison XII tient un rôle épurateur de la personnalité sociale, et certainement, de tendances inconscientes, pour débarrasser l’être de ce qui ne lui est pas essentiel. Cette fonction introvertie entre en conflit avec le pôle extraverti, qui est (en partie) « décentré ». Pluton en maison XII indique aussi des fins (de cycle) vécues sur le mode plutonien, assez « décapant », avec une remise en question.

Le pôle introverti est davantage investi dans ce nouveau cycle, puisque Yannick Noah a dit « passer du temps en famille, loin de toute exposition médiatique »*, après ce revirement de situation. Un mode de vie plus intime, à travers (entre autres) Jupiter en maison IV, qui représente une expansion dans la vie privée, et une connexion à ses bases personnelles.

*source : voici.fr

Anne L jesuisjecree.com