Le « mécontentement divin » (1)

Le mécontentement divin est de nature spirituelle. Nous atteignons un point d’ « insatisfaction », une soif que seule la Vérité pourra étancher … Souvent dévié ou étouffé, le mécontentement est une aspiration profonde qui entre en résonnance, en astrologie, avec les principes planétaires d’Uranus, de Neptune, de Pluton. Dans un thème natal, les aspects, et notamment les conjonctions, les carrés et les oppositions de l’une de ces trois planètes à une planète individuelle, ou bien à l’Ascendant, parlent du mécontentement divin.

« La colère de Dieu se révèle du ciel

contre toute impiété et toute injustice des hommes

qui retiennent injustement la vérité captive (…) » (La Bible, Romains)

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Nous pouvons en effet atteindre une réussite et un bonheur selon les critères sociaux, les valeurs familiales, culturelles, et pourtant surgit ou persiste le « mécontentement divin ». Tout le monde est potentiellement concerné par ce mécontentement. Toutefois, sur le plan astrologique, on pourra insister plus particulièrement sur le vécu des natifs ayant un Soleil en Scorpion, en Verseau ou en Poissons. En effet, dans ces signes gouvernés par les planètes transsaturniennes Pluton, Uranus et Neptune, l’adaptation aux standards familiaux, sociaux est souvent plus difficile. Ces natifs peuvent connaître plus que d’autres un mal-être diffus, plus ou moins perceptible, des crises diverses, ou même paraître en échec, là où d’autres personnes évoluent sans difficulté.

Sur le plan social, les plus adaptés incarnent la réussite et la force. Toutefois, sur le plan de l’évolution spirituelle, ces valeurs n’ont pas cours, et la « difficulté », l’ « inadaptation » sont plutôt un signe de mécontentement divin …

Le mécontentement n’est pas une hargne ou une colère. La colère conforte notre ego qui s’oppose à un adversaire, comme l’a explicité Krishnamurti* : « Nous cherchons par tous les moyens à affirmer notre personnalité, et la colère, comme la haine, est un des moyens les plus faciles. » « La colère que font naître la déception, la jalousie, le besoin de blesser, procure un soulagement agréable dans la mesure où elle est une justification de soi. Nous condamnons les autres, et cette condamnation nous justifie à nos yeux. »

Au contraire, Krishnamurti* incite au mécontentement qui est un fil de l’évolution : « N’ayez pas peur du mécontentement, mais nourrissez-le jusqu’à ce que l’étincelle devienne une flamme et que vous soyez perpétuellement mécontent de tout – de votre travail, de votre famille, de la traditionnelle course à l’argent, à la situation, au pouvoir – de sorte que vous vous mettiez vraiment à penser, à découvrir. »;  « Or, voyez-vous, sans cette flamme du mécontentement, vous n’aurez jamais l’initiative qui est le commencement de la créativité. Pour découvrir la vérité, vous devez être en révolte contre l’ordre établi. »

A certains moments, nous perdons certainement le contact avec notre âme. Il y a alors crise et mal-être, mais ceci peut être créateur, si nous nous intériorisons au lieu de chercher le divertissement à l’extérieur. Ce piège, Kishnamurti le souligne : « Quand vous êtes mécontent, vous allumez la radio, vous allez voir un gourou, vous récitez la puja, vous vous inscrivez à un club, vous buvez, vous courez les femmes – tout est bon pour étouffer la flamme. »  David Pond*, se référant au sage Yogananda, dit que la plupart de nos souffrances viennent de la séparation d’avec Dieu. « Le désir est orienté sur la connexion divine, mais nous croyons souvent que quelque chose d’autre manque dans notre vie. Il s’agit là de mécontentement divin, c’est-à-dire d’une fausse quête qui nous amène à chercher quelque chose que notre vie moderne ne peut nous procurer. La prochaine fois que vous serez déprimé, songez à ce principe du mécontentement divin et essayez de voir si la quête de votre source spirituelle ne représenterait pas la solution. »

Ceux qui sont engagés dans une voie spirituelle connaissent le mécontentement divin. Michael Roads* assure pourtant qu’il est une sorte d’exigence, et un aiguillon :

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« Le mécontentement divin est une expérience que beaucoup de gens rencontrent sur leur chemin spirituel. Certains chercheurs changent de chemin, n’aimant pas la sensation, croyant que cela indique qu’ils sont sur la mauvaise voie. Il n’en est pas nécessairement ainsi. Ce que j’appelle le mécontentement divin est l’expérience de n’accepter rien moins que la Vérité. Le Soi ne va jamais se sentir satisfait par la controverse spirituelle, seuls l’Amour/Vérité vont nourrir l’âme. Le mécontentement divin ne signifie pas que vous deviez changer votre chemin, cela veut dire que vous progressez bien. Nourrissez-vous d’énergie positive en … choisissant l’Amour en conscience ! »

 

En astrologie, les planètes transsaturniennes Uranus, Neptune, Pluton indiquent dans notre thème un secteur de crise, mais nous offrent des opportunités de transcendance. Nous pouvons également -en fonction des transits de ces planètes- vivre un état critique ou des bouleversements qui sont une certaine manifestation du mécontentement divin. Selon les critères de la personnalité, ce sont des périodes difficiles, avec peut-être des échecs. Cependant, il s’agit aussi de phases de transition. Un processus d’évolution, de croissance est enclenché dans la personnalité. Les crises dans la société ne sont pas autre chose d’ailleurs : des phases de transformation …

Pour Alexander Ruperti, Uranus est la planète du « mécontentement divin ». Peut-être peut-on y voir une référence mythologique quand Ouranos, trouvant ses enfants trop laids, les rejette … Il est le symbole de l’Idée, de l’archétype, parfait et immatériel. Uranus en transit -et dans son lieu natal-, quelles que soient les circonstances vécues, recherche un changement intérieur profond, un dépassement de nos sécurités et de nos limitations, et un changement dans notre rapport au monde.

De même, Neptune en aspect avec une planète personnelle, comme le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, surtout la conjonction, le carré, ou l’opposition, est souvent présent dans les thèmes de spiritualistes, a remarqué Stephen Arroyo*. Les aspects dits négatifs évoquent en effet des difficultés, une quête inassouvie, et la recherche d’un idéal hors de notre portée. C’est le mécontentement divin, car nous sommes en état de crise, et connectés avec des énergies invisibles, immatérielles. Stephen Arroyo préconise de ne pas chercher à l’extérieur, de ne pas chercher la perfection. Il s’agit de « se couper des images de la perfection », qui sont encore une autre forme de fuite, une distraction : en s’intériorisant, on peut contacter la créativité pour vivre l’idéal, lui donner une réalité.

Pluton, à travers des changements parfois bouleversants et drastiques, implique une profonde régénération. Il fait renoncer à ce qui est superflu à l’être essentiel. On retire de ces crises une forme de conscience, une vérité.

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Le mécontentement, dit Krishnamurti, est à l’origine de l’initiative authentique et de la créativité : « Avez-vous idée de ce qu’est l’initiative ? Vous prenez l’initiative lorsque vous mettez en route, que vous démarrez quelque chose sans qu’on vous y incite ; le geste n’est pas forcément très grand ni très spectaculaire – cela peut venir par la suite – mais l’étincelle d’initiative est là quand vous plantez un arbre par vos propres moyens, quand vous êtes spontanément bon, que vous souriez à un homme qui porte une lourde charge, quand vous ôtez une pierre du sentier, ou que vous flattez un animal en chemin. C’est le modeste début de la formidable initiative que vous devez prendre si vous voulez connaître cette chose extraordinaire qu’on appelle la créativité. La créativité prend sa source dans l’initiative, qui ne naît qu’en présence d’un mécontentement profond. »

« Si vous pouvez être en révolte tandis que vous êtes jeunes, et en vieillissant nourrir votre mécontentement de toute la vitalité de la joie et d’une immense affection, alors cette flamme du mécontentement aura une portée extraordinaire, car elle bâtira, elle créera, elle fera naître des choses nouvelles. Mais il faut pour cela que vous receviez une éducation adéquate, qui n’est pas celle qui vous prépare simplement à décrocher un emploi ou à gravir l’échelle du succès, mais une éducation qui vous aide à penser et qui vous donne de l’espace – pas sous forme d’une chambre plus vaste ou d’un toit plus haut, mais un espace où votre esprit puisse croître sans être entravé par une quelconque croyance ni une quelconque peur. »

Anne L jesuisjecree.com

*Commentaires sur la vie, Krishnamurti

Le sens du bonheur, Krishnamurti

Les chakras pour débutants : un guide pour équilibrer l’énergie de vos chakras, David Pond

Paroles de sagesse d’un mystique moderne, Michael Roads

Astrologie, Karma et transformation, Stephen Arroyo

L’enfer de la jalousie

Mieux comprendre l’origine et les mécanismes de la jalousie, détecter quelques-unes de ses diverses expressions grâce à l’astrologie, c’est ce que cet article vous propose …

Le comédien François Cluzet a joué le rôle d’un jaloux dans le film L’Enfer de Claude Chabrol. Une interprétation de son thème natal illustre le réveil du sentiment de jalousie dans les relations …

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Avez-vous déjà ressenti de la jalousie ? Si vous répondez “non”, c’est que vous avez enfoui ce sentiment au tréfond de votre inconscient, et qu’il joue dans votre vie comme un mécanisme perturbateur aussi puissant que votre refoulement (le terme employé en psychanalyse).

En effet, la jalousie est un sentiment sombre, qui nous inspire de la honte. Nous l’avons classé parmi ceux qui sont indignes de ce que nous croyons être, et qui sont par conséquent malvenus.

 

La jalousie est aussi un sentiment douloureux, et nous avons pu mettre en place des stratégies pour éviter de nous exposer à des situations “dangereuses”, où règnent une compétition, une rivalité, que ce soit au travail, entre amis, dans la famille, dans le couple … La jalousie se déguise aussi, et peut se manifester derrière d’autres sentiments, ou des comportements qui semblent sans aucun rapport avec elle.

La jalousie parle d’une blessure. Pour la psychanalyse, ce sentiment serait né dans l’enfance, au sein de la relation mère-enfant, lorsque, bébé, nous avons expérimenté l’éloignement de notre mère, et découvert l’existence d’un “autre”. La jalousie est liée aux problématiques d’abandon ou de trahison. La jalousie, cependant, joue un rôle utile dans le processus de détachement de l’enfant à la mère, et dans l’accès à l’autonomie dans les relations. Elle peut les favoriser.

Si cette étape de sevrage s’est déroulée difficilement durant notre enfance, nous restons plus qu’un autre en état de manque affectif perpétuel. Aucun partenaire ne peut combler notre manque d’amour, aucun partenaire ne peut nous rassurer. Nous doutons de notre valeur personnelle et, souvent, notre rival, réel ou supposé, est (en toute logique) auréolé d’un pouvoir surpuissant.

Souvent, à petites doses, la jalousie est cependant considérée comme un carburant dans le domaine amoureux. Elle semble maintenir le désir, d’où l’on peut voir qu’il existe un lien entre ce sentiment et la sexualité, l’érotisme. D’ailleurs, quantité de personnes douteraient des sentiments d’un(e) partenaire absolument pas jaloux(se); d’où l’on voit que la jalousie est amalgamée avec le sentiment amoureux.

Parfois, à travers différentes stratégies psychologiques de protection, on se convainc d’être “le seul” ou “la seule” pour son partenaire -on élimine dans son esprit “l’autre” symbolique- afin de vivre en paix. Cependant, au jeu de l’amour et de la jalousie plus d’un(e) s’est brûlé(e).

Une difficulté à accorder sa confiance s’ensuit; le refus d’être à nouveau amoureux en est un autre symptôme …

La jalousie est un sujet complexe et délicat. Cet article bref effleure un thème qui relève des études de la psychanalyse, dans les méandres de l’inconscient … En astrologie, la jalousie, comme problématique affective, concerne plutôt les principes Lune et Vénus, les signes fixes (Taureau, Lion, Scorpion, Verseau), et les maisons associées (les axes II-VIII et V-XI). On est sensibilisé aussi à ce sentiment par la planète Saturne, et les trois transaturniennes : Uranus, Neptune, Pluton, si ces planètes aspectent Vénus ou la Lune, notamment. N’oublions pas de citer l’astéroïde Junon, puisque la déesse Héra-Junon rage sur les infidélités de son époux Zeus … Cet astéroïde évoque en effet les problématiques vécues au sein du couple.

La jalousie, telle qu’on la décrit généralement, est un sentiment qui semble concerner davantage les femmes que les hommes. Dans les faits, les hommes éprouvent aussi ce sentiment. Certains hommes expriment leur jalousie par d’autres types de comportement, dans l’expression du désir sexuel, et par une agressivité …

La jalousie est en relation avec l’amour possessif, et elle concerne aussi l’amour de soi : elle est liée, en effet, à une faible estime de soi, à un manque de confiance en soi. C’est surtout sur ces problématiques qu’il faut travailler.

« La jalousie est toujours un problème entre soi et soi. » (A.Ferney)

Un film traite de la jalousie maladive, en insistant donc surtout sur son caractère obsessionnel : il s’agit de L’Enfer de Claude Chabrol (1993). Le jaloux, interprété par François Cluzet, voit (ou veut voir) sans cesse des preuves de l’infidélité de sa femme, interprétée par Emmanuelle Béart. Le cinéaste fait glisser peu à peu son personnage dans la folie, en filmant à la fin du film ses hallucinations à travers son point de vue subjectif; ainsi sous l’oeil de la caméra, l’infidélité de l’épouse apparaît réelle … Le spectateur doute : il ne peut pas conclure définitivement si le personnage imagine quelque chose de faux, OU si l’infidélité de sa femme est un fait avéré. Où l’on voit, en passant, le rôle important de l’imaginaire dans la problématique de la jalousie.

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François Cluzet, 21 septembre 1955, 19H20, Paris

En observant le thème de François Cluzet, on remarque un triangle mineur Lune-Vénus-Uranus : la Lune en Sagittaire est au trigone d’Uranus en Lion, et Vénus en Balance forme un sextile aux deux autres planètes.

La synastrie* entre François Cluzet et Emmanuel Béart révèle un fait intéressant : l’Uranus de la comédienne, situé à 4° de la Vierge, est au carré de la Lune de François Cluzet !

Expliquons :

Le principe « mère », dans le thème natal de François Cluzet est associé à l’indépendance et à la liberté que symbolise Uranus … Mais le rôle de jaloux que joue François Cluzet, face à Emmanuel Béart (avec son Uranus à elle), réveille les fragilités de sa Lune : sa relation au féminin, et ses émotions.

 


Ce rôle lui fait découvrir l’autre face d’Uranus, à savoir son absence, son caractère imprévisible (et peu fiable), ce qui le déstabilise et lui inspire le sentiment d’être rejeté. Ainsi, il peut toucher du doigt des sentiments plus inconscients vis-à-vis de sa mère (des femmes), suscitant la jalousie qu’il interprète dans le film ….

Une recherche biographique s’impose : dans “sa vraie vie”, François Cluzet a vécu son enfance auprès de son père et de son frère. Dans une interview, il explique que sa mère a quitté son père : “Je ne lui en ai jamais voulu. Paradoxalement, elle incarnait une certaine image du bonheur auquel j’aspirais, enfant, puisqu’elle avait quitté mon père et ses enfants pour être heureuse. J’ai d’ailleurs fait comme elle, plus tard, en refusant de rester dans un couple qui ne marchait plus sous prétexte qu’il y avait un enfant. Elle m’a appris que le choix de l’amour est toujours le meilleur.” (psychologies.com)

Avec le trigone Lune-Uranus (un aspect doux), c’est bien ainsi que le natif vit principalement la relation à sa mère, sur le mode du rêve d’indépendance, et aussi un peu du fantasme, puisqu’elle est ailleurs. Plus tard, il s’identifie à sa mère en agissant de la même façon qu’elle dans le couple, en rompant. Cependant, d’autres sentiments à l’égard de sa mère, enfouis en lui, font surface au cours de sa vie, de différentes façons …

La Lune, dans son thème, est aussi en maison VIII (secteur de crise), au carré de Pluton (non loin de l’Uranus d’Emmanuel Béart). Avec cet aspect dissonant, le rapport à la mère et à la femme est symboliquement associé à un sentiment de danger, à des sentiments sombres, présents en lui-même mais enfouis profondément. Alors la jalousie délirante qu’il joue dans le film exprime cette part obscure, réveillée par son jeu d’acteur face à Emmanuelle Béart.

Ce film a sans doute contribué à lui faire connaître certains aspects inconscients en lui-même. Cependant, François Cluzet, avec le trigone Lune-Uranus, a tendance à se distancier de ses émotions profondes (représentées par le carré Lune-Pluton), et son métier de comédien est une expression parfaite de ce mode de fonctionnement : Lune-Pluton, par son intensité émotionnelle, est un matériau et un carburant , et Lune-Uranus interprète la version plus photogénique pour la caméra …

 

* comparaison entre deux thèmes natals, pour comprendre les interactions entre les deux individus.

 

Anne L jesuisjecree.com

Donnez toutes leurs chances à vos trigones !

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En astrologie, l’aspect le plus puissamment bénéfique est le trigone. En général, quand on connaît l’astrologie, on est transporté de joie devant les lignes vertes (ou bleues) de notre carte du Ciel, car elles représentent NOS trigones ! 🙂

A savoir :

-Nos traits de caractère positifs …

-Un capital de karma positif, comme rétribution de nos bonnes actions antérieures, selon certaines thèses.

-Des « chances » qui vont jalonner notre route sur cette Terre.

Dans la prévision astrologique, le trigone jouit de la même réputation. Lorsqu’une planète de notre thème va être transitée par trigone, l’espoir renaît. L’horoscope annonce de bonnes choses pour nous. Parfois, nous escomptons à l’avance les bénéfices que nous pourrions recevoir : LA rencontre amoureuse avec Vénus, la réussite et l’argent avec Jupiter, par exemple …

Pourtant, le trigone qui nous a rempli d’espoir agit parfois comme un pétard mouillé et il ne se passe rien. C’est un peu rageant parce que les satanés carrés, eux, ont des effets bien visibles et tonitruants. Ils font de notre vie une traversée du désert, ou une saison en enfer d’un jour, d’un mois, d’un an.

Alors, notre idée avantageuse du trigone est-elle une légende ?

Le trigone est bel et bien un aspect bénéfique et il nous apporte beaucoup, mais nous n’en avons pas toujours conscience. Par exemple, il agit comme un rayonnement ou une foi qui nous apaisent, et que nous émettons. Sans le savoir, nous profitons de son effet protecteur et facilitant.

Le trigone est un aspect de « chance passive », un aspect détendu, ce qui a fait dire dans la littérature astrologique qu’il est aussi l’aspect qui domine le thème de ceux qui ne voient pas l’intérêt de faire des efforts. Alors -selon les mêmes sources- le trigone perd son effet positif pour ces natifs, et devient synonyme de passivité. Les chances potentielles sont gâchées, faute d’être soutenues par des actes. Ce n’est pas faux, mais développons ce point…

Certes, le manque de dynamisme ou de courage peut nous porter préjudice et desservir l’entourage qui en subit les effets. Il nous fait parfois passer à côté d’opportunités de la vie. Toutefois, l’être humain n’est pas voué à s’agiter continuellement. La prééminence accordée à l’action et, surtout, à l’extériorité est ancrée dans l’esprit de l’homme moderne; et nous en voyons chaque jour les effets destructeurs sur l’environnement naturel, dans les rapports entre les êtres humains ou le supposé progrès, par exemple.

Alors, certes, il faut agir lorsque cela est nécessaire. Cependant, la frénésie de l’action, et l’obsession pour les choses extérieures nous font aussi passer à côté des opportunités de la vie … et souvent !

Avec l’aspect astrologique de trigone, et pour laisser aux trigones toute leur puissance bienfaisante, il nous faut renouer avec le calme, la réceptivité, l’ouverture … Le trigone est un puissant sédatif naturel : il fait : « Ouf ! »

Les trigones nous apportent l’inspiration, un sentiment de joie, une profonde compréhension. Pour comprendre le trigone, mieux vaut être moins obnubilés par les faits, les événements, car le trigone agit au mieux lorsque nous cessons de vouloir imposer à la vie ce qu’elle doit nous apporter -croyons-nous- pour notre bonheur.

Le trigone nous souffle une bonne idée, nous inspire un geste généreux qui a un effet incommensurable.

Dans nos rapports avec l’environnement, le trigone nous apporte aussi le soutien d’autres personnes, de bonnes nouvelles, des solutions à nos difficultés. Et parfois, il s’agit aussi de l’événement que nous attendions, la rencontre, la promotion, par exemple …

L’état d’esprit adéquat pour recevoir les grâces du trigone est peu actif, sans trop de certitudes, ni fermeture mentale, un état qui rend apte, aussi, à voir les bienfaits que nous offrent la vie et les autres autour de nous. Nous attirons en fait la « chance passive » par magnétisme.

Lorsque Norman Cousins -dont le thème natal comporte un grand trigone, soit trois planètes dessinant un superbe triangle sur sa carte du Ciel- lorsque cet homme a vaincu une maladie grave, il a d’abord mis en oeuvre une stratégie, certes, mais il a aussi exprimé une foi, et opéré un profond lâcher prise. C’est ainsi qu’il est parvenu à se délivrer de son mal. Cela est bien l’effet caractéristique du trigone.

L’aspect de trigone est donc particulièrement puissant et bénéfique si nous sommes moins actifs, et plus réceptifs.

 

Anne L jesuisjecree.com

La Lune : quel est votre rapport au moment présent ?

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Des dix « planètes » principales en astrologie, la Lune est la plus rapide. Son cycle court de vingt-huit jours, et les multiples aspects qu’elle forme avec le Soleil symbolisent les changements incessants et l’adaptation à l’instant. La Lune représente notamment les émotions qui nous traversent.

Les sagesses spirituelles enseignent comment être conscient de cette fonction, attribuée à la Lune en astrologie.

En voici quelques principes :

D’abord, le principe Lune nous connecte au moment présent dans le quotidien, au temps qui passe, et au changement perpétuel.

Son rôle est essentiel pour la connaissance de soi, puisqu’elle apporte une sorte d’information, de nature émotionnelle, sur notre rapport au monde. Evidemment, celui-ci dépend de notre thème natal, avec toutes les planètes qu’il contient. L’émotion lunaire montre ce à quoi nous réagissons …

Pourquoi cette fonction gouvernée par la Lune est-elle essentielle ? Elle mérite toute notre attention parce que les émotions se manifestent dans notre corps, avant que notre intellect reconstruise la réalité comme il lui convient, d’une façon plus gratifiante souvent, et parce que certaines émotions sont malvenues.

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 Dans l’idéal, par la fonction lunaire, nous vivons chaque instant de notre vie sans ignorer nos émotions, et sans nous y attacher non plus. Les sages nous apprennent en effet que l’identification aux émotions est une erreur spirituelle.

  A travers le principe Lune, également, quelques souvenirs et des images affleurent à notre esprit de temps en temps.

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Trop souvent pourtant, nous faisons un usage inapproprié de la Lune : elle est débranchée du moment présent parce que nous nous réfugions dans le passé, ou bien dans le futur et l’imaginaire.

La Lune et le passé

La Lune, en effet, représente la mémoire, et elle ramène dans notre conscience le souvenir des expériences d’autrefois. Ainsi, le passé se superpose à la réalité présente, et trouble la perception que nous en avons. Ce processus nous fait réagir de façon instinctive, comme nous avons réagi par le passé, alors que cela n’est plus adéquat si l’on envisage le présent avec un regard neuf et neutre.

 

Parfois, on recourt volontairement à ses souvenirs personnels, familiaux, ou liés à sa culture. Cela peut même devenir habituel et systématique chez certains d’entre nous. C’est une attitude de fuite qui s’explique par la peur de l’avenir, ou parce qu’on a besoin de conforter son identité, par une identification.

Cette attitude prédomine généralement si on a, dans son thème natal, la Lune dans un signe d’eau ou de terre.

 

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La Lune et l’avenir (ou l’imaginaire)

Parfois, la tendance est inverse : on redoute le passé. On fuit les souvenirs qui se présentent à l’esprit, on les repousse, parce qu’ils sont déplaisants, douloureux, honteux, etc. Il s’agit, dans ce cas, d’une fuite en avant, dans l’avenir.

Ce comportement est aussi lié à nos désirs qui posent problème, parce qu’on a une difficulté à les réaliser, ou à les dépasser, les sublimer. La projection dans le futur et dans l’imaginaire compense alors notre sentiment d’impuissance.

C’est l’attitude qui prédomine plutôt si on a la Lune natale en signe de feu ou d’air.

 

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Quels sont les autres comportements de fuite fréquents selon la position de la Lune dans votre thème natal ?

– La Lune en Cancer, Scorpion ou Poissons (les signes d’eau) a tendance à dramatiser ses émotions. Elle se complaît dans ses souffrances, parce qu’elle ne se sent pas responsable de sa douleur.

-La Lune en Taureau, Vierge, Capricorne (les signes de terre) apporte une réponse pratique à ses émotions. Elle rétablit son sentiment de sécurité, pour revenir à une situation « normale », mais qui ne répond pas réellement à l’émotion. Parfois, la Lune en signe de terre prolonge une situation périmée pour éviter le changement.

-La Lune en Bélier, Lion, Sagittaire (les signes de feu) se dégage de ses entraves émotionnelles et leur trouve une solution simple, qui est censée fonctionner dans tous les cas de figure. La Lune en feu préfère se libérer de la situation pour poursuivre sa fuite en avant, dans un avenir plus gratifiant. Elle veut « tourner la page ».

-La Lune en Gémeaux, Balance, Verseau (les signes d’air) rationnalise rapidement ses émotions. Parfois, le fait de leur trouver une solution intellectuelle dispense même la personne avec une Lune en air de la mettre à exécution ensuite !

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Quatre Lunes célèbres dans les quatre éléments : eau, terre, feu, air

Voici les Lunes sur quatre cartes du Ciel très succinctement commentées. Comme ce sont des personnes célèbres, leurs Lunes respectives influencent nettement leur rapport au public : l’émotionnel est lié à leur travail …

 

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Dieudonné, 11 février 1966, 11H30, Fontenay-aux-Roses,

Une Lune en Scorpion (eau) : Dieudonné

Dans le thème de l’humoriste Dieudonné, la Lune est en Scorpion : les émotions sont puissantes et profondes, conflictuelles, tourmentées, mais aussi ressassées. Il y a une brusquerie. Dans ce signe d’eau fixe, on peut être acerbe, on conçoit souvent de la rancune …

Le Scorpion et le trigone entre la Lune et Mars en Poissons montrent aussi un tempérament colérique, qui induit cependant un certain courage. Les émotions sont associées à l’action : alors, pour leur apporter une réponse, on prend des décisions, on s’affirme et on se révolte. Les maisons VI et XI montrent, d’une part, une attention tournée vers les humbles et les défavorisés, d’autre part, que l’attitude révoltée prend une tournure militante, et canalise l’attention du public. Dieudonné est un leader qui draine l’expression d’une colère collective. Saturne en maison XI ajoute une dimension politique.

 

 

 


 

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Jane Birkin, 14 décembre 1946, 11H00, Londres

Une Lune en Vierge (terre) : Jane Birkin

La Lune est en Vierge dans le thème de Jane Birkin : elle ne se sent pas toujours à la hauteur. Il y a une humilité, elle est sujette à l’inquiétude. L’émotion est épurée, ou exprimée avec simplicité, pudeur. Dans ce signe, on analyse ses émotions, ce qui peut passer par une critique et une autocritique.

Dans ce thème artistique, la Lune en terre s’exprime de façon concrète, à travers la profession, notamment. La Lune en Vierge donne une patte, une touche personnelle toute en discrétion : on sait créer dans ses prestations face au public, ses concerts par exemple, des instants de grâce, dans un style sobre, très pur et simple. La maison VII où se trouve la Lune montre ce partage émotionnel avec le public.

 

 

 

 


 

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Catherine Ringer, 18 octobre 1957, 11H10, Suresnes

Une Lune en Lion (feu) : Catherine Ringer

Une autre artiste, un autre style : la Lune en Lion dans le thème de Catherine Ringer évoque une expression flamboyante, un caractère confiant et fort. Les émotions, y compris sur scène, s’expriment généreusement et avec un grain de folie. La voix est puissante aussi.

Dans ce signe, il y a recherche de l’exceptionnel; on fait bien les choses, on se donne sans réserve, et on maîtrise (avec, de plus, le trigone Lune-Saturne). Les émotions sont utilisées dans une carrière, puisque le Lion indique le goût de créer et de faire des spectacles, de mener des projets (Uranus en conjonction). Ce mode de fonctionnement peut aussi être rattaché à la « fuite en avant » dont j’ai parlé précédemment, la Lune étant d’ailleurs en maison VIII, un secteur où il règne un climat de crise, mais qui indique aussi une bonne capacité à entrer en communion avec le public. Cela correspond bien au duo des Rita Mitsuko.

 


 

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Jean Lassalle, 3 mai 1955, Lourdios-Ichère, 14H00

Une Lune en Balance (air) : Jean Lassalle

Candidat éconduit aux élections présidentielles, Jean Lassalle a dans son thème une Lune en Balance.

Ce signe lui donne une popularité positive car il est propice à éveiller la sympathie. La Balance donne une touche d’élégance au comportement, d’abord parce qu’il y a une bienveillance (et c’est toujours élégant, la bienveillance). Le natif ne se vêxe pas des moqueries (devant les autres, en tout cas). La cordialité prédomine et passe par-dessus les émotions, en quelque sorte.

Dans l’ensemble, il cherche à collaborer, à créer une harmonie (par la politique, dans les rencontres) sur un mode lunaire (avec sensibilité, empathie, etc.). Jean Lassalle a en effet parcouru la France à pied pour aller à la rencontre des gens, du peuple !

Avec la Lune en Balance opposée à Vénus, Jean Lassalle est aussi un séducteur.

                                                                                        

 

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Esprit de décision, es-tu là ?

indéci1Il n’existe pas à proprement parler d’écoles pour apprendre à choisir. Pourtant, nous sommes quelques-uns à souffrir de ce mal nommé l’indécision … Essayons de mieux le comprendre, explorons la psychologie de l’indécision et ses correspondances en astrologie. Quelques pistes de réflexion et quelques conseils disséminés dans cet article pourront donner des repères à ceux qui sont perdus dans le brouillard du doute et de l’irrésolution !

Il est courant d’hésiter entre deux options, car les choix de l’existence ne sont pas toujours faciles. Cependant, lorsque l’indécision devient un problème « chronique », on risque de donner à sa vie a posteriori un goût de frustration … Faire des choix est indispensable pour se lancer, s’inscrire dans l’action et la réalisation.

A la racine de l’indécision, il y a souvent la peur : peur de se tromper, peur d’échouer, peur des conséquences, peur de l’opinion des autres … Ces peurs sont, de plus, alimentées par les expériences négatives du passé qu’on redoute de connaître à nouveau.

Quels sont les atouts des différents signes du Zodiaque quant à la prise de décision ? Lesquels sont les plus résolus ? Les Poissons sont-ils experts en choix ? 🙂

indéci2Les dominantes astrologiques qui indiquent l’esprit de décision

En astrologie, le choix est une aptitude des signes cardinaux, des planètes Mars et Uranus, du Soleil, du signe du Bélier, des éléments feu et terre.

Parmi les signes de feu, le premier signe, le Bélier, symbolise vraiment l’impulsion de la décision. Le Lion et le Sagittaire sont animés eux aussi d’une bonne capacité d’affirmation de soi. Les signes de terre – surtout le Taureau et le Capricorne- savent choisir puisqu’ils envisagent la vie comme un ensemble de réalisations. D’ailleurs, leur tempérament très concentré se donne des objectifs clairs, et le concret les rassure. Alors, la décision, pour eux, n’est pas un dilemme, mais une élaboration. C’est la porte qui donne naturellement accès à leurs aspirations.

—-« Je croyais être indécis, mais je n’en suis plus certain » (R. Bourassa)—-

 

indéci3Les dominantes astrologiques qui indiquent une difficulté à choisir

La décision peut être difficile du côté des signes mutables, de la Lune, des planètes Vénus et Neptune, des signes de la Balance, des Poissons, des Gémeaux notamment, des signes d’air et d’eau.

En effet, l’air et l’eau ont en commun une indétermination; l’air est ouvert, libre, l’eau fluide et réceptive. Si notre thème natal est marqué par une dominante de ces signes, on a sans doute des qualités d’adaptation, mais aussi plus de mal à choisir, à réaliser et à s’engager … Du côté des signes d’air, la Balance est terriblement indécise, tient compte des autres et n’aime pas déplaire, ce qui freine ses choix. Les Gémeaux ont une difficulté à se fixer, et le Verseau fuit les engagements trop personnels et intimes. En ce qui concerne les signes d’eau, le Cancer conserve une dépendance qui ne facilite pas les décisions. Le Scorpion peut bloquer ses instincts et se sentir de temps en temps coupable devant le choix (bien qu’il soit le plus déterminé des trois signes d’eau, il peut être paralysé par des angoisses). Les Poissons ne sont pas toujours aptes à se différencier ni à se décider clairement (donc non, les Poissons ne sont pas experts en choix, a priori …)

 

—–« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longuement. » (J. Renard)—–

indéci4L’indécision en psychologie

D’abord, les indécis peuvent répugner à choisir parce qu’en s’engageant dans une voie, ils doivent renoncer à toutes les autres (par exemple : la Balance), et renoncer est terrible. Ils préfèrent parfois ce sentiment délicieux de disposer d’infinies possibilités; c’est une façon de rester « jeune » (attitude assez Gémeaux). En effet, on sait que les enfants et les jeunes, qui sont en devenir, peuvent rêver à tout ce qu’ils pourront faire plus tard … En vieillissant, le champ des possibles rétrécit, au contraire. Alors, pour un adulte (qui s’ignore !), ne pas choisir est un moyen de se rêver disposant d’une grande puissance (potentielle) sans jamais la mettre à l’épreuve de la réalité. Dans les cas extrêmes, ne rien décider peut être aussi le moyen de cultiver l’image d’un génie, mais sans jamais le prouver.

 

indéci5Ensuite, ne pas se décider, c’est donner aux autres, ou aux circonstances de la vie, le pouvoir de décision. Ainsi on se décharge, souvent inconsciemment, de la responsabilité du choix. Comme on est dans l’inconscience, on fait grief de son indécision à l’entourage : on l’accuse d’être trop dominateur, de nous contrôler apparemment, ou alors on se plaint du destin qui ne nous permet pas de nous réaliser. C’est parce qu’en fait, on a laissé aux autres ou aux circonstances le pouvoir ! Pourtant, ne pas faire de choix ne nous exonère pas des effets ultérieurs, des conséquences parfois problématiques dans notre vie. On découvre avec le temps que ne pas choisir, c’est aussi un choix, et les regrets surgissent !

Les indécis chroniques se sont souvent programmés inconsciemment pour ne pas choisir. Ils ont été des enfants, pour une part au moins, soumis, dociles, obéissants. Ils ont pris l’habitude de satisfaire leurs parents (une tendance Cancer et Lune). Devenus adultes, ils ont beaucoup de difficulté à contacter leurs propres désirs et à décider. Parfois aussi, ils demandent trop conseil autour d’eux, sans forcément se décider après avoir consulté leur entourage, d’ailleurs.

En fait, ils attendent généralement l’assentiment de leur Parent intérieur tout-puissant (symbolisé par Saturne). Il est important, alors, pour ces personnes, de fortifier leur assurance, d’apprendre à se connaître, en déterminant leurs propres désirs, leurs attentes, leurs atouts, sans chercher l’approbation des autres, sans chercher à conduire leur vie de la même façon que leur mère (ou leur père), ou en se calquant sur une autre personne, un ami, par exemple (car ils peuvent aussi faire des choix qui ne sont pas vraiment les leurs).

indéci6Prendre une décision seul(e), sans demander aucun conseil à autrui est, par exemple, un bon test pour les indécis. Lorsque la vie les confronte à un choix, leur premier mouvement est de se demander : J’ai bien envie d’aller dans cette direction, mais qu’en penserait Untel ? Je vais lui demander son avis. Ou alors : Tout de même, c’est déraisonnable / trop cher / risqué, etc. Cette pensée est souvent accompagnée d’une angoisse, ou même d’un sentiment de culpabilité. Ce qui serait très fort, alors, serait de couper court à ce genre de programmation et de se dire  : Eh bien, non, cette fois-ci, personne ne me donnera son avis, car JE décide ici et maintenant de m’inscrire à cette formation / prendre un jour de congé / aller à ce rendez-vous / quitter cet emploi (par exemple). Théoriquement, cet exercice aura un effet libérateur pour les personnes qui souffrent d’indécision chronique. Ce qui est important aussi, c’est cette pensée qui va suivre la décision : et j’assume toutes les conséquences de mon choix !

En effet, il y a souvent une petite contrepartie au choix; il implique généralement quelques inconvénients qu’il faut savoir accepter.

indéci7Enfin, puisqu’il existe toujours une certaine cohérence dans toute personnalité, il semble judicieux de se demander en quoi l’indécision – même si elle est difficile à vivre- est en même temps, une stratégie qui nous convient, inconsciemment. Les questions à se poser et à explorer sont :

-qu’est-ce que je gagne à ne pas décider ?

-En quoi mon indécision me maintient-elle dans ma zone de confort ? (de quoi ai-je peur ?)

 

 

—– » L’indécision en effet est une solitude. Vous n’avez même pas votre volonté avec vous. » (V. Hugo)—–

 

 

Pour faciliter la prise de décision, prenons conseil auprès des signes du Zodiaque appartenant à l’élément terre et à l’élément feu, les décideurs, mais sans oublier les signes d’air et d’eau qui disposent aussi d’atouts essentiels pour bien choisir. Tous les signes renferment des qualités et leurs conseils sont intéressants…

Le conseil des signes de terre (Taureau, Vierge, Capricorne)

indéci9Les signes de terre vous diraient, lorsque vous avez un choix à faire : vérifiez d’abord que votre choix est réaliste (voilà une valeur Capricorne). Ne vous précipitez pas pour choisir (Taureau), et faites la liste par écrit des avantages et des inconvénients de chacune des deux options qui se présentent à vous (la Vierge va adorer). Choisissez ensuite la bonne solution. Pour être sûr de votre choix, appuyez-vous sur votre expérience passée; songez à ce que la vie vous a appris et prenez vos décisions d’après ce savoir. Les signes de terre sont compétents, de plus, pour programmer et organiser. Des trois signes appartenant à cet élément, la Vierge est celui qui peut parfois tergiverser devant les choix parce qu’elle fonctionne de façon mentale, et elle est perfectionniste. Alors ce côté tatillon peut la bloquer. Pourtant, la Vierge détient des qualités idéales pour faire des choix : comme elle analyse les situations, elle dispose réellement des moyens de faire des choix sensés.

Le risque pour les personnes marquées par les signes de terre :

Les signes de terre sont les plus aptes à la réalisation. Cependant, ils voudraient pouvoir tout contrôler, et ce n’est pas toujours possible, car le choix implique une prise de risque. C’est peut-être là que le bât blesse : les signes de terre réalisent des choses, c’est certain, mais, en évitant les risques SE réaliseront-ils ? Et sauront-ils se détendre, jouir, apprécier les résultats de leurs choix et de leur travail ? C’est ce à quoi ils doivent songer en effectuant leurs réalisations personnelles.

 

—— » Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous que c’est parce qu’un jour quelqu’un a pris une décision courageuse. » (P. Drucker)—-

 

Le conseil des signes de feu (Bélier, Lion, Sagittaire)

indéci8Le Bélier sourira à la lecture du conseil précédent, car il trouve tellement jubilatoire de prendre des décisions, que la technique de la liste lui semblera un peu rabat-joie. En fait, chaque signe détient une facette de sagesse, et celle des signes de feu, c’est l’enthousiasme qui pousse à foncer et à gagner ! C’est en effet un aspect intéressant qu’il ne faut pas ignorer : la passion et l’optimisme sont sans aucun doute des guides sûrs et des moteurs pour aider la prise de décision. Alors, lorsque vous hésitez, demandez-vous ce qui éveille en vous du désir, l’envie de vous investir et de vous battre, ce qui vous donne la foi … Les signes de feu, de plus, ont une vision large qui leur permet de faire des réalisations d’envergure (le Sagittaire, notamment); ils sont courageux, et sont en mesure d’assumer ensuite avec audace et détermination toutes les étapes de la réalisation, en mobilisant continuellement leurs forces.

Le risque pour les personnes marquées par les signes de feu :

Cependant, les signes de feu devront tout assumer, en apprenant l’art de finir ce qui a été entrepris, et qui était tellement excitant au début (surtout pour le Bélier), et assumer aussi les aspects moins gratifiants et les corvées qui découlent de leur choix, au lieu de les laisser aux autres. Et d’une façon générale, emportés par leur fougue naturelle, ils devront faire attention aux autres autour d’eux, pour ne pas les blesser sans le vouloir.

—– » Le matin ; une heure de décision, d’élan, d’enthousiasme, une heure qui rend à l’homme la fraîcheur de sa volonté; un départ; un début de voyage !  » (G. Roy)——

Les atouts des signes d’air (Gémeaux, Balance, Verseau)

indéci10Les signes d’air, s’ils parviennent à choisir et à s’engager, seront certainement aptes à le faire intelligemment, sans se laisser déborder par leurs émotions, et en tenant compte objectivement de toutes les données qui sont en leur possession. De plus, ils savent bien comment se renseigner, prendre des informations et tenir compte des autres. A travers leurs choix, ils veilleront à ne pas s’emprisonner (symboliquement) dans un quotidien ennuyeux et routinier, mais opteront pour un style de vie qu’ils pourront adapter au fur et à mesure de leurs accomplissements et au gré de leur évolution personnelle (où l’on voit que la souplesse de l’air peut-être une force dans la conduite de sa vie). Enfin, ils savent innover, rester libres et indépendants intérieurement.

 

—– » Il y a des gens qui trouvent le moyen d’être heureux toute leur vie, rien qu’en faisant des bêtises avec décision.  » (A. Capus)——

Les atouts des signes d’eau (Cancer, Scorpion, Poissons)

indéci10Les signes d’eau peuvent souffrir s’ils se laissent submerger par leurs peurs, leurs angoisses qui pourraient les paralyser. Leur subjectivité peut aussi les amener à faire des choix irréalistes. En revanche, comme ils restent en contact avec leurs émotions et leurs sentiments, ils peuvent faire des choix basés sur leur intériorité, donc, potentiellement, des choix très personnels et qui reflètent leur authenticité. De plus, des intuitions les guident et les aident à décider. C’est un point commun avec les signes de feu : pour le pire et le meilleur, ils dépassent les paramètres rationnels et ont, plus qu’un esprit de décision, une « prescience » de ce qu’ils vont accomplir.

 

—- » Quand quelqu’un prend une décision, il se plonge en fait dans un courant impétueux qui l’emporte vers une destination qu’il n’a jamais entrevue, même en rêve. » (P. Coelho)——


gustave flaubert
Flaubert, 12 décembre 1821, Rouen, 4H00

Gustave Flaubert, un indécis ?

L’écrivain Gustave Flaubert est connu pour avoir accouché difficilement de ses oeuvres (géniales). Chacune lui demandait des années de travail (sept ans en moyenne).

Ses milliers de manuscrits sont raturés à l’infini, corrigés, repris encore, sacrifiés et recommencés … Chaque phrase, chaque mot passaient l’épreuve du « gueuloir », une pièce dans laquelle il disait à haute voix son texte, pour lui faire passer le test de la sonorité. En effet, disait-il, « les phrases mal écrites ne résistent pas [à l’épreuve de la lecture à voix haute] ; elles oppressent la poitrine, gênent les battements de cœur, et se trouvent ainsi en dehors des conditions de la vie. »

Il écrivait des lettres à ses amis pour évoquer tel terme, telle expression, sur lesquels il butait, menant en fait une lutte perpétuelle avec les mots !

Alors, Flaubert était-il un indécis ?

Non, l’ensemble de son thème ne montre pas du tout d’irrésolution  🙂 : les axes dans les signes fixes (Ascendant et Descendant en Scorpion-Taureau, Fond-du-ciel et Milieu-du-ciel en Verseau-Lion) se manifestent en volonté et en obstination. Le Soleil et la Lune en signes de feu (Sagittaire et Lion) évoquent un caractère passionné. Alors ?

Dans son cas, on remarque Pluton, maître de l’Ascendant, donc très puissant, situé en maison V (la maison des créations), dans le signe des Poissons : le tempérament du natif, profondément angoissé, est préoccupé par une génération, une création. Son comportement combatif fait de lui un être perpétuellement « en crise ». Pluton rend la création douloureuse, exigeante, torturante. Flaubert ne se contente pas d’à peu-près et approfondit sa recherche. Il travaille la nuit, descend et fouille dans les souterrains sombres (ses propres viscères) pour en rapporter « le » mot. Les Poissons (où loge Pluton dans son thème) l’inspirent mais, comme il s’agit d’un signe mutable, donc voué au changement et, en l’occurrence, à une dissolution, ils indiquent que le choix « crucifie » l’écrivain.

Pluton domine d’autant plus sur la carte du Ciel qu’il est en carré (large) avec le Soleil, et forme un grand trigone avec la Lune et Mercure. Ainsi, les planètes rapides, individuelles, baignent dans l’énergie plutonienne, oppressante et destructrice, mais passionnée, secrète, instinctive et féconde (mais il faut payer le prix !). Pluton, par ailleurs, est à mettre en rapport avec Flaubert romancier réaliste, qui sape le sentimentalisme romantique, et dénonce le danger du rêve, avec son roman Madame Bovary, par exemple.

L’autre maître de l’Ascendant, Mars, se trouve en Vierge en maison X, dénotant une attitude de combat (Mars), associée à une critique (du monde, de soi) et un sens du détail. L’activité est rigoureuse, et se mobilise dans le but d’améliorer, corriger, passer au tamis les impuretés (la Vierge), d’où le difficile choix des mots par exemple.

L’apparente indécision de Flaubert est, en fait, un perfectionnisme absolutiste ! L’art doit conjurer la platitude et la médiocrité du monde moderne. L’orgueil créateur du Lion (au Milieu-du-Ciel) est justifié par cette rude exigence personnelle.

Comme Flaubert, certains indécis sont des personnes très exigeantes. Elle préfèrent RIEN plutôt qu’un pis-aller. Elles pourront atteindre une qualité dans leur vie à condition d’agir, mais il y a aussi des possibilités de déconvenue. C’est un risque à prendre …

Anne L jesuisjecree.com

crédit photo : Pixabay (pour toutes  les illustrations de cette (page)

La guérison par le rire

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crédit photo : Pixabay

Journaliste et rédacteur en chef du journal américain Saturday Review, Norman Cousins apprend en 1964 qu’il est atteint d’une maladie dégénérative, incurable et très douloureuse, touchant la colonne vertébrale : la spondylarthrite ankylosante.

Il n’a qu’une chance sur cinq cents de guérir selon ses médecins, qui lui prescrivent un traitement pour atténuer la douleur.

Alors, il décide de quitter l’hôpital, de louer une chambre d’hôtel, de faire un stock de vitamine C (car il savait que son traitement médical induisait une carence de cette vitamine), et un stock … de films comiques, gags, et autres caméras cachées (un comique qui ne fait pas réfléchir) !

En fait, il prend en main sa maladie suivant ce questionnement : « Si les émotions négatives produisent des modifications chimiques négatives dans le corps, les émotions positives ne produiraient-elles pas des modifications positives ? L’amour, de l’espoir, la foi, le rire, la confiance et la volonté de vivre pourraient-ils avoir une valeur thérapeutique ? Les modifications chimiques ne se produisent que dans le mauvais sens ?
Evidemment, on ne peut actionner des émotions positives comme on brancherait un tuyau d’arrosage. Mais pouvoir maîtriser raisonnablement mes émotions aurait peut-être un effet physiologique salutaire. Substituer à mon anxiété une certaine confiance pourrait déjà avoir un effet bienfaisant. » (*)

Progressivement, les hautes doses de vitamine C et de rire auront raison de la douleur, et de la maladie.

D’un point de vue scientifique, on a observé que le rire fait sécréter des endorphines qui favorisent le sommeil, contribuent à anesthésier la douleur, et à stimuler le système immunitaire.

Norman Cousins retrouve la santé et son décès, bien plus tard, en 1990 (à l’âge de 75 ans) n’a aucun lien avec la spondylarthrite ankylosante.

Il a écrit un livre pour témoigner de son expérience : (*) Comment je me suis soigné par le rire.

Sans constituer une recette miracle, cette histoire est un formidable message d’espoir pour les personnes très malades, mais aussi pour tous ceux qui souffrent de petits maux chroniques de toutes sortes.

Il est aussi applicable à la vie de tous les jours des « bien portants », à tous ceux qui traînent souvent un vague à l’âme, ou qui peinent à se créer la vie qu’ils souhaitent, etc.

En effet, Norman Cousins nous rappelle magistralement la primauté de notre état intérieur sur les circonstances.

Avec toutes les techniques, toutes les sagesses (comme l’astrologie sur jesuisjecree.com, par exemple) qui nous aident à mieux nous connaître et à progresser, n’oublions pas l’optimisme et la gaieté ! Ils peuvent se cultiver à tout moment, au contact des autres, en compagnie de nos proches, de nos amis, en nous adonnant à ce qui nous fait vraiment plaisir, et avec le rire. Alors, faisons un diagnostic : combien de minutes, d’heures (!) rions-nous aux éclats chaque jour ? …

Alors, « éclatons-nous » (plus) souvent !

Il est évident que Norman Cousins a eu ce que nous nommons de la chance. C’est aussi un homme doté d’une grande force intérieure : il a réussi à se mettre à rire malgré la douleur physique, et à dépasser la terrible angoisse qui s’abat sur toute personne à qui on diagnostique une maladie grave.

Et du côté de l’astrologie …

Il serait très intéressant de voir la carte du Ciel de cet homme … Son heure de naissance m’est inconnue, ce qui limite les possibilités d’interprétation (sans les maisons astrologiques), mais certaines positions planétaires en signes, certains aspects nous apporteront sans doute quelques lumières …

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Norman Cousins, 24 juin 1915 (Etats-Unis, heure inconnue)

On remarque une conjonction Soleil-Pluton au début du signe du Cancer : le Soleil est le centre vital et il fusionne avec Pluton, principe de destruction et de régénération. Ainsi, la santé et la vie sont altérées et régénérées (c.q.f.d.). J’avais déjà mentionné ce processus dans un autre article, en parlant de la maladie de coeur de l’actrice Mireille Darc, qui survit à des accidents avec arrêts cardiaques. Pluton régénère, après passage dans ses souterrains; c’est une expérience des profondeurs …

Par ailleurs, l’amas planétaire en Cancer met en relief la Lune qui, a priori, se trouve en Scorpion. Il y a réception mutuelle entre la Lune en Scorpion et Pluton en Cancer, car chaque planète est dans le domicile de l’autre : ceci confirme la puissance de régénération enclose dans ce thème, appliquée notamment aux émotions, tant destructives que régénérantes. De façon plus anecdotique, on peut noter que le Cancer et la Lune symbolisent le foyer, mais aussi les hôtels, lieu de regénération (Pluton, Scorpion) de Norman Cousins …

La Lune représente aussi l’état de santé, et elle gouverne le plan émotionnel (le symbolisme astrologique contient déjà toute une sagesse …). Elle participe, dans ce thème, à un grand trigone, qui dessine un triangle bleu sur la carte du Ciel ci-dessus, et relie trois planètes.

Le grand trigone est une configuration planétaire généralement considérée comme un potentiel important de « chance », dite « passive », et de stabilité. Les astres engagés dans ce trio sont la Lune en Scorpion, Jupiter en Poissons (particulièrement positif en domicile) et Neptune en Cancer : ce grand trigone d’eau prédispose à une chance par le plan émotionnel et affectif, et les trois planètes indiquent une bienveillance.

De plus, ces trois astres sont marqués par l’élément eau aussi. Ils sont émotionnels (Lune et Neptune), expansifs et remplis de foi (Jupiter et Neptune). Jupiter symbolise en effet l’optimisme et la chance; Neptune symbolise l’amour universel et il peut jouer comme une aide. Cette configuration favorise donc la guérison, et ce qui prend l’apparence de (petits ou grands) miracles …

J’espère vous avoir raconté une belle histoire (vraie) de nature à vous donner le sourire.

Tout le monde n’a pas, comme Norman Cousins, un grand trigone Lune-Jupiter-Neptune, ni un Pluton en aspect harmonique au Soleil ou à la Lune. Cependant, notre thème natal recèle les mêmes principes : une Lune émotionnelle (nos besoins profonds à reconnaître et à nourrir), un Pluton régénérateur, un Jupiter optimiste, un Neptune de compassion …

A mon avis, de plus, chaque thème astrologique possède ses petits trésors cachés, et fonctionne d’une certaine façon : à nous d’en découvrir et d’en révéler les mécanismes créateurs !

Anne L jesuisjecrée.com

crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette page)

Ecouter les besoins de la Lune

Bien des conflits seraient évités si nous apprenions à écouter notre Lune …

Le livret (gratuit) à propos du Soleil dans notre thème natal explique que la Lune symbolise la relation symbiotique entre la mère et son bébé. Ce lien est indispensable, car il assure la sécurité et les soins nécessaires à l’enfant. Toutefois, il est voué à évoluer, et c’est le Soleil qui représente justement, en astrologie, cette possibilité de prise d’autonomie de l’individu réellement adulte.

Cette description tend toutefois à faire une représentation partielle et quelque peu amoindrie du symbole de la Lune … Cet article vise donc à mieux l’expliquer et à rendre à la Lune dans notre thème natal toute son importance.

La Lune, dans notre thème natal, représente nos habitudes héritées de notre milieu familial, de notre éducation au sens le plus large du terme. Elle est, certainement, plus que d’autres éléments de notre thème natal, un symbole du passé et de tous nos conditionnements. Elle a pourtant d’autres significations, et représente, au moins pour ce qui concerne le sujet de cet article, aussi, nos besoins les plus profonds.

Pour nous individualiser, nous développons les potentialités de notre Soleil natal, mais nous ne pouvons nier ou rejeter les besoins de notre Lune. Une Lune aux besoins inassouvis ne laissera jamais personne vivre en paix !

sortilege-luneSymboliquement, disons que, si la Lune, symbole féminin universel, est incomprise, elle va se muer en furie, en harpie, en sorcière, en diablesse … Car la Lune représente tous ces archétypes, de la grande Mère universelle à la féminité obscure.

Nous nous individualisons et développons notre être solaire, tout en accordant une délicate attention à notre Lune, c’est-à-dire à notre sensibilité, à nos émotions et à nos besoins : il faut être leur Mère.

Dans un couple, et en soi-même, le principe masculin s’extériorise et manifeste une autorité, mais dès que cette autorité est excessive, dominatrice, et écrase le principe féminin, le principe masculin se trahit, détruit et s’auto-détruit. Tout est question d’équilibre et de respect, de développement de la sensibilité et de l’écoute pour interagir harmonieusement et surtout, dans l’amour.

Se mettre à l’écoute de la Lune est un art.

 

Lorsque vous interagissez avec votre conjoint(e) ou toute autre personne de votre entourage, quelques tensions et désaccords sont inévitables. Ces tensions sont toujours liées au fond à un manque d’écoute, entre les deux personnes en conflit, et évidemment, en nous-même.

Qu’est-ce que nous n’écoutons pas ? Nos émotions, et nos besoins lunaires.

Ce manque d’écoute de soi-même et de l’autre est ce qui constitue la nature même des conflits et de la violence, y compris à l’échelle collective.

La plupart du temps, n’ayant pas appris à écouter nos besoins, nous accusons les autres de notre mal-être. Ces accusations sont une habitude quasi universelle, et il est même normal dans notre éducation collective, voire humaine, de manipuler et de culpabiliser …

Cette attitude manipulatrice nous ramène encore au personnage de la furie, la harpie, la diablesse …

Que devrions-nous faire au lieu de nous en prendre aux autres ?

1) Nous mettre à l’écoute de nos émotions

2) Apprendre à identifier nos besoins réels !

3) Les satisfaire.

Cette démarche demande un effort d’introspection, effectuée avec beaucoup d’honnêteté, en conscience.

J’ajoute un dernier point qui a son importance : nos besoins réels sont toujours immatériels.

De ce point de vue, ils sont plus accessibles que nous ne l’imaginons. Nul besoin d’aller décrocher la Lune …

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Un focus sur la signification de la Lune en thème natal

Les besoins sont universels, et les êtres humains partagent des aspirations identiques, quel que soit leur thème natal, c’est évident. Toutefois, le thème astrologique indique, pour une part, la nature de nos besoins spécifiques, et aussi comment nous allons les ressentir, les vivre.

La Lune montre en effet comment nous nous comportons de façon instinctive, selon nos propres conditionnements. Ainsi, le lieu de notre thème où se situe la Lune indique une dépendance plus ou moins importante, par recherche de fusion (comme dans la relation mère-enfant).

En voici l’interprétation dans le thème de deux célébrités. Le premier thème montre l’importance de la Lune, de façon tragique. Le second nous fait réfléchir, avec plus de légèreté, sur les difficultés de la satisfaction des besoins lunaires, parce que nous sommes animés de tendances contradictoires … J’espère que cet article vous convaincra de chercher à mieux connaître « votre Lune natale » !


 

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Amy Winehouse, 14 septembre 1983, Londres, 22 H 25

Dans le thème d’Amy Winehouse, dont la célèbre voix se développait sur une musique de jazz, le blues et la soul, la Lune est en Capricorne en maison VII.

La Lune en Capricorne, instinctivement, est réservée quant à l’expression de ses émotions. Ce contrôle peut lui conférer une retenue, une certaine classe, mais il dénote des difficultés à contacter sa part d’enfance ou bien ses aspirations féminines et maternelles. Elle n’est pas portée à se materner elle-même, et ne se donne pas toujours le droit ni les moyens d’assouvir ses besoins (réels). En revanche, la Lune en Capricorne peut développer un sens du devoir, des responsabilités ou bien des compétences professionnelles qui seront pour elle, finalement, la façon la plus facile et la plus simple d’obtenir une satisfaction lunaire. (Pourtant, symboliquement, la Lune est affectée à des valeurs bien différentes, appartenant au signe du Cancer, qui est à l’opposé du Capricorne; on dit que la Lune est en exil en Capricorne, ce qui ne facilite pas son expression naturelle et peut la rendre ambivalente).

Par ailleurs, avec la Lune en maison VII, on recherche la satisfaction de ses besoins dans la vie sociale, les relations et au sein du couple. Le cas échéant, on peut vivre certaines difficultés lunaires – c’est-à-dire, entre autres, des difficultés à percevoir et satisfaire ses besoins réels- à travers des conflits ou des procès.

Pour Amy Winehouse, ce que nous retenons, c’est son image sociale de professionnalisme, sa maîtrise vocale, son ambition (le Capricorne). Certainement, la satisfaction de ses besoins était recherchée à travers la vie publique, sa carrière (la vie sociale de la maison VII), et également le couple. La maison VII montre l’importance de la projection de soi dans le regard de l’autre, du public, du conjoint, etc. Cette Lune est à mettre aussi en relation avec des conflits conjugaux et quelques affaires judiciaires qui défrayèrent la chronique : la Lune est en dissonance avec le Soleil (le principe masculin) et Mercure …

Mais ce qui est encore remarquable, c’est que la Lune est en conjonction de Neptune au noeud sud.

La conjonction Lune-Neptune montre une grande sensibilité. Avec, de plus, son trigone à Vénus et Mars (la séduction et le glamour), elle signifie le talent artistique de la native : Neptune symbolise en effet la musique et la dimension artistique, le besoin et la capacité de créer un univers et de rassembler de façon émotionnelle et vibratoire les individus. Psychologiquement, cette conjonction indique un fort idéalisme, un intense besoin de communion avec l’autre, une aspiration à l’évasion, et une grande vulnérabilité, très difficile à maîtriser. La Lune, principe féminin et maternel archétypique, fusionne avec l’astre qui symbolise (justement) la fusion à un Tout, par l’émotion et/ou la spiritualité, ou tout autre moyen. Il y a aussi dans cette conjonction une notion sacrificielle qui rappelle tragiquement l’auto-destruction de la jeune femme morte à 27 ans.

Cette conjonction Lune-Neptune, de plus, se trouve dans le secteur du Noeud sud de la Lune, qui est le secteur de la moindre résistance (et un secteur chargé du point de vue karmique) : les besoins sont ici associés à des comportements compulsifs, surtout avec la Lune et Neptune, tous deux en analogie avec l’élément eau, qui est fluide, sans structure, qui épouse la forme de son contenant. Ces données signifient une forte dépendance, très difficilement sevrable (de nature maternelle). Amy Winehouse a vécu en effet les ravages de la boulimie (l’alimentaire est une notion lunaire et maternelle), et des nombreuses addictions aux drogues et à l’alcool, dont ses proches et les cures de désintoxication n’ont pu la défaire.

On sait que ses poumons ont vieilli prématurément : l’Ascendant Gémeaux met en relief le maître du signe, Mercure (Les Gémeaux et Mercure symbolisent les poumons en astrologie médicale), qui est rétrograde, et en conjonction avec le Soleil (le centre vital), tous deux au carré de Neptune (conjoint à la Lune) et des noeuds lunaires, indiquant toutes ces difficultés qui ont mis en péril sa santé et l’ont conduite à la mort.

La conjonction Lune-Neptune montre que la native, bien qu’elle ait développé ses talents musicaux (Lune-Neptune) et qu’ils aient été reconnus (maison VII), ce qui assouvissait bien certains de ses besoins émotionnels, a connu un conflit intense. Elle a vécu la question de la satisfaction des besoins à travers une dépendance qui la dévorait, des comportements compulsifs, des addictions puissantes, comme une relation sacrificielle auprès d’une grande Mére qui, absorbant son enfant, ne lui permet pas l’accès à l’autonomie solaire …


 


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Lilian Thuram, 1er janvier 1972, Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), 00 H 20

Le footballeur Lilian Thuram a dans son thème natal une Lune en Cancer en maison X, et elle est même conjointe au Milieu-du-Ciel.

La Lune est dans son domicile, ce qui épanouit ses fonctions, et par sa place dans le thème, elle fait partie des dominantes de la personnalité. La Lune en Cancer indique l’importance des émotions et de l’affectivité, des besoins de protection, de soins, de douceur, d’appartenance à une famille, de racines, de lien au passé et à la mère, de rêve, d’imagination … Ce placement donne une tonalité de gentillesse et de tendresse à la personnalité. Toutefois, il n’existe pas de position astrologique parfaite : la Lune en Cancer peut être trop docile, régressive, dépendante et hyper-protectrice …

En maison X, les besoins émotionnels du natif et la recherche de leur satisfaction sont encore mis en relief. Celle-ci s’effectue à travers sa carrière, par la réalisation de ses objectifs et ambitions.

 

Ce placement indique aussi l’importance de l’image et de la réputation, auxquelles le natif s’identifie et peut être très sensible.

Il a besoin notamment de s’exprimer avec politesse, de rester à l’écoute et de renvoyer l’image sociale d’une personne aimable et sereine. C’est aussi dans ce secteur que le natif peut vivre certaines difficultés lunaires – c’est-à-dire, entre autres, des difficultés à percevoir et satisfaire ses besoins réels- à travers des difficultés de carrière ou bien le ternissement de sa réputation.

Lilian Thuram, grand sportif, satisfait essentiellement ses besoins émotionnels dans la réussite de ses objectifs. Il s’oriente avec son instinct, et ses réussites lui donnent un plus grand sentiment d’appartenance (selon un « dosage » qui est fonction de l’éducation et des identifications du natif : à sa famille, son clan, son équipe, sa communauté, la nation, la société, etc.). Ses réussites lui donnent peut-être aussi le sentiment de réaliser des souhaits intimes et des rêves « de gamin ».

Lilian Thuram, en effet, apparaît aussi être un homme posé, qui ne s’exprime pas avec vulgarité dans les média. Il a besoin, émotionnellement, de projeter cette image d’un personnage social rassurant (et rassuré).

Mais la Lune en Cancer est opposée au Soleil en Capricorne en maison III (conjoint au Fond-du-Ciel) et elle reçoit le carré d’Uranus en maison I, places qui font d’Uranus et du Soleil, également, des dominantes du thème. Cette configuration -un carré en T approximatif- est donc conflictuelle et elle structure la personnalité.

D’abord notons que le Soleil et Uranus sont plutôt autoritaires.

Le carré d’Uranus à la Lune montre qu’un conflit mine le plan émotionnel. La recherche de la satisfaction des besoins (notamment par la carrière et l’image) est brusquée, bouleversée par Uranus. En fait, la personnalité décrite précédemment (dans son aspect lunaire) est, en même temps, un tempérament indépendant. Elle veut être elle-même et se démarquer de son image, se libérer, NE PAS dépendre des autres, ni du clan, NE PAS faire trop confiance, ni de concessions et être trop gentille, et repousse tout ce qui ressemble à un maternage étouffant. Ces valeurs vont s’exprimer par une révolte, du rejet et des ruptures, associés à des blessures émotionnelles.

Sur le plan privé, ce carré indique une difficulté à concilier deux tendances contradictoires : le besoin important d’intimité, et une tendance à la distance pour garder sa pleine autonomie.

L’opposition du Soleil indique aussi un conflit puissant entre le principe masculin et le principe féminin, qui peut déteindre sur les relations de couple. Ce conflit est lié, aussi, aux racines et à l’hérédité familiale puisque cet aspect planétaire occupe l’axe Cancer-Capricorne. L’accès à l’autonomie véritable est entravé, car il entre en conflit avec les besoins émotionnels, tout aussi impérieux ! Cela peut indiquer notamment une difficulté à harmoniser l’autorité personnelle et la sensibilité profonde.

Lilian Thuram vit par exemple ces problématiques à travers son action contre le racisme (la Lune en Cancer est liée aussi aux racines), et tout ce qui concerne l’exposition médiatique : conflits entre joueurs de football, sa séparation d’avec sa compagne, Karine Le Marchand. Cette dernière l’a menacé de « détruire son image » en 2013 et l’a accusé de violences -ce qui ternit sa réputation : tous ces éléments confirment les problématiques de la Lune en X, décrites précédemment.

Un oeil sur le premier article de la « presse* people » que je trouve me place devant cette déclaration, lors d’un procès en janvier 2016, qui oppose les deux ex-conjoints, et ce depuis plusieurs années. Le président de la cour a dit : « On voit bien que vous vous êtes aimés. C’est dommage, tellement dommage ! » A quoi Lilian Thuram répond : « Karine Le Marchand a été, est la femme de ma vie. » 🙂

Ce n’est pas facile de satisfaire les besoins de la Lune, puisque c’est : ni avec toi, ni sans toi. Ou bien : Je t’aime alors que nous sommes séparés (carré Lune-Uranus) !

  • francedimanche.fr

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crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette page)

Une autre vision des transits planétaires (2)

Les transits planétaires ont potentiellement un rôle évolutif. Par ailleurs, ils reflètent parfaitement ce que nous émettons, et souvent, ce sont des aspirations contradictoires…

Lors du transit de l’une des trois planètes transaturniennes, Uranus, Neptune ou Pluton, par exemple, nous vivons des expériences qui échappent à notre volonté et qui bouleversent, à des degrés divers, notre vie.

Une initiation spirituelle

Ces planètes remettent en question notre égo tel qu’il s’est construit. Ce sont donc des expériences « difficiles », plus ou moins douloureuses, puisque nous avons créé notre égo et la vie qui va avec, pour nous protéger, résister, refouler, masquer (etc.) des éléments indésirables, des peurs, des blessures de toutes sortes.

Quand Uranus, Neptune ou Pluton viennent casser, dissoudre, ou brûler (au moins partiellement) cette carapace de l’égo, nous souffrons, nous libérons des « mémoires », dit-on parfois.

Pourtant, sur un plan spirituel, ces expériences nous font évoluer car elles nous ouvrent, nous éveillent. Nous pouvons effectuer des prises de conscience. Pour l’égo, il y a situation fâcheuse, déception, perte, traumatisme, chagrin, etc.

Il est vrai que ces expériences sont parfois très difficiles à vivre, et dans cet article, l’objectif n’est pas de vous dire qu’elles ne sont pas graves, ni de les minimiser !

Aspirations profondes et peur du changement

Supposons que vous viviez une perte dans la vie courante : vous perdez de l’argent ou votre emploi. Il est évident qu’en pareil cas, personne n’a envie de sauter de joie. On peut tout de même (au moins à certains moments) développer un sentiment de confiance, et se dire que cette expérience est la fin de quelque chose, et aussi le début d’autre chose. Ce qui est angoissant, c’est que l’on vit la fin, sans savoir quel sera l’avenir. Il y a un sentiment très inconfortable d’insécurité (une des formes de la peur).

Ce sont deux étapes : la crise, et la fin de cycle, que l’astrologie symbolise magnifiquement par :

– le signe du Scorpion et la maison VIII : on « perd », on se dépouille de la matière et on se transforme, on mute, on vit une initiation.

– le signe des Poissons (le douzième et dernier signe) et la maison XII : on est à la fin et le renouveau n’est pas encore là. On est obligé de lâcher prise, de développer une foi. Ce signe et cette maison sont pourtant symboles d’expérience spirituelle, et de possibilité d’éveil.

 Nous avons aussi une entière liberté dans le choix de l’interprétation de ces expériences. Alors, on peut se demander :

  • Cette perte d’argent ou de travail aura-t-elle une importance énorme dans 3 ans, 10 ans, 20 ans ?
  • Quelle nouvelle opportunité nous donne-t-elle ? (celle de faire autre chose ? de nous donner plus de liberté ?) 
  • Si vous aviez un travail stable et bien payé, quels étaient cependant les points négatifs de ce travail (l’ennui, la stagnation) ?
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crédit photo : Pixabay

  En fait, le transit d’Uranus (par exemple) exauce un souhait niché au fond de vous-même, une aspiration que vous avez ressentie. Cependant, vous aviez, en même temps, peur de le réaliser. Cette peur, c’est ce que vous vivez actuellement, avec le transit d’Uranus : le sentiment d’insécurité, la crainte de l’avenir ou du changement.

En fait, toute situation a deux faces et nous avons tendance à ne voir que la perte, parce qu’elle nous affecte. Mais quand on perd ce qu’on avait, on gagne aussi la possibilité de réinventer quelque chose de nouveau.

Anne L jesuisjecree.com

Une autre vision des transits planétaires (1)

Notre thème natal est un cliché, un arrêt sur image de la position des planètes dans le ciel au moment de notre naissance. Ensuite, les planètes poursuivent leur cours immuable dans le ciel et se déplacent dans différents secteurs de notre thème natal. Tantôt elles vont former des aspects en accord avec nos planètes natales, tantôt elles formeront des aspects en dissonance avec nos planètes natales. Ce phénomène astrologique se nomme les transits planétaires.

Les transits planétaires sont aussi la principale méthode prévisionnelle employée en astrologie : on peut formuler des hypothèses sur l’avenir en lisant les transits qui se formeront dans le futur sur un thème natal.

Je vous propose maintenant une réflexion plus poussée à propos des transits planétaires :

eb-main-cielD’abord, entre le Ciel et la Terre, il y a une synchronicité. Rien ne peut permettre d’affirmer que les transits planétaires provoquent des états ou des événements, mais ils en témoignent comme un miroir. Il y a une analogie entre le Ciel et la Terre. Cette idée parle seulement à l’hémisphère droit du cerveau … 🙂

Ensuite, lorsque les planètes circulent dans le ciel et qu’elles transitent, elles marquent des étapes, des rythmes, de façon assez neutre, somme toute. Ce que nous ressentons et ce qui se produit, comme événements, correspond au contenu de notre thème natal, activé par le transit et à notre façon d’animer ces énergies, selon notre état de conscience.

Notre thème natal est un cliché de nos schémas comportementaux, une carte de notre personnalité et de notre parcours possible. La construction de notre personnalité unique, et les événements de notre vie correspondent à ce thème natal (nos schémas) avec ces transits planétaires, et à nos propres choix, plus ou moins libres.

La preuve en est que deux personnes nées avec le même thème natal ne seront pas des clônes psychologiques et leurs expériences de vie seront sensiblement différentes, malgré quelques grandes lignes similaires, certainement décelables pour un astrologue. Ce qui va avoir un impact décisif sur la formation de la personnalité et sur le déroulement du parcours de chacun des deux natifs, c’est notamment l’éducation reçue, et comment chacun va vivre ses expériences, y réagir, personnellement, durant son enfance et ensuite.

Conclusion : je crée. Je crée ma vie. Il n’y a pas de planètes (entre autres) qui me dirigent. Cela signifie que les transits planétaires activent les schémas comportementaux qui m’appartiennent, en fonction de mon thème natal et de ce que j’en ai fait au fil de mon expérience de vie.

Si cette idée vous fait bondir, surtout en pensant à certaines expériences de votre vie que vous n’avez évidemment pas souhaitées, je vous propose en guise de réponse cette illustration :

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Un iceberg …

Ce que nous connaissons de nous-même, notre « conscient », c’est la partie qui émerge. Elle semble petite …

L’autre partie, plus grande et immergée, crée aussi notre vie.

De quoi cette partie immergée est-elle composée ? Je dirai pêle-mêle, selon différentes théories, toutes intéressantes :

  • C’est l’inconscient : tout ce qui n’est pas conscient. Voilà une définition large, à méditer.
  • L’inconscient, c’est aussi tout ce que nous avons mis « sous le couvercle » pour nous protéger, résister, survivre (etc.) lors d’expériences difficiles, et pour créer notre égo.
  • En plus de l’inconscient personnel, selon le psychiatre Jung, il existe un inconscient collectif, un ensemble de contenus psychiques, d’archétypes universels que nous partageons tous. Evidemment, cette théorie est en concordance parfaite avec l’astrologie, puisque les interprétations astrologiques sont sous-tendues par des mythes (qui sont des archétypes).
  • L’hérédité psychologique. La psycho-généalogie étudie notamment comme nous reproduisons l’histoire de nos ancêtres familiaux. (L’astrologie donne d’ailleurs des indices de cet héritage psycho-généalogique).
  • Le karma, la loi de cause à effet. La théorie de la réincarnation veut en outre que nous poursuivions dans cette vie certaines expériences de vies antérieures. Nous naissons avec un « bagage », qui est une autre forme d’hérédité, qui nous impose certaines expériences et certaines rencontres, dans un but d’apprentissage. L’astrologie karmique donne aussi des informations à ce sujet.

Alors, pour être un créateur conscient, il faut être … conscient, laisser émerger ce bloc mis sous le couvercle…

Astrologiquement parlant, et dans l’idéal, si nous accédons à un état de conscience plus élevé, les « mauvais » aspects (certaines conjonctions, les carrés, les oppositions, par exemple) ne sont plus désagréables à vivre …

Anne L jesuis jecree.com

crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette page)


Comprendre l’échec grâce à l’astrologie

Au cours de notre vie, un échec dans l’accomplissement d’un projet qui nous tenait à cœur, un échec dans le domaine professionnel ou sur le plan amoureux, par exemple, nous affectent fortement. L’échec nous touche d’autant plus que nous avons tendance à interpréter la non réalisation de nos souhaits, justement, comme un échec, alors que cela est discutable … Il existe en fait différentes façons d’aborder ces expériences difficiles. En voici quelques-unes :

Au premier degré : nous pouvons appréhender l’événement indésirable comme un échec, ou une malchance, en nous plaçant donc comme victime du destin, ou de la vie. Parfois, ces échecs vont engendrer chez les plus immatures (que nous sommes tous) une amertume, une envie de compensation, de revanche, voire de la rancune ou des idées de vengeance, si l’on tient quelqu’un responsable de notre malheur.

Au second degré :  on peut aborder l’événement sous un angle psychologique, en recherchant une explication plus profonde à notre expérience difficile : par exemple, un problème relationnel peut s’expliquer par une incompréhension ou un malentendu. Ou bien un conditionnement limitant, acquis depuis l’enfance, peut avoir induit une conduite d’échec inconsciente de notre part, etc.

Au troisième degré : on peut faire face à l’événement avec le moins d’intellectualisation possible, sans trop chercher à l’expliquer ou à l’interpréter, mais en lâchant prise de notre désir, de notre ambition première, tout en évitant le fatalisme du type : « C’était écrit. », ou « La Vie, Dieu, l’Univers en a voulu ainsi. », qui nous ramènerait au premier niveau, celui de la victime.

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Ange gardien

L’acceptation véritable est un vrai « travail » en conscience. Elle requiert une certaine neutralité et un certain détachement auxquels nous ne sommes pas habitués, surtout lorsque nous avons tendu notre volonté pour travailler à l’accomplissement de notre souhait, et que nous devons ensuite nous détendre intérieurement pour expérimenter l’abandon, le lâcher prise. Nous vivons ce relâchement intérieur (forcé) comme quelque chose de difficile, comme une perte, un deuil : c’est l’échec.

Pourtant, si nous parvenions à nous positionner dans l’acceptation véritable, il n’y aurait plus AUCUNE notion d’échec !

Ce n’est pas tout : notre façon d’interpréter les événements de notre vie conditionne entièrement l’expérience que nous en faisons, autrement dit : cette interprétation crée notre réalité. Si nous percevons des échecs, nous vivons des échecs …

 

L’astrologie est un « outil » (je n’aime pas beaucoup ce mot) merveilleux; et elle permet une compréhension des différents niveaux de conscience qui ont été présentés plus haut. Comme elle a été identifiée à la psychologie au siècle dernier, l’astrologie, devenue une psycho-astrologie, est riche et évolutive, mais elle ne fournit pas l’unique lecture de la réalité de nos expériences, car l’astrologie est aussi une sagesse en affinité avec la spiritualité.

 Alors, voici deux études de cas astrologiques (simplifiées), qui concernent des échecs :

  • un ratage à un examen sous transit de Saturne à Mercure natal,
  • un échec amoureux lors du transit de Neptune sur Vénus natale.

Evidemment, la signification profonde d’une expérience d’échec serait différente si vous l’expérimentiez sous un transit difficile d’Uranus ou de Jupiter ; car chaque planète transitante apporte son sens précis, son petit message évolutif …

 

Un échec à un examen

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Supposons que vous connaissiez un échec à un examen, alors que Saturne transite en opposition à votre Mercure natal (Mercure représente les études).

Au premier degré, vous allez penser que vous n’avez pas eu de chance, que d’autres, qui travaillaient moins que vous, ont été reçus à l’examen, et que ce n’est pas juste. Ou alors l’examinateur était comme ceci, comme cela (etc.) et c’est ce qui a causé votre échec. Enfin, vous allez peut-être vous dévaloriser et vous blâmer.

Au second degré (psychologique), vous allez examiner ce sentiment de dévalorisation que vous connaissez bien, et le rattacher à vos rapports avec votre père, très sévère, qui vous critiquait sans cesse.

  En astrologie, le transit dissonant de Saturne peut créer en effet des échecs et des malchances, et Saturne représente une figure autoritaire qui peut être, effectivement, l’image du père dans son aspect restrictif (et que vous avez intégré en vous-même, comme petite voix …)

Ce que j’ajouterai –au troisième degré– , c’est que cette expérience saturnienne appelle de votre part une réaction d’une grande justesse saturnienne, en recherchant l’acceptation véritable, la patience, la persévérance (en développant les qualités saturniennes), sans aigreur, sans résignation, sans culte de l’échec (sans entretenir les travers saturniens). Prenez votre temps pour arriver à cette justesse saturnienne ; ne vous forcez pas à être héroïque (le contrôle saturnien) non plus, et laissez aussi vos émotions se libérer …

 

 

Un échec amoureux

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Supposons que vous connaissiez un échec amoureux, alors que votre Vénus est sous la dissonance de Neptune en transit. Selon les degrés de compréhension, vous allez :

Au premier degré : éprouver un sentiment de déception, d’abandon ou de trahison de la part de l’autre, et vous allez lui en vouloir, ou bien vous apitoyer sur vous-même.

Au second degré : rechercher en quoi cette attitude répète le rapport que vous avez eu avec votre père (ou votre mère) peu présent(e) durant votre enfance.

– l’astrologie proposera d’autres interprétations de différents niveaux. Elle peut suggérer ceci :

Neptune évoquant une fuite, ce partenaire qui vous abandonne représente votre éloignement de la réalité, une illusion, un manque de réalisme de votre part en choisissant votre amoureux ou votre amoureuse.

De façon plus subtile, au troisième degré, il vous est aussi proposé un apprentissage de l’Amour, car Neptune est lié à l’amour spirituel et inconditionnel. Comme l’amour que nous manifestons couramment est, pour une grande part, un besoin de guérir nos propres blessures, l’espoir de ne plus souffrir, en nous nourrissant de l’autre, ou en nous perdant dans l’autre, Neptune est là pour nous enseigner en quoi cette façon de vivre l’amour est une illusion, une fuite, qui ne nous apportera jamais le bonheur.

Neptune est cette énergie qui peut justement nous ouvrir au véritable lâcher prise dans la conduite de notre vie (dans nos projets, nos amours, dans nos réactions à l’échec apparent).

Ainsi, cette expérience d’ « échec amoureux » peut contribuer à nous libérer de nos illusions sur cet Autre idéal, censé nous apporter le bonheur, et elle peut nous initier à l’Amour plus libre, qui n’attend rien, et qui se partage dans le présent. Cette expression amoureuse suppose d’être en paix avec soi-même, également.

Ce type d’amour détaché peut paraître difficile à exprimer, mais n’oublions pas que Neptune est l’astre qui symbolise le plus haut niveau spirituel, pour nous, les êtres humains …

Anne L jesuisjecree.com

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