Avez-vous déjà eu le sentiment, comme Véronique Jannot, d’avoir un lien spécial avec une personne de votre entourage ? Cet article commente succinctement la synastrie de Véronique Jannot et Laurent Voulzy. En effet, la comparaison de thèmes, en astrologie, permet de repérer les origines de la relation entre deux personnes, quel que soit leur lien (amoureux, amical, familial, professionnel, etc.)
Dans une interview donnée au Parisien, l’actrice Véronique Jannot a évoqué la relation qu’elle a eue avec Laurent Voulzy dans les années 90. En effet, tous deux ont connu le coup de foudre et leur union a duré dix ans. Depuis leur séparation, ils ont conservé une belle complicité.
A l’époque, Véronique Jannot a fait des chansons avec son compagnon Laurent Voulzy. Elle a chanté le générique de Pause café, série télévisée dans laquelle elle incarnait une conseillère d’orientation officiant dans un lycée, et aussi des titres comme « Désir, désir », « Aviateur » …
Véronique Jannot a fait une jolie déclaration lors de l’interview : « Entre Laurent et moi, c’était plus qu’une page de vie sentimentale et professionnelle. Je le ressens comme mon frère. C’est un être unique, une personnalité à part, tellement attachante ; il a tellement marqué mon cœur et ma vie qu’il en fait toujours partie, et mon attachement pour lui durera jusqu’à la tombe. »
Certaines données de la synastrie des deux natifs corroborent cette confidence et, notamment ce ressenti de proximité, comme celle que l’on éprouverait pour un frère.
En effet, on remarque entre les deux thèmes une superposition des axes. C’est un indice puissant de compatibilité. Ainsi, l’Ascendant Verseau de Laurent Voulzy est conjoint au Milieu-du-ciel de Véronique Jannot. Son Descendant, symbolisant la relation à l’autre, est en conjonction au Fond-du-ciel de Véronique Jannot. Cet aspect explique l’intimité entre ces deux personnes par le fait qu’elles ont déjà vécu une relation dans une incarnation antérieure (au moins une relation).
De même, l’Ascendant Gémeaux de Véronique Jannot -en harmonie avec les données « air » du thème de Laurent Voulzy- est en conjonction du Fond-du-ciel de son ancien compagnon, confirmant un lien antérieur entre les deux personnes. On notera par ailleurs que les Gémeaux sont le signe du Zodiaque qui symbolise les frères.
Ce n’est pas tout. Les deux thèmes natals sont particulièrement explicites, puisque des éléments redondants évoquent la même thématique ! C’est un phénomène courant dans l’interprétation en astrologie : les faits importants sont signifiés plusieurs fois. En effet, le thème de Laurent Voulzy contient une conjonction Soleil-Mercure, et celui de Véronique Jannot une conjonction Mercure-Soleil-Vénus. Ce sont des données qui évoquent de nouveau la fratrie, respectivement, le frère et la soeur. Elles caractérisent l’expression personnelle de chacun des deux natifs, et elles les prédisposent à vivre des relations associées à la notion de jeunesse, et à développer des rapports « frère-soeur », réels ou symboliques, au cours de leur vie.
Le duo Soleil-Mercure de Laurent Voulzy se positionne sur la cuspide de la maison VIII chez Véronique Jannot, au trigone de Pluton, suggérant de nouveau un lien datant d’une autre vie, et qui va au-delà de la mort …
Quant au trio Mercure-Soleil-Vénus de Véronique Jannot, il vient se loger en maison III dans le thème de Laurent Voulzy, secteur des frère et sœur. Cette fois-ci, il est en aspect de carré avec Pluton dans le thème de Laurent Voulzy, soulignant un karma plus délicat entre les deux natifs.
Neptune, dans le thème de Véronique Jannot, superposé au nœud sud de Laurent Voulzy, fait référence à une dette karmique contractée par Véronique Jannot dans le passé. La native la rachète dans cette vie présente en développant pour son compagnon une amitié inconditionnelle, un lien détaché et désintéressé. Une association professionnelle et des projets communs font également partie des expériences à vivre dans cette vie pour purger ce karma. Justement, Véronique Jannot a déclaré dans l’interview qu’elle aimerait bien refaire un duo avec Laurent Voulzy … Affaire à suivre.
Ainsi, Véronique Jannot et Laurent Voulzy se connaissent depuis d’autres vies, selon les principes de l’astrologie karmique. Une relation frère-soeur antérieure ressort principalement entre les deux natifs. Un karma est également à noter , notamment du côté de Véronique Jannot. Par ailleurs, la conjonction de la Vénus de Laurent Voulzy et du noeud nord de la Lune de Véronique Jannot suggère aussi un lien d’amour, très positif, qui se perpétuera dans d’autres incarnations futures.
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On ressent parfois, lors d’une première rencontre, un sentiment d’intimité avec l’autre, l’impression de le connaître déjà et, parfois, un lien précis nous vient à l’esprit : c’est un ami de longue date, un amour, un membre de la famille, un frère, etc. Ces impressions méritent notre intérêt, car ce que nous ressentons révèle souvent quelque chose d’exact (si l’on croit en la réincarnation).
L’astrologie -ici la synastrie– permet justement d’effectuer des vérifications à ce sujet. Elle donne la possibilité de connaître les origines d’une relation entre deux personnes. De plus, le karma partagé entre les deux individus est suggéré, ce qui apporte une meilleure compréhension de nos expériences relationnelles*.
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L’astrologie, la psychologie -et la littérature- apportent un nouvel éclairage sur l’idéalisation amoureuse … L’amoureux surévalue souvent l’objet aimé, le pare de toutes sortes de qualités. Ce phénomène, lié à la force d’attraction, indispensable à la rencontre et à la relation, est bien naturel. Cependant, un excès d’idéalisme peut engendrer des déboires. La vie amoureuse de l’écrivain Stendhal, créateur d’une image littéraire exquise, la « cristallisation », en est une illustration… Alors, comment déjouer les pièges de l’idéalisation amoureuse ?
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Amoureux de son idéal
Idéaliser la relation amoureuse, en « plaçant la barre trop haut » implique parfois une difficulté à trouver des affinités avec les autres, ou une difficulté à vivre une simple relation dans laquelle on peut s’épanouir. Dans un cas comme dans l’autre, l’erreur est qu’on ne voit pas l’autre tel qu’il est.
Alors on vit, conformément à cet état d’esprit, une quête semée de mésaventures relationnelles diverses et de déceptions : « l’autre » ne correspond pas à notre idéal …
Sur le plan astrologique, l’individu développe souvent un idéalisme lorsque le principe Vénus n’est pas intégré. Cette tendance concerne les hommes autant que les femmes. Vénus mal intégrée peut se trouver dans n’importe quel signe du Zodiaque, et recevoir aussi bien de « bons » que de « mauvais » aspects, même si une position planétaire désavantageuse accentue évidemment les difficultés, telle l’idéalisation excessive.
Vénus idéaliste est hantée par un idéal amoureux, qui forme un écran devant la réalité. Parfois même, la personne préfère ne pas vivre de relation amoureuse que de se compromettre dans une union qui serait imparfaite à ses yeux.
Souvent, l’idéaliste cherche l’âme sœur, le prince charmant ou la femme idéale, et se considère lui-même comme un(e) véritable romantique. Mais il est à la recherche d’un amour trop beau pour être vrai, et il se crée lui-même sa frustration amoureuse, dont il souffre.
La culture occidentale, la littérature et la poésie, ont prodigieusement glorifié l’idéal d’amour, à travers des couples mythiques qui représentent une perfection amoureuse, dans des récits qui s’achèvent souvent par la mort des amants. Ces fins édifiantes représentent l’amour éternel qui subsiste au-delà de la mort, nourrissent notre idéal, et notre aspiration à une transcendance. Cependant, elles nous prouvent aussi que la perfection n’est pas de ce monde … Faire mourir les amants permet de les libérer des aléas de la vie et leur simplifie grandement la tâche : ils n’auront pas à vivre leur amour au quotidien, à faire les courses, à élever des enfants; ils ne finiront pas par divorcer, etc.
Dans le couple idéal que nous imaginons, tout se passe merveilleusement bien. L’idéal, à nos yeux, c’est en fait le couple dans lequel il n’y a absolument aucun effort à faire; aucun travail, sur le plan psychologique ou spirituel, n’est à accomplir. Il n’est ni possible ni souhaitable d’évoluer dans le cadre de cette union parfaite, car il s’ agit d’un idéal figé.
Alors, il n’est pas certain que nous trouvions notre bonheur idéal, car « la vie a d’autres projets pour nous », plus évolutifs, évidemment …( 😉 )
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Psychologie de l’idéalisation amoureuse
Lorsque l’idéalisation amoureuse est pour nous un besoin psychologique intense, on se focalise sur un seul objet, qui doit nous apporter le bonheur. L’idéalisation, en ce cas, est en fait un signe de dépendance affective, car nous avons besoin de la personne que nous idéalisons, à travers laquelle nous existons.
En effet, l’être aimé nous prouve notre valeur personnelle, et son rôle, sur un plan psychologique profond, est de réparer nos blessures narcissiques – c’est-à-dire toutes les altérations que l’amour que nous nous portons a pu connaître, toute la dépréciation de nous-même, et toutes nos failles dans l’estime de nous-même.
L’idéalisation est en fait à la mesure du manque affectif qui nous habite. Le partenaire est chargé de combler ce manque.
Or, il n’est pas possible de réparer ces blessures de cette façon, puisque l’idéaliste n’a pas conscience de sa carence affective, ni des enjeux psychologiques de ses relations amoureuses. Ainsi, il vit sans le savoir une relation de dépendance, et/ou bien des ruptures et des « échecs » amoureux répétés …
En cas de rupture, par exemple lors du transit de Saturne, Uranus, Neptune ou Pluton, nous nous écroulons, car notre identité, qui a été colmatée tant bien que mal dans une relation de dépendance, est brisée.
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– « Au moment où vous commencez à vous occuper d’une femme,
vous ne la voyez plus telle qu’elle est réellement, mais telle qu’il vous convient qu’elle soit. » (Stendhal) –
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Stendhal et la cristallisation
Henri Beyle, dit Stendhal, auteur du Rouge et le noir, ou de La Chartreuse de Parme, a écrit aussi un essai publié en 1822, intitulé De l’amour. Il y décrit le phénomène de l’idéalisation amoureuse qu’il nomme « la cristallisation ». Voici ce qu’il en dit :
« On se plaît à orner de mille perfections une femme de l’amour de laquelle on est sûr ; on se détaille tout son bonheur avec une complaisance infinie. Cela se réduit à exagérer une propriété superbe, qui vient de nous tomber du ciel, que l’on ne connaît pas, et de la possession de laquelle on est assuré.
Laissez travailler la tête d’un amant pendant vingt-quatre heures et voici ce que vous trouverez :
Aux mines de sel de Salsbourg, on jette dans les profondeurs abandonnées de la mine un rameau d’arbre effeuillé par l’hiver : deux ou trois mois après, on le retire couvert de cristallisations brillantes. Les plus petites branches, celles qui ne sont pas plus grandes que la patte d’une mésange, sont garnies d’une infinité de diamants mobiles et éblouissants. On ne peut plus reconnaître le rameau primitif.
Ce que j’appelle cristallisation, c’est l’opération de l’esprit qui tire de tout ce qui se présente, la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections.
En un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce que l’on aime. »
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Stendhal décrit l’état amoureux et le phénomène de la cristallisation comme une faculté de magnifier l’objet d’amour en le parant de mille qualités exceptionnelles. Il souligne bien que la cristallisation est produite par l’imaginaire de l’amoureux. Son regard se fixe sur la personne aimée, pour la transfigurer et ne voir en elle que perfection. La cristallisation est un délice qui impliquera ensuite un retour à la réalité …
« Sorte de folie qui fait voir toutes les perfections et tout tourner à perfection dans l’objet qui fait effet sur la matrice.
Il est pauvre, ah ! que je l’en aime mieux ! Il est riche, ah ! que je l’en aime mieux ! »
(Stendhal, Vie de Henry Brulard)-
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L’idéalisation dans le thème natal de Stendhal
Le thème natal et la vie de Stendhal sont très intéressants à explorer pour mieux comprendre certains aspects de l’idéalisation amoureuse …
Stendhal écrit De l’amour, cet ouvrage d’analyse du sentiment amoureux, après sa rencontre avec Mathilde Dembowsky, à Milan, en 1819. Avec elle, et de façon générale durant sa vie, Stendhal connaît des passions cuisantes.
Le scénario répétitif qui se dégage est le suivant : Stendhal est très timide et maladroit devant les femmes dont il tombe amoureux, et qu’il admire jusqu’à l’adoration. Il est éconduit par ces femmes, ou bien elles refusent de se donner à lui charnellement. Il prend souvent, ensuite, une maîtresse plus accessible …
Dans son thème natal, on repère à première vue deux éléments :
D’abord, la présence de l’astre lent Neptune en Balance, qui montre une propension à l’idéalisation amoureuse : Neptune symbolise la nostalgie d’un idéal. Il est situé dans le signe de la Balance, domicile de Vénus, lié à l’amour et aux relations.
Ensuite, on voit un amas planétaire en maison III : quatre planètes y sont conjointes, en Verseau : le Soleil, Vénus et Pluton (tous deux en étroite conjonction), et Mercure. Ce groupe est d’ailleurs au trigone de Neptune en Balance !
La présence de Vénus en conjonction au Soleil indique un être dominé par ses sentiments. Le sextile Vénus-Mars (Mars en Sagittaire) amplifie la passion, et Pluton dramatise la puissance des affections et des tourments. Il montre aussi, d’ailleurs, que des contenus inconscients dirigent l’individu et son affectivité, et le poussent à détruire ses amours …
Ensuite, le trigone de Neptune suggère la poursuite d’un idéal d’amour inconditionnel, et favorise la « cristallisation », en voyant dans la femme aimée mille raisons de l’adorer.
Cependant, l’astre lent Neptune suggère aussi un sacrifice, une sublimation … Le contact Pluton-Neptune peut d’ailleurs aboutir à un dépassement des passions de nature spirituelle, ou artistique.
En effet, le trigone de Neptune en Balance est aussi une position qui favorise un sens artistique, d’esthète. Il indique chez Stendhal de l’inspiration, une grande sensibilité et un raffinement extrême : il confirme l’amour de l’art, déjà signalé par la conjonction Soleil-Vénus, tandis que Pluton favorise également un pouvoir de création.
Le Verseau, signe d’air ( où loge l’amas de quatre planètes), montre aussi un dépassement des expériences affectives à travers des oeuvres intellectuelles. Dans ce groupe de planètes, Mercure (comme le Verseau) tend à apporter une rationalité dans un secteur où bouillonnent des énergies instinctives et sensuelles (Vénus, Pluton, sextile Mars). Mercure indique de plus l’orientation créatrice de Stendhal : la littérature.
Le Verseau et les planètes trans-saturniennes (Pluton et Neptune) suggèrent un dépassement et une sublimation, un processus proche du « mécontentement spirituel », évoqué ici et là. En somme, le thème de Stendhal dit qu’il sublime ses amours malheureuses dans la création littéraire.
Mais revenons à l’histoire personnelle de l’écrivain, à son rapport au féminin dès son enfance : la mère de Stendhal est morte en couches alors qu’il n’avait que 7 ans. Dans Vie d’Henry Brulard, il dit de ses relations avec elle : « (À six ans) j’étais amoureux de ma mère. », « Je voulais couvrir ma mère de baisers et qu’il n’y eût pas de vêtements. Elle m’aimait à la passion et m’embrassait souvent, je lui rendais ses baisers avec un tel feu qu’elle était souvent obligée de s’en aller. J’abhorrais mon père quand il venait interrompre nos baisers. »
On voit, dans le thème de Stendhal, la Lune en Vierge. Elle reçoit les carrés larges d’Uranus, de Saturne et de Jupiter, et forme avec ces astres lents un carré un T. Cette configuration de planètes indique des difficultés émotionnelles et affectives, et concerne le principe lunaire, ce qui fait directement référence à la mère du natif.
L’idéalisation amoureuse de Stendhal est liée à son premier amour pour la mère, un amour apparemment très passionné (!), et au deuil qu’il a dû faire. Il a reproduit un certain schéma tout au long de sa vie, en adorant des femmes mariées, indifférentes, interdites, représentant la figure maternelle inaccessible et idéale.
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Nos premières expériences, durant l’enfance, même celles que nous avons oubliées, et dont nous n’avons pas conscience, ont un impact sur notre vie amoureuse. Comme le montrent le thème et la vie de Stendhal par exemple, l’idéalisation amoureuse porte la marque de nos manques, et des deuils que nous n’avons pas faits sur le plan affectif …
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Comment déjouer les pièges de l’idéalisation excessive ?
♥Etre en paix avec le passé
Pour infléchir un peu cette tendance à l’idéalisation, il s’agit de faire des deuils psychologiques importants, qui concernent notre passé, et notamment notre enfance …
♥Accepter ce qui est
L’idéalisation amoureuse excessive est aussi une ruse de l’ego pour ne pas se remettre en question, en refusant par exemple de voir la réalité de notre partenaire dans le couple (avec les déceptions qui s’ensuivent). Alors, il s’agit, pour déjouer ce piège, d’oublier les choses telles qu’elles devraient être, pour accepter de voir les choses et les êtres tels qu’ils sont.
♥Renoncer au modèle préconçu
On plaque presque toujours des qualités sur l’être aimé. Généralement, on plaque des qualités positives, dignes d’adoration au début de la relation, et on projette également des caractéristiques négatives sur l’autre ensuite … On peut se défaire des modèles que nous portons en nous-même.Sinon, dans le couple, notre partenaire est une créature qui rassemble toutes nos projections, et son seul défaut est … d’être aussi lui-même.
♥Chercher d’autres voies d’expression à son idéal, et le vivre concrètement
On peut, pour rendre l’amour plus vivable, modifier ses attentes, en attendant moins de l’autre, en n’attendant pas tout de l’amour dans le couple, domaine où, souvent, l’idéaliste a placé TOUS ses rêves …
On peut aussi redéfinir ses aspirations, chercher comment (en dehors de l’amour) on pourrait vivre et réaliser notre idéal , de façon bien concrète.
Les amoureux de l’impossible, les idéalistes, vivent dans l’esprit. Ils ne parviennent pas à vivre l’énergie vénusienne dans le corps et dans le réel, à lui donner vie par leur volonté et leur désir.
« Il ne s’agit pas d’aimer telle ou telle personne en particulier,
mais de sentir l’amour comme une source qui ne demande qu’à jaillir,
une énergie rayonnante qui déborde pour se répandre à l’infini. »
L’étude de la compatibilité d’un couple, comme toujours en astrologie, demande d’examiner de multiples points dans les deux thèmes natals. Néanmoins, pour aborder ce sujet, on peut commencer par observer l’un des facteurs essentiels pour que puisse s’établir une relation amoureuse : Vénus ….
Voici donc les principales affinités de Vénus selon le signe qu’elle occupe dans votre thème, que vous soyez un homme ou une femme. Vénus ne permet pas de préjuger de la durée de la relation, toutefois.
A ce propos, l’étude des thèmes natals de Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal révèle, à la fin de cet article, les affinités rencontrées par les deux Vénus, et explique la longévité de leur union.
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Une personne avec Vénus en Bélier est sujette au coup de foudre. Elle recherche un partenaire enthousiaste et énergique. Elle est irrésistiblement attirée par un natif ou une native du signe du Bélier, ou par un Mars en Bélier, ou un natif ayant la planète Mars en dominante dans son thème natal (surtout si Mars est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, et (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Gémeaux, Lion, Sagittaire, Verseau.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mars, on ressent les mêmes affinités que Vénus en Bélier. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mars dans votre thème (en Cancer, par exemple), on peut vivre une relation conflictuelle, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Bélier ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mars en planète dominante, dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Taureau est esthète, sensuelle et apprécie une union confortable, dans tous les sens du terme. Elle est charmée par un natif ou une native du signe du Taureau, ou par un Mars en Taureau, ou un natif ayant la planète Vénus en dominante dans son thème natal (surtout si Vénus est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars ou bien un Ascendant (avec moins d’intensité) en : Cancer, Vierge, Capricorne, Poissons.
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Vénus en Gémeaux est fraîche, sociable, et curieuse … Elle est vivement intéressée par un natif ou une native des Gémeaux, ou par un partenaire avec un Mars en Gémeaux, ou un natif ayant la planète Mercure en dominante dans son thème natal (surtout si Mercure est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Lion, Balance, Verseau ou Bélier.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mercure, on dispose des mêmes affinités que Vénus en Gémeaux. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mercure (en Poissons, par exemple), on pourra vivre une relation assombrie par quelques malentendus et incompréhensions, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Gémeaux ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mercure en planète dominante, dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Cancer est intimiste et tendre. Elle est touchée par un natif ou une native du Cancer, ou par un Mars en Cancer, ou un natif ayant la Lune en dominante dans son thème natal (surtout si la Lune est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Vierge, Scorpion, Poissons ou Taureau.
Si on a dans son thème une conjonction Lune-Vénus, on dispose des mêmes affinités que Vénus en Cancer. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Lune-Vénus (en Balance, par exemple), on pourra vivre une relation peu harmonieuse, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Cancer ! On appréciera plutôt quelqu’un qui a la Lune en planète dominante, dans un signe d’air ou de feu.
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Vénus en Lion est généreuse et passionnée. Elle est éblouie par un natif ou une native du Lion, ou encore une personne ayant Mars en Lion, ou un natif ayant le Soleil en dominante dans son thème natal (surtout si le Soleil est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Balance, Sagittaire, Bélier, Gémeaux.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Soleil-Vénus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Lion. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Soleil-Vénus (en Scorpion, par exemple), vous pourrez vivre la relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Lion ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a le Soleil en planète dominante dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Vierge est sélective et attentive. Elle se sent en terrain connu avec un natif ou une native de la Vierge, ou encore avec quelqu’un ayant un Mars en Vierge, ou un natif ayant la planète Mercure en dominante dans son thème natal (surtout si Mercure est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Scorpion, Capricorne, Taureau ou Cancer.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Mercure-Vénus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Vierge. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Mercure-Vénus (en Sagittaire, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Vierge ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Mercure en planète dominante dans un signe de feu ou d’air.
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Vénus en Balance recherche l’harmonie avec le partenaire idéal. Elle trouve l’équilibre affectif avec un natif ou une native de la Balance, ou encore avec quelqu’un ayant un Mars en Balance, ou un natif avec la planète Vénus en dominante dans son thème natal (surtout si Vénus est placée en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Sagittaire, Verseau, Gémeaux, Lion.
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Vénus en Scorpion est intense et entière. Elle est ensorcelée par un natif ou une native du Scorpion, ou encore par un Mars en Scorpion, ou un natif ayant les planètes Mars ou Pluton en dominante dans son thème natal (surtout si Pluton ou Mars est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Capricorne, Poissons, Cancer, Vierge.
Si on a dans son thème une conjonction Vénus-Mars, on ressent les mêmes affinités que Vénus en Scorpion. Attention, cependant, selon le signe occupé par la conjonction Vénus-Mars dans votre thème (en Lion, par exemple), on peut vivre une relation conflictuelle, si l’amoureux-se a le Soleil ou Mars en Scorpion ! On appréciera néanmoins quelqu’un qui a Mars ou Pluton en planète dominante, surtout dans un signe de feu ou d’air.
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Vénus en Sagittaire est optimiste et aventurière ou bien, au contraire, conventionnelle. Elle se sent épanouie avec un natif ou une native du Sagittaire, ou encore un Mars en Sagittaire, ou un natif ayant la planète Jupiter en dominante dans son thème natal (surtout si Jupiter est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Verseau, Bélier, Gémeaux ou Lion.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Jupiter, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Sagittaire. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Jupiter (en Poissons, par exemple), vous pourrez vivre une relation marquée par des incompréhensions, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Sagittaire ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Jupiter en planète dominante, surtout dans un signe d’eau ou de terre.
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Vénus en Capricorne est réaliste et exprime des sentiments profonds. Elle trouve un partenaire à la hauteur avec un natif ou une native du Capricorne, ou encore avec un Mars en Capricorne, ou un natif ayant la planète Saturne en dominante dans son thème natal (surtout si Saturne est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Poissons, Taureau, Vierge, Scorpion.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Saturne, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Capricorne. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Saturne (en Balance, par exemple), vous pourrez vivre la relation de façon conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Capricorne ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a un Saturne assez puissant dans son thème, surtout en signe d’air ou de feu.
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Vénus en Verseau aime la liberté et la complicité. Elle est sur la même longueur d’ondes qu’un natif ou une native du Verseau, ou encore quelqu’un avec un Mars en Verseau, ou un natif ayant la planète Uranus (voire Saturne*) en dominante dans son thème natal (surtout si Uranus ou Saturne est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Bélier, Gémeaux, Balance ou Sagittaire.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Uranus, vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Verseau. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Uranus (en Scorpion, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Verseau ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Uranus en planète dominante, surtout en signe d’eau ou de terre.
*Voir le paragraphe consacré à la conjonction Vénus-Saturne.
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Vénus en Poissons est idéaliste et capable d’oublier sa petite personne par amour. Elle trouve un partenaire sensible en la personne d’un natif ou d’une native des Poissons, ou encore un Mars en Poissons, ou un natif ayant les planètes Jupiter ou Neptune en dominantes dans son thème natal (surtout si Jupiter ou Neptune est placé en maison I). Elle pourra aussi être en harmonie avec un Soleil, un Mars, ou bien (avec moins d’intensité) un Ascendant en : Taureau, Cancer, Scorpion ou Capricorne.
Si vous avez dans votre thème une conjonction Vénus-Neptune (ou même Vénus-Jupiter), vous disposez des mêmes affinités que Vénus en Poissons. Attention, cependant, selon le signe occupé par votre conjonction Vénus-Neptune (en Sagittaire, par exemple), vous pourrez vivre une relation conflictuelle, si votre amoureux-se a le Soleil ou Mars en Poissons ! Vous apprécierez néanmoins quelqu’un qui a Neptune ou Jupiter en planète dominante, surtout en signe de feu ou d’air.
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La synastrie d’un couple durable …
Les artistes Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal forment un couple depuis 26 ans, et sont parents de trois enfants.
Dans leurs thèmes, on voit Vénus en Cancer pour Charlotte Gainsbourg, et Mars en Vierge pour Yvan Attal, deux signes qui s’harmonisent : les natifs coopèrent pour créer dans le couple une sécurité psychologique et affective, chacun comprenant et respectant la sensibilité de l’autre. Ces deux signes sont favorables à une vie de famille traditionnelle et ordinaire. Ils s’harmonisent aussi dans une carrière commune, car le Cancer est lié à la vie publique, et la Vierge est un signe professionnel.
La Vénus d’Yvan Attal, en Sagittaire, est aussi en harmonie avec Mars en Verseau dans le thème de Charlotte Gainsbourg : les affinités sont aussi de nature intellectuelle et culturelle.
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En outre, ce couple élargit ses horizons, et invente de nouvelles façons de vivre une relation, avec ouverture d’esprit et tolérance. Ils peuvent s’accorder mutuellement de la liberté, de l’oxygène, lorsque c’est nécessaire. Vénus en Sagittaire chez Yvan Attal est éventuellement liée à l’union (Vénus) officielle (Sagittaire), et Mars en Verseau préfère l’union libre et l’indépendance : ces positions planétaires sont à mettre en relation avec le fait qu’Yvan Attal ait souhaité épouser Charlotte Gainsgourg, dixit la presse, mais que celle-ci se soit dérobée à sa demande.
De même, elle est partie vivre à New-York depuis trois ans, après le décès de sa soeur Kate Barry, tandis qu’Yvan Attal est resté à Paris, ce qui fait beaucoup parler la presse, mais ne provoque aucun besoin de censure de la part de son compagnon.
Vénus en Sagittaire (Yvan Attal) exprime une tolérance. Cette planète harmonise aussi le carré en T contenu dans le thème de sa compagne entre Jupiter, Mars et Mercure. Le Mars rétrograde en maison XII de Charlotte Gainsbourg montre de l’indépendance, mais aussi du secret et de la douleur, la maison XII étant le secteur du retrait, de l’exil, aussi.
On voit aussi que les carrés contenus dans le thème d’Yvan Attal entre Uranus-Pluton-Mars en Vierge et Vénus-Mercure en Sagittaire sont pacifiés par les planètes de Charlotte Gainsbourg : le sextile du groupe Soleil-Lune-Vénus en Cancer harmonise le trio en Vierge de son partenaire. De même, le trigone de Mars en Verseau harmonise ses planètes en Sagittaire.
Ces données équilibrantes, entre les deux thèmes, expliquent la longévité du couple. Elle s’explique aussi par l’importance des signes du Cancer et du Capricorne dans les deux thèmes : Soleil, Lune, Vénus en Cancer pour Charlotte Gainsbourg, Soleil en Capricorne pour Yvan Attal – et peut-être la Lune, car l’heure de naissance d’Yvan Attal est inconnue, et la Lune est placée à 0°28 du Verseau à midi … Elle était donc en Capricorne un peu plus tôt le jour de sa naissance.
Les maîtres du Cancer et du Capricorne sont également en harmonie : la Lune d’Yvan Attal est au trigone du Saturne de Charlotte Gainsbourg.
Plus généralement, l’élément terre est très harmonieux dans le thème d’Yvan Attal, et bien relié aux planètes en eau de Charlotte Gainsbourg : terre et eau forment le ciment du couple …
La synastrie est une comparaison de thèmes natals en astrologie; elle nous éclaire sur la relation entre deux individus. Celle de Michel de Montaigne et d’Etienne de la Boétie nous permet de mieux comprendre leur singulière et mythique amitié.
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L’amitié est un sentiment philanthropique, un amour désintéressé de l’autre en tant qu’être humain, à qui l’on veut du bien. C’est une relation hors les liens du sang, hors l’attachement (a priori). Elle s’appuie souvent sur des affinités, sur des valeurs communes, mais aussi sur la confiance, la fidélité, le respect … En astrologie, c’est -vous le savez- le Verseau, la maison XI et Uranus qui sont en correspondance avec cette expérience unique de partage.
On ne peut pas parler d’amitié sans penser aux emblématiques Montaigne et La Boétie, une référence de la culture française, en tout cas : dans les Essais, Montaigne décrit en effet une véritable amitié, qu’il distingue des sympathies superficielles, intéressées, et une relation absolument exceptionnelle :
« Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »
« Il y a, au-delà de tout mon discours, et de ce que j’en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyions l’un de l’autre, qui faisaient en notre affection plus d’effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms. »
En effet, il y a « quelque ordonnance du ciel », et … dans le ciel. Montaigne ressent bien le principe planétaire en jeu dans cette relation : Neptune.
L’amitié entre Montaigne et La Boétie dure de 1558 à 1563, jusqu’à la mort de son ami. On peut remarquer, dans le thème de Montaigne que Mars, le maître de la maison XI (l’ami), est situé en maison VIII, conjoint à Pluton (la mort, les deuils). Cette conjonction est d’ailleurs au carré de la Lune, maîtresse de l’Ascendant (le moi), et située en maison XI (les amis) ! Ainsi, cette perte amicale était inscrite comme une potentialité dans le thème natal de Montaigne …
La synastrie révèle deux Soleils en signes d’eau, en trigone : les Poissons pour Montaigne, et le Scorpion pour La Boétie. Dans ces deux signes des profondeurs, le rapport n’est pas intellectuel, mais psychique, émotionnel, intense, mystérieux, avec une part inconsciente qui est soulignée. Ces signes favorisent ce sentiment magique de sublime fatalité et de merveilleuse prédestination que décrit Montaigne… Rien n’interdit de penser qu’il s’agit de retrouvailles d’âmes soeurs, par ailleurs.
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Le contact de base entre les deux thèmes est en réalité bien plus exceptionnel que les deux Soleils en trigone, et il explique le coup de foudre amical lors de la rencontre : la conjonction Soleil-Neptune en Poissons, dans le thème de Montaigne, est en conjonction avec la conjonction Lune-Neptune dans le thème de la Boétie !
Dans le signe des Poissons, avec Neptune, et l’union du Soleil et de la Lune, qui sont les principes masculin et féminin universels, on peut sans hésitation parler d’une amitié fusionnelle. Cette nouvelle citation de Montaigne illustre encore cette allégation :
« Ce n’est pas une spéciale considération, ni deux, ni trois, ni quatre, ni mille : c’est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange, qui ayant saisi toute ma volonté, l’amena se plonger et se perdre dans la sienne ; qui, ayant saisi toute sa volonté, l’amena se plonger et se perdre en la mienne, d’une faim, d’une concurrence pareille. Je dis perdre, à la vérité, ne nous réservant rien qui nous fût propre, ni qui fût ou sien, ou mien. »
Les habituelles limites entre les êtres sont dissoutes dans ce milieu aquatique (le signe des Poissons, et son gouverneur Neptune) pour « se plonger et se perdre » l’un dans l’autre …
Le contact Soleil-Lune évoque une complémentarité parfaite qui est vécue comme une fusion, car les deux principes qui se rencontrent trouvent leur moitié, et les individus se sentent complets. C’est le Yin et le Yang réunis, que Neptune fluidifie et unifie par une sorte d’opération alchimique … Il explique l’enchantement que Montaigne décrit, qui est la contemplation mystique de l’Etre et de l’Unité. L’amitié est ressentie et vécue comme une expérience spirituelle.
Neptune indique aussi une exceptionnelle compréhension intuitive, d’âme à âme, entre les deux amis qui étaient sensibilisés pour vivre ce genre d’expérience, puisque chacun disposait déjà, dans son thème natal, d’une conjonction entre un Luminaire et Neptune, dans le signe des Poissons. Ces aspects natals indiquent une propension à une forme ou une autre de communion. Sous le charme neptunien, les limites et les aspérités des deux ego disparaissent, et les occasions de querelle sont largement atténuées, donnant d’abord à la rencontre quelque chose d’irréel, et prolongeant la relation dans l’idéalisation réciproque.
De plus, avec Neptune, le coeur intervient dans la relation, selon le niveau de conscience des natifs : il s’agit d’un amour-compassion, inconditionnel, qui dépasse les sentiments plus courants, basés sur les intérêts de deux ego. Neptune exprime aussi le don de soi, comme Montaigne le décrit ici : « Chacun se donne si entier à son ami qu’il ne lui reste rien à départir ailleurs ».
On sait que la mort de La Boétie fut pour Montaigne une profonde perte, et qu’il a expérimenté l’absence de l’autre, irremplaçable.
Il est fort probable que, sur le plan psychologique, aussi, par le phénomène de la projection, inévitable et confirmé selon le symbolisme astrologique, il se soit développé entre les deux amis un lien de dépendance, comme dans une relation amoureuse passionnelle.
Cependant, cet interaspect me suggère de ne pas faire intervenir l’analyse pour dire quelles projections psychologiques sont en jeu, ni surtout prétendre élucider le rapport entre ces deux hommes, car dans les Poissons et avec Neptune notamment, tout n’est pas explicable. Quelque chose en fait reste inaccessible à l’esprit analytique; l’outil employé (en l’occurrence le mental analytique) conditionnant toujours le résultat. Or, l’intellect est limité. Le contact de base que nous venons d’observer marque le lien entre les deux individus d’un sceau mystérieux, irrationnel, qui échappe aux analyses. Montaigne ne peut l’exprimer non plus avec des mots …
Voyons les autres interaspects, qui apportent de l’agrément, des affinités intellectuelles, du sérieux aussi :
On remarque une conjonction Vénus-Jupiter en Sagittaire : outre le côté généreux et joyeux des deux planètes et du signe, cette conjonction a favorisé la vie sociale des deux amis, les affinités intellectuelles, philosophiques. Jupiter (Montaigne) joue un rôle bienveillant et protecteur à l’égard de Vénus (La Boétie), les deux amis partageant des valeurs communes. Il y a d’ailleurs réciprocité dans ce rôle jupitérien de protection, car Vénus en Verseau chez Montaigne est au trigone de Saturne et de Jupiter, déjà en trigone dans le thème de La Boétie (Gémeaux-Balance), les interaspects créant un grand trigone : l’attitude protectrice de La Boétie est appuyée et plus rigoureuse : avec Saturne, c’est la dimension de mentor qui ressort, surtout sur un plan intellectuel et social, La Boétie jouant le rôle de l’aîné (ce qu’il était réellement), mature et solide, qui inspire confiance par ses connaissances, sa sagesse, sa profondeur, son sérieux et son éthique. Cet interaspect diminue l’idéalisation dans la relation qu’il solidifie sur un plan plus concret.
Mercure en Verseau dans le thème de Montaigne complète le sextile Vénus-Mars de La Boétie (Sagittaire-Balance), pour former un triangle mineur. Il indique le plaisir et la stimulation intellectuels, la considération dans la communication, et sa vivacité.
Le sextile entre la Lune de Montaigne et Uranus dans le thème de La Boétie signifie bien l’amitié, puisqu’Uranus, comme maître du Verseau, en est le symbole. Son contact avec la Lune (le plan émotionnel) appuie encore l’idée d’une relation intime, d’une complicité plus vivante qu’une amitié purement intellectuelle : la relation est intéressante et originale. Il n’y a pas d’ennui puisque la Lune apporte son imagination, une inspiration et une sensibilité, et Uranus la fait vibrer dans des sphères où, tout en étant liés, on reste libres, indépendants. On s’apprécie sincèrement de façon désintéressée, sans possessivité, ni sentiment d’y être obligé.
La conjonction Mars-Pluton de Montaigne est au sextile du Mercure en Sagittaire de son ami : cet aspect dynamise la communication. Avec Pluton (en maison VIII), l’échange s’approfondit pour aborder des sujets plus secrets et intimes, pour échanger quelques intuitions profondes sur la vie, la mort, l’au-delà (etc.) C’est sans doute cet aspect Mercure/Mars-Pluton qui a débridé immédiatement la communication entre les deux hommes, et qui a donné à Montaigne cette impression a posteriori (apparemment), que ce qui a intensifié leur relation, c’est l’urgence, l’intuition du temps qui était compté avant la mort de La Boétie :
« Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé, car nous étions tous deux hommes faits, et lui plus de quelques années, elle n’avait point à perdre de temps et à se régler au patron des amitiés molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. »
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Cette synastrie n’est pas complète; seules les grandes lignes ont été commentées. On voit comme Montaigne a fait une expérience neptunienne, en vivant une relation fusionnelle. Elle a aussi induit un état de conscience dans lequel les âmes se touchent, et il n’y a plus de séparation. Dans l’optique neptunienne, la mort de l’objet aimé n’en est pas davantage une.