Une histoire simple et vraie, qui se déroule à l’équinoxe de printemps, nous est racontée par Pierre Derlon. Elle nous parle des rites initiatiques des Gitans, pratiqués dans la cathédrale de Chartres … Cette histoire nous rappelle aussi le mystère des cathédrales …
L’écrivain Pierre Derlon est un “gadjo” qui a croisé la route des Tziganes en 1939, alors qu’il était âgé de dix-neuf ans. Après avoir sauvé l’un d’entre eux qui était tombé dans un fossé en rase campagne, il a été accueilli dans la communauté des Gitans. C’est un “accepté”. Il a ensuite développé des dons au contact des “kakous” qui l’ont initié.
Il a ainsi appris la lecture des pensées, la maîtrise du feu et certaines pratiques magiques au contact d’initiés gitans …
Dans Traditions occultes des Gitans, il explique certaines pratiques dont il a eu connaissance de façon approximative, comme le secret des “hommes-arbres”, connu de quelques rares initiés chez les Gitans.
Ces hommes-arbres sont nés aux dates exactes des équinoxes ou des sostices, ou bien durant les sept jours qui précèdent ou qui suivent ces dates cardinales.
Dans la tradition des kakous, l’équinoxe du printemps, le solstice d’été, l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver correspondent à quatre arbres : le Chêne, le Bouleau, l’Olivier et le Hêtre. Ainsi les hommes nés à ces dates reçoivent l’arbre correspondant comme nom initiatique. Un peu comme un signe zodiacal, ils doivent en exprimer les qualités … Le Bouleau, par exemple, aussi nommé “l’arbre blanc”, symbolise la pureté.
L’équinoxe du printemps est dédié chez les Gitans à la “Vierge-Mère”.
Pierre Derlon raconte que quatre de ces “hommes-arbres” -un Chêne, un Bouleau, un Olivier et un Hêtre- se rencontraient une fois par an, le 21 mars, à midi, soit dans la cathédrale de Chartres, soit aux Saintes-Maries-de-la-Mer, deux lieux qui ont été dédiés à une vierge.
Une des étranges activités des “hommes-arbres”, dont l’auteur a eu un aperçu sans en pénétrer complètement les détails ni la signification, a été accomplie à l’équinoxe du printemps dans la cathédrale de Chartres, avec une bague qui appartenait à la femme de Pierre Derlon, et qui avait été confiée à ces initiés gitans. Ceux-ci nommaient la bague “la lune”, ou “la fille du soleil”.
Voici ce qu’on apprend sur le lieu : dans le dallage de la cathédrale de Chartes, installé au Moyen-Age, un téton de métal, a été incrusté dans la pierre. Cette pièce est d’ailleurs d’un alliage inconnu des sorciers Kaldéras, qui sont pourtant maîtres-chaudronniers … Etrangement, et sans qu’aucune explication à ce sujet ne soit fournie, un maître-verrier a également laissé un vide dans le vitrail de la cathédrale… Ainsi, chaque année, à l’équinoxe du printemps, à midi, un rayon de soleil entre (ou entrait, – mais j’espère que tout est encore en place actuellement-) par le trou laissé dans le vitrail. Ainsi, son faisceau de lumière atteint la pièce métallique sur le sol de la cathédrale …
C’est à cette énergie que la bague, accrochée à un cheveu de l’épouse de Pierre Derlon, a été exposée. Elle lui a été rendue ensuite avec ces paroles : “La fille du soleil a reçu la force de son père” …
C’est un témoignage fort intéressant sur les initiés gitans, et qui confirme plus généralement l’enseignement qu’a donné, par exemple, Omraam Mickaël Aïvanhov à propos des énergies cosmiques aux dates cardinales. Les Anciens qui ont érigé des sites tels Carnac ou Stonehenge, et tant d’autres, disposaient aussi de ces connaissances sacrées.
Anne L jesuisjecree. com