Voici un article désagréable pour l’ego, mais qui peut favoriser la prise de conscience de ces masques qui nous collent à la peau, afin de ne plus nous y identifier. Les 12 masques sont décrits, selon les signes astrologiques.
Le thème d’un comédien célèbre, en fin d’article, révèle les jeux de l’ego à l’œuvre dans sa vie.
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En effet, l’ego, cette construction qui n’est pas notre véritable identité, recherche une gratification, veut se maintenir coûte que coûte, et refuse la remise en question. Dans ce but, l’ego use de stratégies diverses. On peut dire de façon imagée qu’il s’empare des signes astrologiques et des principes planétaires, pour les manipuler. Ces réflexes d’autoprotection sont 12 façons de fuir la connaissance de soi, pour continuer à s’identifier à ses personnages, et empoisonner sa vie.
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Les quatre éléments
Les éléments (eau, air, feu, terre) fournissent des indications générales pour définir la stratégie de l’ego.
En effet, les signes d’eau (Cancer, Scorpion et Poissons) sont ceux qui, littéralement, prennent la fuite.
Les signes d’air (Gémeaux, Balance, Verseau) affectent la distance, jouent l’indifférence.
Les signes de feu (Bélier, Lion, Sagittaire) donnent la priorité à l’action, et attaquent l’autre, à l’extérieur.
Les signes de terre (Taureau, Vierge, Capricorne) s’appuient sur leurs croyances, gravées dans le marbre.
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Il est évident que nous employons tous une combinaison de ces diverses stratégies pour fuir les prises de conscience sur nous-même, à des degrés divers, selon notre thème natal.
Le signe dans lequel se situe notre Soleil au moment de notre naissance, mais aussi celui de notre Ascendant, ainsi que les signes accentués dans notre thème natal, et les planètes dominantes, montrent comment nous évitons la connaissance de soi et les prises de conscience, pour ne jamais faire la paix en soi-même, pour ne jamais connaître une vie plus harmonieuse avec les autres.
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Les signes d’eau fuient, tout en développant des sentiments négatifs :
Le Cancer fait de la résistance passive, rentre dans sa coquille, fuit dans un monde imaginaire.
Le Scorpion manipule, souvent inconsciemment, manigance une vengeance, quand il ne s’autodétruit pas.
Les Poissons restent passifs, insaisissables, absents, tout en cultivant des images desacrifice masochiste.
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Les signe d’air fuient en usant de l’intellect :
Les Gémeaux intellectualisent, font semblant, rusent, se dédoublent.
La Balance travaille à la paix sociale et en peaufine les apparences. Elle se rend séduisante.
Le Verseau se distingue, se révolte, et s’occupe de grandes causes.
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Les signes et les planètes de feu fuient en se tournant vers l’extérieur pour exercer une domination :
Le Bélier agit, attaque ou riposte.
Le Lion s’indigne, se glorifie et use de son autorité.
Le Sagittaire se vante, et donne des leçons autour de lui.
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Les signes de terre fuient en durcissant la cuirasse :
Le Taureau se cramponne à ses acquis, à ses certitudes, et à l’avoir sous toutes ses formes.
La Vierge intellectualise, raisonne et analyse la situation en y appliquant son esprit critique.
Le Capricorne s’isole, construit des remparts pour se protéger, domine le monde de sa tour d’ivoire.
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Un comédien mystère
Cette carte du Ciel est celle d’un acteur populaire et mythique, dont le nom est révélé à la fin de cet article. Les quelques facteurs dominants de son thème révèlent comment l’ego se gratifie et s’auto-protège. On observe notamment, chez cet Ascendant Gémeaux (virtuose du dédoublement), un contraste entre la personnalité de base, complexe et tourmentée, et les moyens d’expression que ce grand acteur comique a développés dans sa carrière.
Le Soleil en Lion signe le don des planches. L’ego a tendance à vouloir être vu, admiré, et monopolise l’attention sur lui.
La présence de Jupiter à proximité du Milieu-du-Ciel renforce cette disposition de satisfaction orgueilleuse (et indique une réussite importante dans le cinéma, car il est en Verseau). Ce succès insolent est lié à une personnalité qui en impose et se met en avant.
L’Ascendant Gémeaux met en relief un tempérament nerveux, et une tendance à aborder la vie à travers le filtre mental. C’est un bon placement pour se dédoubler et jouer la comédie … 🙂
La présence de Saturne et de Pluton à l’Ascendant est en contradiction avec les éléments précédents. Les témoignages de ceux qui ont connu ce comédien évoquent un homme qui n’était pas drôle à la ville.
La personnalité, lorsqu’elle n’est pas sous les projecteurs (Soleil en Lion, Jupiter), est renfermée, et même sombre, le caractère est ombrageux. L’ego, qui souffre d’inhibitions, a créé un système de protection bien étanche. Il y a un manque de spontanéité et de générosité dans l’expression personnelle, une tendance au pessimisme, et un comportement trop rigide. La personnalité lutte en fait contre des peurs, des hantises, et compense en usant de jeux de pouvoir dans ses relations.
Il s’agit du grand et très apprécié … Louis de Funès.
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Nous portons tous différents masques selon les circonstances, en utilisant les caractéristiques des différents signes et des planètes de notre thème natal. Il est possible de vivre ces principes (éléments, signes, planètes) selon un niveau de conscience plus élevé, car chaque principe est aussi une qualité spirituelle.
L’astrologie, la psychologie -et la littérature- apportent un nouvel éclairage sur l’idéalisation amoureuse … L’amoureux surévalue souvent l’objet aimé, le pare de toutes sortes de qualités. Ce phénomène, lié à la force d’attraction, indispensable à la rencontre et à la relation, est bien naturel. Cependant, un excès d’idéalisme peut engendrer des déboires. La vie amoureuse de l’écrivain Stendhal, créateur d’une image littéraire exquise, la « cristallisation », en est une illustration… Alors, comment déjouer les pièges de l’idéalisation amoureuse ?
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crédit photo : Pixabay
Amoureux de son idéal
Idéaliser la relation amoureuse, en « plaçant la barre trop haut » implique parfois une difficulté à trouver des affinités avec les autres, ou une difficulté à vivre une simple relation dans laquelle on peut s’épanouir. Dans un cas comme dans l’autre, l’erreur est qu’on ne voit pas l’autre tel qu’il est.
Alors on vit, conformément à cet état d’esprit, une quête semée de mésaventures relationnelles diverses et de déceptions : « l’autre » ne correspond pas à notre idéal …
Sur le plan astrologique, l’individu développe souvent un idéalisme lorsque le principe Vénus n’est pas intégré. Cette tendance concerne les hommes autant que les femmes. Vénus mal intégrée peut se trouver dans n’importe quel signe du Zodiaque, et recevoir aussi bien de « bons » que de « mauvais » aspects, même si une position planétaire désavantageuse accentue évidemment les difficultés, telle l’idéalisation excessive.
Vénus idéaliste est hantée par un idéal amoureux, qui forme un écran devant la réalité. Parfois même, la personne préfère ne pas vivre de relation amoureuse que de se compromettre dans une union qui serait imparfaite à ses yeux.
Souvent, l’idéaliste cherche l’âme sœur, le prince charmant ou la femme idéale, et se considère lui-même comme un(e) véritable romantique. Mais il est à la recherche d’un amour trop beau pour être vrai, et il se crée lui-même sa frustration amoureuse, dont il souffre.
La culture occidentale, la littérature et la poésie, ont prodigieusement glorifié l’idéal d’amour, à travers des couples mythiques qui représentent une perfection amoureuse, dans des récits qui s’achèvent souvent par la mort des amants. Ces fins édifiantes représentent l’amour éternel qui subsiste au-delà de la mort, nourrissent notre idéal, et notre aspiration à une transcendance. Cependant, elles nous prouvent aussi que la perfection n’est pas de ce monde … Faire mourir les amants permet de les libérer des aléas de la vie et leur simplifie grandement la tâche : ils n’auront pas à vivre leur amour au quotidien, à faire les courses, à élever des enfants; ils ne finiront pas par divorcer, etc.
Dans le couple idéal que nous imaginons, tout se passe merveilleusement bien. L’idéal, à nos yeux, c’est en fait le couple dans lequel il n’y a absolument aucun effort à faire; aucun travail, sur le plan psychologique ou spirituel, n’est à accomplir. Il n’est ni possible ni souhaitable d’évoluer dans le cadre de cette union parfaite, car il s’ agit d’un idéal figé.
Alors, il n’est pas certain que nous trouvions notre bonheur idéal, car « la vie a d’autres projets pour nous », plus évolutifs, évidemment …( 😉 )
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Psychologie de l’idéalisation amoureuse
Lorsque l’idéalisation amoureuse est pour nous un besoin psychologique intense, on se focalise sur un seul objet, qui doit nous apporter le bonheur. L’idéalisation, en ce cas, est en fait un signe de dépendance affective, car nous avons besoin de la personne que nous idéalisons, à travers laquelle nous existons.
En effet, l’être aimé nous prouve notre valeur personnelle, et son rôle, sur un plan psychologique profond, est de réparer nos blessures narcissiques – c’est-à-dire toutes les altérations que l’amour que nous nous portons a pu connaître, toute la dépréciation de nous-même, et toutes nos failles dans l’estime de nous-même.
L’idéalisation est en fait à la mesure du manque affectif qui nous habite. Le partenaire est chargé de combler ce manque.
Or, il n’est pas possible de réparer ces blessures de cette façon, puisque l’idéaliste n’a pas conscience de sa carence affective, ni des enjeux psychologiques de ses relations amoureuses. Ainsi, il vit sans le savoir une relation de dépendance, et/ou bien des ruptures et des « échecs » amoureux répétés …
En cas de rupture, par exemple lors du transit de Saturne, Uranus, Neptune ou Pluton, nous nous écroulons, car notre identité, qui a été colmatée tant bien que mal dans une relation de dépendance, est brisée.
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– « Au moment où vous commencez à vous occuper d’une femme,
vous ne la voyez plus telle qu’elle est réellement, mais telle qu’il vous convient qu’elle soit. » (Stendhal) –
cristaux d’eau givrée sur une branche
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Stendhal et la cristallisation
Henri Beyle, dit Stendhal, auteur du Rouge et le noir, ou de La Chartreuse de Parme, a écrit aussi un essai publié en 1822, intitulé De l’amour. Il y décrit le phénomène de l’idéalisation amoureuse qu’il nomme « la cristallisation ». Voici ce qu’il en dit :
« On se plaît à orner de mille perfections une femme de l’amour de laquelle on est sûr ; on se détaille tout son bonheur avec une complaisance infinie. Cela se réduit à exagérer une propriété superbe, qui vient de nous tomber du ciel, que l’on ne connaît pas, et de la possession de laquelle on est assuré.
Laissez travailler la tête d’un amant pendant vingt-quatre heures et voici ce que vous trouverez :
Aux mines de sel de Salsbourg, on jette dans les profondeurs abandonnées de la mine un rameau d’arbre effeuillé par l’hiver : deux ou trois mois après, on le retire couvert de cristallisations brillantes. Les plus petites branches, celles qui ne sont pas plus grandes que la patte d’une mésange, sont garnies d’une infinité de diamants mobiles et éblouissants. On ne peut plus reconnaître le rameau primitif.
Ce que j’appelle cristallisation, c’est l’opération de l’esprit qui tire de tout ce qui se présente, la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections.
En un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce que l’on aime. »
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Stendhal décrit l’état amoureux et le phénomène de la cristallisation comme une faculté de magnifier l’objet d’amour en le parant de mille qualités exceptionnelles. Il souligne bien que la cristallisation est produite par l’imaginaire de l’amoureux. Son regard se fixe sur la personne aimée, pour la transfigurer et ne voir en elle que perfection. La cristallisation est un délice qui impliquera ensuite un retour à la réalité …
« Sorte de folie qui fait voir toutes les perfections et tout tourner à perfection dans l’objet qui fait effet sur la matrice.
Il est pauvre, ah ! que je l’en aime mieux ! Il est riche, ah ! que je l’en aime mieux ! »
(Stendhal, Vie de Henry Brulard)-
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L’idéalisation dans le thème natal de Stendhal
Le thème natal et la vie de Stendhal sont très intéressants à explorer pour mieux comprendre certains aspects de l’idéalisation amoureuse …
Stendhal écrit De l’amour, cet ouvrage d’analyse du sentiment amoureux, après sa rencontre avec Mathilde Dembowsky, à Milan, en 1819. Avec elle, et de façon générale durant sa vie, Stendhal connaît des passions cuisantes.
Le scénario répétitif qui se dégage est le suivant : Stendhal est très timide et maladroit devant les femmes dont il tombe amoureux, et qu’il admire jusqu’à l’adoration. Il est éconduit par ces femmes, ou bien elles refusent de se donner à lui charnellement. Il prend souvent, ensuite, une maîtresse plus accessible …
Henri Beyle, 23 janvier 1783, 1H00, Grenoble
Dans son thème natal, on repère à première vue deux éléments :
D’abord, la présence de l’astre lent Neptune en Balance, qui montre une propension à l’idéalisation amoureuse : Neptune symbolise la nostalgie d’un idéal. Il est situé dans le signe de la Balance, domicile de Vénus, lié à l’amour et aux relations.
Ensuite, on voit un amas planétaire en maison III : quatre planètes y sont conjointes, en Verseau : le Soleil, Vénus et Pluton (tous deux en étroite conjonction), et Mercure. Ce groupe est d’ailleurs au trigone de Neptune en Balance !
La présence de Vénus en conjonction au Soleil indique un être dominé par ses sentiments. Le sextile Vénus-Mars (Mars en Sagittaire) amplifie la passion, et Pluton dramatise la puissance des affections et des tourments. Il montre aussi, d’ailleurs, que des contenus inconscients dirigent l’individu et son affectivité, et le poussent à détruire ses amours …
Ensuite, le trigone de Neptune suggère la poursuite d’un idéal d’amour inconditionnel, et favorise la « cristallisation », en voyant dans la femme aimée mille raisons de l’adorer.
Cependant, l’astre lent Neptune suggère aussi un sacrifice, une sublimation … Le contact Pluton-Neptune peut d’ailleurs aboutir à un dépassement des passions de nature spirituelle, ou artistique.
En effet, le trigone de Neptune en Balance est aussi une position qui favorise un sens artistique, d’esthète. Il indique chez Stendhal de l’inspiration, une grande sensibilité et un raffinement extrême : il confirme l’amour de l’art, déjà signalé par la conjonction Soleil-Vénus, tandis que Pluton favorise également un pouvoir de création.
Le Verseau, signe d’air ( où loge l’amas de quatre planètes), montre aussi un dépassement des expériences affectives à travers des oeuvres intellectuelles. Dans ce groupe de planètes, Mercure (comme le Verseau) tend à apporter une rationalité dans un secteur où bouillonnent des énergies instinctives et sensuelles (Vénus, Pluton, sextile Mars). Mercure indique de plus l’orientation créatrice de Stendhal : la littérature.
Le Verseau et les planètes trans-saturniennes (Pluton et Neptune) suggèrent un dépassement et une sublimation, un processus proche du « mécontentement spirituel », évoqué ici et là. En somme, le thème de Stendhal dit qu’il sublime ses amours malheureuses dans la création littéraire.
Mais revenons à l’histoire personnelle de l’écrivain, à son rapport au féminin dès son enfance : la mère de Stendhal est morte en couches alors qu’il n’avait que 7 ans. Dans Vie d’Henry Brulard, il dit de ses relations avec elle : « (À six ans) j’étais amoureux de ma mère. », « Je voulais couvrir ma mère de baisers et qu’il n’y eût pas de vêtements. Elle m’aimait à la passion et m’embrassait souvent, je lui rendais ses baisers avec un tel feu qu’elle était souvent obligée de s’en aller. J’abhorrais mon père quand il venait interrompre nos baisers. »
On voit, dans le thème de Stendhal, la Lune en Vierge. Elle reçoit les carrés larges d’Uranus, de Saturne et de Jupiter, et forme avec ces astres lents un carré un T. Cette configuration de planètes indique des difficultés émotionnelles et affectives, et concerne le principe lunaire, ce qui fait directement référence à la mère du natif.
L’idéalisation amoureuse de Stendhal est liée à son premier amour pour la mère, un amour apparemment très passionné (!), et au deuil qu’il a dû faire. Il a reproduit un certain schéma tout au long de sa vie, en adorant des femmes mariées, indifférentes, interdites, représentant la figure maternelle inaccessible et idéale.
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Nos premières expériences, durant l’enfance, même celles que nous avons oubliées, et dont nous n’avons pas conscience, ont un impact sur notre vie amoureuse. Comme le montrent le thème et la vie de Stendhal par exemple, l’idéalisation amoureuse porte la marque de nos manques, et des deuils que nous n’avons pas faits sur le plan affectif …
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Comment déjouer les pièges de l’idéalisation excessive ?
♥Etre en paix avec le passé
Pour infléchir un peu cette tendance à l’idéalisation, il s’agit de faire des deuils psychologiques importants, qui concernent notre passé, et notamment notre enfance …
♥Accepter ce qui est
L’idéalisation amoureuse excessive est aussi une ruse de l’ego pour ne pas se remettre en question, en refusant par exemple de voir la réalité de notre partenaire dans le couple (avec les déceptions qui s’ensuivent). Alors, il s’agit, pour déjouer ce piège, d’oublier les choses telles qu’elles devraient être, pour accepter de voir les choses et les êtres tels qu’ils sont.
♥Renoncer au modèle préconçu
On plaque presque toujours des qualités sur l’être aimé. Généralement, on plaque des qualités positives, dignes d’adoration au début de la relation, et on projette également des caractéristiques négatives sur l’autre ensuite … On peut se défaire des modèles que nous portons en nous-même.Sinon, dans le couple, notre partenaire est une créature qui rassemble toutes nos projections, et son seul défaut est … d’être aussi lui-même.
♥Chercher d’autres voies d’expression à son idéal, et le vivre concrètement
On peut, pour rendre l’amour plus vivable, modifier ses attentes, en attendant moins de l’autre, en n’attendant pas tout de l’amour dans le couple, domaine où, souvent, l’idéaliste a placé TOUS ses rêves …
On peut aussi redéfinir ses aspirations, chercher comment (en dehors de l’amour) on pourrait vivre et réaliser notre idéal , de façon bien concrète.
Les amoureux de l’impossible, les idéalistes, vivent dans l’esprit. Ils ne parviennent pas à vivre l’énergie vénusienne dans le corps et dans le réel, à lui donner vie par leur volonté et leur désir.
« Il ne s’agit pas d’aimer telle ou telle personne en particulier,
mais de sentir l’amour comme une source qui ne demande qu’à jaillir,
une énergie rayonnante qui déborde pour se répandre à l’infini. »
L’explosion, symbolisée par le carré Mars-Uranus – crédit photo : Pixabay
Cet article propose un retour sur « l’affaire Benalla », pour voir quel sens elle prend au regard du cycle Soleil-Mars, en astrologie …
Les augures étaient pourtant formels : le 14 juillet, le vol des neuf oiseaux dans le ciel de France comportait une anomalie qui ne pouvait passer inaperçue : l’un des oiseaux, situé à gauche (sinister), crachait la ligne rouge de la colère. Les Anciens savaient que ce type de chemtrail, inspiré par le dieu Mars, est un mauvais présage pour le chef…
… et le 18 juillet 2018, le journal Le Monde publiait une vidéo datée du 1er mai, montrant (le désormais illustre) Alexandre Benalla portant des coups à deux manifestants.
Alors, une avalanche de nouvelles informations nous parviennent et nous laissent pantois.
On apprend que Benalla est un sbire de Macron -dont la fonction exacte, paradoxalement, est devenue lors des auditions toujours plus floue. On constate qu’il portait l’équipement des policiers. On découvre qu’à la suite de l’événement, il a été couvert par le gouvernement qui a eu connaissance des faits. Il aurait été sanctionné par 15 jours de mise à pied, sans recevoir son traitement -selon l’Elysée, mais ces allégations sont ensuite infirmées.
On apprend qu’il jouissait des prérogatives d’un haut fonctionnaire : voiture de fonction avec chauffeur, salaire, logement de fonction luxueux et fraîchement rénové, puis qu’il a été promu « lieutenant colonel » – prestigieux grade du gendarme Arnaud Beltrame, sur demande de l’Elysée, à l’âge de 26 ans, et sans passer par les étapes de formation militaire. On apprend aussi qu’il avait obtenu un permis de port d’arme, et qu’il disposait d’un sésame pour entrer à l’Assemblée Nationale, dans l’hémicycle, seul lieu où, en vertu des règles de la démocratie, le Président de la République n’a pas le droit d’entrer (mais c’était pour accéder à la salle de sport de l’Assemblée nationale, affirmera plus tard l’intéressé). On apprend qu’il briguait la fonction de sous-préfet et, enfin, qu’un projet de constitution d’une police parallèle, hors de tout contrôle républicain, chapeauté par Alexandre Benalla, était (est?) en cours de réalisation.
Une procédure de justice est engagée à la suite de ce scandale touchant les plus hautes sphères de l’Etat, et des auditions ont lieu à l’Assemblée nationale et au sénat. Alors que ces auditions mettent à jour quelques contradictions, beaucoup d’ignorance, et de grossiers mensonges, pendant ce temps, le (reste du) gouvernement reste muet pendant six longs jours. Enfin, Macron s’exprime devant les siens pour affirmer qu’il est seul responsable (ce qui est vrai), et déclare : « Qu’ils viennent me chercher », peut-être pour souligner son immunité, dont il jouit.
Du point de vue de l’astrologie, cette affaire est liée notamment à la rétrogradation de Mars et, plus globalement, au cycle Soleil-Mars, ainsi qu’au carré Mars-Uranus.
D’abord, « l’affaire Benalla » a débuté pendant la rétrogradation de Mars au carré d’Uranus, par une vidéo datée du 1er mai qui surgit ; c’est l’effet de la rétrogradation de Mars, car il s’agit de revenir sur des faits du passé, de la nature de Mars (une manifestation violente), marqués par des abus caractérisés (Uranus). Comme le Soleil est en contact avec Mars, la dérive concerne le pouvoir central.
La rétrogradation de Mars nous invite aussi à remonter un peu plus loin dans le temps, au moment où le cycle Soleil-Mars débutait : c’était en juillet 2017, au moment de la démission du Général de Villiers, suivie de son remplacement à la fonction de CEMA. En juillet 2018, on arrive au développement extérieur du cycle Soleil-Mars, dont l’affaire Benalla est la manifestation.
Ainsi, la conjonction de juillet 2017 nous montrait le nouveau lien que le pouvoir de Macron entendait créer avec l’armée et les forces de l’ordre, par une affirmation outrancière de son autorité, tandis que l’affaire Benalla révèle au grand jour la nature des liens que le pouvoir entretient avec « ses forces agissantes », en la personne de … Benalla (et de quelques autres), dont la position et les attributions sont pour le moins irrégulières et abusives. Elle montre aussi les piètres liens qui unissent le pouvoir-Macron et les forces de l’ordre républicaines … On peut également comparer la différence du traitement réservé à un Général intègre en juillet 2017, et celui dont bénéficie un sbire aujourd’hui.
Collectivement, et de façon plus profonde, la conjoncture planétaire (le cycle Soleil-Mars) nous présente clairement comment, de façon générale, Macron conçoit et gère les moyens d’action dont il dispose, dans l’exercice de sa fonction : ils apparaissent irréguliers, abusifs et entièrement centrés sur sa personne, ce qui témoigne d’une situation de dérive.
Le thème natal de Macron contient aussi un carré Mars-Uranus, qui favorise des abus. D’aucuns ont vu dans son comportement celui d’un « enfant-roi », en roue libre, « border line », et son thème comporte effectivement plusieurs aspects qui vont en ce sens.
Le carré Mars-Uranus actuel a eu aussi un impact positif, car il a embrasé l’opinion publique, sur les réseaux sociaux par exemple, et l’incendie n’a pas été facile à éteindre. Il brûle encore et couvera longtemps… On ne peut que se réjouir de cette parenthèse démocratique, durant laquelle la presse et les oppositions ont joué leur rôle de contre-pouvoir de façon louable, ce qui correspond à une dynamique normale.
A l’opposition exacte Soleil-Mars du 27 juillet (jour de l’éclipse), les auditions à l’Assemblée nationale se délitent; elles sont conclues au bout de trois jours par la co-rapporteuse qui appartient au parti de la majorité présidentielle. Les espoirs sont tournés vers les auditions menées au sénat qui apparaissent plus soucieuses d’aboutir à de plus amples informations. Plusieurs grands partis d’opposition de toutes tendances posent une motion de censure : il y a une rupture nette entre le gouvernement et les oppositions. En même temps, une (tentative de) reprise en main de la situation de la part du chef de l’Etat, et de son « clan » est entreprise, pour étouffer et minimiser l’affaire, simple « tempête dans un verre d’eau », qui n’intéresse personne, ou un « feuilleton de l’été et non une affaire d’Etat », ou encore une simple faute personnelle de Benalla. La personne d’Alexandre Benalla est invitée au « 20 heures » de TF1 …La machine habituelle a redémarré (insulte quotidienne à l’intelligence), avec le Figaro qui publie le même jour un sondage sur le mode convulsif qui donne 42% des Français qui font confiance au chef de l’Etat, titré : « Flash : Affaire Benalla : Macron remonte dans l’opinion. »(!)
Après la date du 27 juillet, c’est le temps des conclusions, au moins partielles, et cette affaire va prendre son sens dans notre conscience, prendre un sens collectif, conditionné par la situation telle qu’elle apparaît.
La rentrée de septembre, déjà annoncée délicate (à la fin de cet article), quand Mars redeviendra direct, peut relancer avec puissance cette affaire (elle ne sera de toute façon pas oubliée), à moins que d’autres événements difficiles de l’actualité ne viennent la recouvrir. Les procédures suivent en tout cas leur cours. On peut déplorer cependant que la fonction de président soit autant protégée, qu’on ait perdu dramatiquement en France l’habitude de demander (calmement mais fermement) des comptes aux politiques, et que les contre-pouvoir soient si faibles.
Par ailleurs, l’affaire Benalla intervient alors que le gouvernement était sur le point de débuter une réforme de la Constitution qui visait à amoindrir les pouvoirs du Parlement, pour renforcer celui du Président, déjà très imposant selon tous les observateurs de notre système.
On peut se rassurer un peu.La position politique de Macron va s’étiolerà la suite de cette affaire, car certaines données astro-climatiques vont en ce sens, cette tendance s’exprimant selon une dynamique assez lente et profonde.
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Même si l’on peut rire devant tant d’outrance pathétique, ou de la piteuse situation où nous sommes rendus (pensons aux mensonges sous serment de la part de hauts responsables), il ne faut pas banaliser cette affaire, qui lève un coin du voile, et qui est grave : la toute-puissance ne peut que s’accentuer, puisqu’elle n’est pas véritablement remise à sa juste place. La vigilance s’impose-rait : par ses décisions et son action, un chef d’Etat engage l’avenir et même la vie de millions de personnes.
Maître du douzième signe du Zodiaque, Neptune séjourne actuellement sur ses terres, ou plutôt dans ses eaux. Son long transit dans le signe des Poissons, de 2011 à 2025, réactive (entre autres) le mythe du déluge, qui peut enrichir le sens que nous lui donnons en astrologie.
Le déluge est le retour symbolique de l’Océan primordial, avant la Création.
Le déluge est la grande lessive, décidée par une conscience supérieure. Il dissout l’ancien et opère une purification pour permettre le démarrage d’un nouveau cycle à venir …
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La pluie – crédit photo : Pixabay
Le mythe du déluge est universel. Dans la plupart des mythologies du monde, on explique en effet qu’à un moment donné, toute la création a été recouverte par les eaux. Le plus ancien récit de cet événement connu à ce jour a été retrouvé à Nippur, en Mésopotamie (en Irak actuelle), gravé sur une tablette datant de 3000 avant Jésus-Christ.
Une grande catastrophe historique est sans doute à l’origine de ce mythe, sans qu’on n’ait scientifiquement prouvé sa survenue. D’aucuns voient le mythe du déluge comme une interprétation des fréquentes grandes inondations, perçues (dit-on) par les hommes comme un châtiment divin.
Le déluge est souvent présenté comme un anéantissement complet de la création, décidé par dieu, afin de corriger son imperfection. Seuls quelques représentants de l’humanité sont sauvés afin de recommencer un monde nouveau, et meilleur.
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Le déluge fait référence, dans le symbolisme astrologique, au signe des Poissons. Dernier signe du Zodiaque, il marque la fin d’un cycle, et la grande dissolution universelle par les eaux avant le nouveau cycle représenté par le Bélier. Le besoin d’une correction à l’imperfection appartient au signe de la Vierge, signe opposé et complémentaire des Poissons, et le rôle purificateur du déluge est une synthèse des valeurs de l’axe Vierge-Poissons.
Souvent, dans les mythes, une faute est à l’origine du déluge …
Dans la Bible, c’est l’immoralité des hommes qui en est la cause, comme dans la mythologie grecque qui raconte que Zeus anéantit les hommes de l’âge de bronze, trop violents.
Dans un autre épisode de la mythologie grecque, c’est l’égoïsme des voisins de Philémon et Baucis qui cause le déluge. Au Zaïre, pour expliquer l’origine du lac Dilolo, on raconte qu’un village entier ayant refusé l’hospitalité à une femme nommée Moena Monenga a été englouti sous les eaux, après que celle-ci a commencé une incantation.
Chez les Kwaya de Tanzanie et chez les Aborigènes d’Australie, un sacrilège est à l’origine de la catastrophe. Chez les premiers, une femme enfreint un interdit. Par curiosité, elle ouvre un vase contenant les cendres d’ancêtres sacrés. Le vase se casse, et le flot qui s’en écoule recouvre toute la terre. Chez les seconds, il s’agit d’un inceste commis par deux soeurs; lorsque l’une accouche, l’autre va chercher de l’eau dans la mare du Serpent créateur, provoquant la colère du serpent Yurlunggur qui se dresse et provoque ainsi le déluge.
On voit comme les mythes du déluge se rapprochent de celui de la création, et de celui du péché originel commis par Adam et Eve, suggérant d’ailleurs sur le plan ésotérique un sens initiatique, à travers les symboles du féminin et du serpent.
L’océan et les brumes – crédit photo : Pixabay
Dans d’autres légendes, aucune signification de châtiment n’est donnée au déluge …
C’est le cas chez les Sumériens, pour qui la surpopulation (et le bruit !) causent l’anéantissement des hommes, décidé par Enlil.
Le déluge, qui reproduit l’Océan primordial, est une nécessité d’ordre cosmique. En Inde, par exemple, le déluge s’explique par la nature même de l’univers qui est cyclique et doit donc être régulièrement détruit pour laisser la place à un autre monde. Cette interprétation correspond bien au symbolisme du Zodiaque astrologique. Le même mythe contient encore des références aux valeurs du signe des Poissons, car Manu est sauvé du déluge en raison de la compassion qu’il manifeste à l’égard d’un petit poisson, qui est en fait le dieu Vishnu …
Le déluge apparaît comme une réabsorption de l’humanité, c’est-à-dire des formes usées et épuisées. Sans le processus diluvien, elles s’étioleraient, perdraient leurs possibilités créatrices et se détruiraient définitivement. Il s’agit donc de régénérer la création, pour la perpétuer.
L’élément eau fait référence au rôle purificateur du baptême, qui prend, lors du déluge, une dimension collective.
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Mosaïque d’une église russe – crédit photo : Pixabay
A chaque fois, un homme, un couple, ou un groupe est élu et sauvé du déluge pour inaugurer le monde nouveau. Il est choisi parce qu’il est juste.
Pour sauver les élus, différents moyens sont employés : l’arche, l’arbre ou la montagne et, souvent, un oiseau mythique apparaît à la fin comme témoin et signe que la vie peut reprendre son cours. C’est la colombe portant le rameau d’olivier dans la Bible.
On reconnaît dans l’arbre où les justes trouvent refuge dans certains mythes “l’arbre de vie”, qui relie les trois mondes, le ciel, la terre et le royaume des morts …
En Inde, le poisson Matsya (Vishnu) guide Manu jusqu’au mont Meru, en attendant que les eaux redescendent.
Dans la Bible, l’arche trouve refuge sur le mont Ararat en Anatolie (Turquie actuelle), lieu où des alpinistes ont d’ailleurs retrouvé en 1955 une poutre de chêne équarrie vieille de 5000 ans. En 2010, un groupe d’explorateurs a trouvé une structure qui pourrait être celle de l’arche de Noé.
La nouvelle humanité est une humanité renouvelée, née de la Terre, et produit purifié de l’ancienne création. Chez les Grecs, Zeus ordonne en effet à Deucalion et Pyrrha qui ramassent des cailloux sur le sol, de jeter derrière eux “les os de leur mère” (la Terre). En Inde, pour le nouveau cycle de vie, Manu rédige un code moral; ce sont les Lois de Manu. En Irlande, Fintan, qui a échappé au déluge, est l’homme primordial, et il retransmet à l’humanité le savoir de la tradition, dont il est le dépositaire.
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Le déluge, dont le transit de Neptune en Poissons est un symbole exact, signifie une dissolution. Plus aucune des valeurs ou des structures ne tient plus … On voit la fin, mais le renouveau se fait attendre… Pour l’avènement du nouveau cycle qui commencera dans l’avenir, il faut accepter le vide, l’inconsistance. C’est un moment de travail intérieur, associé à un lâcher-prise obligatoire, car il n’y a plus rien à faire, sinon achever, purifier afin que, plus tard, démarre un nouveau cycle de vie qui soit neuf, idéalement libéré des résidus du passé …