En astrologie, l’aspect le plus puissamment bénéfique est le trigone. En général, quand on connaît l’astrologie, on est transporté de joie devant les lignes vertes (ou bleues) de notre carte du Ciel, car elles représentent NOS trigones ! 🙂
A savoir :
-Nos traits de caractère positifs …
-Un capital de karma positif, comme rétribution de nos bonnes actions antérieures, selon certaines thèses.
-Des « chances » qui vont jalonner notre route sur cette Terre.
Dans la prévision astrologique, le trigone jouit de la même réputation. Lorsqu’une planète de notre thème va être transitée par trigone, l’espoir renaît. L’horoscope annonce de bonnes choses pour nous. Parfois, nous escomptons à l’avance les bénéfices que nous pourrions recevoir : LA rencontre amoureuse avec Vénus, la réussite et l’argent avec Jupiter, par exemple …
Pourtant, le trigone qui nous a rempli d’espoir agit parfois comme un pétard mouillé et il ne se passe rien. C’est un peu rageant parce que les satanés carrés, eux, ont des effets bien visibles et tonitruants. Ils font de notre vie une traversée du désert, ou une saison en enfer d’un jour, d’un mois, d’un an.
Alors, notre idée avantageuse du trigone est-elle une légende ?
Le trigone est bel et bien un aspect bénéfique et il nous apporte beaucoup, mais nous n’en avons pas toujours conscience. Par exemple, il agit comme un rayonnement ou une foi qui nous apaisent, et que nous émettons. Sans le savoir, nous profitons de son effet protecteur et facilitant.
Le trigone est un aspect de « chance passive », un aspect détendu, ce qui a fait dire dans la littérature astrologique qu’il est aussi l’aspect qui domine le thème de ceux qui ne voient pas l’intérêt de faire des efforts. Alors -selon les mêmes sources- le trigone perd son effet positif pour ces natifs, et devient synonyme de passivité. Les chances potentielles sont gâchées, faute d’être soutenues par des actes. Ce n’est pas faux, mais développons ce point…
Certes, le manque de dynamisme ou de courage peut nous porter préjudice et desservir l’entourage qui en subit les effets. Il nous fait parfois passer à côté d’opportunités de la vie. Toutefois, l’être humain n’est pas voué à s’agiter continuellement. La prééminence accordée à l’action et, surtout, à l’extériorité est ancrée dans l’esprit de l’homme moderne; et nous en voyons chaque jour les effets destructeurs sur l’environnement naturel, dans les rapports entre les êtres humains ou le supposé progrès, par exemple.
Alors, certes, il faut agir lorsque cela est nécessaire. Cependant, la frénésie de l’action, et l’obsession pour les choses extérieures nous font aussi passer à côté des opportunités de la vie … et souvent !
Avec l’aspect astrologique de trigone, etpour laisser aux trigones toute leur puissance bienfaisante, il nous faut renouer avec le calme, la réceptivité, l’ouverture … Le trigone est un puissant sédatif naturel : il fait : « Ouf ! »
Les trigones nous apportent l’inspiration, un sentiment de joie, une profonde compréhension. Pour comprendre le trigone, mieux vaut être moins obnubilés par les faits, les événements, car le trigone agit au mieux lorsque nous cessons de vouloir imposer à la vie ce qu’elle doit nous apporter -croyons-nous- pour notre bonheur.
Le trigone nous souffle une bonne idée, nous inspire un geste généreux qui a un effet incommensurable.
Dans nos rapports avec l’environnement, le trigone nous apporte aussi le soutien d’autres personnes, de bonnes nouvelles, des solutions à nos difficultés. Et parfois, il s’agit aussi de l’événement que nous attendions, la rencontre, la promotion, par exemple …
L’état d’esprit adéquat pour recevoir les grâces du trigone est peu actif, sans trop de certitudes, ni fermeture mentale, un état qui rend apte, aussi, à voir les bienfaits que nous offrent la vie et les autres autour de nous. Nous attirons en fait la « chance passive » par magnétisme.
Lorsque Norman Cousins -dont le thème natal comporte un grand trigone, soit trois planètes dessinant un superbe triangle sur sa carte du Ciel- lorsque cet homme a vaincu une maladie grave, il a d’abord mis en oeuvre une stratégie, certes, mais il a aussi exprimé une foi, et opéré un profond lâcher prise. C’est ainsi qu’il est parvenu à se délivrer de son mal. Cela est bien l’effet caractéristique du trigone.
L’aspect de trigone est donc particulièrement puissant et bénéfique si nous sommes moins actifs, et plus réceptifs.
Lorsqu’on connaît l’astrologie et qu’on sait que Pluton va transiter une planète ou un point de notre thème natal, on est inquiet, angoissé parfois … On se demande quelle calamité va s’abattre sur nous.
Pluton en astrologie est un principe de transformation, à un niveau profond. Il opère par une destruction, suivie d’une régénération.
Pluton est un principe de transcendance; il ne se préoccupe pas des besoins de sécurité de notre ego.
Ensuite, son transit sur un point de notre thème dure longtemps, plusieurs années : l’énergie plutonienne travaille en profondeur et, pour une part, de façon inconsciente.
Quoi qu’il arrive, nous allons assurément connaître une métamorphose.
Ce genre d’expérience nous fait peur parce qu’il nous rappelle la plus grande transformation (a priori), la mort. Rien de bien réjouissant, parce que nous associons la peur et la souffrance à l’idée de notre fin.
Cependant, dans le symbolisme astrologique (et dans tous les systèmes symboliques traditionnels, d’ailleurs), il n’y a pas de mort définitive : il y a toujours transformation d’un état à un autre, c’est-à-dire une renaissance.
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Je vous propose de nous tourner vers la Nature pour mieux comprendre l’énergie plutonienne :
crédit photo : Pixabay
Il ne s’agit pas de l’image d’un insecte mort. C’est une enveloppe, une dépouille, les restes d’une ancienne forme. L’insecte, lui, s’est métamorphosé; il a changé de peau et il est né sous une autre forme.
De nombreux insectes connaissent la métamorphose.
De l’oeuf, ils passent à l’état de larve ou de chenille, plutôt active et vorace. Puis, ils se transforment en nymphe immobile, qui ne mange plus du tout. Dans certains cas, cet état est celui de la chrysalide dans un cocon de soie, cachée dans une crevasse, ou suspendue à une branche. Ensuite, un insecte (ou, du moins, un insecte tel que nous le concevons généralement) naît.
En fait, la vie de cet insecte adulte est courte. C’est même l’état dont la durée est la plus courte, le temps nécessaire à la reproduction … Le cas le plus poignant est celui des éphémères, ces insectes dont la vie adulte ne dure que quelques heures.
La vie des insectes nous rappelle que la vie en elle-même est une suite de métamorphoses physiques et psychologiques. Nous traversons tous les mêmes étapes : la naissance, la puberté, le vieillissement, la mort. Ces étapes ne sont pas faciles à vivre. De plus, dans notre vie personnelle, de nombreuses expériences, plus ou moins intenses, ont une tonalité plutonienne : par exemple, le départ d’une personne importante, un divorce, la perte d’un travail, un revers financier, une maladie.
Ensuite, la métamorphose des insectes peut également suggérer la réflexion suivante : nous sommes obligés de reconnaître qu’il n’est pas possible d’accepter seulement de vivre des états stables, et d’exclure, de nier ou de refuser l’expérience des changements profonds. Nous sommes attachés à la vie, à notre vie, mais à quelle « vie » ? Cette vie qui nous est chère est un état stable, non la vie dans sa globalité, dans tous ses aspects.
Notre peur réelle est la peur du changement, de la transformation. Si quelqu’un qui est marié depuis vingt ans doit accepter contre son gré un divorce, son univers s’écroule, parce qu’il s’est attaché à cet état stable. La personne doit se défaire d’une identité, et de toutes ses identifications, et cela est très douloureux. Pourtant, il est certain qu’après un certain temps, cette personne renaîtra à elle-même, transformée.
Spirituellement, Pluton, sur le chemin de l’éveil demande un détachement et l’acceptation d’un vide. C’est la fameuse « mort de l’ego », bien que je ne sois pas certaine que l’ego meure … C’est en tout cas la cessation du contrôle que l’ego exerce, avec ses certitudes. C’est la fin de ses identifications, justement, pour dégager l’être authentique. Pluton symbolise ce dépouillement pour l’essentiel.
Dans l’univers collectif, les pertes importantes, qui nécessitent un deuil, sont très souvent un sujet tabou. On détourne le regard. Notre société a peur et refuse encore cette réalité. Par ailleurs, bien souvent, la mue fait désordre dans la société. Sur internet par exemple, on voit que certaines crises plutoniennes engendrent parfois des jugements : untel a des torts puisqu’il lui arrive malheur, ou il s’y est mal pris, etc. Ce lynchage, très en vogue actuellement, révèle cependant (de nouveau) la peur collective des transformations profondes, considérées comme des erreurs ou des échecs -voire des châtiments bien mérités … Ce phénomène a son corollaire : ces condamnations (mais parfois aussi certaines formes de compassion) rendent justement la crise pénible à vivre. Plus de tolérance, en réalité, nous rendrait à tous les métamorphoses plus faciles.
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Si nous acceptions un peu plus la réalité des transformations profondes et de la mort, je suis certaine que nous considérerions la vie autrement. Nous ferions d’autres choix. Car cette conscience nous pousse à aller davantage à l’essentiel : que voulons-nous faire de notre vie, pour les autres, pour nous-même ? Quelles sont nos priorités en tous domaines ? Quels sont nos rêves ? Les réalisons-nous ?
Cette lucidité nous rend plus humain … et pas forcément triste.
Je répète, mais c’est important, que l’énergie plutonienne est aussi celle par laquelle on sort, régénéré, d’une période difficile. C’est l’énergie de la renaissance …
Il n’y a pas de « mort » sans renaissance, ni de renaissance sans « mort » …
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Cet article évoque seulement un aspect (certes important) de l’énergie plutonienne. Pluton, en effet, est la dernière planète qui a été découverte. De ce fait, en astrologie, les chercheurs sérieux savent que nous n’avons pas encore tout compris du principe plutonien. Nous avons à intégrer progressivement cette énergie, en tant qu’êtres humains.
Alors ses manifestations sont certes parfois incompréhensibles, douloureuses et révoltantes.
Uranus, Neptune, Pluton représentent des énergies qui ne font pas partie des expériences humaines ordinaires. Ils représentent la possibilité d’une évolution très profonde de l’humanité.
Les planètes du système solaire – crédit photo : Pixabay
Le sextile entre Jupiter et Saturne se forme actuellement dans le ciel d’octobre 2016, et il perdurera pendant cinq à six mois, au moins jusque février 2017. Ensuite, il se reformera de fin juillet à début octobre 2017.
Un cycle Jupiter-Saturne dure vingt ans environ. Le cycle actuel se développe de 2000 à 2020, d’une conjonction à l’autre entre les deux astres. La dernière conjonction en mai 2000 a eu lieu à 22°40 du signe du Taureau; la prochaine conjonction, en décembre 2020, aura lieu à 0°30 du Verseau …
Le transit qui se prépare est l’occasion de mieux comprendre un aspect de la relation entre ces deux grosses planètes. En effet, Jupiter et Saturne, évoquent en transit ou dans un thème natal, comment la personnalité s’intègre dans son environnement, et notamment dans son milieu social et culturel.
Tous les vingt ans, ces deux planètes sont en conjonction et marquent par leur réunion un nouveau cycle d’expérience. Il est donc possible qu’au moment de cette conjonction, une nouvelle impulsion soit donnée à notre intégration personnelle et sociale et que nous prenions à un niveau quelconque une nouvelle orientation. Cet élan se développe ensuite tout au long du cycle de vingt années, marqué par différents aspects entre Jupiter et Saturne qui en rythment les étapes.
La conjonction Jupiter-Saturne peut aussi figurer dans un thème natal. En ce cas, le natif devrait a priori dans sa vie tout entière prendre des initiatives, être précurseur et novateur, en insufflant lui-même un nouvel élan dans le domaine professionnel, social, culturel.
Camille Flammarion, 26 février 1842, à Montigny le Roi, à 1H00
Camille Flammarion -le frère de l’éditeur- est né par exemple au tout début d’un cycle Jupiter-Saturne, puisque dans son thème, les deux astres se trouvent à 11° et 15° du Capricorne, en maison II, où se trouve d’ailleurs également le nœud lunaire nord. Avec ces nœuds lunaires (en Cancer-maison VIII/Capricorne-maison II), on peut supposer que la vie l’a amené à « travailler » sur une dépendance, pour se détacher de valeurs familiales et héréditaires, acquérir une maturité et une maîtrise. Il a certainement dû éprouver son sens de l’effort pour construire, acquérir et développer ses propres dons : c’est dans ce contexte que le nouvel élan de la conjonction Jupiter-Saturne s’est développé.
Sa biographie* nous donne comme informations qu’il est né dans une famille modeste (Cancer et Capricorne, les signes de la tradition et de la famille, et maisons VIII et II, l’axe des possessions). Ses études ont été laborieuses, au sens où il est parvenu à les effectuer dans un contexte de gêne financière et de surmenage, ce qui est en adéquation avec les valeurs Capricorne – maison II. En outre, sa famille le destinait à la voie ecclésiastique, puis à un apprentissage ; mais Camille Flammarion qui s’est découvert très tôt une passion pour l’astronomie (le Capricorne : une discipline scientifique), parvient à entrer à l’Observatoire impérial de Paris pour devenir l’assistant d’un professeur. Il publie alors La Pluralité des mondes habités, ouvrage qui choque le monde scientifique car la possibilité d’une vie extraterrestre y est évoquée. Il sera d’ailleurs renvoyé par … Urbain le Verrier (le découvreur de Neptune) !
Cette étape de sa vie correspond au démarrage d’un nouveau cycle Jupiter-Saturne, puisque l’ouvrage paraît en 1862 (soit vingt ans après sa naissance). Ensuite Camille Flammarion devient rédacteur scientifique, et publie des ouvrages d’astronomie.
Il fonde plus tard l’Observatoire de Juvisy-sur-Orge, en 1883, soit approximativement au démarrage du troisième cycle Jupiter-Saturne.
Aujourd’hui encore, Camille Flammarion est reconnu comme un grand découvreur et le précurseur de la vulgarisation des sciences, en donnant accès au grand public à des connaissances sur l’astronomie, l’atmosphère terrestre, le climat : Jupiter-Saturne en Capricorne sont en sextile de Mercure, aspect type des talents intellectuels et d’une activité pédagogique dans le domaine scientifique. De plus, Camille Flammarion a étudié la possibilité de planètes habitées et s’intéressait au spiritisme d’Alan Kardec, dont il a prononcé l’éloge funèbre !
Il est évident que Camille Flammarion a bien construit son destin d’une façon novatrice au regard de ses conditions familiales de naissance, et par rapport au milieu scientifique. Il a en outre ouvert des voies dans le domaine de la science.
En transit, ou dans le thème natal, le carré Jupiter-Saturne indique un blocage concernant le rapport de la personne avec certaines valeurs sociales, philosophiques. Ce conflit freine et oblige à effectuer des changements.
Benoît Poelvoorde, 22 septembre 1964, Namur, 17H45
L’acteur Benoît Poelvoorde (excellent) a dans son thème de naissance un carré entre Jupiter en Taureau en maison II et Saturne en Verseau en maison XII. Cet aspect est lié au Soleil, puisque celui-ci est en Vierge (maison VII) au trigone de Jupiter, et au quinconce de Saturne. Le trigone Soleil-Jupiter est un bel aspect lié à une réussite et un enrichissement (Jupiter, maître de X, la carrière, en II, les talents, dons et possessions). Avec le carré de Saturne à Jupiter, toutefois, certaines composantes personnelles et sociales sont insatisfaisantes. Il y a certainement un conflit entre la réussite sociale, la facilité, la richesse et la célébrité, l’expansion de l’ego (Soleil-Jupiter), et une solitude, une part de culpabilité, ou un difficile rapport aux responsabilités (Saturne).
Le comédien a par exemple pris ses distances avec les médias (on le comprend), et dit dans la presse mener une vie ordinaire, sans besoins financiers excessifs. Il se dit aussi plutôt solitaire.
Par ailleurs, son père est décédé alors qu’il avait douze ans, mais le comédien prétend que cette mort est tout ce que son père a fait pour lui, son décès lui ayant permis d’obtenir une bourse d’études … Lui-même ne souhaite pas avoir d’enfants, refusant la responsabilité d’imposer, en quelque sorte, la vie.
Son attitude légère, recherchant la facilité, cache une gravité, un doute de soi, ou la peur de perdre l’amour du public. On devine que Benoit Poelvoorde cache son identité profonde, protégeant derrière sa logorrhée et son humour une nature angoissée.
Gérard Depardieu, 27 décembre 1948, Châteauroux, 8H00
Un trigone Jupiter-Saturne natal ou en transit favorise l’intégration sociale puisque l’interprétation de cet aspect est une création, donc, avec ces deux planètes, une réalisation sociale concrète : un exemple avec le thème de Gérard Depardieu.
Bien qu’il soit natif du Capricorne -signe gouverné par Saturne-, Gérard Depardieu est un Jupitérien bon teint avec l’Ascendant Sagittaire (signe gouverné par Jupiter), dont le maître se trouve en maison I, conjoint au Soleil ! Les valeurs d’expansion, de rayonnement, l’affirmation de la personnalité sont donc très accentuées. Ce placement correspond au charisme indéniable de Depardieu qui est et sera « un grand » du cinéma français. La puissance jupitérienne en I conjointe au Soleil peut aussi mener à l’excès : nourriture et boisson, franc parler, etc. Il serait cependant injuste d’en rester à cette remarque lorsqu’on voit dans son thème le trigone entre Saturne en Vierge et Jupiter-Soleil en Capricorne, un aspect créateur par excellence, appuyant le rayonnement, la réussite et, certainement, un grand pragmatisme dans la conduite des affaires. Il est intéressant de noter que Saturne en Vierge en maison VIII a une valeur restrictive, très différente de celle de la conjonction Soleil-Jupiter en I, qui est dilatée : cela explique que Depardieu ait refusé de rester contribuable en France – autrement dit, « payer 87% d’impôts » à « des cons qui pensent qu’ils font le bien. ». En effet, Saturne en Vierge est économe -ou se sent perdant- dans la maison VIII, secteur des richesses collectives, mises en commun …
Par ailleurs, une remarque étonnante : le trigone Saturne/Soleil-Jupiter est aussi au trigone du nœud nord de la Lune, situé en Taureau en maison IV ! Ceci évoque un fait très concret, les acquisitions de Depardieu, propriétaire terrien de domaines viticoles. Le Taureau est lié aux possessions, aux terres, à la campagne, et à l’oralité ; la maison IV est le secteur des bases, et aussi de l’immobilier, ou du foncier !
Il est intéressant de noter que dans les thèmes des deux comédiens, Benoit Poelvoorde et Gérard Depardieu, ce sont les mêmes planètes -Soleil-Jupiter-Saturne- qui sont engagées, mais elles sont reliées par des aspects différents. Ces deux acteurs partagent des qualités et des problématiques identiques, et déclinées sur des modes différents. Tous deux ont d’ailleurs joué les rôles d’un père et de son fils dans le film Saint-Amour …
Avec l’opposition Jupiter-Saturne en transit ou en thème natal, on peut connaître une crise concernant son intégration dans la société, mais, dans l’idéal, on apporte des solutions pour résoudre certaines difficultés sociales, à quelque échelle que cela s’effectue !
Certaines personnalités célèbres, qui ont eu un rôle rénovateur dans le domaine social, ont dans leur thème natal, par exemple, cette opposition Jupiter-Saturne, même si toute personne qui possède cet aspect n’a pas forcément un destin aussi marqué !
Ces personnalités sont de bons exemples d’engagement pour proposer des améliorations sociales ou philosophiques, rompant avec les pratiques du passé. A travers leurs « luttes » sur le plan social et philosophique, les natifs tendent à trouver aussi leur propre équilibre …
La prêtrise : C’est par exemple le cas, à une grande échelle, de l’Abbé Pierre (Jupiter en Sagittaire en maison II, opposé à Saturne en Gémeaux en maison VIII, sur l’axe des possessions). Sa vie est marquée par de grands combats : la résistance pendant la guerre 39-45, la lutte contre l’exclusion et la pauvreté.
Abbé Pierre, 5 août 1912, Lyon, 11H00
La pédagogie : Maria Montessori a aussi dans son thème natal cet aspect planétaire (Jupiter en Gémeaux en maison XI opposé à Saturne en Sagittaire en maison V : les signes de la transmission et les maisons de l’éducation et de la participation sociale). Elle a été femme et médecin, à une époque et dans une société qui ne le permettaient pas facilement; elle a proposé une approche fort nouvelle en matière de pédagogie.
Maria Montessori, 31 août 1870, Chiaravalle, 3H30
La chanson : Le chanteur Daniel Balavoine (Jupiter en Bélier en maison II opposé à Saturne en Balance en maison VIII, les signes relationnels, la politique avec Saturne en Balance, l’axe des possessions : l’argent) a pris position dans les médias et dans ses chansons. Il a exprimé sa révolte et s’est engagé aussi dans l’humanitaire, sur le terrain, en apportant des pompes à eau en Afrique. Dans ses chansons -la chanson marquant la vie collective-, il a abordé des thèmes comme la célébrité, le divorce, l’enfance, l’argent et la réussite sociale, le travail, les guerres, la drogue, la torture, la politique, l’amour, la tolérance et le racisme, les drames humanitaires, la vie et la mort, etc.*
Daniel Balavoine, 5 février 1952, Alençon, 7H05
Le sextile Jupiter-Saturne (2016-2017)
Ce transit planétaire concerne l’insertion sociale, par le travail notamment, ou dans n’importe quels groupe ou institution qui appartiennent à notre environnement social ou culturel.
Nous apportons justement un sens nouveau dans les domaines social, professionnel, politique et/ou philosophique.
Cet aspect est valable pour élaborer un nouveau projet (professionnel ou autre) avec des connaissances ou des compétences que l’on possède déjà, ou en vue d’objectifs futurs.
Compte tenu d’une insatisfaction ou de problèmes que l’on a rencontrés, on cherche à améliorer sa condition sociale, ou bien à rendre plus harmonieux son rapport personnel à la société, et notamment à la vie socio-professionnelle.
On peut avoir la même attitude par rapport à une philosophie, en cherchant à mieux accorder son comportement avec un principe quelconque, d’une façon nouvelle et plus profonde.
Les transits planétaires ont potentiellement un rôle évolutif. Par ailleurs, ils reflètent parfaitement ce que nous émettons, et souvent, ce sont des aspirations contradictoires…
Lors du transit de l’une des trois planètes transaturniennes, Uranus, Neptune ou Pluton, par exemple, nous vivons des expériences qui échappent à notre volonté et qui bouleversent, à des degrés divers, notre vie.
Une initiation spirituelle
Ces planètes remettent en question notre égo tel qu’il s’est construit. Ce sont donc des expériences « difficiles », plus ou moins douloureuses, puisque nous avons créé notre égo et la vie qui va avec, pour nous protéger, résister, refouler, masquer (etc.) des éléments indésirables, des peurs, des blessures de toutes sortes.
Quand Uranus, Neptune ou Pluton viennent casser, dissoudre, ou brûler (au moins partiellement) cette carapace de l’égo, nous souffrons, nous libérons des « mémoires », dit-on parfois.
Pourtant, sur un plan spirituel, ces expériences nous font évoluer car elles nous ouvrent, nous éveillent. Nous pouvons effectuer des prises de conscience. Pour l’égo, il y a situation fâcheuse, déception, perte, traumatisme, chagrin, etc.
Il est vrai que ces expériences sont parfois très difficiles à vivre, et dans cet article, l’objectif n’est pas de vous dire qu’elles ne sont pas graves, ni de les minimiser !
Aspirations profondes et peur du changement
Supposons que vous viviez une perte dans la vie courante : vous perdez de l’argent ou votre emploi. Il est évident qu’en pareil cas, personne n’a envie de sauter de joie. On peut tout de même (au moins à certains moments) développer un sentiment de confiance, et se dire que cette expérience est la fin de quelque chose, et aussi le début d’autre chose. Ce qui est angoissant, c’est que l’on vit la fin, sans savoir quel sera l’avenir. Il y a un sentiment très inconfortable d’insécurité (une des formes de la peur).
Ce sont deux étapes : la crise, et la fin de cycle, que l’astrologie symbolise magnifiquement par :
– le signe du Scorpion et la maison VIII : on « perd », on se dépouille de la matière et on se transforme, on mute, on vit une initiation.
– le signe des Poissons (le douzième et dernier signe) et la maison XII : on est à la fin et le renouveau n’est pas encore là. On est obligé de lâcher prise, de développer une foi. Ce signe et cette maison sont pourtant symboles d’expérience spirituelle, et de possibilité d’éveil.
Nous avons aussi une entière liberté dans le choix de l’interprétation de ces expériences. Alors, on peut se demander :
Cette perte d’argent ou de travail aura-t-elle une importance énorme dans 3 ans, 10 ans, 20 ans ?
Quelle nouvelle opportunité nous donne-t-elle ? (celle de faire autre chose ? de nous donner plus de liberté ?)
Si vous aviez un travail stable et bien payé, quels étaient cependant les points négatifs de ce travail (l’ennui, la stagnation) ?
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En fait, le transit d’Uranus (par exemple) exauce un souhait niché au fond de vous-même, une aspiration que vous avez ressentie. Cependant, vous aviez, en même temps, peur de le réaliser. Cette peur, c’est ce que vous vivez actuellement, avec le transit d’Uranus : le sentiment d’insécurité, la crainte de l’avenir ou du changement.
En fait, toute situation a deux faces et nous avons tendance à ne voir que la perte, parce qu’elle nous affecte. Mais quand on perd ce qu’on avait, on gagne aussi la possibilité de réinventer quelque chose de nouveau.
Notre thème natal est un cliché, un arrêt sur image de la position des planètes dans le ciel au moment de notre naissance. Ensuite, les planètes poursuivent leur cours immuable dans le ciel et se déplacent dans différents secteurs de notre thème natal. Tantôt elles vont former des aspects en accord avec nos planètes natales, tantôt elles formeront des aspects en dissonance avec nos planètes natales. Ce phénomène astrologique se nomme les transits planétaires.
Les transits planétaires sont aussi la principale méthode prévisionnelle employée en astrologie : on peut formuler des hypothèses sur l’avenir en lisant les transits qui se formeront dans le futur sur un thème natal.
Je vous propose maintenant une réflexion plus poussée à propos des transits planétaires :
D’abord, entre le Ciel et la Terre, il y a une synchronicité. Rien ne peut permettre d’affirmer que les transits planétaires provoquent des états ou des événements, mais ils en témoignent comme un miroir. Il y a une analogie entre le Ciel et la Terre. Cette idée parle seulement à l’hémisphère droit du cerveau … 🙂
Ensuite, lorsque les planètes circulent dans le ciel et qu’elles transitent, elles marquent des étapes, des rythmes, de façon assez neutre, somme toute. Ce que nous ressentons et ce qui se produit, comme événements, correspond au contenu de notre thème natal, activé par le transit et à notre façon d’animer ces énergies, selon notre état de conscience.
Notre thème natal est un cliché de nos schémas comportementaux, une carte de notre personnalité et de notre parcours possible. La construction de notre personnalité unique, et les événements de notre vie correspondent à ce thème natal (nos schémas) avec ces transits planétaires, et à nos propres choix, plus ou moins libres.
La preuve en est que deux personnes nées avec le même thème natal ne seront pas des clônes psychologiques et leurs expériences de vie seront sensiblement différentes, malgré quelques grandes lignes similaires, certainement décelables pour un astrologue. Ce qui va avoir un impact décisif sur la formation de la personnalité et sur le déroulement du parcours de chacun des deux natifs, c’est notamment l’éducation reçue, et comment chacun va vivre ses expériences, y réagir, personnellement, durant son enfance et ensuite.
Conclusion : je crée. Je crée ma vie. Il n’y a pas de planètes (entre autres) qui me dirigent. Cela signifie que les transits planétaires activent les schémas comportementaux qui m’appartiennent, en fonction de mon thème natal et de ce que j’en ai fait au fil de mon expérience de vie.
Si cette idée vous fait bondir, surtout en pensant à certaines expériences de votre vie que vous n’avez évidemment pas souhaitées, je vous propose en guise de réponse cette illustration :
Un iceberg …
Ce que nous connaissons de nous-même, notre « conscient », c’est la partie qui émerge. Elle semble petite …
L’autre partie, plus grande et immergée, crée aussi notre vie.
De quoi cette partie immergée est-elle composée ? Je dirai pêle-mêle, selon différentes théories, toutes intéressantes :
C’est l’inconscient : tout ce qui n’est pas conscient. Voilà une définition large, à méditer.
L’inconscient, c’est aussi tout ce que nous avons mis « sous le couvercle » pour nous protéger, résister, survivre (etc.) lors d’expériences difficiles, et pour créer notre égo.
En plus de l’inconscient personnel, selon le psychiatre Jung, il existe un inconscient collectif, un ensemble de contenus psychiques, d’archétypes universels que nous partageons tous. Evidemment, cette théorie est en concordance parfaite avec l’astrologie, puisque les interprétations astrologiques sont sous-tendues par des mythes (qui sont des archétypes).
L’hérédité psychologique. La psycho-généalogie étudie notamment comme nous reproduisons l’histoire de nos ancêtres familiaux. (L’astrologie donne d’ailleurs des indices de cet héritage psycho-généalogique).
Le karma, la loi de cause à effet. La théorie de la réincarnation veut en outre que nous poursuivions dans cette vie certaines expériences de vies antérieures. Nous naissons avec un « bagage », qui est une autre forme d’hérédité, qui nous impose certaines expériences et certaines rencontres, dans un but d’apprentissage. L’astrologie karmique donne aussi des informations à ce sujet.
Alors, pour être un créateur conscient, il faut être … conscient, laisser émerger ce bloc mis sous le couvercle…
Astrologiquement parlant, et dans l’idéal, si nous accédons à un état de conscience plus élevé, les « mauvais » aspects (certaines conjonctions, les carrés, les oppositions, par exemple) ne sont plus désagréables à vivre …
Anne L jesuis jecree.com
crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette page)
Si l’on compare, à travers le filtre astrologique, l’avènement d’Hitler en Allemagne avec l’époque que nous vivons actuellement, on est frappé par des liens évidents.
Les trois planètes transsaturniennes, les super lentes que sont Uranus, Neptune et Pluton, représentent les faits collectifs ou mondiaux et, sur le plan individuel, les événements qui échappent à notre volonté. Dans cet article, je commenterai donc le climat collectif actuel dénoté par les trois transsaturniennes, et chacun pourra appliquer les notions astrologiques décrites à toutes sortes d’attitudes et de situations dans nos sociétés du monde entier, et en lui-même.
En 1933, Uranus est à 19° du Bélier, au carré de Pluton en Cancer. Neptune est à 9° de la Vierge, conjoint au nœud sud de la Lune.
Aujourd’hui, quatre-vingt-trois ans plus tard, Uranus effectue son retour en Bélier : il a accompli sa révolution autour du Zodiaque.
Depuis trois ans, Pluton est de nouveau au carré d’Uranus : il a donc accompli la moitié de son cycle et se trouve en Capricorne à l’opposé de sa position en Cancer de 1933.
Neptune a aussi effectué la moitié du cycle qui est le sien. Il se situe en Poissons, à l’opposé de sa position de 1933. De plus, il est conjoint au nœud Nord de la Lune du thème de 1933.
Bientôt également, s’effectuera une inversion des nœuds lunaires. Le nœud Sud de la Lune (avec Neptune) transitera à l’opposé du Neptune de 1933, qui sera donc transité par le nœud Nord de la Lune.
Evidemment, des problématiques similaires à celles de 1933, sous des formes très différentes, ressurgissent.
Uranus symbolise des idéologies, évoque des ruptures et, éventuellement, des libérations.
Pluton symbolise la destruction, les changements et les profondes transformations qui s’effectuent de façon conflictuelle. Pluton, ce sont l’ombre et toutes les forces obscures refoulées, qui viennent se présenter à nous …
Le carré entre ces deux astres est évidemment violent et dévastateur, surtout dans des signes cardinaux.
En 1933 comme aujourd’hui, Uranus en Bélier évoque une idéologie potentiellement violente, martiale avec une tonalité barbare car le Bélier accentue l’expression sauvage et intolérante d’Uranus. L’alliance de cet astre et de ce signe évoque aussi des valeurs masculines, qui rappellent l’idéologie nazie, et la guerre qui a suivi.
Pluton en Cancer en 1933 en carré (décroissant, de type « Capricorne ») d’Uranus, et Pluton en Capricorne aujourd’hui, en carré (croissant, de type « Cancer ») d’Uranus, se font écho : ces deux signes et ces deux aspects évoquent les notions de patrie, de territoire, de race, d’identité, de passé, de tradition, de contrainte … Ils s’expriment psychologiquement sur le mode Cancer-Capricorne également, deux signes essentiellement concernés par la sécurité : ils évoquent la vulnérabilité et l’hyper-contrôle exercé pour se protéger, les attitudes régressives et les sentiments d’insuffisance ou de culpabilité, par exemple.
Neptune au nœud sud de la Lune en 1933 suggère des idéaux liés à des courants émotionnels collectifs. Il parle tout autant des liens du nazisme avec des forces plus ou moins spirituelles ou mystiques, que de l’absence de structure mentale pour discriminer la nature de ces forces.
Aujourd’hui, Neptune à l’opposé réactive la question de la spiritualité, et surtout le besoin de se relier aux autres et à un « tout », vécu à travers toutes sortes de valeurs communes.
Il est évidemment difficile – c’est un euphémisme – de contrôler de tels aspects de planètes lentes sur le plan de l’égo, et ils évoquent des changements qui dépassent notre volonté.
Un exemple de thème natal marqué par ces transits
Etat islamique, 28 juin 2014, 20h00, Raqqah
Le thème de l’entité Etat islamique contient les configurations mentionnées dans cet article. Elle illustre à peu près tout ce qui apparaît inconscient dans les significations planétaires commentées ci-dessus.
Pluton sur l’Ascendant, maître de X en I (si l’heure est exacte), et Saturne maître de I en X évoquent bien la concrétisation d’une entité qui manifeste des forces de l’ombre, une sorte de dictature implacable dont l’un des objectifs est la destruction d’un adversaire (avec les liens entre la maison I et la maison VII). La Lune -féminine- représente symboliquement cet adversaire. Le carré d’Uranus et de Pluton suggère un déchaînement de violence (avec, de plus, Mars impliqué dans la quadrature). L’aspect de carré révèle en outre qu’elle est fondée sur un contrôle puissant exercé sur des sentiments d’insuffisance, individuels et collectifs, projetés sur d’autres êtres – c’est par exemple la réinstauration d’un « califat », comme par le passé médiéval, qui s’impose dans le monde. Neptune prend ici son sens d’unification et de sacrifice spirituels à travers, par exemple, le meurtre et le suicide …
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En guise de conclusion, je propose de ramener la problématique vers soi, car voir lucidement l’aspiration à une libération ou à la liberté (Uranus), qui est en conflit (carré) avec des énergies ombreuses (Pluton), et réaliser cette quête d’unité, de paix (Neptune) à l’intérieur de nous-même est préférable à l’attitude qui consiste à projeter ces énergies dans le monde extérieur.
« Fluctuat nec mergitur », bon courage à tous mes compatriotes.
Anne L jesuisjecree.com
crédit photo : Pixabay
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