JE SUIS, JE CREE. Astrologie & développement personnel

Quelques écrits d’astromancie (l’ancêtre de l’astrologie)

Considérée comme la plus ancienne des sciences naturelles, l‘astronomie originelle n’était pas une science distincte de l’astrologie. Son origine remonte non à l’antiquité, mais à la préhistoire ! Elle semble aussi vieille que le monde, aussi ancienne que l’interrogation métaphysique de l’être humain et son besoin de connaître l’avenir…

Aux sources de l’astrologie moderne, se pratiquait une sorte d’astromancie, une divination basée sur l’observation du ciel. Il n’était alors pas question d’horoscope ni de Zodiaque. Ceux-ci sont apparus lorsque l’astronomie a abandonné son système horizontal, basé sur une vision de la terre plate, au profit d’une vision sphérique.

C’est donc à partir du Vème siècle avant J-C., qu’apparurent progressivement le Zodiaque, les douze signes, les douze maisons. Ainsi est née l’astrologie moderne que nous connaissons.

L’ancêtre de l’astrologie était avant tout préoccupée par la divination du futur. Les phénomènes météorologiques ou astronomiques étaient observés pour établir les oracles. En outre, cette divination par les astres ne s’appliquait jamais à l’individu, mais à l’ensemble d’un pays, parfois à son gouvernant, mais uniquement comme représentant de son peuple. 

Les écrits qui attestent de l’existence de l’astromancie sont, par exemple, des textes cunéiformes mésopotamiens datant du VIIème siècle avant J-C., ou encore un long poème du Grec Hésiode de la fin du VIIIème siècle avant J-C :

statue-1475706_960_720

crédit photo : Pixabay

La première collection d’augures se nomme Anu Enlil et Ea, car les premiers mots du texte sont : « Lorsqu’ Anu Enlil et Ea, les dieux suprêmes, rassemblèrent selon leur décision tous les augures des cieux et du ciel (…) »

 En voici quelques extraits :

« Au mois d’Ululu, le 26ème jour, Vénus a disparu à l’Ouest ; elle sera absente des cieux durant onze jours et le septième jour du mois d’Ululu II, elle réapparaîtra à l’est. Le cœur de la Terre se réjouira.

Au mois de Duzu, le 25ème jour, Vénus a disparu à l’ouest ; elle sera absente des cieux durant sept jours. Le deuxième jour du mois d’Abu, Vénus réapparaîtra à l’est. Inondation des terres, la famine approche. »

Les phénomènes visuels revêtaient une importance capitale, telles la couleur de Mars, plus ou moins rouge, ou la présence d’un halo autour de la Lune, par exemple.

« Si la Lune est visible le 15ème jour : bon présage pour Akkad, mauvais pour Shubarta.

Si la Lune est visible le 16ème jour : mauvais présage pour Akkad et Amurra, bon pour Shubarta.

Si la Lune est visible le 17ème jour : bon présage pour Akkad et Amurra, mauvais pour Shubarta.

Si la Lune est visible avec le Soleil en dehors du moment normal, un puissant ennemi conquerra le pays : le roi d’Akkad sera vaincu par son ennemi. »

 

« Si un halo entoure la Lune et que Mars le touche : troupeaux décimés, déclin d’Amurra.

Si un halo entoure la Lune et que Jupiter se trouve à l’intérieur : le roi d’Akkad sera assiégé et le bétail mourra dans la campagne. »

Deux aspects planétaires sont présentés dans l’extrait précédent, une conjonction Lune-Mars, et une conjonction Lune-Jupiter. Le halo entourant la Lune semble déterminant pour l’interprétation … En outre, cette interprétation est assez sévère. Aurions-nous gagné en optimisme au fil des siècles ?

wine-190833_960_720

crédit photo : Pixabay

Le poète grec Hésiode a vécu entre le VIIIème et le VIIème siècle avant J-C. Dans Les Travaux et les Jours, un almanach, il écrit des conseils pratiques destinés aux paysans et aux pêcheurs. Ceux-ci sont basés sur l’observation de certaines étoiles et de certaines constellations :

« Lorsque les Pléiades, filles d’Atlas, apparaissent dans les cieux,

préparez-vous pour la moisson, et quand elles se couchent, soyez prêts

à labourer. Et quand le farfadet commence à grimper aux tiges,

craignant les Pléiades, il n’est plus temps de biner la vigne. Quand Orion

et Sirius atteignent le milieu des cieux, et quand la lumière d’Arcturus est

aperçue par l’Aube aux doigts roses, cueillez toutes les grappes,

Perses, et rapportez-les à la maison. »

L’astrologie a peu à peu abandonné l’observation directe du ciel et de l’apparence que prennent passagèrement les luminaires et les planètes dans le ciel. Nombre d’astrologues plongés dans leurs logiciels d’astrologie ne lèvent plus le nez vers le ciel étoilé, ni ne s’émeuvent de « l’Aube aux doigts roses » … 🙂

Anne L jesuisjecree.com