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Causeries astrologiques autour de Noël

 

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crédit photo : Pixabay

Noël et le solstice d’hiver

Jésus, vous le savez certainement, n’est pas né le 25 décembre. Cette date, fixée ultérieurement, coïncide en fait avec le début de l’hiver, et le solstice. En astrologie, il s’agit de l’entrée du Soleil en Capricorne.

Durant la période qui précède le solstice d’hiver, dans l’hémisphère nord, les jours ne cessent de raccourcir. En fait, la Terre ne tourne pas droite sur son axe, et cette période correspond au moment où l’inclinaison de la Terre est maximale par rapport au Soleil; de ce fait, le Soleil envoie ses rayons vers l’hémisphère sud, et l’hémisphère nord ne reçoit que peu de lumière, seulement pendant quelques heures.

Après le solstice, les jours rallongent par rapport à la nuit. Le solstice d’hiver correspond donc au jour le plus court de l’année : le 21 décembre. D’ailleurs, le mot « solstice » vient de « sol » (soleil) et de « stare » (s’arrêter), en latin. On pourrait donc le traduire par « soleil à l’arrêt ».

Le solstice était fêté autrefois : c’étaient les Saturnales chez les Latins (qui sont à l’origine de nos carnavals), la fête de Yul pour les Nordiques, Yalda en Iran, par exemple. Encore aujourd’hui, dans différents points du globe, on fête les solstices.

La signification symbolique de cette fête du solstice d’hiver est la renaissance (re-naissance, du « nouveau-né »).

Six mois plus tard, nous fêtons le solstice d’été, et le 24 juin, la fête de la Saint-Jean le baptiste, le convertisseur d’âmes, l’artisan de la mutation. C’est le moment de la plus grande force de la lumière, et l’annonce de son déclin.

Les solstices sont des étapes cycliques, de terme et de commencement, qui supposent mort et régénération.

Ces moments d’inversion des énergies sont comparables à la dynamique du Yin et du Yang dans le taoïsme : le solstice d’hiver est le moment où l’on bascule du Yin (développé au maximum) au Yang (naissant), la lumière au cœur de la nuit. Dans l’hémisphère sud de notre Terre, la période actuelle est inversée et correspond au solstice d’été : le jour le plus long de l’année, par rapport à la nuit …

Les Anciens honoraient ces étapes cycliques. Par exemple, les sites de Stonehenge (Celtes) ou les terrasses de la Vallée sacrée (Incas) sont conçus pour que la lumière du Soleil frappe de façon particulière certains points du site aux moments des solstices …

Dans la tradition celte, le solstice d’hiver était dédié à la déesse Brigit, qui gouverne l’inspiration et la poésie, et le solstice d’été était attribué à Belenos, le dieu solaire.
Chez les Romains, les deux figures divines étaient réunies sous l’image de Janus, le dieu aux deux visages, maître des portes et des passages. Là aussi, on retrouve une résurgence chrétienne à travers les deux Saint-Jean : Saint-Jean le baptiste en juin, et Saint-Jean l’évangéliste en décembre.

Les solstices (et les équinoxes) sont des passages d’un temps à un autre, ou d’un état à un autre.

On voit que des fêtes chrétiennes ont été rapprochées des temps forts des fêtes païennes. Ce fut, à un moment donné, pour mieux remplacer le paganisme par le christianisme. Spirituellement, le sens de l’avènement de Jésus est d’élever la conscience humaine, par l’amour christique. Le changement de paradigme avec l’effacement des paganismes correspondait aussi à d’autres évolutions : l’abandon des sacrifices, et l’affirmation de l’existence d’un dieu unique.

En même temps, dans ce paradigme, la divinité est de polarité masculine. Il y a séparation du corps et de l’esprit, avec mépris pour le corps, la matière. Le lien de l’homme avec la nature se distend …

 

Les rois mages et l’étoile de Bethléem

Dans la Bible (Evangile selon Saint-Mathieu), les Rois mages sont les visiteurs qui, ayant appris la naissance de Jésus, viennent lui rendre hommage et lui faire don de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’or a pour signification la reconnaissance de la royauté de Jésus, l’encens pour sa divinité, et la myrrhe pour sa mort sur la croix, c’est-à-dire son humanité (cette interprétation est celle d’Irénée de Lyon, un Père de l’Eglise, au IIème siècle). Nos cadeaux de Noël sont en fait une résurgence de ces présents symboliques et mystiques …

Quand, plus tard, l’histoire des Rois mages est étoffée, on les représente par trois figures, Melchior, Gaspard et Balthazar.

Le récit biblique, dont voici les extraits, dit qu’ils sont guidés par une étoile, l’étoile de Bethléem :

« Des Mages venus de l’Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre se lever… » (Mt 2;2-3).

Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les devançait jusqu’à ce qu’il vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. » (Mt 2:9)

L’étoile qui décore les crèches ou les sapins de Noël est une référence à cet astre.

L’étoile de Bethléem reste un mystère. Les recherches selon une approche scientifique ont formulé l’hypothèse d’une comète, ou de la comète de Halley (qui revient périodiquement), ou de l’explosion d’une supernova … Aucune théorie n’a pu cependant être validée.

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Sur le plan astronomique, l’expression « l’astre le plus lumineux » (Protévangile de Jacques), employée pour nommer l’étoile de Bethléem, pourrait faire penser à Vénus, qui est une planète proche de la Terre et qui, par moments, paraît très grosse et brille fortement. Mais cela n’est pas facilement vérifiable parce que Vénus est assez rapide …

Et puis l’étoile de Bethléem n’en est peut-être pas une, compte tenu de son comportement : elle devance les Rois mages et s’immobilise au-dessus du lieu où se trouve l’Enfant. Elle reste donc énigmatique et peut avoir une signification symbolique. L’arrêt  de l’étoile dans le ciel rappelle aussi la dynamique du solstice, puisque le Soleil semble marquer un arrêt avant le rallongement des jours …

Les transits planétaires relevés par Johannes Kepler

Une autre observation concernant cette fois-ci les transits planétaires à la naissance de Jésus a été effectuée : en 1614, l’astronome allemand Kepler a relevé l’aspect planétaire majeur entre les deux planètes les plus lentes à l’époque (seul le septénaire, les 7 planètes traditionnelles, était connu) :

– Kepler a remarqué, qu’en l’an 7 avant JC (date estimée de la naissance de Jésus), il y avait eu une conjonction Jupiter-Saturne en Poissons, ce qui constitue un phénomène astronomique important.

Effectivement, les aspects de conjonction marquent les commencements. Ensuite, ces deux astres -les plus lents de l’époque- en conjonction symbolisent une nouvelle structure, et un changement d’ère, car dans le mythe, Jupiter est le fils de Saturne et détrône son vieux père pour devenir à son tour « le dieu des dieux ».

Il y a aussi le symbolisme du signe des Poissons qui est évident : le sens religieux et spirituel du signe, la référence à l’ère des Poissons (du nom de la constellation correspondante), l’amour christique symbolisé par les Poissons et Neptune.

De même, la vie de Jésus et le symbolisme chrétien sont chargés de références « Poissons »; le Christ est Rédempteur et Sauveur; il est né de la Vierge Marie (axe Poissons-Vierge), etc.

Ayant jeté un oeil sur la carte du Ciel de cette période, j’ajoute qu’au moment de la naissance de Jésus, de plus, l’axe Poissons-Vierge était très habité (de planètes), et Neptune se trouvait en Scorpion, au trigone de cette conjonction Jupiter-Saturne.

Causeries …

Cet article se contente d’effleurer quelques aspects mythiques et symboliques relatifs à Noël.

En ce qui concerne l’étoile de Bethléem, on peut imaginer aussi qu’elle ait été une vision, une guidance intérieures des mages (à une époque où les hommes étaient un peu plus intuitifs et mystiques qu’aujourd’hui …)

Anne L jesuisjecree.com