Six propos de Krishnamurti pour les 12 signes du Zodiaque

  eb pierres Le philosophe indien Jiddu Krishnamurti a diffusé un enseignement dont la teneur, très neutre, déconditionne l’esprit. Elle libère la conscience des schémas issus de la pensée, qui classifie et dissèque toute réalité.

Je vous propose six extraits du propos de Krishnamurti, que j’ai sélectionnés pour les douze signes du Zodiaque.

 Ces méditations – lire Krishnamurti, c’est déjà entrer en méditation, non ?- sont au nombre de six, parce qu’on peut regrouper les signes par deux : chaque signe est, vous le savez certainement, relié au signe opposé, sur la roue du Zodiaque. Les signes opposés (et complémentaires) forment donc un axe, qui représente des tendances psychologiques et une thématique de la vie humaine.

Une autre vision

Ainsi, Krishnamurti pointe notre attention sur le fait que notre esprit est déformé par des savoirs, des impressions, des sentiments, des soucis, (etc.) Toutes ces représentations, accumulées avec l’expérience, nous rendent incapable d’écouter, d’observer, de voir réellement : 

« Toujours nous voyons les choses partiellement. D’abord parce que nous sommes inattentifs, secondement parce que nous les regardons à partir de nos préjugés, d’images verbales et psychologiques accompagnant ce que nous voyons. Jamais nous n’observons quoi que ce soit d’une façon complète. C’est chose ardue que de regarder objectivement même la nature. Regarder une fleur sans qu’il n’y ait aucune image, aucune notion botanique, simplement l’observer. Cela devient assez difficile parce que notre esprit vagabonde et ne s’intéresse à rien. Et même s’il s’intéresse, il contemple la fleur avec certaines appréciations, certaines descriptions verbales qui donnent à l’observateur le sentiment d’avoir vraiment regardé. Regarder de propos délibéré, c’est ne pas regarder. Donc jamais nous ne voyons la fleur, nous la voyons seulement à travers son image. »

Krishnamurti utilise le verbe « voir », mais cela comprend aussi les faits de percevoir avec nos cinq sens (écouter, etc.), d’observer, de comprendre, de prendre conscience (etc.).

De même, ce qu’il dit s’applique également à nous-même : nous avons de nous-même une image préconçue, une idée, et il ne nous arrive que bien rarement de nous observer réellement.

Krishnamurti explique la vue réelle, ce qu’il appelle « la vision pénétrante » : c’est lorsque nous cessons de regarder au travers de nos préjugés, et de nos images mentales personnelles, créées par nous-même, par notre éducation, notre culture, et par tout un héritage humain qui date de plusieurs millénaires …

Cette vision peut être appliquée aux axes astrologiques; ainsi Krishnamurti livre la clé pour résoudre la dualité exprimée par chacun des axes de signes astrologiques, en la dépassant !

 

eb meditationLe Bélier et la Balance : l’axe relationnel

Les signes du Bélier et de la Balance constituent l’axe relationnel, avec une demande d’équilibre entre le moi et les autres. Le Bélier s’affirme, sait prendre des décisions, choisit et apprécie de le faire, mais il est parfois trop impulsif.

La Balance, qui hésite, a beaucoup de difficulté à trancher, au contraire. Elle est beaucoup plus tributaire des autres et des situations.

A propos de cette question du choix que nous effectuons dans la vie, Krishnamurti propose, comme toujours, une vision neuve :

« Nous aimons cette liberté de choisir ; nous pensons que la liberté est nécessaire pour ce choix -ou plutôt que le choix nous donne une sensation de liberté-, mais quand on voit les choses très, très clairement, il n’y a pas de choix. »***

Voilà de quoi résoudre les problématiques Bélier-Balance !

Il explique qu’avec la neutralité, l’attention, puis avec la « vision pénétrante » (qu’il nomme aussi insight : perspicacité), libérée des images qui voilent la réalité, nous pouvons choisir et agir réellement, sans violence, sans hésitation, sans regret : « La conscience sans choix », sans préférence, conduit à l’attention. Mais l’attention est conditionnée par le passé : les habitudes, l’héritage des générations passées, des traditions, de la culture, de sorte que l’attention de l’homme est limitée, et cela cause des désordres. Le fait de penser constamment à ses propres soucis est un égocentrisme qui cause des conflits dans la relation avec autrui. »

   Krishnamurti dit que si l’on est attentif, dans un état de conscience sans choix, sans préférence d’aucune sorte, survient ce qu’il nomme l’insight ou la « vision pénétrante », sans souvenir, ni mémoire. On accomplit l’acte juste, au-delà du choix, et non violent : « C’est comme un éclair de lumière. Dans une clarté absolue, on voit alors toutes les complications, les conséquences, les corrélations. Cet insight est alors l’action, l’action complète, dans laquelle n’existent ni regrets, ni retours en arrière, ni sensation d’humiliation ou de rejet. C’est l’insight pur et limpide – la perception sans l’ombre d’un doute. » « Avec un insight clair à propos de la violence par exemple, cet insight lui-même supprime toute violence (…) Cet insight est complet et, de cette complétude, une action logique, saine et rationnelle devient possible. »*

 

abeilleLe Taureau et le Scorpion : l’axe des possessions et des valeurs

Le Taureau et le Scorpion constituent ensemble l’axe des possessions. Le Taureau acquiert, tandis que le Scorpion se dépouille. Les deux signes sont concernés par les questions d’attachement et de détachement aux choses matérielles, mais aussi à nos certitudes ou nos valeurs.

Krishnamurti en parle avec une grande sagesse, en nous montrant que c’est notre attitude qui est déterminante pour lâcher prise :

« Nous avons accumulé tant de choses, non seulement des livres, des maisons ou des avoirs en banque, mais aussi des objets intérieurs – le souvenir des injures, des flatteries, de nos expériences particulières, de nos succès névrotiques, garants de notre ordre social. Il faut mourir à tout cela sans discussion, sans argumentation, sans crainte – il faut juste lâcher prise ; essayez donc un jour, et vous verrez. Cette démarche psychologique – car il ne s’agit pas d’abandonner votre femme, votre mari, vos enfants, votre maison ou votre garde-robe, il s’agit d’une attitude intérieure – , cette démarche consiste à n’être attaché à rien. Il y a en cela une immense beauté. En définitive, c’est cela l’amour, ne croyez-vous pas ? L’amour, ce n’est pas l’attachement. L’attachement va de pair avec la peur. Et la peur vire fatalement à l’autoritarisme, à la possessivité, à la domination tyrannique. »*

Krishnamurti explique aussi ce que l’on peut entendre par « mourir à soi-même », une question essentielle sur l’axe Taureau-Scorpion, et pour nous tous. Elle peut vraiment apporter des lumières aux natifs du Scorpion et à notre Pluton natal (la planète maîtresse du Scorpion) : « Pour savoir réellement ce qui se produit lorsqu’on meurt, on doit mourir… cela n’est pas une plaisanterie : on doit mourir, non pas physiquement, mais intérieurement, mourir à ce que l’on a chéri et à ce qui a provoqué de l’amertume. Si l’on a su mourir à l’un des plaisirs que l’on a eus, le plus insignifiant ou le plus intense, peu importe, mais d’une façon naturelle, sans contrainte ni argumentation, on sait ce que veut dire mourir. Mourir c’est se vider totalement l’esprit de ce que l’on est, c’est se vider de ses aspirations, des chagrins et des plaisirs quotidiens. La mort est un renouvellement, une mutation, où n’intervient pas la pensée qui est toujours vieille. Lorsque se présente la mort, elle apporte toujours du nouveau. Se libérer du connu c’est mourir, et alors on vit. »**

 

eb feu3Les Gémeaux et le Sagittaire : l’axe de la pensée et de l’évolution

L’axe Gémeaux-Sagittaire est concerné plus que tout autre par la communication et la pensée.

Les Gémeaux accumulent les connaissances et le Sagittaire en fait une synthèse. 

Krishnamurti nous propose, et cela peut s’adresser donc aux natifs de ces deux signes, de fixer notre esprit dans la méditation silencieuse, et de se détacher des croyances, y compris de l’idée du « bien ».

Les Gémeaux et leur maître Mercure (qui se trouvent dans notre thème à tous) sont liés au mouvement et aux échanges, et à une possible dispersion mentale. Krishnamurti propose d’expérimenter une forme de concentration par l’immobilité intérieure : «  La méditation suppose l’absence totale de mouvement. Ce qui signifie que l’esprit est dans l’immobilité absolue, il ne suit aucune direction précise. Il n’y a pas de mouvement – le mouvement étant le temps, la pensée. Si vous voyez la vérité des faits -pas leur description purement verbale, mais leur vérité vraie, qui échappe à toute description – alors cet esprit tranquille et silencieux est là. Et il est indispensable que notre esprit fasse silence – le but recherché n’étant pas d’améliorer notre sommeil, nos performances professionnelles ou nos rentrées d’argent ! »*

A propos de la pensée, des idées, des croyances, thématique de l’axe, et notamment du Sagittaire, Krishnamurti dit que le bien est en fait incompatible avec toute idée, tout principe, incompatible avec la soumission à une quelconque autorité, car ils sont source de conflit : « Regardez les choses en face, examinez-les. Le bien n’est pas une démarche conformiste. Si vous vous conformez à une croyance, à un concept, à une idée ou à un principe, ce n’est pas bien, car c’est une source de conflit. Le plein épanouissement du bien, ne passe pas par un intermédiaire, ni par une figure religieuse, un dogme ou une croyance. Le bien ne peut fleurir que sur le terreau de l’attention totale, où l’autorité n’a plus cours. La quintessence du bien, c’est un esprit dénué de tout conflit. »**

 

eb-airLe Cancer et le Capricorne : les origines et l’élévation

L’axe Cancer-Capricorne est celui de la famille, des origines et de la maturité. C’est un axe qui représente bien notre destinée, évoquant notre milieu natal et notre parcours, ce que nous bâtissons dans la société à travers une vie professionnelle, une carrière, notamment.

Le signe du Cancer évoque le nid, la vie privée et la mémoire du passé; le Capricorne est lié à l’élévation à partir de cette base intime représentée par le Cancer. Le Capricorne symbolise pour cette raison un détachement, une solitude et une maturité, souvent opposés au symbolisme du signe du Cancer. 

La réflexion de Krishnamurti donne un sens nouveau et extraordinairement libérateur à la solitude, ce qui peut intéresser les natifs de ces deux signes : « La liberté est un état d’esprit, non le fait d’être affranchi de « quelque chose » ; c’est un sens de liberté ; c’est la liberté de douter, de remettre tout en question ; c’est une liberté si intense, active, vigoureuse, qu’elle rejette toute forme de sujétion, d’esclavage, de conformisme, d’acceptation. C’est un état où l’on est absolument seul, mais peut-il se produire lorsqu’on a été formé par une culture de façon à être toujours tributaire, aussi bien d’un milieu que de ses propres tendances ? Peut-on, étant ainsi constitué, trouver cette liberté qui est solitude totale, en laquelle n’ont de place ni chefs spirituels, ni traditions, ni autorités ?

Cette solitude est un état d’esprit qui ne dépend d’aucun stimulant, d’aucune connaissance. Elle n’est pas, non plus, le résultat de l’expérience et des conclusions que l’on en peut tirer. La plupart d’entre nous ne sont jamais seuls, intérieurement. Il y a une différence entre l’isolement, la réclusion, et l’état de celui qui se sait seul. Nous savons tous en quoi consiste l’isolement : on construit des murs autour de soi afin de n’être atteint par rien, de n’être pas vulnérable ; ou on cultive le détachement, qui est une autre forme d’agonie ; ou on vit dans la tour d’ivoire onirique de quelque idéologie. Se savoir seul, c’est tout autre chose.

On n’est jamais seul tant qu’on est rempli des souvenirs, des conditionnements, des soliloques du passé : les déchets accumulés du passé encombrent les esprits. Pour être seul on doit mourir au passé. Lorsqu’on est seul, totalement seul, on n’appartient ni à une famille, ni à une nation, ni à une culture, ni à tel continent : on se sent un étranger. L’homme qui, de la sorte, est complètement seul, est innocent et c’est cette innocence qui le délivre de la douleur.

Nous traînons avec nous le fardeau de ce que des milliers de personnes ont dit, et la mémoire de toutes nos infortunes. Abandonner définitivement tout cela, c’est être seul et non seulement innocent, mais jeune aussi – non en nombre d’années, mais innocent, jeune, vivant à tout âge – et l’on peut alors pénétrer la vérité ; pénétrer ce qui n’est pas mesurable en paroles.

En cette solitude, on commence à comprendre la nécessité de vivre avec soi-même tel que l’on est, et non tel qu’on devrait être ou tel que l’on a été. Voyez si vous pouvez vous voir sans émotion, ni fausse modestie, ni crainte, ni justifications ou condamnations, si vous pouvez vivre avec vous-mêmes tels que vraiment, vous êtes. »**

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sans-titrebvgrfLe Lion et le Verseau : l’axe de l’affectivité

L’axe Lion-Verseau est en relation avec les affections de toutes natures et avec toute participation sociale.

Le Lion représente la chaleur, l’amour rayonnant, la créativité et l’amour-propre, tandis que le Verseau concerne les amitiés, les relations sociales, c’est-à-dire une participation et une coopération à un niveau plus impersonnel.

Krishnamurti expose comme la beauté et l’amour sont dans l’état silencieux :  « Supposez que vous vous promeniez seul, ou en compagnie, que vous ayez cessé de parler, et que vous soyez plongé dans la nature. Aucun aboiement ne se fait entendre, pas un bruit de voiture, pas un battement d’ailes. Vous êtes complètement silencieux et la nature autour de vous est totalement silencieuse aussi. Cet état de silence, à la fois de l’observateur et de l’observé, lorsque le témoin ne traduit pas en pensées ce qu’il observe, ce silence dégage une beauté d’une qualité particulière où ni la nature ni l’observateur ne sont là, mais un état d’esprit entièrement, complètement seul : seul, non isolé, seul en une immobilité qui est la beauté.

Lorsque vous aimez, l’observateur est-il là ? Il n’est là que lorsque l’amour est désir et plaisir. Mais lorsque le plaisir et le désir ne lui sont pas associés, l’amour est intense ; il est, telle la beauté, quelque chose de totalement neuf tous les jours. Ainsi que je l’ai dit, il n’a pas d’hier et pas de demain. »

Krishnamurti évoque aussi la création d’une société juste, thématique du Verseau : « Pourquoi l’homme n’a-t-il pas su changer ? Car il ne change que très peu, de façon marginale, tout en exigeant par ailleurs une société meilleure. » L’histoire nous montre une persistance des guerres. « Conscient comme vous l’êtes de ce conflit sans fin, ne vous demandez-vous jamais s ‘il est possible de vivre dans cet univers sans chercher à fuir au sein d’une communauté, sans se faire ermite, mais d’y vivre d’un manière saine, heureuse, intelligente, sans le moindre conflit intérieur ou extérieur ? Si vous vous posez la question – et vous le faites, j’espère, en ce moment même, car nous menons ensemble cette réflexion -, alors vous êtes en droit d’exiger l’avènement d’une société juste. »*

Celui qui sait observer voit qu’il est lui-même le monde. Si tous les systèmes politiques, les philosophies, les psychanalystes ou les gourous ne sont pas parvenus à changer ce monde, c’est parce que personne ne le fera à notre place. « Puisque rien d’extérieur à nous-mêmes ne viendra à notre secours – pas même les dieux – , il devient alors évident que je dois compter sur moi seul pour me connaître moi-même. Je dois avoir une vision lucide de ce que je suis et me transformer radicalement. De cette mutation jaillit alors le bien. Et une société juste peut alors se créer. » *

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eb méditationLa Vierge et les Poissons : le quotidien et la vie intérieure

L’axe Vierge-Poissons est celui des limitations et de la vie spirituelle, qui se vivent à travers les thématiques de la Vierge, le quotidien, le travail, la santé (mais aussi la purification) et celles des Poissons : les idéaux, l’infini, l’indifférencié.

Krishnamurti concilie sans peine ces aspects souvent vécus comme des univers inconciliables, en évoquant l’attitude méditative qui transcende le quotidien : « La méditation vécue au quotidien n’est autre que la transformation de l’esprit, c’est une révolution psychologique qui fait que l’existence quotidienne telle que nous la vivons – et il ne s’agit pas là de théorie, d’idéal, mais du vécu de chacun des instants de notre vie – est pleine de compassion, d’amour, et de l’énergie nécessaire pour transcender toute forme de médiocrité, de petitesse, de superficialité. Quand l’esprit se tait – qu’il est réellement silencieux, mais pas de manière forcée, sous la contrainte d’un désir, d’un vouloir – il naît alors un mouvement d’un tout autre genre, qui n’est pas de l’ordre du temps. »*

 La Vierge est très rationnelle, observatrice, et les Poissons au contraire sont plus flous, et souvent tentés par la fuite du réel. Les deux aspects de l’axe Vierge-Poissons sont réconciliés puisqu’en somme, Krishnamurti propose d’être présent, par une attention constante et dénuée d’analyse, à la réalité : « La méditation est nécessaire à la compréhension même de notre existence quotidienne. Cela veut dire qu’il vous faut être totalement attentif à ce que vous faites, à votre façon de vous adresser aux autres, à votre façon de marcher, de penser, à ce qui fait l’objet de vos pensées : prêter attention à tout cela fait partie intégrante de la méditation. La méditation n’est pas un échappatoire. Elle n’a rien de mystérieux. Mais elle est source d’un jaillisement de vie – sainte et sacrée. Voilà pourquoi il faut considérer toute chose comme étant de nature sacrée. » *

🙂

Anne L jesuisjecree.com

 

 

Bibliographie : * Krishnamurti, Cette Lumière en nous, la vraie méditation (éd. Le Livre de poche)

                         ** Krishnamurti, Se libérer du connu (éd. Le Livre de poche)

                         *** Krishnamurti, Dernier journal (éd. Le Livre de poche)

crédit photo : Pixabay

 


Les Parts du Soleil et de la Lune : Sri Aurobindo (4)

Sri Aurobindo (1872-1950), philosophe, poète et spiritualiste indien, a consacré sa vie à la préparation de la manifestation du « supramental », en élaborant notamment le yoga intégral, qui est une « voie » vers cet état.

Comme toute la philosophie de Sri Aurobindo est marquée par une recherche d’unité, nous observerons, dans son thème de naissance, les Luminaires (le Soleil et la Lune) et les Parts astrologiques* qui leur sont associées. Selon les interprétations astrologiques à orientation spirituelle, ces deux Parts évoquent un processus d’unification intérieure, symbolisé par une synthèse entre le Soleil, la Lune et l’Ascendant.

sri aurobindo
Sri Aurobindo, 15 août 1872, 5H00, Calcutta

Le Soleil à 22° du Lion, en maison I, est au trigone de la Lune à 27° du Sagittaire en maison V. Cet aspect harmonique du trigone favorise en effet une harmonisation des deux principes.**

De plus, les Luminaires forment un grand trigone avec Neptune en Bélier, en maison IX. Le Soleil est, par ailleurs, au carré de Pluton en Taureau en maison X, tandis que Neptune est au carré de Mars en XII, conjoint à Uranus.

Ces astres forment ainsi une configuration rare, le « poisson », indiquant un grand potentiel, actualisé par la transformation des énergies en conflit (les carrés).

Observons les astres qui forment le grand trigone dans cette configuration. Ce grand trigone de feu dénote l’accomplissement spirituel de Sri Aurobindo, en effet :

le Soleil symbolise l’esprit, la Conscience, l’aspect actif, créatif et objectif -l’observateur neutre-, et il est placé en Lion, ce qui le dignifie. La Lune est assimilable au mental, à l’aspect émotionnel, réactif et subjectif. Le trigone entre ces deux Luminaires dans le thème de Sri Aurobindo symbolise l’union de ces principes. Neptune, qui représente la spiritualité et l’énergie d’amour inconditionnel, est placé dans la maison IX des conceptions supérieures, et de ce qui est au-delà du mental.

Le carré de Pluton au Soleil, comme le carré de Mars à Neptune indiquent l’épuration, la dissolution des illusions de pouvoir égotiques et des désirs. De même, la Lune en Sagittaire en maison V au quinconce de Mars confirme un travail sur l’agressivité.

Les Parts de la Lune et du Soleil

Avec un trigone Soleil-Lune, les deux Parts soli-lunaires sont obligatoirement au trigone de l’Ascendant, ce qui suppose que l’individu accomplit bien une unification intérieure, qui peut concerner, selon certaines interprétations spirituelles, corps, âme et esprit. En effet,  Sri Aurobindo base son œuvre sur le postulat suivant :

yoga« Si une transformation totale de l’être est notre but, la transformation du corps doit indispensablement en faire partie. Sans elle, aucune vie divine intégrale n’est possible sur la terre.

L’évolution passée du corps, et surtout sa nature animale, son histoire animale, semblent être l’obstacle à cet accomplissement. Mais le fait qu’il est façonné par une âme et qu’il soit capable de lui servir d’instrument peut indiquer aussi qu’il est capable d’un développement ultérieur et qu’il peut devenir un sanctuaire, une expression de l’esprit, révéler la spiritualité secrète de la matière, devenir conscient entièrement, au lieu de l’être à moitié, et parvenir à une certaine unité avec l’esprit”. (Sri Aurobindo, La manifestation supramentale sur la Terre, Ed. Buchet/Chastel)

 

Tychê

La Part de la Lune, Tychê, représente aussi la « fortune », comme nous l’avons vu dans les articles précédents. Elle est à 8°18 du Bélier sur la cuspide de la maison IX.

En Bélier, Tychê indique l’action, l’affirmation, le développement d’une indépendance, un rôle de pionnier. La maison IX est celle des conceptions supérieures, de l’enseignement, des voyages, de l’ouverture. Ces données concordent avec de nombreux aspects de la destinée de Sri Aurobindo, qui a fait des études à l’étranger (en Grande-Bretagne), milité pour l’indépendance de l’Inde, fondé sa propre doctrine philosophique et son âshram.

Tychê promet bien l’élaboration d’une philosophie et un rôle de guide, puisque Jupiter, maître de la Lune et de la maison V, est placé à l’Ascendant (maison I), au trigone de Tychê en Bélier (signe en analogie avec la maison I) et dans la maison IX (maison en analogie avec Jupiter) !

Tychê est en outre sous la maîtrise de Mars en Cancer, qui est situé en maison XII, en carré à Neptune et en quinconce à la Lune elle-même. Ceci rappelle encore la problématique de la violence dans la recherche de Sri Aurobindo, qui ne se définit pas lui-même comme un pacifiste à l’instar de Gandhi, par exemple : « Il ne suffit pas d’avoir les mains propres et des âmes sans tâche pour que la loi de la bataille et de la destruction disparaisse du monde ; il faut d’abord que ce qui est à leur base disparaisse de l’humanité. L’immobilité et l’inertie qui refusent de se servir des moyens de résistance au mal ou qui sont incapables de s’en servir, n’abrogeront pas la loi, encore moins. » (Sri Aurobindo, Essai sur la Guîtâ)

Sri Aurobindo a en outre été emprisonné pendant un an, pour son activisme indépendantiste, ce que Mars en maison XII dénote également. Cette maison, parfois appelée « la prison du Zodiaque », représente aussi les lieux de retraite, la vie intérieure et spirituelle. Sri Aurobindo a en effet vécu cette période de captivité comme un séjour dans un âshram ou un ermitage, puisqu’il a pu, grâce à la rage du gouvernement britannique, trouver Dieu, selon ses propres dires !

C’est en effet dans ces circonstances qu’il a expérimenté des états de conscience supérieure : « L’aspect illusoire du monde cédait la place à un autre aspect où l’illusion n’était plus qu’un petit phénomène de surface, avec une immense réalité divine par derrière, une suprême Réalité divine au-dessus et une intense Réalité divine au cœur de toutes les choses qui, tout d’abord, m’étaient apparues comme des formes vides ou des ombres cinématographiques. » (Sri Aurobindo, cité par Satprem, Sri Aurobindo ou l’aventure de la conscience », Buchet/Chastel)

 Daimôn

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La Part du Soleil (Daimôn), justement, est une part occulte.

Platon, pour sa part, évoque le daïmôn comme une voix mystérieuse qui s’adresse à Socrate et le guide, et aussi comme un principe qui définit l’âme humaine. Socrate dit en effet : « La divination qui m’est coutumière, celle du je ne sais quoi de démonique, n’a jamais cessé, dans tout le cours de ma vie, de se faire entendre, à chaque occasion, même tout à fait banale, pour m’empêcher de faire de que j’aurais eu tort de faire. » (Platon, Apologie de Socrate). Le daimôn serait, en ce cas, cette conscience qui, écoutée, place l’homme dans son destin (la Fortune).

 

La naissance de Sri Aurobindo est nocturne, ce qui donne de l’importance à Daimôn, située à 18°42 du Sagittaire en maison V. Daimôn est sous la maîtrise de Jupiter, situé sur l’Ascendant en Lion, qui lui envoie un trigone, tout comme la Lune Noire à 18° du même signe.

Daimôn, la Part du Soleil, en Sagittaire, suggère l’ouverture philosophique, spirituelle, et une maîtrise. Elle trouve son expression dans le secteur des facultés créatrices, la maison V, en analogie, justement, avec le Soleil.

Avec, de plus, le trigone de son maître, Jupiter, Daimôn est dignifiée et fortement valorisée. Rappelons que Jupiter, le maître, est sur l’Ascendant – qui représente aussi le corps physique et la personnalité.

Enfin, le trigone de la Lune noire en Lion associe harmonieusement Daimôn avec la question de l’égo, la lucidité, la conscience.

Ces différents éléments, sur le plan astrologique, évoquent le cheminement spirituel, le rôle de créateur, et d’enseignant spirituel de Sri Aurobindo, avec de fortes valeurs solaires et jupitériennes harmoniques et redondantes.

 

Enfin, l’ensemble de ces données astrologiques remarquables associant de façon harmonieuse les Luminaires, leurs Parts, et l’Ascendant sont à mettre en relation avec la conscience de cette intériorité-là :

« Même en Europe, on admet très fréquemment aujourd’hui l’existence de « quelque chose » derrière la surface ; mais on se trompe sur la nature de ce quelque chose et on l’appelle « subconscient » ou « subliminal », alors qu’en réalité il est très conscient à sa façon et qu’il n’est pas subliminal, mais seulement derrière le voile.

Selon notre psychologie extérieure, cet être intérieur est relié à la petite personnalité extérieure par certains centres de conscience que nous pouvons percevoir par le yoga. Un peu seulement de l’être intérieur s’échappe par ces centres et passe dans la vie extérieure, mais ce peu est la meilleure part de nous-mêmes ; c’est à lui que nous sommes redevables de notre art, notre poésie, notre philosophie, nos idéaux, nos aspirations religieuses, nos efforts vers la connaissance et la perfection . » (Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, tome 5, Ed. Buchet/Chastel)

 

*Ce sont les deux Parts de Fortune généralement étudiées en astrologie.

** J’ai évoqué cette harmonie entre le Soleil et la Lune dans l’article consacré au couple de patineurs sur glace, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron. Voici un lien vers cette étude :

http://jesuisjecree.com/un-couple-de-champions-gabriella-papadakis-et-guillaume-cizeron/

 

Anne L jesuisjecree.com

crédit photo : Pixabay

Les expériences de mort imminente

Raymond Moody, 30 juin 1944, Porterdale
Raymond Moody, 30 juin 1944, Porterdale

.Raymond Moody, le chercheur

Raymond Moody, médecin américain, également docteur en philosophie, a étudié les « near death experiences », ou NDE, (expériences de mort imminente ou EMI en français), en recueillant les témoignages de nombreux individus qui ont vécu des expériences d’approche de la mort. Il a également écrit des livres, notamment le best-seller mondial paru en 1975, Life after life ( La Vie après la vie). Le docteur Moody fait figure de précurseur dans la recherche sur les EMI.

Dans son thème natal, l’Ascendant Capricorne indique la nature réfléchie d’un penseur, et prédispose à la recherche scientifique, d’autant que Saturne en maison VI accentue le domaine de la santé. Cette maison est dominante, avec la présence d’une étroite conjonction Soleil-Mercure-Vénus en Cancer, qui avoisine la maison VII.

Mercure, situé en Cancer et dans la maison VI dont il est le maître, met encore l’accent sur les travaux effectués par Raymond Moody. La recherche est conduite avec une attitude empathique; l’analyse se teinte de sensibilité. Le Cancer signale aussi la notion de mémoire, importante dans le recueil de la parole de l’autre et la consignation -tel un historien- des témoignages d’approche de la mort. Cette conjonction Soleil-Mercure-Vénus située au Descendant est à rapprocher aussi de la publication d’un « best-seller » et de la célébrité par l’écriture.

Le Soleil, maître de maison VIII – secteur de la mort, des crises et transformations-, placé en maison VI en Cancer, signale un travail qui met en lumière ces questions. Quant à Vénus, maîtresse de IX, elle associe travail et philosophie.

Le Soleil au mi-point exact d’Uranus et Pluton suggère de « nouvelles » découvertes sur la mort et une avancée scientifique (au sens large du terme) dans ce domaine.

Les quatre planètes en Cancer et la maison VII sont sous la maîtrise de la Lune, qui est conjointe au Milieu de Ciel en Scorpion, tandis que Pluton, maître de X, est en VII : le Milieu du Ciel en Scorpion évoque une carrière liée à la psychologie, à l’investigation dans les domaines du psychisme, de l’occulte, de l’au-delà. Le message que Raymond Moody adresse au monde est habituellement caché, secret, tabou, et il contribue à remettre en question certaines croyances ou certitudes. La Lune au trigone du trio de planètes en Cancer confirme aussi que les travaux sont voués à être connus et appréciés du grand public. Pluton en Lion en VII confirme une carrière et des rapports sociaux orientés vers la thématique de Thanatos.

Mars, maître de III, et Jupiter, maître de XII, sont conjoints en VIII, parlent de l’étude de « morts » violentes, par accident ou par chirurgie (Mars), et signalent une activité importante dans ce domaine (et dans le domaine psychologique). La pensée de Raymond Moody et son inconscient semblent absorbés par les questions concernant la mort. Cet intérêt apparaît si fort dans le thème de Raymond Moody qu’il semble de l’ordre de l’obsession ou de la fascination, de sorte que la voie de cet homme est très spécifique et spécialisée.

Par ailleurs, le thème natal présente une approximative configuration de type « enclume » : deux carrés entrecroisés entre Saturne et Neptune, et entre la Lune et Pluton, évoquent tous deux les souffrances psychiques et morales du natif. Le sextile Neptune-Pluton et le trigone de la Lune aux planètes en Cancer – notamment Saturne et Mercure-Soleil – supposent un effet harmonisant, voire thérapeutique.

L’issue de cette configuration se trouve en Poissons en maison II. Le natif, tout au long de sa vie, par son travail scientifique sur la mort (Vierge-maison VIII), lâche prise d’attachements à la matière et de la peur des grandes transformations.

Le mental analytique, sceptique et angoissé de la Vierge, dans son approche des grandes crises et des renoncements majeurs inhérents à la vie humaine, s’approprie progressivement une philosophie intuitive ou spirituelle, en acceptant ce que l’on ne peut pas contrôler : Poissons en II, et Neptune (son maître) en maison IX.

Si l’heure de naissance est exacte, l’axe Vierge-Poissons en maisons VIII-II est intercepté, ce qui accentue l’idée que le plan mental et la santé du natifs sont affectés (Raymond Moody ne s’est pas intéressé au sujet de la mort sans de profondes motivations conscientes et/ou inconscientes). Cet axe VIII-II opère alors par le Soleil et Uranus qui suggèrent un rôle d’éveil du public par une création intellectuelle originale, ou bien encore, intérieurement, une ouverture de conscience, voire l’accès au plan mental supérieur …

Les noeuds lunaires se situent sur l’axe Capricorne-Cancer en maisons I et VII : d’abord, c’est une voie qui met en relief l’influence des rapports parentaux sur le natif, et elle indique une personnalité ayant un fort besoin de contrôle (le « surmoi » freudien est très présent). Avec l’hémisphère Ouest dominant, elle indique de plus l’importance des contacts, l’ouverture aux autres et le développement de la réceptivité dans la relation; elle implique un assouplissement intérieur par le contact avec l’altérité et le dialogue.

Comme le Noeud Lunaire en maison VII (l’importance d’une contribution sociale), et la présence de Chiron, (le guérisseur blessé, associé à la Lune noire : une blessure), en maison VIII le suggèrent, les travaux du docteur Moody ont permis de délier la parole des expérimentateurs et d’aider bon nombre d’individus dans leur approche de la mort.

 


 

Hadès
Hadès

L’expérience de mort imminente

L’expérience de mort imminente est vécue la plupart du temps comme une initiation. En astrologie, c’est le Scorpion, Pluton et la maison VIII qui représentent le processus de mort (réelle ou symbolique) par la « descente aux Enfers », au « Royaume des morts » (etc.) pour renaître à un autre état, souvent « supérieur » ou « plus spirituel », dégagé d’anciennes structures limitantes. C’est un passage périlleux suivi d’une régénération.

Plus généralement, les signes, les maisons et les planètes d’eau évoquent une dissolution par opposition aux valeurs de terre qui symbolisent la matérialisation, la limitation dans une structure mentale et physique. Il y a entre ces éléments, et dans l’expérience de mort imminente, des changements d’état.

La maison VIII est liée à l’invisible, c’est-à-dire à tout ce qui n’est pas perceptible aux yeux de chair, et à tout ce qui ne correspond pas à notre compréhension mentale.

L’expérience de mort imminente est une dématérialisation suivie d’un retour dans le plan physique, avec, souvent, une transformation intérieure liée à l’expérience de l’Essence.

 


 

Dannion Brinkley, 20 juillet 1950, Ih32, Aiken
Dannion Brinkley, 20 juillet 1950, Ih32, Aiken

 Dannion Brinkley, un expérimentateur

L’Américain Dannion Brinkley a vécu trois expériences de mort imminente durant sa vie. La première a lieu en septembre 1975 : soldat en permission, durant la guerre du Vietnam, il est électrocuté par la foudre en téléphonant pendant un orage depuis son domicile. Cette expérience et les suivantes ont consisté en une décorporation, mais surtout à la rencontre d’êtres de lumière qui l’ont initié et lui ont confié certaines missions spirituelles dans sa vie terrestre. Le natif est également doté de facultés parapsychologiques depuis ses voyages dans « l’au-delà ».

L’hémisphère Nord est dominant dans son thème si l’on observe la répartition des planètes. Le repère de cet hémisphère est la maison IV ( Fond-du-Ciel) : l’être aborde la vie de façon intériorisée, par le « moi intime ».

 Ainsi, il doit trouver la signification personnelle de sa vie, et se sentir en accord avec son être profond. Sa participation sociale dépend de cet ancrage. C’est Jupiter en Poissons en maison X qui représente cette participation sociale, qui est de nature humanitaire. Jupiter en Poissons est mis en valeur (Jupiter, maître des Poissons comme du Sagittaire), et il prend une tonalité religieuse, évoque une guidance spirituelle …

Observons les maisons d’eau, dites « occultes », IV, VIII et XII.

  • La maison IV est, dans la tradition astrologique, celle des racines, du foyer, mais aussi de la « fin de vie » ou des « trésors cachés ».

Pluton en maison IV, dans ce thème, illustre à merveille l’idée de destruction suivie de régénération, compte tenu des multiples expériences de « fin de vie » vécues par le natif. Il évoque aussi la découverte de « trésors » (maison IV) à l’occasion de ces crises majeures (Pluton).

Dans le Lion, l’expérience est valorisée, connue. Sur le plan intérieur, le signe solaire indique que la conscience éclaire la « fin de vie ». Son maître, le Soleil, en III, maison des déplacements, évoque la décorporation et le voyage astral. Dans le signe du Cancer -signe justement en analogie avec la maison IV et la fin de vie-, les capacités psychiques du natif, aussi, sont mises en relief.

  • La maison VIII des crises, de la mort et des transformations se trouve en Sagittaire, comme la maison VII; ces maisons sont en quelque sorte couplées. Leur maître est Jupiter, en Poissons : les crises et la mort sont associées à un enseignement spirituel. De même, la mort et les grandes crises (maison VIII) sont associées à une expérience mystique (Poissons).

 Sur l’axe I-VII, l’Ascendant Gémeaux représente le sujet qui se dédouble et voyage d’un plan à l’autre; en face, le Sagittaire en maison VII, figure le guide de lumière qui l’instruit, et lui donne une « mission » spirituelle de portée sociale (Jupiter, maître de VII, en Poissons, maison X).

Notons aussi que la maison VII a sa cuspide à 0° du Sagittaire : entre les signes du Scorpion et du Sagittaire, il y a le passage au Royaume des morts (Scorpion), puis la sortie victorieuse de l’archer qui pointe sa flèche vers le Ciel (Sagittaire) qui sont figurés …

  • La maison XII symbolise la « fin des choses », les épreuves, les lieux retirés (prisons, hôpitaux …) et l’exil, les « choses cachées » ou les « ennemis cachés », l’inconscient et la vie intérieure.  

Elle se trouve en Bélier : paradoxalement, « la fin des choses » (maison XII), est connectée à un signe énergique, actif. Le Bélier, et Mars (son maître) qui est situé sur la pointe de VI, suggèrent le contexte violent des  E.M.I. du natif : la guerre du Vietnam, une électrocution, des accidents de santé.

Le Noeud nord de la Lune est justement aussi en Bélier -dont Mars a la maîtrise- ce qui fait de cette planète le régent karmique nord. Alors, le chemin de vie passe peut-être par des épreuves physiques assez violentes (Mars maître de XII en VI) et, pour une raison mystérieuse, la connexion avec la vie intérieure et d’autres plans (maison XII) est associée, dans l’existence du natif, à une violence et aux accidents.

L’axe Taureau-Scorpion est intercepté dans ces deux maisons : les expériences vécues par cet homme ont pour objectif le détachement, l’acceptation des grandes transformations de l’existence.

En outre, dans les maisons VI et XII, la question du service et du dévouement aux autres (par une guérison, notamment) est posée. La maison XII et Mars indiquent à cet égard une activité dans des lieux retirés ou des lieux de souffrance : en effet, Dannion Brinkley, soldat au Vietnam, et apparemment sans états d’âme sur la violence de la guerre, s’est considérablement transformé depuis ses expériences d’approche de la mort, en développant sa compassion, et il aide les malades en fin de vie dans les hôpitaux …

 

Anne L– jesuisjecree.com

Source : Symboles de l’astrologie, M. Delmar, Ed. Assouline

crédit photo : Pixabay