La conversion de l’ancienne basilique Sainte-Sophie en mosquée a ému il y a quelques jours dans le monde. En astrologie, ce geste hautement symbolique de la part du dirigeant turc, correspond à un grand cycle planétaire, et prend donc un sens tout à fait particulier …
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Par décret le 10 juillet 2020, le dirigeant turc Erdogan a reconverti l’ancienne basilique chrétienne Sainte-Sophie en mosquée.
Cette décision a fait vivement réagir dans la communauté internationale.
Sainte-Sophie, ou Hagia Sofia, la « sagesse de Dieu », est une église qui a été construite au IVème siècle à l’emplacement d’un temple antique -comme c’est souvent le cas.
Elle est alors l’Eglise de Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient.
Au VIème siècle, elle a été reconstruite bien plus grande par l’empereur Justinien. Sainte-Sophie est appelée « la Grande Eglise » et représente la gloire de Byzance. Elle est dédiée au Christ.
Après la prise de Constantinople par les Ottomans, en 1453, Sainte-Sophie devient une mosquée. Bien que, généralement, les édifices chrétiens soient pillés et détruits par les troupes, Sainte-Sophie est épargnée, sans doute en raison de la portée symbolique de la conversion de l’église en mosquée, dont l’impact politique est grand ; il sera question de cette portée idéologique par la suite.
En 1934, M. K. Atatürk, le fondateur et premier président de la République de Turquie décide de reconvertir Sainte-Sophie en musée afin de « l’offrir à l’humanité ».
Cependant, depuis 2012, des partis islamistes et nationalistes militent pour la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée. En 2013, cette conversion a d’ailleurs été annoncée par le vice-Président turc. Diverses commissions s’en sont émues, et ont évoqué, s’il venait à être exécuté, un geste « de division », « provocateur », et les prières organisées par les militants devant le musée ont été commentées comme une « obsession proche du sectarisme »*.
C’est donc cette année, en 2020, que le statut de l’édifice a été remis en question, en dépit de la désapprobation et de l’inquitétude qui s’élèvent. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe, en particulier, a condamné ce geste de « menace contre toute civilisation chrétienne ».
Erdogan a rejeté ces critiques qu’il considère comme un empiètement sur une « affaire intérieure » de la Turquie.
Il est évident que Sainte-Sophie est un monument à haute charge symbolique, comme il y en a d’autres à travers le monde.
Les restaurations du bâtiment même posent problème car les ouvrages chrétiens les plus anciens ont été recouverts, parfois par des ouvrages islamiques ; ainsi chaque acte de restauration devient politique …
Dans ce contexte, ce qui est important est que le décret du 10 juillet 2020 de faire de Sainte-Sophie une mosquée a évidemment une portée symbolique et idéologique considérable ; il serait naïf ou malhonnête de le nier.
De la même façon que la transformation de Sainte-Sophie en musée suivait le cours de l’histoire de la Turquie qui devenait au XXème siècle une République laïque -le statut de musée drapant le monument d’une universalité et d’une neutralité-, sa conversion en mosquée restreint le symbole, et renvoie à un régime (plus) islamiste.
On peut, sur le plan astrologique, relier l’événement à la rétrogradation actuelle de Saturne dans le signe du Capricorne, qui évoque un retour à une tradition ou à un rigorisme, alors que le Verseau, dans lequel Saturne transitait il y a quelques semaines, symbolise l’universalité.
De plus, les grands cycles planétaires renvoient à certains faits historiques, datant de plusieurs siècles. C’est le cas du cycle Saturne-Pluton, dont nous vivons en 2020 une étape majeure, avec la conjonction de ces deux planètes en Capricorne. Ce grand cycle renvoie en effet au règne de Soliman le Magnifique au XVIème siècle, qui représente l’âge d’or de l’Empire ottoman … Ainsi, par simple déduction de données astrologiques, on peut comprendre que cet événement est important, et que sa portée est considérable, car elle peut révéler un projet de plus grande ampleur.
D’ailleurs, certains commentateurs, bien avant le décret du 10 juillet, évoquaient déjà, à propos des intentions politiques d’Erdogan, « un redoutable et sous-jacent projet panislamiste et néo-ottoman qu’il faudrait déceler et combattre. » (4 mars 2020) (source : FIGAROVOX/TRIBUNE – par le philosophe Mezri Haddad).
Je n’étudie pas la politique étrangère et n’ai pas de connaissances précises sur le régime d’Erdogan mais, sur le plan astrologique, je confirme que le climat actuel est particulièrement propice à raviver certaines nostalgies.
Anne L jesuisjecree.com
*(source : Wikipédia)
crédit photos : Pixabay