Tomber amoureux, c’est un peu comme si l’on décidait de vivre exclusivement à travers Vénus, Jupiter et Neptune. On se fond dans l’autre, on s’identifie à l’autre, on partage tout avec l’autre … l’Autre. C’est le Paradis !
Au bout d’un certain temps, on découvre que l’autre, finalement, n’est pas l’homme ou la femme idéal. Parfois, cette étape est fatale à la relation, et il s’ensuit une rupture. L’on repartira alors chacun de son côté, en quête de l’âme-soeur, de la « bonne personne » …
Les débuts de la relation entre deux amoureux
En fait, au début de la relation, on attribue à l’autre des qualités qu’il ne possède peut-être pas. Ce sont souvent les qualités de notre propre masculinité intérieure, ou de notre féminité intérieure projetées sur notre partenaire : notre Mars en Bélier se trouve personnifié dans cet homme audacieux et enthousiaste. Ou bien on rencontre, non une femme, mais une créature surnaturelle, une sirène, l’incarnation de notre Vénus en Poissons.
Ce n’est pas tout : au début de la relation, on a une attitude proche de celle du caméléon. On épouse certaines des idées de l’autre, qui ne sont peut-être pas vraiment les nôtres, au fond. On prend des attitudes qui lui plaisent. On joue, peu ou prou, un personnage … Roméo réagit favorablement lorsqu’on a une attitude joyeuse et dynamique ? On cultive cette partie de nous-même, joviale, et on fait abstraction de notre Lune natale en maison XII au carré de Saturne, beaucoup moins enjouée !
Un premier « problème » de couple ?
Lors du premier problème de couple, ce sont souvent les autres planètes de notre thème natal, celles qu’on a délaissées parce qu’on est amoureux, comme Mars, Saturne et Uranus, qui veulent, tout simplement, faire reconnaître leur existence ! Ce sont les planètes de la différenciation. Autrement dit : il est temps de passer à un autre mode relationnel. C’est un signal à entendre quelle que soit la situation, que votre amoureux(se) devienne plus distant et vindicatif, ou que vous-même vous rebelliez … La signification est la même dans les deux cas : parce que vous êtes aussi un individu (deux individus), il est temps de rétablir les frontières, des frontières opérationnelles, qui peuvent s’ouvrir … et aussi se fermer.
Dans l’idéal, au moment où le passage à une nouvelle dynamique relationnelle moins fusionnelle est nécessaire, on peut se détacher de son/sa bien aimé(e), se recentrer avant tout, et se reconnecter à ses affinités personnelles, s’occuper de ses propres projets, vaquer à ses activités préférées … On ne se sépare pas, mais on apprend à doser savamment ce qui appartient à la relation, qui est partagé intimement, et ce qui ne l’est pas, et qui demeure un territoire personnel.
Certains psychologues ont d’ailleurs dégagé trois étapes dans la construction d’un couple : la période fusionnelle, la période de différenciation, et le rapprochement sur le mode mature ou adulte.
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Certains couples fusionnels ne parviennent pas à entrer dans ce mode de relation. Inséparables, ils pensent pareillement, prennent toujours leurs décisions ensemble, font la même chose ensemble. Pour mesurer le degré de dépendance qui existe dans une relation, on peut tester sa capacité à être séparés pendant un laps de temps, sans se téléphoner, et à vivre cette expérience sans souffrir.
Il existe aussi des relations basées sur des rôles, par exemple des relations de type « symbiose » : l’un des deux partenaires souffre, et l’autre est son infirmier (ou son infirmière), l’un est une victime, et l’autre le sauveur … Certaines relations durables, également, sont fondées sur un déséquilibre des forces : l’un des deux partenaires a pris le pouvoir et l’autre a accepté cet état de fait, en renonçant à ses propres aspirations et, en définitive, à lui-même.
Pour vivre une relation équilibrée et durable, finalement, il est préférable d’être honnête avec l’autre, et d’être honnête avec soi-même. C’est un vaste programme qui est, encore et toujours, la voie de l’observation de soi, et de la connaissance de soi ! En effet, pour être soi-même face à son partenaire, il est nécessaire de savoir qui l’on est. Par ailleurs, notre propre construction dépend de deux processus : l’identification et la différenciation. Nier l’un de ces deux mouvements crée toujours un déséquilibre, et ce n’est tout simplement pas possible.
Anne L jesuisjecree.com
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