Une autre vision des transits planétaires (2)

Les transits planétaires ont potentiellement un rôle évolutif. Par ailleurs, ils reflètent parfaitement ce que nous émettons, et souvent, ce sont des aspirations contradictoires…

Lors du transit de l’une des trois planètes transaturniennes, Uranus, Neptune ou Pluton, par exemple, nous vivons des expériences qui échappent à notre volonté et qui bouleversent, à des degrés divers, notre vie.

Une initiation spirituelle

Ces planètes remettent en question notre égo tel qu’il s’est construit. Ce sont donc des expériences « difficiles », plus ou moins douloureuses, puisque nous avons créé notre égo et la vie qui va avec, pour nous protéger, résister, refouler, masquer (etc.) des éléments indésirables, des peurs, des blessures de toutes sortes.

Quand Uranus, Neptune ou Pluton viennent casser, dissoudre, ou brûler (au moins partiellement) cette carapace de l’égo, nous souffrons, nous libérons des « mémoires », dit-on parfois.

Pourtant, sur un plan spirituel, ces expériences nous font évoluer car elles nous ouvrent, nous éveillent. Nous pouvons effectuer des prises de conscience. Pour l’égo, il y a situation fâcheuse, déception, perte, traumatisme, chagrin, etc.

Il est vrai que ces expériences sont parfois très difficiles à vivre, et dans cet article, l’objectif n’est pas de vous dire qu’elles ne sont pas graves, ni de les minimiser !

Aspirations profondes et peur du changement

Supposons que vous viviez une perte dans la vie courante : vous perdez de l’argent ou votre emploi. Il est évident qu’en pareil cas, personne n’a envie de sauter de joie. On peut tout de même (au moins à certains moments) développer un sentiment de confiance, et se dire que cette expérience est la fin de quelque chose, et aussi le début d’autre chose. Ce qui est angoissant, c’est que l’on vit la fin, sans savoir quel sera l’avenir. Il y a un sentiment très inconfortable d’insécurité (une des formes de la peur).

Ce sont deux étapes : la crise, et la fin de cycle, que l’astrologie symbolise magnifiquement par :

– le signe du Scorpion et la maison VIII : on « perd », on se dépouille de la matière et on se transforme, on mute, on vit une initiation.

– le signe des Poissons (le douzième et dernier signe) et la maison XII : on est à la fin et le renouveau n’est pas encore là. On est obligé de lâcher prise, de développer une foi. Ce signe et cette maison sont pourtant symboles d’expérience spirituelle, et de possibilité d’éveil.

 Nous avons aussi une entière liberté dans le choix de l’interprétation de ces expériences. Alors, on peut se demander :

  • Cette perte d’argent ou de travail aura-t-elle une importance énorme dans 3 ans, 10 ans, 20 ans ?
  • Quelle nouvelle opportunité nous donne-t-elle ? (celle de faire autre chose ? de nous donner plus de liberté ?) 
  • Si vous aviez un travail stable et bien payé, quels étaient cependant les points négatifs de ce travail (l’ennui, la stagnation) ?
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crédit photo : Pixabay

  En fait, le transit d’Uranus (par exemple) exauce un souhait niché au fond de vous-même, une aspiration que vous avez ressentie. Cependant, vous aviez, en même temps, peur de le réaliser. Cette peur, c’est ce que vous vivez actuellement, avec le transit d’Uranus : le sentiment d’insécurité, la crainte de l’avenir ou du changement.

En fait, toute situation a deux faces et nous avons tendance à ne voir que la perte, parce qu’elle nous affecte. Mais quand on perd ce qu’on avait, on gagne aussi la possibilité de réinventer quelque chose de nouveau.

Anne L jesuisjecree.com

Une autre vision des transits planétaires (1)

Notre thème natal est un cliché, un arrêt sur image de la position des planètes dans le ciel au moment de notre naissance. Ensuite, les planètes poursuivent leur cours immuable dans le ciel et se déplacent dans différents secteurs de notre thème natal. Tantôt elles vont former des aspects en accord avec nos planètes natales, tantôt elles formeront des aspects en dissonance avec nos planètes natales. Ce phénomène astrologique se nomme les transits planétaires.

Les transits planétaires sont aussi la principale méthode prévisionnelle employée en astrologie : on peut formuler des hypothèses sur l’avenir en lisant les transits qui se formeront dans le futur sur un thème natal.

Je vous propose maintenant une réflexion plus poussée à propos des transits planétaires :

eb-main-cielD’abord, entre le Ciel et la Terre, il y a une synchronicité. Rien ne peut permettre d’affirmer que les transits planétaires provoquent des états ou des événements, mais ils en témoignent comme un miroir. Il y a une analogie entre le Ciel et la Terre. Cette idée parle seulement à l’hémisphère droit du cerveau … 🙂

Ensuite, lorsque les planètes circulent dans le ciel et qu’elles transitent, elles marquent des étapes, des rythmes, de façon assez neutre, somme toute. Ce que nous ressentons et ce qui se produit, comme événements, correspond au contenu de notre thème natal, activé par le transit et à notre façon d’animer ces énergies, selon notre état de conscience.

Notre thème natal est un cliché de nos schémas comportementaux, une carte de notre personnalité et de notre parcours possible. La construction de notre personnalité unique, et les événements de notre vie correspondent à ce thème natal (nos schémas) avec ces transits planétaires, et à nos propres choix, plus ou moins libres.

La preuve en est que deux personnes nées avec le même thème natal ne seront pas des clônes psychologiques et leurs expériences de vie seront sensiblement différentes, malgré quelques grandes lignes similaires, certainement décelables pour un astrologue. Ce qui va avoir un impact décisif sur la formation de la personnalité et sur le déroulement du parcours de chacun des deux natifs, c’est notamment l’éducation reçue, et comment chacun va vivre ses expériences, y réagir, personnellement, durant son enfance et ensuite.

Conclusion : je crée. Je crée ma vie. Il n’y a pas de planètes (entre autres) qui me dirigent. Cela signifie que les transits planétaires activent les schémas comportementaux qui m’appartiennent, en fonction de mon thème natal et de ce que j’en ai fait au fil de mon expérience de vie.

Si cette idée vous fait bondir, surtout en pensant à certaines expériences de votre vie que vous n’avez évidemment pas souhaitées, je vous propose en guise de réponse cette illustration :

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Un iceberg …

Ce que nous connaissons de nous-même, notre « conscient », c’est la partie qui émerge. Elle semble petite …

L’autre partie, plus grande et immergée, crée aussi notre vie.

De quoi cette partie immergée est-elle composée ? Je dirai pêle-mêle, selon différentes théories, toutes intéressantes :

  • C’est l’inconscient : tout ce qui n’est pas conscient. Voilà une définition large, à méditer.
  • L’inconscient, c’est aussi tout ce que nous avons mis « sous le couvercle » pour nous protéger, résister, survivre (etc.) lors d’expériences difficiles, et pour créer notre égo.
  • En plus de l’inconscient personnel, selon le psychiatre Jung, il existe un inconscient collectif, un ensemble de contenus psychiques, d’archétypes universels que nous partageons tous. Evidemment, cette théorie est en concordance parfaite avec l’astrologie, puisque les interprétations astrologiques sont sous-tendues par des mythes (qui sont des archétypes).
  • L’hérédité psychologique. La psycho-généalogie étudie notamment comme nous reproduisons l’histoire de nos ancêtres familiaux. (L’astrologie donne d’ailleurs des indices de cet héritage psycho-généalogique).
  • Le karma, la loi de cause à effet. La théorie de la réincarnation veut en outre que nous poursuivions dans cette vie certaines expériences de vies antérieures. Nous naissons avec un « bagage », qui est une autre forme d’hérédité, qui nous impose certaines expériences et certaines rencontres, dans un but d’apprentissage. L’astrologie karmique donne aussi des informations à ce sujet.

Alors, pour être un créateur conscient, il faut être … conscient, laisser émerger ce bloc mis sous le couvercle…

Astrologiquement parlant, et dans l’idéal, si nous accédons à un état de conscience plus élevé, les « mauvais » aspects (certaines conjonctions, les carrés, les oppositions, par exemple) ne sont plus désagréables à vivre …

Anne L jesuis jecree.com

crédit photo : Pixabay (pour toutes les illustrations de cette page)


Photographes

Quel est votre idéal de bonheur terrestre ?
  » Me sentir accepté dans le grand chantier de la lumière (volontairement obscur pour faire profond). »

Robert Doisneau, extrait du questionnaire de Proust, réponse à la question n°3. (Robert Doisneau.com)

(Cette citation est caractéristique d’un Soleil valorisé, et des Luminaires en aspect avec Pluton)

 

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Robert Doisneau, 14 avril 1912, 21H15, Gentilly

Robert Doisneau

Le Milieu du Ciel en Vierge indique une carrière liée à une technique et une notion de précision. C’est aussi le signe d’une personne à l’identité sociale toute en discrétion, d’un artisan. La Vierge au Milieu du Ciel indique aussi le photographe industriel que fut Robert Doisneau, chez Renault à Boulogne Billancourt. Enfin, c’est le photographe réaliste s’intéressant au peuple, à la banlieue et à ses bidonvilles …

Le maître du Milieu du Ciel, Mercure, est en maison V : le natif fait carrière et se fait connaître par ses créations. Ce Mercure est conjoint au Soleil en Bélier, très beau symbole astrologique quand on sait que le mot « photographie », étymologiquement, signifie « écriture de la lumière » ! En effet, Mercure est le symbole astrologique de l’écriture (de l’impression), et le Soleil, celui de la lumière !!

L’instantanéité de l’art photographique est signifiée par le Bélier, le signe le plus spontané et le plus éruptif du Zodiaque … Le photographe indépendant « croque » et « saisit » (alliance de Mercure et du Bélier) les scènes de la vie quotidienne.

Les Luminaires (Le Soleil et la Lune) sont en aspect de demi-sextile, position en analogie avec le Verseau et les Poissons : l’individu est novateur, lié au monde collectif, et il témoigne pour les générations futures d’une réalité, en leur laissant les instantanés d’un monde qu’il sait voué à disparaître …

Les Luminaires sont aspectés par les transaturniennes : le Soleil en tandem avec Mercure, pointe chez le natif un certain regard sur le monde, indispensable à l’artiste photographe. Il est relié à Neptune, à Uranus et à Pluton. La Lune est en aspect à Neptune et à Pluton, et c’est Vénus, planète des arts, en Bélier, qui est au sextile d’Uranus. Ces contacts des luminaires ou de Vénus avec les transaturniennes évoquent une personnalité complexe, indépendante, qui se cherche, se révolte, et qui est dotée d’une grande créativité.

Uranus, symbole de la technique, du cinéma, de la créativité, d’une forme de fulgurance et d’innovation, situé dans son domicile, le Verseau, est tout à son aise sur la pointe de maison III (le secteur de l’environnement immédiat) et signe, par exemple, les clichés qui saisissent sur le vif un instant dans la rue, clichés des passants, des gens qui marchent ou à bicyclette, des automobiles, des commerçants, des promeneurs sur les quais de la Seine, des bancs publics, des files d’attente …

Neptune et les Poissons sont représentatifs de l’image et de l’imaginaire. La Lune en Poissons est au trigone de Neptune en Cancer. C’est une réception mutuelle (chaque planète se situe dans le domicile de l’autre, ce qui les associe et les met en valeur), en signes d’eau : ceci indique l’imagination fertile, la sensibilité et l’inspiration, comme en témoigne la simple et sublime poésie des photographies du peuple, des amoureux, des enfants du Paris d’après-guerre de Robert Doisneau. Ces deux planètes et ces deux signes donnent aussi la pointe d’humour, d’émotion et d’innocence qui se dégage des photographies de l’artiste.

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crédit photo : Pixabay

Pluton est un autre symbole de créativité, et du jeu de l’ombre et de la lumière, au sens figuré comme au sens propre ! Robert Doisneau ironisait sur sa carrière de photographe, celle-ci n’étant que « l’antidote de l’angoisse de ne pas être », réflexion caractéristique des carrés de Neptune, et surtout des aspects de Pluton aux Luminaires …

Le duo Soleil-Mercure en maison V a un sens fortement créatif (dans le domaine de la photographie) et une valeur de dominante, car il est l’apex d’un carré en T, avec Neptune en Cancer et Uranus dans son domicile, le Verseau. Cette configuration en signes cardinaux indique un travail de toute une vie sur l’action individuelle, indépendante, dans « l’ici et maintenant ». Avec le Soleil, il y a une volonté d’accomplir quelque chose de grand, une création. Ce luminaire est aussi la marque d’une réussite et d’une célébrité, et avec Mercure (rétrograde, de plus), un apprentissge dans un domaine de la communication, effectué notamment à travers son travail de photographe. (et un « travail » subtil sur certaines formes d’égocentrisme, comme l’indique le Soleil, et sur la nervosité, l’impatience – avec Mercure en Bélier).

Ces deux planètes (l’enfant Soleil et le juvénile Mercure, planète des études), en maison V (maison des enfants et de l’éducation) rappellent aussi le goût de Doisneau pour photographier le monde frais des enfants et des écoliers.

Doisneau ayant laissé 450 000 négatifs de ses photos, nous avons encore beaucoup à découvrir de son œuvre …

 

 

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Henri Cartier- Bresson, 22 août 1908, 15H00, Chanteloup-en-Brie (77)

Un bref aperçu du thème d’Henri Cartier-Bresson, qui fut, d’ailleurs, l’ami de Doisneau. Le co-fondateur de la célèbre agence Magnum se définit comme un reporter de rue (la maison III de l’environnement est dans le signe des Poissons, traditionnellement associé à la photographie en astrologie).

Dans son thème, le Milieu du Ciel est en Balance, signe artistique. Vénus, maîtresse du signe, est en maison VII, conjointe à la Lune dans son domicile (le Cancer) et à Neptune (un astre qui symbolise la photographie, étant le maître des Poissons) : la sensibilité et la célébrité par un art sont fortement signifiées ici. Ce beau trio est en opposition avec Uranus, significateur de la technique et du cinéma, vers lequel le photographe s’est tourné, aux côtés de Renoir, notamment.

  On retrouve aussi la conjonction Soleil-Mercure, comme chez Doisneau, avec, de plus Mars en conjonction, rappelant l’activité militante d’Henri Cartier (pour le parti communiste). Mars signe aussi son engagement dans la Résistance, et le photographe de guerre (maison VIII) qu’il a été.

Jupiter est aussi conjoint au Soleil, accentuant le prestige et la célébrité, l’importance des voyages et de l’international. Henri Cartier a rejeté ses origines bourgeoises : Soleil-Jupiter (richesse, bourgeoisie) sont en maison VIII, la maison des crises.

 

 

Anne L jesuisjecree.com