Connaissance de soi contre culpabilisation (et thème de Michèle Torr)

Le regard que l’on porte sur soi peut engendrer sentiment de culpabilité et blâme. Cette attitude de condamnation est pourtant dommageable. Cet article d’astrologie suggère quelles réponses nous pouvons apporter à nos propres erreurs. Il fait allusion aussi au vécu de la chanteuse Michèle Torr, qui illustre le sentiment de culpabilité. On pourra voir en quoi le thème natal met en perspective les événements de la vie de la native, et invite à entreprendre une démarche de connaissance de soi plus intime.

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L’introspection et l’auto-observation – nous les pratiquons tous à des degrés divers- permettent de faire des découvertes importantes sur soi.

On voit quels comportements on adopte par habitude. On perçoit certaines de nos motivations profondes. On décèle quels motifs nous ont amenés à commettre des erreurs. On découvre quels bénéfices secondaires nous font accepter des situations peut-être inacceptables (etc.)

Les transits des planètes, d’ailleurs, nous permettent d’effectuer cette observation et cette prise de conscience, pour évoluer.

La connaissance de soi est un apprentissage. On l’affine progressivement, à mesure que l’on se met à l’écoute de soi.

L’étude de notre thème de naissance, en astrologie, permet notamment d’approfondir cette compréhension de nous-même tout au long de notre vie.

L’écueil que la personne introspective doit éviter quand elle apprend à se connaître est le blâme et le sentiment de culpabilité.

En effet, on est porté à se blâmer quand on découvre ses propres automatismes et ses conditionnements, ou quand on comprend ses motivations, sa recherche de pouvoir, ses faiblesses, ses auto-sabotages, et qu’on constate ce qu’ils engendrent comme déboires, éventuellement. On peut ressentir un sentiment de culpabilité si l’on considère que l’on a nui à quelqu’un et si l’on se sent responsable d’événements qui ont eu des répercussions.

Toutefois, se faire des reproches à longueur de temps nous maintient dans un état d’immobilité ; et cette attitude d’auto-inculpation bloque tout progrès, tout changement.

En effet, l’auto-flagellation et le sentiment de culpabilité sont des rigidités qui nous empêchent d’évoluer. Les reproches incessants bloquent toute possibilité d’apprendre et de créer une autre réalité.

De plus, les comportements auto-accusateurs peuvent également être un prétexte de l’ego pour ne pas se remettre en question.

Par parenthèse, on peut ajouter : les reproches adressés non à nous-même, mais à autrui, ont les mêmes effets nocifs, sur nous-même et sur l’autre personne. Les rancoeurs sont des poisons que nous portons, et notre perception malveillante des autres bloque toute possibilité de modifier les relations que nous entretenons avec eux.

Si l’on a fait des erreurs, il vaut mieux s’inscrire dans une démarche d’évolution que de rester dans le statisme des jugements et des condamnations.

Face à nos propres attitudes inconscientes et à nos erreurs, nous pouvons développer une attitude bienveillante. Nous pouvons apprendre à nous manifester à nous-même de la compréhension, comme celle qu’on peut exprimer à un enfant ou à un ami cher.

Il s’agit de rechercher l’acceptation de soi, c’est-à-dire l’acceptation de notre imperfection.

Avec de l’entraînement et une plus grande ouverture sur le plan mental, on peut même dédramatiser et voir nos erreurs avec humour !

En effet, l’acceptation de notre imperfection est une forme d’humilité, car nous réalisons que nous ne sommes pas parfaits. En tant qu’êtres imparfaits, nous avons le droit de faire des erreurs, et nous pouvons voir les incartades des autres avec plus d’indulgence.

Certes, nous avons commis des erreurs, mais soyons sûrs que … ce n’est pas terminé : nous en commettrons d’autres dans le futur 🙂 !

Ce constat n’est pas laxiste. Nous ne sommes pas des êtres accomplis ni parfaits. Lors de notre incarnation sur Terre, nous venons faire des expériences, et apprendre sur ce plan physique, qui est marqué par la dualité. C’est donc un plan de vie où la perfection n’existe pas.

Devant le constat des faux-pas que nous avons accomplis, l’attitude constructive consiste à voir nos erreurs, à reconnaître que l’on n’a pas agi de façon appropriée, puis à décider de changer de comportement (ni plus, ni moins).

Nos errements constituent en fait un apprentissage. Il s’agit de tirer les leçons de nos expériences insatisfaisantes. On ne voit plus une faute commise, mais simplement une erreur, qui nous donne l’occasion de faire un pas en avant, en remettant en question vraiment un comportement ou des pensées.

Plutôt que de cultiver la réprobation pour les griefs que nous nous faisons, nous pouvons nous libérer d’une habitude peu évolutive, et ouvrir dans notre vie une nouvelle voie.

L’étude du thème, en astrologie, permet de connaître les schémas psychiques qui nous habitent. Ceux-ci modèlent notre comportement, et même les événements de notre vie. Ainsi, ce que nous considérons comme des erreurs ou des manquements, réside dans des schémas dont nous sommes responsables, qui demandent notre compréhension, et qui sont des apprentissages majeurs dans notre vie.

Selon l’approche spiritualiste, nous nous sommes incarnés pour faire ce travail.

Michèle Torr

La chanteuse Michèle Torr, originaire du Lubéron, a révélé dans la presse qu’elle ressentait un profond sentiment de culpabilité vis à vis de sa mère. En effet, alors que Michèle Torr remportait ses premiers succès, elle a appris un soir – le 28 décembre 1965-, où elle se produisait à l’Alcazar à Marseille, le décès de sa mère dans un accident de voiture, à l’âge de quarante ans.

C’est la chanteuse qui avait offert cette voiture quelques mois plus tôt à sa mère avec ses premiers cachets.

Sa mère, de condition modeste, était passionnée de chanson, et elle avait toujours rêvé d’être chanteuse. Elle avait inscrit sa fille très jeune à des concours et à des radio-crochets, et l’ambition s’était communiquée entre la mère et la fille. Ainsi, le décès de la mère adorée a donné à la chanteuse un sentiment amer, comme si elle avait réalisé le rêve de toute une vie de sa propre mère qui, elle, n’avait pas connu ni le succès ni la richesse, et était partie trop tôt …

On voit sur la carte du ciel de Michèle Torr une Lune, symbole de la mère, dans le signe du Scorpion, en maison V. Elle est en carré de Saturne et surtout de Pluton, tous deux situés en Lion.

La Lune en maison V confirme bien l’affection de la mère et de la fille. De plus, elle dénote une créativité artistique commune, le goût du spectacle, notamment, et elle fait référence à un fort besoin de reconnaissance.
Le signe du Scorpion, toutefois, est son lieu de chute. De plus, la Lune est en carré du maître du Scorpion, Pluton, et même d’un duo de planètes obscur, Saturne-Pluton. Dans le thème de Michèle Torr, la féminité et la maternité sont liées à des sentiments sombres, comme la culpabilité, par exemple. Le décès de la mère est évidemment symbolisé, également, par le Scorpion et les carrés, qui évoquent de grandes crises.

En outre, on remarque une conjonction Lune-Chiron, qui souligne l’existence d’une blessure, à laquelle la native doit se confronter au cours de sa vie. Cette conjonction montre que la blessure concerne le rapport à la mère; elle impacte aussi le vécu de la native en tant que mère.

Il est évident que la non-reconnaissance, par le chanteur Christophe, du fils que Michèle Torr et lui ont eu, et qu’elle a déplorée dans les médias au moment du décès du chanteur, est également à mettre en correspondance avec la blessure symbolisée par Chiron dans son thème, qui est liée à la maternité.

Ainsi, on peut conclure qu’une personne comme Michèle Torr pourrait dépasser les sentiments de culpabilité qu’elle nourrit contre elle-même, et ses récriminations contre autrui. Elle pourrait travailler avec un astrologue expérimenté sur la blessure symbolisée par la conjonction Lune-Chiron de son thème natal, en carré du duo Saturne-Pluton. Ce schéma très dissonant était déjà présent dans son thème astral à sa naissance. Les événements de sa vie sont venus appuyer sur cette blessure, pour qu’elle en prenne conscience et travaille à sa propre guérison.

Si vous aussi, vous souhaitez entreprendre une démarche de connaissance de soi et approfondir la compréhension de vos expériences, vous pouvez voir la page des consultations en cliquant ICI et me contacter : anne@jesuisjecree.com

Anne L jesuisjecree.com